BRIQUE
Les murs de Babylone furent construits en briques cimentées avec du
bitume (Ge 11:3;voir Bitumes). «Le sol de Babylonie fournit une
argile excellente qui, séchée au four, ou simplement exposée au
soleil, devient assez dure pour entrer dans la construction d'un
édifice. C'est avec ces matériaux que furent construites les
premières villes de la Chaldée.» (Maspéro, Hist, anc, p. 154.)
Ces briques servaient aussi à écrire et à dessiner.
(Eze 4:1) Les Babyloniens mélangeaient à l'argile diverses couleurs
(ruines de Nimroud), ils y traçaient des inscriptions cunéiformes ou
des calculs astronomiques (d'après Pline).
Nahum (Na 3:14) parle des murs d'argile et des fours à briques de
Ninive. En Egypte, les fours à briques étaient peu employés, quoique
Jérémie semble y faire allusion (Jer 43:9), mais ordinairement
les briques étaient séchées au soleil; on y mêlait de la
paille (Ex 5:7) pour éviter les craquelures quand l'argile
venait des dépôts limoneux du Nil, mais ce mélange était inutile
quand l'argile provenait des limites du désert ou du lit des
torrents.
Les Israélites captifs furent employés à cette tâche, avec
d'autres esclaves étrangers (Ex 1:14). Une inscription trouvée
dans le tombeau de Rekshara, officier de la cour de Thoutmès III
(environ 1400 av. J.-C), décrit ce travail de la brique par des
captifs; ces renseignements et ceux de nombreux dessins sur les
monuments confirment les données du récit de l'Exode. Nous trouvons
l'emploi du four, ou plutôt du moule à briques (voir Four), du temps
de David (2Sa 12:31).
En Palestine, «la maçonnerie était fort grossière; on peut en
juger par les ruines nombreuses dont le pays est aujourd'hui couvert.
Il était rare que la pierre y fût employée; les plus luxueuses
maisons étaient en briques du pays. On fabriquait ces briques en
foulant la terre grasse ou l'argile avec les pieds; on y mêlait de la
paille, puis on les cuisait au four». (Stapfer, Pal., p. 171).
Ésaïe (Esa 65:3, cf. Ex 20:24 et suivant) parle d'une
curieuse coutume consistant à offrir de l'encens sur des autels de
brique. Voir H. Vincent, Canaan ; Macalister, Gezer, I, p.
179ss, etc.