BEN-HADAD

(=fils de Hadad, dieu des tempêtes, le même que Rimmon, probablement
divinité nationale de Damas [fig. 109]; ce nom hébreu correspond au
Bir-Hidri des inscriptions assyr.). Nom porté au IX e siècle av.
J.-C, par des rois de Damas, (cf. Jer 49:27) capitale d'Aram ou
de la Syrie; ce royaume, fondé vers 950, fut pendant environ un
siècle un danger constant pour Israël. Il faut probablement
distinguer dans les livres des Rois trois Ben-Hadad, rois de Damas.

1.

Ben-Hadad I er, fils de Tabrimmon, fut payé par Asa, de
Jérusalem, avec les trésors du temple, pour se retourner contre son
allié Baésa, roi d'Israël, qui fortifiait sa frontière contre Juda;
Ben-Hadad occupa le N. du royaume d'Israël, ce qui obligea Baésa
d'abandonner ses entreprises vers Juda (1Ro 15:17 et suivants,
2Ch 16:1 et suivants).

2.

Ben-Hadad II, fils du précédent (mais certains
savants croient que ces deux ne font qu'un), grand politique et grand
général, s'opposa longtemps aux efforts de Salmanasar d'Assyrie qui,
même lorsqu'il battit Ben-Hadad à Karkar (854), ne put s'emparer de
Damas ni réduire sa résistance. Dans cette défaite, Ben-Hadad avait
parmi ses alliés Achab, roi d'Israël, habituellement son adversaire
et dont il fut le plus souvent vainqueur. Une fois Achab put le faire
prisonnier, mais le relâcha moyennant des concessions: l'autorisation
d'avoir des comptoirs israélites à Damas comme Ben-Hadad en avait
obtenu à Samarie sous Omri (1Ro 20). Dans une autre expédition,
celle-ci commune à Josaphat de Juda et Achab contre Ben-Hadad,
celui-ci l'emporta (1Ro 22). Plus tard, il était sur le point
d'enlever Samarie, capitale d'Achab, lorsqu'une soudaine incursion
assyrienne en Syrie le contraignit de lever le siège, qui avait été
très long et épouvantable (2Ro 6:24 7) Il tomba malade et Hazaël
l'acheva pour monter sur le trône (2Ro 8:7,15).

3.

Ben-Hadad III, fils de Hazaël (appelé Mari
dans les inscriptions assyr.), à la suite de défaites écrasantes
infligées par l'Assyrie, perdit les conquêtes que son père avait
faites en Israël (2Ro 13:24 et suivant).