BASAN

(=uni).

Région située à l'Est du lac de Tibériade (fig. 42), appelée
aujourd'hui Haoûran ou Hauran (voir ce mot).

Son roi était Og, que les Israélites battirent à Édréi (voir ce
mot) après avoir défait son allié, Sinon, roi de Hesbon (No
21:33 et suivant, De 29:7,Ne 9:22). Le pays fut attribué à la
moitié de la tribu de Manassé (De 3:13 4:43,Jos 13:30) et deux
de ses villes, Golan et Béesthra ou Beth-Astaroth, furent réservées,
comme cités de refuge, pour les enfants de Guerson (Jos 21:27).
A l'époque de Salomon, Ben-Guéber (=le fils de Guéber) de Ramoth en
Galaad, intendant du roi, administrait le pays de Basan (1Ro
4:13,18), mais sous Jéhu (vers 842) la région fut envahie et
dévastée par Hazaël, roi de Damas (2Ro 10:33). Un peu plus tard
(vers 734), Tiglath-Piléser III, roi d'Assyrie, emmena probablement
ses habitants en captivité, lorsqu'il ravagea toute la contrée
environnante (2Ro 15:29).

Le pays de Basan était célèbre pour ses lions (De 33:22),
ses montagnes (Ps 68:16), ses chênes (Esa 2:13,Eze 27:6,Za
11:2), ses taureaux (Ps 22:13) ses génisses (Am 4:1), ses
béliers et ses boucs (Eze 39:18,De 32:14). A l'époque romaine,
la région fut divisée en cinq provinces: Iturée, Gaulanitide,
Batanée, Tracho-nitide, Auranitide.

Les ruines sont particulièrement abondantes qui datent de la
domination romaine et attestent encore la belle organisation due à la
conquête. Le plus bel ensemble est celui de Bosra, sur la route de
Derâa (Édréi) à Salkhad ,(Salca, De 3:10) au Sud du
Djebel Druse. Des documents remontant à plus haute époque ont
pourtant été retrouvés: à Cheikh Sad, un lion de style hittite
(fig. 20) et un monument de Ramsès II (environ 1300 av. J.-C.); à
Tell-el-Sihâb un fragment de stèle au nom de Séti I er (1320-1300 av.
J.-C).

La tradition musulmane situe dans cette région les divers
événements de la vie de Job et en localise quelques-uns: on montre ainsi
la pierre de Job (lieu de rendez-vous de Job et de ses amis),
les bains de Job, le tombeau de Job. Le village moderne
de Cheikh Miskîn perpétue la mémoire du «seigneur pauvre». La
vénération actuelle est certainement antérieure à l'islamisme,
puisque subsistent encore, au Sud de Cheikh Sad, les ruines d'un
couvent [couvent de Job), construit au III e siècle ap. J.-C. A.
P.