BALAYURES
Terme injurieux (grec périkatharmata), employé une fois par saint
Paul (1Co 4:18); représentait, avec celui de «rebut» (péripsêma)
qui l'accompagne, les rinçures et raclures de
vaisselle.
On les appliquait tous les deux, dans certaines villes païennes,
aux miséreux qui acceptaient de s'offrir, en échange de plaisirs
copieux pendant quelques mois, comme victimes du sacrifice annuel
pour la rédemption de la cité (cf. Pr 21:18, Epictète III, 22,
78): les apôtres leur ressemblent par leur condition méprisée (voir
Bbl. Cent.).
Il se peut que la populace d'Éphèse (d'où Paul écrit cette ép.)
eût proféré ce cri contre lui et les siens, comme on cria plus tard:
«Les chrétiens aux lions!» Dans Php 3:8, il emploie, pour
souligner l'immense infériorité de ses avantages d'Israélite auprès
du bien suprême qui est de connaître Jésus-Christ, un autre terme
aussi spécial (skybalon, c-à-d. probablement «ce qu'on jette aux
chiens»), et qui désigne plutôt «les ordures» (Ost.), comme dans
Sir 27:4, ou dans une lettre du I er siècle où un certain
Gemellus écrit à son fils: «L'ânier a acheté un petit paquet et du
foin avarié; tout est pourri, ça ne vaut que du fumier!» Sg.
trad. plus faiblement «boue»; Vers. Syn. «balayures».