ABREK
Terme énigmatique, probablement égyptien, qu'on criait devant le char
de Joseph, gouverneur d'Egypte (Ge 41:43).
Parmi les nombreux essais d'explication des savants, il faut sans
doute écarter le rapprochement avec le babyl. abarakkou, titre de
haut fonctionnaire: une parenté entre l'égyptien et l'assyrien paraît
assez invraisemblable à cette époque. La dérivation égyptienne la
plus probable semble être le mot îb-rk, litt. «ton coeur à toi»,
c-à-d. «attention!»; il aura naturellement évoqué, aux oreilles des
Hébreux, leur verbe bârak =s'agenouiller: d'où l'apparition, avec
la Vers. d'Aquila et la Vulgate, de la traduction «A genoux!» qui est
aujourd'hui la plus généralement adoptée.