VOYAGE

Les voyages jouent un grand rôle dans la Bible.

Pour les conditions de vie qui les rendaient nécessaires et
possibles, voir Hospitalité, Nomade, Vie pastorale, etc.

On connaît les voyages du serviteur d'Abraham (Ge 24), de
Jacob (Ge 28 et Ge 35), des frères de Joseph (Ge 39
SS), d'Esdras (Esd 8:21 et suivant), de Néhémie (Ne 2:6), de
Tobie (Tob 5), etc.

Voyages et voyageurs apparaissent dans la loi, dans la prophétie
et la poésie, dans les Apocryphes, dans les évangiles et les épîtres
(No 9:10-13,De 6:7 11:19,2Sa 12:4,Jer 9:2,Eze 12:3 et suivants,
Job 6:19 21:29 31:32,Eccl,10:15, Sir 51:13, Sag 14:1, Mr
13:34, Mt 25:14, Jas 4:13,15, 3Jn 1:6). Baal est comparé, par
ironie, à un absent qui est en voyage (1Ro 18:27).

L'image du Dieu voyageur n'est appliquée à Jéhovah
qu'exceptionnellement: une fois par allusion aux déplacements de
l'arche (2Sa 7:6), l'autre fois par protestation contre la
comparaison elle-même (Jer 14:8). Ce sont les hommes qui, eux,
devant l'Éternel, sont «étrangers et voyageurs sur la terre» (1Ch
29:15,Heb 11:13,1Pi 2:11).

Les voyages sont inséparables des circonstances au sein
desquelles s'est développée la Révélation biblique: ils jalonnent
toute l'histoire d'Israël, le ministère de Jésus-Christ et
l'expansion de l'Église missionnaire «à travers la Judée, la Samarie
et jusqu'aux extrémités de la terre» (Ac 1:8). Pour les
migrations de l'époque patriarcale, voir Térach; pour la sortie
d'Egypte et la traversée du désert, voir Exode, Nombres; pour
l'installation en Canaan, l'exil et le retour, voir Israël; pour les
déplacements de Jésus, voir Jésus-Christ, et les neuf cartes de notre
pl. V (t. I, art. Évangiles [harmonie des]); pour les voyages
missionnaires, voir Paul (ses voyages).

On connaît l'allégorie de John Bunyan (parue en 1678), toute
pétrie de style biblique: The Pilgrim's Progress, ou le Voyage
du Chrétien (de ce monde à celui qui est à venir)