VIERGE
Dans nos traductions françaises, ce mot est employé là où nous
dirions en langage courant «jeune fille»; par ex. dans la «parabole
des dix vierges» (Mt 25:1). Dans ce sens général,voir Jeunesse.
Lorsqu'ils sont employés dans un sens plus précis, les termes
hébreux bethoulâ et alemâ ainsi que le grec parthénos
expriment l'idée plutôt de fille non mariée que de jeune fille; ainsi
lorsqu'il est parlé des quatre filles du diacre Philippe (Ac
21:9; de même Le 21:3). Les mots en effet ont un sens assez
vague encore pour que l'auteur doive insister à l'aide d'une
périphrase ou d'une épithète, lorsqu'il entend exprimer l'idée
précise de virginité (cf. notamment Ge 24:16,2Co 11:2).
Cependant le mot bethoulâ semble comporter de façon plus
exclusive le sens d'intégrité physique et morale qui s'attache en
français au mot «vierge» (De 22:13,21). Il en est de même du mot
parthénos dans le passage Ap 14:4.
On trouvera de curieuses stipulations de la Loi relatives à la
protection des vierges, dans Ex 22 et Le 21; voir aussi les
conseils de saint Paul (1Co 7:8,25-38),
Le terme est employé au sens mystique dans l'expression: «la
vierge fille de Sion» ou la «vierge fille de l'Egypte» (2Ro
19:31,Esa 37:22,Jer 46:11), qui ne paraît pas non plus comporter une
idée d'innocence ou de pureté morale (Jer 18:13).
--Pour le commentaire du célèbre passage Esa 7:14,voir
Emmanuel et Prophète, VII
--Pour la Vierge Marie, voir Marie, 2; et t. I, p. 619s.