VASE

(hébreu kelî ; grec skeuos). Récipient destiné à recevoir des
liquides, ou des matières sèches comme le grain.

Les vases ordinaires étaient d'argile
(Esa 29:16, Sir 27:5), de bois ou de pierre (Ex 7:19);
les vases précieux étaient d'airain (2Sa 8:10), d'argent (Pr
25:4), d'or (1Ro 10:21, Sir 50:9). Les vases de pierre de
Cana (grec, hudria) avaient chacun une contenance de deux ou
trois mesures (grec, métrète =39,24 1.), soit d'environ 80 à 120
litres chacun, en tout cinq ou six hectolitres.

Il y avait aussi dans le sanctuaire des coupes et des vases
sacrés (Ex 25:29,No 7:84 etc.). David avait reçu des vases d'or
dont il fit don à Jéhovah (2Sa 8:10). Salomon orna le temple de
vases d'airain et d'or destinés au service du culte (1Ro
7:45-50). Ces vases, pris une première fois par Joas, roi
d'Israël (2Ro 14:14), furent dérobés par les Caldéens lors du
pillage de Jérusalem (2Ro 25:14), puis rendus aux Juifs par
Cyrus (Esd 1:7 et suivant). Antiochus Épiphane les vola à son
tour (1Ma 1:23). Esa 52:11 dit: «Purifiez-vous, vous
qui portez les vases de Jéhovah!». (cf. Esa 66:20)

En style figuré, l'A.T, fait du vase brisé l'image des
malheureux (Ps 31:13,Jer 22:28 etc.), des rebelles vaincus
(Ps 2:9, cf. Ap 2:27). Le N.T. compare au vase le fragile
corps humain, qu'il faut ménager) (1Th 4:4,2Co 4:7,1Pi 3:7
[trad., sexe). L'expression «vase d'élection» (Vers. Syn.: «instrument
que je me suis choisi») désigne une fois Saul de Tarse (Ac
9:15). L'apôtre, reprenant une image familière aux prophètes (Esa
45:9,Jer 18 et Jer 19, etc.), compare la toute-puissance de
Dieu sur l'homme à la liberté du potier qui fabrique des vases ou les
détruit à son gré; d'où l'image des «vases de colère» et des «vases
de miséricorde» (Ro 9:20-24). Dans le même développement il fait
allusion aux utilisations nobles ou vulgaires des vases d'une maison
(verset 21), s'inspirant en cela de Sag 15:7. (cf. 2Ti 2:20)
Voir Pot, Cruche.