TORRENT
On désigne de ce nom un cours d'eau impétueux et rapide, pour le
distinguer d'une rivière ou d'un ruisseau. La vitesse des eaux d'un
torrent est due à ce qu'il dévale des pentes très fortes; le plus
souvent c'est un cours d'eau temporaire qui s'assèche l'été et ne
coule qu'à la saison des pluies. Le lit du torrent est mal défini et
varie avec les chutes d'eau qu'il doit canaliser. Dans les régions
montagneuses comme la Palestine, les torrents sont très nombreux,
grossissent beaucoup par les pluies et sont à sec l'été. Le Jourdain
lui-même a un cours quelque peu torrentiel, bien qu'il ait toujours
de l'eau.
Des montagnes de Judée descendent vers la mer Méditerranée le
Bésor (1Sa 30:9 et suivant), le Kana (Jos 17:9), et du mont
Guilboa le Kison (Jug 4:7 5:21,1Ro 18:40), enfin le Kérith où
l'Éternel cacha Élie (1Ro 17:3); le Cédron, coulant jadis entre
Jérusalem et le mont des Oliviers, se dirigeait ensuite vers la mer
Morte (2Sa 15:23,1Ro 2:37 15:13 2Rois 23:6,12,2Ch 15:16
29:16).
De la chaîne montagneuse E. descendent vers le Jourdain ou la mer
Morte: le Jabbok (Ge 32:22 No 21:24,De 3:16,Jos 12:2),
l'Arnon (No 21:14 22:36,Jug 11:18,2Ro 10:33,Esa 16:2,Jer 48:20)
et le Zéred (De 2:13,No 21:12). Pour le «torrent
d'Egypte» (No 34:5,Jos 15:4,Eze 47:19 48:28 etc.), qu'il ne
faut pas confondre avec le «fleuve d'Egypte», c-à-d, le Nil, voir
Egypte (torrent d'), Fleuve.
Le mot hébreu qui désigne le torrent s'applique en même temps à
sa vallée. On jette les choses malsaines au torrent, qui emporte
tout (De 9:21,2Sa 17:13,2Ro 23:12,2Ch 29:16). Le torrent
symbolise la rapide avance de l'ennemi (Jer 46:7 47:2,Esa 8:7
59:19), la perfidie (Job 6:15), l'inconstance (Job 22:16),
l'abondance et la puissance (Ps 119:136,Pr 18:4,Esa 30:28,La
3:48,Da 11:22,Am 5:24,Mic 6:7,Mt 7:25).