STÈLE
Pierre dressée debout (monolithe), dans l'antiquité, soit comme objet
de culte (litholâtrie), soit comme monument historique.
1.
Culte.
Stèle est l'équivalent français le plus exact de massèbe
(hébreu matseba ou masséba):voir Sanctuaire, parag. 5; Colonne.
2.
Monument.
Quelques-unes de ces stèles commémoratives intéressent l'histoire
biblique: très particulièrement celle de Hammourabi ou Hammourapi, le
plus grand roi de Babylone, vers l'an 2000 av. J.-C. C'est un bloc de
diorite noire de plus de 2 m. de haut, gravé sur tout le pourtour
d'inscriptions cunéiformes, disposées en colonnes verticales, donnant
les 282 articles du code de lois de ce souverain. Au sommet de la
stèle un bas-relief le représente lui-même, debout, le bras tendu
vers le dieu Soleil de qui il va recevoir les lois. Notre fig. 8 (t.
I) reproduit de ce bas-relief le buste de Hammourabi; l'ensemble est
reproduit dans Bbl. Fam,., fig. 3. La stèle, découverte en 1902 à
Suse où elle avait été emportée dès le XIII e siècle av. J.-C. par un
roi d'Élam vainqueur de Babylone, occupe une place centrale dans la
salle assyrienne du musée du Louvre. Pour l'importance du règne de
Hammourabi et pour le contenu de son code, voir Assyrie et Babylonie,
parag. 3 et 8.
--Pour la stèle de Mésa roi de Moab, fort importante aussi, et
pareillement au Louvre, voir Mésa.
--Voir encore, fig. 72, la stèle du pharaon Ménephtah où le
peuple d'Israël est mentionné.