ARRHES
(hébreu arâbôn, passé par le phénic. au grec, au latin, puis au
franc.).
Le sens de «gage», qu'avait le mot hébreu (Ge 38:17,18,20 Job 17:3),
a pris dans la langue commerciale la valeur précise de
garantie d'un paiement, par un versement partiel de même nature que
le versement total promis.
Les papyrus du temps mentionnent très souvent ces avances ou
acomptes, pour les transactions les plus diverses.
L'apôtre Paul en fait trois fois le symbole des relations entre
les croyants et Dieu, qui leur donne son Esprit comme arrhes, c-à-d.
gage et avant-goût de la vie éternelle par Lui promise (2Co 1:22
5:6,Eph 1:14). Deissmann (BS, p. 100ss) a montré le rapport
établi par Paul, dans ses déclarations imagées de 2Co 1:21 et
suivant, entre les arrhes (arrhabôn) de Dieu et l'affermissement
(bebaïôn) qu'il assure au chrétien: deux termes juridiques
régulièrement associés à propos de la sauvegarde des contrats; les
fidèles de la commerçante Corinthe ne pouvaient manquer de saisir
cette double allusion: l'affermissement divin leur était une
sécurité, garantie par la loi même de Dieu, consacrant
indiscutablement leur union avec Lui, par son Esprit, pour le temps
et pour l'éternité. Voir Gage.