RHODES

(grec Rhodos, soit de rhodon =rosé, soit de rhoïa
=grenadier, plantes jadis abondantes à Rhodes). Ile de la mer Egée, de
75 km. sur 30, la plus grande des Sporades, orientée de N.-E, a
S.-O., à une faible distance de la côte d'Asie Mineure. Sa capitale,
nommée aussi Rhodes, au Nord de l'île, a joué un grand rôle dans
l'antiquité. C'était une escale importante sur la «route du blé»
entre Egypte, Syrie et Rome, et le point d'exportation des produits
de l'île fertile, de son fameux vin en particulier, célébré par
Virgile. Fondée en 408, c'est au II e siècle qu'elle a joui de la
plus grande prospérité. Le célèbre colosse, haut de 35 m., qui
dominait son port, était considéré comme une des sept merveilles du
monde; élevé en 278 av. J.-C, il avait été détruit en 222 par un
tremblement de terre. Le commerce de Rhodes, qui portait ombrage à
celui des Romains, fut ruiné par eux en 168. Au début de l'ère
chrétienne, Rhodes avait reconquis son importance et sa beauté.

Elle redevient romaine sous Vespasien. Le christianisme s'y
établit de bonne heure. Au VII° siècle, elle tombe sous le joug
arabe, est disputée par les Génois et les Turcs, occupée par les
Sarrasins, conquise en 1310 par les Chevaliers de Saint-Jean qui
s'étaient organisés à la suite des croisades, prise en 1522 par
Soliman le Magnifique; elle est passée aux Italiens en 1912. On y
visite aujourd'hui d'intéressants quartiers et bâtiments du temps des
Chevaliers.

--Dans l'A.T, sont nommés les Rhodiens: les Rodanim de
1Ch 1:7, parallèle de Ge 10:4 qui prouve que dans cette Table des
Peuples (voir art.) il faut lire aussi Rodanim au lieu de la faute:
Dodanim.

--Dans les Apocryphes, Rhodes apparaît parmi divers pays alors
alliés à Rome.

--Dans (1Ma 15:23) le N.T., escale de saint Paul entre
Troas et Césarée (Ac 21:1), au retour du troisième voyage
missionnaire.