PRÉTOIRE

Le Prétoire fut d'abord l'espace de 200 pieds carrés réservé dans le
camp autour de la tente du général, où se trouvait l'autel et où
siégeait le tribunal. Ce fut aussi la tente du général elle-même et
plus tard la résidence permanente d'un roi, du gouverneur ou du
magistrat romain (préteur) d'une province de l'empire (voir
Gouverneur).

Dans le N.T. trois passages attirent notre attention.

Les récits de la Passion de Jésus.
(Jn 18:28,33,Mt 27:27,Mr 15:16) Il s'agit ici de l'ancien palais des
Hérodes, un magnifique édifice au dire de l'historien juif Josèphe,
devenu l'habitation de Pilate en même temps que le siège de
l'administration romaine. Devant le prétoire était le tribunal, orné
d'un de ces pavés en mosaïque que l'on trouve partout où les Romains
ont passé (Jn 19:13). Le prétoire avait une vaste cour, à
laquelle on accédait par un vestibule et où se tenait le corps de
garde des soldats romains (Mt 27:27,Mr 15:16). Les Juifs
refusaient d'y entrer pour ne point se souiller.

Le prétoire de Césarée, où logeait et siégeait le
gouverneur Félix (Ac 23:35), était aussi un ancien palais
d'Hérode le Grand.

Dans tout le prétoire on a su que Paul était
prisonnier pour la cause de Christ (Php 1:13). Cette épître a
été écrite de Rome, et non pas de Césarée ou de Corinthe, ni sans
doute d'Ephèse comme quelques critiques l'ont soutenu (voir
Philippiens): Php 4:22 semble le prouver. Le prétoire est pour
les uns le camp, ou la cohorte, des soldats prétoriens chargés de
surveiller Paul à tour de rôle (Ac 28:16); les soldats se
relayant auprès de leur prisonnier ont pu en grand nombre causer avec
lui et entendre parler de Christ. D'après d'autres, le prétoire est
le palais impérial lui-même; cette opinion s'appuie sur Php
4:22: prétoire et maison de César seraient synonymes. Il y avait
donc des chrétiens dans l'entourage de Néron.--Plusieurs (cf. Ac
28:23,30 et suivant) auteurs latins emploient ce mot de prétoire
pour désigner un palais.