PLÉIADES

La plupart des traductions anciennes et modernes sont d'accord pour
reconnaître dans l'hébreu kimâh (rac. koum =entasser) la
constellation des Pléiades, remarquable comme groupement brillant
d'étoiles en apparence toutes rapprochées, ce qui lui aura valu son
nom sémitique: le tas. Son nom gréco-romain de Pléiades, qu'on le
rattache au verbe plein (=naviguer) parce que cette
constellation était visible en Méditerranée pendant l'époque de la
navigation, ou à la racine de pleiôn qui exprime la pluralité,
les associe en tout cas au mythe des sept filles d'Atlas appelées du
même nom; et en effet, l'antiquité parle de sept Pléiades dans cette
constellation, six principales et une beaucoup plus petite. Son nom
populaire: la Poussinière, se trouvait dans nos vieilles versions, et
jusqu'à celle de Mart. (comp. Bible de Luther: die Glucke, la
Couveuse).

L'astronomie moderne y a peu à peu découvert des dizaines
d'étoiles et aujourd'hui des centaines (plus de 600). Le lever des
Pléiades, au moment du coucher du soleil, annonce l'automne; les
Grecs et les Romains leur attribuaient les changements du temps et la
pluie; d'après Josèphe les habitants de Jérusalem assiégés sous
Antiochus Épiphane (170 av. J.-C.) auraient obtenu par leurs prières
une forte averse au coucher des Pléiades. Les trois passages de
l'A.T, qui mentionnent cette constellation (Am 5:8,Job 9:9
38:31) citent en même temps celle d'Orion (voir art. à ce mot, où
sont réunies les explications qui leur sont communes). Pour
l'interprétation qui suppose une allusion aux Pléiades dans 2Ro
17:30,voir Succoth-Bénoth, 4.

Jn L.