PLATANE

(hébreu artnôn). Les deux énumérations où se trouve ce mot (Ge
30:37,Eze 31:8) ne fournissent aucun renseignement pouvant mettre
sur la voie de l'identification. On admet dans les versions modernes
la traduction de la Vulgate: platanus (comme aussi dans
Sir 24:14); elle peut s'appuyer sur le rapprochement de l'hébreu
armôn avec une racine arabe signifiant: écorcher (le tronc du
platane perd son écorce, qui tombe par plaques). Les LXX avaient
aussi traduit platanos dans Ge 30:37; mais dans Eze
31:8, on y lit élataï =sapins ou pins (voir ce dernier mot).
Mais la version anglaise autorisée voit dans les deux passages le
châtaignier.

Le platane, fam. des Platanées, est le platanus orientalis
L., originaire de la Perse, du N. de l'Inde et de l'Asie Mineure. Il
est répandu dans toute la Palestine, fréquent le long des cours d'eau
et dans la plaine. Les platanes sont des arbres de haute taille, au
tronc droit, à écorce lisse qui se détache annuellement en larges
plaques irrégulières. Feuilles alternes, larges, épaisses, coriaces,
pétiolées, à 5-7 lobes dentés disposés en palme; fleurs très petites,
unisexuées, monoïques, réunies en un petit nombre de capitules
globuleux, très denses, tous du même sexe sur le même pédoncule; les
capitules femelles comportent un grand nombre de carpelles distincts
en forme de petites boules noirâtres de 2-3 cm. de diamètre,
pendants, persistant sur l'arbre après la chute des feuilles. Ch.-Ed.
M.