PATARA

Port de Lycie, à l'angle S.-O, de l'Asie Mineure, en face de Rhodes,
à quelques km. à l'Est du petit fleuve Xanthus, et au Sud de la ville
du même nom. On a par Ac 21:1 et suivant une idée exacte du
caractère de ce port: le navire qui y amène Paul, lors de son dernier
retour à Jérusalem, est un caboteur qui fait le service de la côte O.
de l'Asie Mineure et qui doit peut-être continuer sa route le long de
la côte S.; mais à Patara, comme aussi à Myra (Ac 27:5) plus à
l'Est, on a quelque chance de trouver passage sur un grand navire se
rendant directement de Lycie en Phénicie, en passant au large de
l'île de Chypre. Patara était donc un port de transbordement animé et
prospère.

Cette ville frappa sa propre monnaie depuis 440 av. J.-C. Elle
fit partie de l'empire d'Alexandre, puis les Ptolémées et les
Séleucides se la disputèrent, évidemment à cause de son importance
pour la navigation de Grèce en Orient. Plus tard, elle fit partie de
la confédération des villes lyciennes, jusqu'au moment où la Lycie,
en 43 de notre ère, devint une province romaine. Patara avait un
sanctuaire et un oracle d'Apollon, qui rivalisaient avec ceux de
Delphes. Aujourd'hui il n'en reste que quelques ruines.