PAINS DE PROPOSITION
Dans le culte israélite, on appelait pains de proposition, c-à-d,
de présentation (=les pains présentés), ceux que le prêtre
de service déposait chaque sabbat sur la table d'or du sanctuaire où
ils restaient exposés jusqu'au sabbat suivant. Il y en avait douze,
de volume plus qu'ordinaire puisque chacun exigeait environ huit
litres de farine; ils avaient aussi une forme spéciale rappelant, dit
le Talmud, une armoire ouverte; on les saupoudrait d'encens et de
sel; seuls, les prêtres avaient le droit de les manger (Le
24:5,9,1Ch 9:32, 1Ma 4:51,2Ma 1:8, Heb 9:2).
Un jour, David proscrit par Saül, affamé avec ses hommes, s'en
fit donner par le prêtre: (1Sa 21:1-6) exemple d'indépendance
envers la loi rituelle en cas de nécessité, que Jésus cite avec
approbation (Mt 12:3 et suivant). Dans Jug 10:5, les «pains
purs» sont appelés ainsi par opposition à ceux des païens.