ORME

L'hébreu thidhâr a été traduit diversement. Dans les deux passages
où il se trouve (Esa 41:19 60:13), il fait partie de simples
énumérations de divers arbres. La Vulg, en a fait l'orme, les LXX le
peuplier dans le premier texte (leukè), le pin dans le second (peukè),
les Targums le frêne, la version anglaise, celles de
Lausanne et de Zunz le pin, Cramp, le platane, Sg. et la Vers. Syn.
l'orme. Tout choix étant ici nécessairement arbitraire, nous
admettrons que ce soit l'orme.

L'orme est de la fam. des Ulmacées, genre ulmus, qui compte
16 espèces des régions tempérées du nord et de l'Asie tropicale.
L'ulmus campestris L. est un arbre d'un port majestueux,
fréquemment planté dans les parcs et le long des routes; il peut
dépasser 25 m. de hauteur et son tronc 5 m. de circonférence;
feuilles ordinairement pubescentes, rudes, ovales-aiguës, souv,
cordées, asymétriques à la base, doublement dentées, caduques; fleurs
groupées en fascicules sortant des noeuds des feuilles tombées ou
dans l'aisselle des rameaux de l'année précédente; fruit comprimé,
sec, entouré d'une aile membraneuse réticulée (samare). Le bois a une
moelle blanchâtre entourée d'un duramen brun ou brun rouge au centre,
couleur de chair en dehors; l'aubier est blanc, comportant 8 anneaux.
Ce bois est dur, élastique, grossier, très tenace, difficile à
fendre, très résistant à l'humidité, d'une durée égale à celle du
chêne; c'est un médiocre combustible. Il est recherché aujourd'hui
par les charrons, et par les tourneurs pour la fabrication des
crosses de fusil. Ch.-Ed. M.