ONIAS

Nom porté par quatre grands-prêtres à Jérusalem, à l'époque des
Ptolémées et des Séleucides.

Onias I er, fils de Jaddus, et père de Simon le Juste, qui furent
aussi grands-prêtres (Sir 50:1, cf. Jos., Ant., XI, 8,
fin; XII, 6). Exerça ses fonctions au lendemain de la conquête de la
Judée par Alexandre le Grand. C'est à lui qu'aurait été adressée une
lettre d'Arias (ou Arius), roi de Lacédémone (voir Sparte), lui
offrant son alliance, au nom d'une prétendue origine commune des
peuples juif et lacédémonien (1Ma 12:7 et suivants; cf. Ant., XII, 5).

Onias II, fils de Simon le Juste. Par son obstination à ne pas
payer à l'Egypte le tribut convenu, il aurait attiré sur les Juifs
les représailles du roi Ptolémée Évergète, si Joseph (neveu d'Onias)
n'avait réussi à apaiser sa colère et à gagner sa faveur, par une
habile diplomatie (Ant., XII, 6).

Onias III, fils de Simon II, grand-prêtre vers 198 av. J.-C. Son
adversaire Simon suggéra au roi Séleucus d'envoyer Héliodore à
Jérusalem pour s'y emparer du trésor sacré. Héliodore fut
miraculeusement empêché de commettre ce sacrilège. Mandé à Antioche
pour s'y défendre devant le roi, Onias fut déposé de ses fonctions.
Il fut tué en 175. On trouve une allusion à ce meurtre dans Da
9:26 (2Ma 3:1-4:38, voir un magnifique éloge d'Onias
dans 2Ma 15:12-14).

Onias IV, fils du précédent. Se retira en Egypte, où le roi
Ptolémée Philométor lui accorda le vieux temple en ruines de
Léontopolis; il le fit rebâtir sur le modèle du temple de Jérusalem,
et, tout en réalisant ainsi une prophétie d'Ésaïe (Esa 19:19),
en fit un centre religieux à l'usage des Juifs hellénistes (Ant.,
XIII, 6). C. L.