NICANOR
(du grec nikân et anêr =homme vainqueur).
1.
Général syrien, d'Antiochus Epiphane puis de Démétrius
I er. En 166 av. J.-C, il fut envoyé avec Gorgias pour envahir et
occuper le pays de Juda (1Ma 3:38 et suivants); Judas
Macchabée les mit en fuite (ch. 4). Cinq ans plus tard, il subissait
de nouveau une double défaite, d'abord à Capharsalama, ensuite à
Adasa, près de Béthoron, où il perdit la vie (161); les Juifs
célébrèrent chaque année cette victoire le 13 adar (mars), le «jour
de Nicanor» (1Ma 7:26-50) Le récit est assez différent
dans 2 Mac, beaucoup moins historique (voir Apocryphes); Nicanor y
est désigné comme «le chef des éléphants», c-à-d. le commandant des
éléphants de guerre du roi de Syrie (2Ma 14:11-15:39).
2.
La «porte de Nicanor» dont parle la Mischna, la plus
belle du Temple d'Hérode à Jérusalem, devait son nom à un habitant
d'Alexandrie qui en était le donateur (voir Temple).
3.
Un des sept diacres élus à Jérusalem.--Comme (Ac
6:5) surnom, le titre de Nicanor fut quelquefois tenu pour
équivalent de Nicator (=vainqueur), donné à Démétrius II et à
Séleucus I er (voir ces mots). Comme nom propre de personnage, il se
trouve fréquemment dans les inscriptions antiques avant et après J.-C.