NAOMI

(Transcription fautive de l'hébreu Noomi --ma faveur; les LXX et
la Vulg, ont plus exactement Noémi, comme les versions
catholiques, et même les versions protestantes françaises du XVI e
siècle; à la fin de ce siècle, le prof. Tremellius introduisit à tort
Naomi, dans l'édition de Genève, forme devenue Nahomi chez
Mart., Ost., et de nouveau Naomi dans Sg., Vers. Syn., Bbl. Fam.)

Femme d'Élimélec de Bethléhem, qui, avec elle et ses deux fils,
s'était réfugié en Moab à cause d'une famine en Israël (Ru 1:1,
etc.). Élimélec étant mort ainsi que ses deux fils, qui avaient épousé
des femmes moabites, Orpa et Ruth, Naomi résolut de retourner dans sa
patrie, et voulut prendre congé de ses deux belles-filles. Malgré ses
instances pour la faire rester au pays de ses pères, Ruth tint à
l'accompagner. Naomi trouva en elle la meilleure des filles et, à
Bethléhem, l'aida par ses sages conseils à devenir la femme de Booz,
son parent (voir Ruth). Dans Ru 1 20 il est fait allusion au
sens du nom de Naomi; quand, à son retour, les habitants de Bethléhem
demandent: «Est-ce bien Naomi?» elle répond: «Ne m'appelez plus Naomi
[=ma faveur, ou douceur], appelez-moi Mara [=amertume]». Naomi nous
laisse un bel exemple de courage dans l'épreuve, de foi en Dieu, de
tendre désintéressement et de sagesse pratique.