NACOR
1.
Fils de Sérug et père de Tharé (Ge 11:22,25,1Ch
1:36,Lu 3:34).
2.
Fils de Tharé et frère d'Abraham (Ge 11:26 et
suivant Jos 24:2). Son fils Béthuel fut le père de Rébecca et de
Laban (Ge 22:22 24:15,24,29,47). La «ville de Nacor», en
Mésopotamie (Ge 24:10), n'est autre que Caran (Ge 11:31 et
suivant Ge 12:4). Dans le texte du serment par lequel Laban
prend à témoin de son alliance avec Jacob «le Dieu d'Abraham, le Dieu
de Nacor et le Dieu de leur père» (Ge 31:53), la construction
est obscure. Bbl. Cent, tranche la difficulté en supprimant «le Dieu
de leur père», suivant en cela les LXX D'autres voient dans «le Dieu
de leur père» une apposition explicative à «le Dieu de Nacor»;
d'autres, avec Reuss, écrivent «les dieux de leurs pères» (comme y
invite la science rabbinique) et veulent que le «Dieu d'Abraham et le
Dieu de Nacor» aient été le Dieu de leur père Tharé. Mais quand on
s'est rendu compte du rôle que jouaient les dieux-patrons dans
l'antique Orient et du soin que prenaient les rois et d'autres
dignitaires à mettre leurs titres ou leurs contrats sous la
protection du plus grand nombre possible de patrons divins, qualifiés
pour défendre leurs droits, on en vient à penser qu'il s'agit ici de
mettre la frontière qui doit séparer désormais Jacob et Laban (en
réalité Israël et le pays d'Aram) sous la protection du dieu-patron
d'Abraham, El-Chaddaï (Ge 17:1), de celui que Nacor servait à
Caran (Ge 24:10) et de celui d'Ur en Caldée, la ville ancestrale
d'où leur père était sorti (Ge 10:31). Les huit fils que Nacor
eut de Milca et les quatre enfants qu'il eut de Réuma (Ge
22:20-24) doivent correspondre à des tribus. Il semble être
représenté comme l'ancêtre des Sémites du N. (Araméens) et Abraham
comme celui des Sémites du S. (Israélites et Édomites).