ANCIEN
Chez le peuple juif, dès les débuts les anciens d'Israël, sans
doute chefs de famille ou de clan, dirigent et représentent le peuple
aussi bien dans les affaires religieuses que dans les affaires
civiles (Ex 3:16 17:5,Le 4:15 etc.).
Après la conquête de Canaan et même sous la royauté, les villes
ont à leur tête des anciens (1Sa 11:3,1Ro 21:8,2Ro 10:1). Durant
l'exil, le rôle des anciens dut être de première importance pour le
maintien des traditions religieuses et nationales (Eze 8:1 14:1
20:1); au retour, ils restent au centre de la vie publique (Esd
5:9 6:7). Aucun de ces textes cependant ne donne une idée nette de
leurs fonctions exactes ni de la manière dont ils étaient choisis.
Les Romains reconnurent officiellement les anciens de la nation,
dont l'assemblée constituait le sanhédrin. C'est lui qui est visé
dans presque tous les passages des Evangiles qui parlent des
«anciens». (Font exception Mt 5:21 qui fait plutôt allusion aux
maîtres de la tradition qu'au sanhédrin; Mt 15:2,Mr 7:3-5, où il
s'agit évidemment des ancêtres des Juifs; et Lu 7:3, qui fait
sans doute allusion aux anciens de la ville de Capernaüm.)
L'Église chrétienne primitive emprunta son organisation au
peuple juif. A Jérusalem, nous voyons très tôt des anciens installés
à côté des apôtres (Ac 15:2,6). Avant de quitter les nouvelles
Eglises nées de son ministère, l'apôtre Paul en fait élire par les
fidèles (Ac 14:23). A eux revient l'autorité dans la vie de
l'Église locale: ils se partagent la direction du troupeau, les
services du culte, l'enseignement. Pour les qualités requises et les
droits de cette charge, voir 1Ti 3:1-7 5:17-20,Tit 1:5-9.
Le mot «ancien» (en grec presbytre, d'où est venu le mot
«prêtre») est la traduction du terme hébreu zâqên ; il est souvent
remplacé dans le N.T. par le terme grec épiscope (d'où est venu
«évêque»), mais les deux mots semblent correspondre alors aux mêmes
fonctions (Ac 20:17,28,1Pi 5:1). Pourtant,voir ÉVEQUE et Église
(gouvernement de l').