LYCIE
Contrée du S.-O, de l'Asie Mineure, située à la frontière S. de la
Carie, la Phrygie, la Pisidie et la Pamphylie, et entourée en
demi-cercle par la mer.
Très montagneuse, avec des hauteurs aux points de vue magnifiques
et des vallées fertiles (surtout celle du Xanthe), elle comptait à
l'époque romaine des villes prospères, comme les ports de Patara et
Myra (Ac 21:1 27:5). Les anciens habitants portaient divers
noms: Solymes, etc.; ils devinrent fameux en Grèce pour la
construction des murs cyclopéens.
L'appellation de Lycie fut adoptée à l'établissement dans la
région de l'Athénien Lycus. Les Lyciens furent soumis par les Perses
après une résistance farouche et alliés à Xerxès contre la Grèce.
Puis ils passèrent à l'empire d'Alexandre le Gd, ensuite aux
Séleucides, et Rome victorieuse d'Antiochus (190 av. J.-C.) donna la
Lycie à Rhodes, dont elle fut détachée 20 ans après pour être
constituée en province à peu près indépendante.
C'est un des pays auxquels le Sénat romain envoya une lettre en
faveur des Juifs qui y étaient établis (1Ma 15:23);
ceux-ci y avaient donc fondé d'assez importantes colonies. L'empereur
Claude, par suite de guerres civiles, en fit une province romaine
(.43 de notre ère): c'est l'époque où saint Paul y toucha, aux deux
ports mentionnés plus haut; puis Vespasien réunit en une province la
Lycie-Pamphylie (74).