LATIN
Le latin, quoique moins répandu que le grec qui, au temps du N.T.,
était la véritable langue universelle, était cependant la langue
officielle de l'empire romain, employée principalement dans les
domaines du droit, de la politique et de l'armée. Il est donc naturel
que l'inscription que Pilate fit apposer sur la croix fût rédigée à
la fois en hébreu (c-à-d, en araméen, l'idiome parlé par les Juifs du
I er siècle:voir Langue parlée par Jésus), en latin et en
grec (Jn 19:20).
--Le grec du N.T. renferme une trentaine de mots latins, qui
appartiennent surtout aux langages administratif, juridique et
militaire (prétoire, centurion, colonie, légion, denier, etc.); le
livre qui en contient la plus forte proportion est l'évangile de Marc
(voir art.).
--On peut citer pour mémoire l'interprétation d'Irénée qui dans
le 666 de la Bête de l'Apocalypse (Ap 13:18) voyait le nombre du
mot lateïnos (=latin, en grec), calculé d'après la valeur de ses
lettres, et expliquait ce mot par «l'empire romain». Cette
explication est abandonnée aujourd'hui: le nombre du nom de la Bête
est en même temps un «nombre d'homme»: c'est celui de César Néron, à
la fois un homme et le représentant de l'empire romain persécuteur
(voir Apocalypse, plan).