INCANTATION

Dans la religion des Sumériens qui est à l'origine des institutions
sacerdotales du monde antique, depuis le golfe Persique jusqu'à
l'Asie Mineure et les bords orientaux de la Méditerranée, le clergé
se composait du grand-prêtre (généralement le prince) et de trois
classes de prêtres:


conjurateurs;

devins;

chantres.


1. Les prêtres conjurateurs avaient pour charge de
prononcer les incantations. Les incantations étaient des formules
récitées ou chantées, accompagnées la plupart du temps de sacrifices,
et qui, lorsqu'elles étaient exprimées en toute exactitude rituelle,
avaient le pouvoir de rendre les dieux propices et de chasser les
mauvais esprits, et par là, le malheur et les maladies. Il y avait
des incantations contre les sorciers et contre tous les maux: le mal
de tête, les fièvres, les rhumatismes; il y en avait aussi pour
provoquer les songes, pour évoquer les morts, pour écarter les
revenants, etc.

2. La deuxième classe de prêtres était celle des
devins. Leurs fonctions étaient héréditaires. Ils devaient être sans
tare physique, revêtus d'un vêtement pur, etc., traits qui se
retrouvent dans le clergé lévitique.

3. La troisième classe était celle des chantres, qui
se retrouve également dans le clergé d'Israël. Quand la religion
hébraïque opposa le prophétisme à la magie sous toutes ses formes, la
loi de Moïse se prononça énergiquement contre les conjurateurs, les
devins, les magiciens, etc..

--Voir (cf. De 18:10-12) Divination,
Magie, Sorcellerie.