GRENADE, GRENADIER
Le grenadier (rim-môn) figure avec la vigne, le figuier et
l'olivier au nombre des arbres de grande valeur économique de la
Palestine (No 13:23 20:6,De 8:8,Joe 1:12,Ag 2:19). Celui de
Migron était fameux au temps de Saül (1Sa 14:2). Le Cantique
célèbre particulièrement sa beauté dans les vergers (Ca 4:13),
celle de ses fleurs (Ca 6:11 Ca 7:13) et de son fruit (Ca
4:3 6:7 8:2). La grenade est devenue motif ornemental: sur le bord
inférieur de la robe du grand-prêtre (Ex 28:33 etc.), sur les
chapiteaux qui surmontaient les deux colonnes devant le
Temple (1Ro 7:18). L'abondance de ses pépins lui avait valu de
devenir un emblème de fertilité.
Le grenadier est de la fam. des Punicacées, punica granatum
L.: petit arbre rameux, souvent épineux, à feuilles opposées ou
subopposées, oblongues ou obovales, obtuses, très entières, à fleurs
axillaires, solitaires ou fasciculées, grandes, d'un beau rouge
écarlate, portées par de courts pédoncules. Son fruit est connu sous
le nom de balauste; il est à paroi dure et contient de nombreuses
graines remplissant plusieurs loges irrégulières; la partie
comestible est le tégument des graines, qui est rempli d'un suc sucré
abondant. La balauste, qui mûrit en Palestine au temps de la
vendange, est ordinairement teintée de rouge du côté du soleil;
sa grosseur varie. Son écorce est astringente. L'arbre peut vivre
deux à trois siècles. Ch.-Ed. M.