FARDEAU

Ce mot a plusieurs sens dans la Bible:

1. charge à porter (Jer 17:21);

2. corvée (De 24:5);

3. épreuve, souci (Ps 55:23 81:7);

4. servitude à l'égard de l'étranger
vainqueur (Esa 10:27 14:25; cf. le geste symbolique du «joug»);

5. péché (Ps 38:5,La 1:14,Esa 53:11,12);

6. responsabilité (No 11:11);

7. oracle menaçant: (Jer 23:33,Esa 14:28) la
formule de malédiction prononcée par un homme de Dieu passait pour
avoir une vertu efficace et chargeait l'homme, la troupe, la nation,
contre laquelle elle était dirigée, d'un fardeau qui l'accablait (cf.
l'histoire de Balaam: No 22-24); cependant ce mot est parfois
employé comme oracle de bénédiction (Za 12:1 9:1); dans La
2:14, c'est toute parole de prophétie, vraie ou mensongère.

Le N.T. introduit un nouveau sens: l'observation stricte et
méticuleuse des ordonnances de la Loi (Mt 23:4,Lu 11:46).
L'assemblée apostolique de Jérusalem (Ac 15:18) emploie le même
terme pour désigner les prohibitions imposées aux païens qui
deviennent chrétiens. En comparaison de celui de la Loi, le fardeau
du Christ paraît léger à ses disciples (Mt 11:30). Paul oppose
dans Ga 4 et Ga 5 la liberté des enfants de Dieu à
l'esclavage de la Loi: la Loi est un joug. Heb 12:1 associe la
délivrance de tout fardeau à la délivrance du péché. Notons enfin
qu'il n'y a pas contradiction entre Ga 6:2 6:5; le mot fardeau y
traduit deux termes grecs différents: il faut que les chrétiens
s'entr'aident par la sympathie à porter les fardeaux de leurs misères
morales (verset 2), ceci par opposition aux inutiles charges
judaïques; mais au service de Jésus-Christ chacun a une tâche
personnelle à remplir, et doit accomplir son propre devoir (verset 5)
sans tirer vanité de ce que les autres n'accomplissent pas le
leur.--Voir Joug.