ÉDIT
Ordonnance prise par un souverain (nos versions disent quelques
fois: décret;voir ce mot).
Les plus connus sont: celui du Pharaon contre les nouveau-nés
hébreux (Heb 11:23, cf. Ex 1:22); celui de Cyrus pour la
libération d'Israël captif et la reconstruction du temple de
Jérusalem (2Ch 36:22 et suivant, Esd 1:1 5:17 6:3) et ceux
de Darius puis d'Artaxerxès pour confirmer le précédent (Esd 6:12
7:11 et suivants); ceux que le livre d'Esther attribue à Assuérus,
le premier contre les Juifs, le second pour eux (Est 3:12 4:8
8:8 et suivants); ceux que le livre de Daniel attribue à
Nébucadnetsar, puis à Darius (Da 3:10,28 6:7); enfin l'édit de
recensement publié au nom de César Auguste (Lu 2:1), et les
édits impériaux interdisant toute proclamation de royauté non
reconnue à Rome (Ac 17:7).
Le mot grec dogma
employé dans ces deux derniers cas, et qui
devait revêtir dans l'histoire de l'Église le sens de décision
doctrinale (dogme;voir ce mot), était en effet un terme romain,
impliquant que l'auteur de l'édit est une autorité lointaine mais
absolue.
On en a trouvé un en Egypte, du III e ou IV e siècle, rendu sans
doute par Alexandre Sévère, et relatif au trésor de la couronne: «Que
les gouverneurs des diverses villes fassent afficher des exemplaires
de mon présent édit dans les lieux les plus publics, en pleine vue de
ceux qui veulent lire!» Enfin Ac 18:2 fait allusion au célèbre
édit de Claude expulsant les Juifs de Rome. Pour plus de détails,
voir art. aux noms de ces divers auteurs d'édits.