DOS

Les termes hébreu désignant cette partie du corps sont assez
variables. Lorsqu'il s'agit de tourner le dos, on dit: tourner
l'épaule (chekem, 1Sa 10:9) ou le cou ,(ôreph, Jos
7:8,12,Jer 48:39) ce qui revient à décrire la fuite (Ex
23:27,Ps 18:41); c'est l'image de l'infidélité des Israélites à
l'égard de l'Éternel (Jer 2:27 32:33,2Ch 29:6) et, par
réciprocité, du châtiment de Dieu (Jer 18:17); même tableau
d'apostasie dans Eze 8:16, où les idolâtres se placent de façon
à avoir derrière eux le Temple et devant eux le soleil qu'ils
adorent (voir Face).

-Les autres mentions du dos dans l'A.T. emploient divers termes
apparentés (gab, gav, gév): D'abord, à propos du dos qu'on
frappe: comme le cou raide (voir Cou), le dos dur représente
l'indocilité (Bar 2:33); c'est ce manque de sens moral ou
religieux qui doit être puni de coups de verge (Pr 10:13 19:29
26:3). Le châtiment des Juifs révoltés contre Dieu est d'avoir le
dos continuellement courbé (sous un joug étranger), d'après Ps
69:24 dans la trad. LXX, suivie par saint Paul (Ro 11:10). Les
images singulières de Ps 129:3,Esa 50:6 51:23 font allusion, à
propos des souffrances d'Israël, aux cruels traitements que les
vainqueurs antiques imposaient à leurs vaincus (fig. 108), en les
étendant par terre, en leur labourant le dos de coups de fouet, en
les piétinant ou en faisant passer sur eux les traîneaux à battre le
blé (voir Marchepied).

--Pour l'expression «dos et ventre» (Jug 15:8, dans Ost. et
Sg.), voir Jambe, 2.

-Autre métaphore curieuse: on jette derrière son dos ce qu'on ne
veut plus voir, connaître ni se rappeler; les rebelles rejettent
ainsi la Loi de Dieu (Ne 9:26) ou Dieu lui-même (1Ro
14:9,Eze 23:35), mais le pieux Ézéchias, se sentant pardonné par
Dieu, lui rend grâces dans cet anthropomorphisme naïf, qui annonce
cependant l'Évangile: «Tu as rejeté mes péchés derrière ton
dos!» (Esa 38:17).