COUSSIN
1.
Dans Eze 13:18,21, condamnation des «prophétesses» ou, mieux,
devineresses, leurs pratiques et les objets qu'elles comportent sont
fort obscurs pour nous. La Vers. Syn. trad. coussins et oreillers,
et interprète au sens fig.: l'assoupissement moral où
elles plongeaient les gens par leurs vaines promesses. Reuss trad.
coussinets et capuchons, pensant qu'elles avaient un
accoutrement particulier et voilaient la tête de leurs dupes (de même
Sg., qui trad. coussinets et voiles). Cramp. donne les deux
explications, mais en précisant que dans la deuxième il s'agit
d'objets magiques.
2.
Le coussin de la poupe, dans la barque des
disciples (Mr 4:38), devait être analogue à celui que les
bateliers du lac placent encore aujourd'hui à l'arrière de leurs
bateaux, pour le confort de leurs clients; il est fait de paille, de
coton ou de crin bourré dans une forte toile de couleur. Des auteurs
anciens mentionnent ainsi le «coussin du matelot», le «coussin de
cuir du rameur» (Cratinus, Hésychius, etc.). L'art, défini employé
par Marc: le coussin, fait allusion à un objet connu dans le
matériel des pêcheurs; placé à la poupe, il n'était pas destiné à
ceux qui ramaient, manoeuvraient ou péchaient, mais plutôt à ceux qui
dormaient à tour de rôle pendant les nuits passées au large (Lu
5:5,Jn 21:3). Sans doute Jésus s'y sera d'abord assis, puis assoupi
et profondément endormi, malgré les secousses et les hurlements de
l'ouragan.