CORNEILLE

Un des centeniers de la cohorte italique de Césarée (Ac 10:1),
résidence du gouverneur romain de la Judée (voir Centenier, Cohorte);
son nom latin (Cornélius) semble prouver qu'il était lui-même
originaire d'Italie.

La conversion du centenier Corneille, qu'on peut rapprocher de
celle de l'eunuque éthiopien, marque une étape importante dans
l'évolution de l'Église primitive vers un affranchissement réel des
pratiques ou des préjugés juifs et vers une conception plus large et
plus libérale du christianisme. Par le moyen de cet épisode (Ac
10),

Pierre est amené à comprendre que la circoncision n'est pas
indispensable au salut puisque des incirconcis reçoivent le
Saint-Esprit et sont, par conséquent (Dieu l'indique en leur
accordant comme aux Juifs son Esprit), admissibles dans l'Église par
le baptême. Corneille était un «prosélyte de la porte» ou un «homme
pieux et craignant Dieu», c-à-d. un païen converti au Dieu des Juifs,
mais non soumis aux prescriptions de la loi cérémonielle juive. Voir
Prosélyte.