CHOUETTE

Plusieurs espèces de rapaces nocturnes sont communes en Palestine
(voir Oiseaux de proie); de tels oiseaux doivent être désignés dans
les listes d'animaux impurs par les termes hébreu kôs (1er nom
dans Le 11:17 et De 14:16) et yan-chouph (3e et 2e
noms dans les mêmes textes), qui sont tous deux rendus par
«chouette», l'un dans Vers. Syn., Ost. (Sg.: chat-huant; voir ce
mot), l'autre dans Bbl. Cent., alors qu'Ost. a: «hibou» et Vers. Syn.
«ibis» (comme Vulg, et LXX); mais dans Esa 34:11, qui place ce
yanchouph dans le rocheux pays d'Édom, Vers. Syn. revient avec
raison à «chouette», car l'ibis est un oiseau de marais.

La chouette de Palestine, dont l'ululation mélancolique retentit
dans la campagne dès la tombée de la nuit, se trouve toujours dans
les ruines et près des villages; c'est l' athénê glaux,
porte-bonheur pour les Arabes, qui l'appellent boumé, et pour les
Grecs l'oiseau de Minerve ou Athéna, déesse d'Athènes, devenu emblème
de cette ville et symbole de la sagesse.

Le hibou de Palestine est le grand-duc ou bubon d'Egypte
(bubo ascalaphus) ; lui aussi habite en nombre les ruines et les lieux
désolés, auxquels convient son lugubre cri; il a deux aigrettes de
plumes sur les oreilles et mesure près de 70 cm. de long. Les
«hiboux» de Esa 13:21 (Vers. Syn., Sg., etc.), hébreu âkhîm,
sont plutôt des chacals (voir ce mot).

Certains auteurs voient un rapace nocturne, comme LXX et Vulg,
(glaux, noctuà), dans le takhmâs (2e nom dans Le 11:16,De
15:15): le hibou (Sg.) ou la chouette effraie (strix flammea),
ou une espèce de chat-huant appelée la hulotte (syrnium aluco),
comme traduisent Ost. et Mart.; mais Vers. Syn. et Bbl. Cent, suivent
les Juifs de Mossoul, les Arabes et les Caldéens en traduisant par
«hirondelle» (voir ce mot). Bbl. Cent, rend par «hulotte» le qâât
(2e nom dans Le 11:18; I er dans De 14:17), que la Vers.
Syn. traduit «pélican» (voir ce mot).