CHÊNE
1.
Hébr. allôn, élâh et mots parents (Esa 6:13 44:14,Eze 27:6,Os
4:13). C'est sous un allôn que fut enterrée Débora, nourrice de
Rébecca (Ge 35:8). C'est un élan qui marquait le lieu sacré
de Sichem où Abram bâtit un autel à l'Éternel (Ge 12:6); on
trad. «chêne» ou «térébinthe» de More, c-à-d. du devin (voir
Térébinthe). Chez les prophètes, le chêne, et en particulier le ch.
de Basan, symbolise, comme le cèdre du Liban, les orgueilleux et les
superbes (Am 2:9,Esa 2:13,Za 11:2). Le allôn est un quercus,
genre de la fam. des Fagacées, tribu des Castanées.
Les quercus sont des arbres (rarement des arbrisseaux) à feuilles
alternes, caduques ou persistantes, entières, dentées ou lobées. Les
fleurs mâles sont en chatons cylindriques, grêles, pendants; les
fleurs femelles en petit nombre, agglomérées ou espacées sur un axe
dressé; le fruit (gland) est entouré plus ou moins complètement par
l'involucre développé en cupule. Chez certaines espèces les glands
naissent l'année même de la floraison, chez d'autres au bout de deux
ans seulement. On trouve en Palestine trois principales sortes de
chêne:
1.
quercus Vallonea Kotschy (chêne Vélani), grand et bel arbre
dont les cupules sont connues dans le commerce sous les noms de
valonée, velanède, valoni, valonea, gallon du Levant, gallon de
Turquie, et constituent l'une des meilleures matières pour le
tannage des cuirs; les feuilles du Vélani sont épaisses, coriaces,
luisantes en dessus, cotonneuses en dessous, bordées de grosses
dents aiguës; elles tombent en automne et au printemps; le gland
est court, enfoncé jusqu'au tiers dans une cupule très grosse, plus
large que longue, hérissée en dehors d'écaillés longues,
lancéolées, obtuses;
2.
quercus infectoria Oliv., qui n'est qu'un arbrisseau;
3.
quercus pseudococcifera Desf., qui n'atteint que 5-6 m. Les
passages cités ne peuvent donc se rapporter qu'au chêne Vélani.
2.
Hébr. tirzâh (Esa 44:14). Cet arbre, mentionné en même temps que
le chêne dans l'incomparable tableau de la fabrication de l'idole,
est sans doute le rouvre, c-à-d. un quercus comme le chêne.
C'est un des plus beaux arbres de l'Asie occidentale et de l'Europe,
où il forme des forêts étendues. Emblème de la force et de la
longévité, il peut atteindre 40 m. et plus de hauteur, et il en est
des exemplaires auxquels on attribue plus de deux mille ans
d'existence. Son bois est l'un des plus précieux par sa force et sa
durée.
Il existe deux variétés de rouvre,
1.
quercus robur, savoir:
2.
quercus pedunculata Willd. (chêne commun, ch. à grappes,
gravelin, rouvre) des lieux humides, et
3.
quercus sessiliflora Sm. (chêne à trochets, rouvre Durelin)
des lieux secs.
Pour la «vallée du Chêne»,voir Térébinthes (vallée des). Ch.-Ed.
M.