CÉSAR

Ce nom est devenu, à partir de Jules César, la désignation du maître
suprême de l'empire romain. C'est à lui qu'on paie le tribut (Mt
22:16,22 et parallèle), car les princes hérodiens sont des vassaux,
que César investit ou dépouille de leur pouvoir. Le peuple, devant
Pilate, accuse Jésus de l'engager au refus de payer ce tribut (Lu
23:2).

C'est à César qu'en appelle saint Paul quand il se rend compte
qu'il n'obtiendra pas du procurateur Festus la justice à laquelle il
a droit (Ac 25:11). Par l'expression de l'apôtre: «ceux de la
maison de César» (Php 4:22), il faut entendre ses affranchis et
ses esclaves, et non les membres de sa famille. Il est plus naturel
de les chercher à Rome qu'à Césarée. «Si à Césarée Paul pouvait
mentionner aussi des gens de César, il ne paraît guère
vraisemblable qu'il y parlât de gens de la maison de César.» (A.
Puech, Hist, de la Litt. grec chrét., I, p. 256.) Nous aurions
ici dans ce trait une preuve, ajoutée à d'autres, que c'est à Rome
que fut composée l'épître aux Philippiens.

Un certain nombre de «Césars» ont été contemporains de l'histoire
évangélique et apostolique: Jésus est né sous le règne d'Auguste (de
30 av. J.-C, à 14 ap. J.-C), son ministère s'est exercé sous Tibère
(14-37); après Caligula (37-41), régna Claude (41-54), cité dans
Ac 11:28 et Ac 18:2 (voir Claude, et Chronol. du N.T.); le
César auquel fit appel l'apôtre Paul (voir ce mot) et devant lequel
il dut comparaître, fut Néron (54-68), qui doit être aussi l'objet
d'allusions dans l'Apocalypse (voir ce mot); après Galba (68-69),
Othon (69), Vitellius (69), vint Vespasien (69-79), dont les armées
détruisirent Jérusalem en 70 sous la conduite de son fils, le général
Titus, qui lui succéda sur le trône (79-81); la fin du premier siècle
est remplie par les règnes de Domitien (81-96), Nerva (96-98) et
Trajan (98-117).--Voir Rome; et, sur les relations de Jules César,
puis du pouvoir impérial, avec les Juifs,voir Palestine au siècle de
J.-C.