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LA BIBLE ET SON MESSAGE AUX HOMMES (Beuttler W.H.)



 

W.H. BEUTTLER

 

Pasteur

 

Avis aux lecteurs

 

Nous avons désiré que le plus grand nombre de Chrétiens et d’Amis, puisse profiter de l’enseignement spirituel du Pasteur W. H. Beuttler.

 

Nous croyons répondre aux nombreuses demandes, en publiant le texte intégral de ses études apportées lors des Conventions Nationales des Assemblées de Dieu de France, en mai 1959 à Rouen et en 1961, à Narbonne et Rouen.

 

Nous prévenons le lecteur, que ce texte provient de la traduction orale, faite par le Pasteur Lemarquand pendant les rencontres. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle. Le but étant avant tout, de donner une reproduction exacte et fidèle de l’anglais.

 

Puisse cette parole, porter beaucoup de fruits, pour notre avancement vers la cité céleste.

 

«Ces choses ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.» #1Co 10:11

 

Que ces écrits soient en bénédiction à chacun, et contribuent à l’avancement du Royaume de Dieu.

 

J’ai regardé attentivement, Et j’ai tiré instruction de ce que j’ai vu. #Pr 24:32

 

Tranmis par Claude Delamare.

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

1 LE TRÔNE DE DIEU

 

C’est avec une grande joie que je me trouve à nouveau au milieu de vous. Il me semble reconnaître bon nombre de visages, aussi, je me sens vraiment chez moi Je vous apporte les salutations de vos amis des Etats-Unis, de nos étudiants de l’Ecole biblique, et je vous apporte aussi les salutations des serviteurs. J’aimerais lire avec vous le Psaume Onze {#Ps 11}. Nous n’aurons pas le temps de nous en référer à de nombreux versets de l’Ecriture, mais je vous donnerai la pensée centrale de ce Psaume.

 

Il concerne particulièrement le Trône de Dieu. Je suis heureux qu’il y ait un trône dans les cieux, et avant de vous parler de ce trône, il faut d’abord que nous lui donnions un arrière-plan. Nous allons donc, ensemble, appliquer ce psaume à la condition actuelle de notre monde.

 

Vous réalisez certainement que le monde se trouve dans une situation très critique. Nous vivons des jours excessivement sérieux, et pour ces temps, Dieu a un message pour son peuple. Il y a beaucoup de personnes qui ne réalisent pas combien la situation mondiale est sérieuse, et il n’est pas exagéré de dire qu’elle est critique. Toutefois, Dieu a un message pour les jours difficiles, et c’est ce message-là que nous trouvons dans ce Psaume. Nous retiendrons notre attention sur les versets 1 et 3. {#Ps 11:1,3} Nous ne savons pas dans quelle situation David se trouvait à ce moment, mais il parle d’une période de sa vie très difficile, critique même. Il parle de fondements qui sont détruits—il ne nous dit pas quels sont ces fondements—mais nous pouvons appliquer ces principes à nos jours. Nous vivons dans un siècle dont les fondements mêmes sont renversés aussi bien les fondements politiques, moraux, religieux, que les fondements de nombreuses nations. David vivait dans des jours de grande insécurité, et, ainsi, il a reçu quelques conseils.

 

Dans le verset 1, on lui conseille de fuir, mais il avait une réponse toute prête pour ceux qui le conseillaient. Il dit: «Dans le Seigneur, je place ma confiance «Comment pouvez-vous me dire: «Fuis dans vos montagnes, comme un oiseau?»

 

Vous voyez, David n’avait pas peur.

 

Au verset 3, c’est une question qui lui est posée: «Quand les fondements sont renversés, «Le juste, que ferait-il?»

 

Cette question peut encore être posée aujourd’hui. Que pouvons-nous faire, vous et moi, dans ces jours de crise mondiale? L’avenir de notre monde connaîtra d’autres crises encore, ce monde ne retrouvera plus un temps de réelle paix jusqu’à ce que Jésus-Christ revienne. Mais, en attendant, que doit faire le juste? Il doit faire comme David, qui dit:

 

«Dans le Seigneur, je place ma confiance»! et c’est là le commencement de notre message.

 

David avait une réelle confiance en Dieu. Maintenant, il faut que je vous dise ceci: la foi (ou la confiance) n’est pas une question d’émotion. La foi et la confiance ne sont jamais aveugles. La vraie foi a un fondement.

 

Quel était le fondement de la foi de David? Qu’est-ce qui le rendait capable de dire: «Je ne fuirai pas, je demeurerai là où Dieu m’a placé»? Qu’est-ce qui l’a rendu capable de dire: «C’est dans le Seigneur que je mets ma confiance»?

 

Avant de venir en France, ‘j’ai reçu quelques conseils aux Etats-Unis. Entre autre celui-ci:

 

On m’a conseillé de ne pas venir en Europe. On m’a dit: «Comment, vous allez en Europe cette année? Ne savez-vous pas que la guerre peut éclater à cause de la situation de Berlin? Voulez-vous vous trouver au milieu d’une guerre en Europe? Nous vous conseillons de rester de ce côté de l’Atlantique».

 

Mais je leur ai répondu: «Non, je vais en Europe, je n’ai nullement peur!»

 

Savez-vous pourquoi? C’est parce que j’avais reçu une parole de Dieu. Je l’avais reçue, il y a une année, lorsque j’étais en France. J’ai entendu une parole de Dieu dans l’hôtel même où je suis descendu actuellement. Et je savais que Dieu voulait que je revienne en France. J’en ai conclu qu’à cette époque, Dieu savait tout concernant la situation à venir. Et j’ai décidé que rien ne m’arrêterait.

 

Pourquoi David dit-il: «Dans le Seigneur, je mets ma confiance»?

 

C’est parce qu’il avait reçu une parole de Dieu. Lorsque nous entendons Dieu parler, notre foi est vivifiée, régénérée. Qu’est-ce que David a entendu?

 

Mes amis, il est tellement important que nous entendions la voix de Dieu, qu’il nous parle par son Esprit Saint, ou que Dieu nous parle au travers de sa parole écrite! Vous et moi, avons besoin d’entendre Dieu parler, aux jours où les fondations des nations sont ébranlées.

 

Qu’est-ce qui a donné à David sa confiance? David a vu quelque chose. Je ne veux pas dire qu’il a eu une vision avec ses yeux; je veux dire que David a compris quelque chose à l’égard de Dieu. Et ce qu’il a compris et réalisé, nous le voyons dans le 4 {e} verset. Il dira:

 

«L’Eternel est dans son saint temple «L’Eternel a son trône dans les cieux» Alléluia!

 

Oui, David a vu quelque chose. Il a vu les trônes des hommes, et il réalisait que les trônes, les pouvoirs des hommes étaient ébranlés; il voyait qu’ils étaient dans l’insécurité. Mais il a vu non seulement le trône des hommes, il a vu: le Trône de Dieu.

 

Il dit: «Fuir, moi? c’est moi qui devrais courir au loin, alors que j’aperçois un trône dans les cieux et que ce trône est un trône occupé? Dans le Seigneur, je mets ma confiance!»

 

Regardons un peu ce trône de Dieu. David l’a vu et il l’a vu occupé. Bien sûr, ce trône implique le gouvernement, la puissance de Dieu.

 

Est-ce que vous voyez le trône de Dieu? ce que David dit? Il dit: «Le trône de Dieu est dans les cieux». Le trône de Dieu n’est pas dans une ville, dans une cité importante sur cette terre, il se trouve dans les cieux.

 

Qu’est-ce que cela veut dire?

 

Cela veut dire que le trône de Dieu est loin des hommes et qu’ils ne peuvent mettre leurs mains dessus—Alléluia! Comprenez-vous? Les hommes ne peuvent pas parvenir jusqu’à ce trône, ils ne peuvent le toucher. Aucun homme ne pourra jamais inventer un instrument de guerre assez puissant pour l’atteindre.

 

Personne ne pourra jamais renverser le règne de Dieu. Les mains des hommes ne pourront jamais l’atteindre pour le briser sur la terre. C’est pour cela que David n’avait aucune crainte. Il voyait ce trône loin de la portée humaine, Il dira «Le Seigneur est dans son Saint Temple, et ce trône est occupé».

 

Parfois, les trônes des hommes ne sont pas occupés, parfois les gouvernements terrestres sont renversés et il n’y a plus personne qui gouverne. Celui qui gouvernait est décédé, où il a été «limogé» et le trône est vacant. Le trône de Dieu n’est jamais vacant. Notre Dieu est sur le trône jour et nuit. C’est pour cette raison que David dit: «Je n’ai pas peur—je ne veux pas fuir pour me trouver en sécurité, Dans le Seigneur, je mets ma confiance!»

 

Dans un autre psaume, David dira: «son royaume, son règne s’étend sur tous les royaumes».

 

Voyez-vous ce que David a réalisé? Il voyait l’activité du règne de Dieu; il voyait Dieu qui régnait. Mes amis, Dieu règne actuellement, ce matin même. Dieu gouverne jour et nuit, et David dira ceci: «Son royaume, son règne est sur toutes choses». Que voulait-il dire?—Il voulait dire que le règne de Dieu était un règne qui s’étendait sur tous les royaumes terrestres. Il n’y a pas un royaume terrestre, il n’y a pas un gouvernement terrestre, aussi fort puisse-t-il être, sur lequel Dieu n’exerce son autorité.

 

Le royaume de notre Dieu gouverne et règne au-dessus de tous les royaumes terrestres. C’est pour cela que vous et moi ne devons pas avoir peur.

 

Je vais dans de nombreux pays, de toutes sortes. Dans certains de ces pays, je me trouve dans des révolutions; dans d’autres, il y a la guerre. Mais lorsque j’ai la direction de Dieu, j’y vais néanmoins. Pourquoi?—Parce que mon Dieu règne sur tous les royaumes!

 

L’été passé, je me suis trouvé dans un pays où je fus obligé de regarder dans le canon d’une mitraillette et l’homme avait son doigt sur la gâchette, mais je savais que mon Dieu régnait au-dessus de tout? Je suis heureux que nous soyons sous son règne.

 

Et c’est pour cette raison que David avait tant de confiance.

 

Il a vu aussi autre chose. Il a réalisé la puissance du règne de Dieu. Voici ce qu’il dira dans un psaume:

 

«Il élève un roi et il abaisse un autre roi»

 

Il voyait qu’il n’y avait pas un seul souverain sur la terre qui puisse atteindre le gouvernement de Dieu. Quel Dieu merveilleux nous avons! Il sait comment élever, il sait comment abaisser. C’est pour cela que David dit: Pourquoi fuirai-je? Pourquoi aurai-je crainte? Dans le Seigneur, je mets ma confiance!»

 

Je voudrais vous conduire un instant au #Ps 2. Voici ce qu’il est dit au verset 4:

 

«Celui qui siège dans les cieux rit» {#Ps 2:4}

 

Le #Ps 2 concerne les temps de la fin. Il décrit les conditions qui seront juste avant le retour du Seigneur. Lorsque les nations se soulèveront contre Dieu, lorsqu’elles voudront se débarrasser du Christ de Dieu, il nous est dit qu’alors, celui qui est assis dans les cieux rira.

 

Regardez cette phrase: David a vu Dieu assis sur son trône, et cela, c’est une parole très significative. Souvenez-vous que, dans ce psaume, les hommes sont en rébellion contre Dieu; c’est une époque de grande confusion politique sur la terre, c’est la guerre, néanmoins, David aperçoit Dieu assis.

 

C’est-à-dire que dans les moments de grandes crises mondiales, Dieu ne s’excite pas, il ne se lève même pas; il reste tranquille. Dieu ne veut pas être dérangé. Il y a des personnes qui sont tellement perplexes dans ces cas là: moi, je ne me dérange jamais. Savez-vous pourquoi?—Parce que, Dieu, lui, n’est pas inquiet. Si Dieu ne s’énerve pas, pourquoi devrais-je, moi, m’énerver?

 

Dieu ne se lève même pas de son trône. Pourquoi? Parce qu’il a toutes choses sous son contrôle, et il est dit que Dieu rit!

 

Si Dieu rit, pourquoi devrais-je pleurer?

 

Mais pourquoi Dieu rit-il? Parce qu’il est absolument et complètement en repos. Il considère avec dédain la situation du monde. Il sait que l’homme ne réussira jamais dans sa rébellion contre Dieu. Voilà ce qu’il réalisait, et alors, il dira ceci:

 

«C’est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte».

 

C’est Dieu qui parle au travers de David, il dit: «malgré les rebellions des hommes contre Dieu, malgré tout ce que font les hommes sur la terre, j’ai établi mon roi sur ma sainte montagne». En d’autres mots, Dieu va donner à son Fils le règne, le gouvernement de notre monde. David avait foi, confiance en Dieu parce qu’il voyait la confiance même de Dieu. Il voyait la victoire du trône de Dieu. Peu importe ce que font les hommes. Le jour viendra où Dieu rendra son Christ et l’établira sur le gouvernement de notre monde, et il régnera sur cette terre durant mille ans.

 

Dieu était ainsi confiant. C’est pour cela que David était confiant, c’est pour cette raison que vous et moi devons l’être de nos jours, et dire avec David:

 

«Dans le Seigneur, je mets ma confiance»

 

Regardons un autre verset: Dieu fait quelque chose à votre égard, à mon égard. Il est écrit au verset 4:

 

«Ses yeux regardent, ses paupières sondent les fils de l’homme».

 

Que veut dire David?

 

Dieu regarde ses enfants dans les jours de crise mondiale. David dit: «Il nous éprouve, il nous scrute avec ses paupières» ce qui veut dire que Dieu nous scrute, vous et moi. Il nous regarde de très près, pourquoi?—parce qu’il veut regarder et voir de quelle façon nous réagissons dans nos jours de crises. Il vous regarde, Il me regarde...et Il se dit: Voyons comment mon peuple réagit—Sera-t-il déçu et ne croira-t-il plus dans mon règne? Les hommes auront-ils peur et se plaindront-ils? Renieront-ils la foi dans ma parole?»

 

Il nous regarde tous, et veut voir comment nous réagissons dans l’épreuve—Nous espérons qu’il ne sera pas déçu!

 

Savez-vous ce qu’il veut que nous voyions? Savez-vous ce qu’il cherche dans nos coeurs?

 

Il veut savoir si nous voyons son trône, si nous le voyons assis sur ce trône, si nous croyons dans l’intégrité de ce trône, si nous croyons en sa puissance, si nous croyons dans la sécurité de son trône, si nous croyons dans la victoire de son trône...

 

Et si nous croyons dans le gouvernement éternel de ce trône, si nous croyons en Lui qui est assis sur le trône, si nous parlons comme si nous le croyons, disons avec David des temps anciens: Dans le Seigneur, je place ma confiance

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

2  LE RETOUR DU SEIGNEUR

 

Nous lirons dans la seconde Epitre de Pierre au chapitre 3, versets 3 à 11. {#2Pi 3:3-11}

 

Je vous ai parlé du règne de Dieu, nous parlerons maintenant d’un sujet qui s’y rapporte; j’aimerais vous entretenir du retour du Seigneur Jésus, et tout particulièrement du genre d’hommes que le Seigneur va enlever.

 

Dans le texte que nous venons de lire, il est fait mention de quelle sorte d’hommes nous devons être. Nous n’avons pas le temps d’entrer dans les bases doctrinales concernant le retour du Seigneur, mais nous allons parler ensemble de ceux qui seront enlevés lorsque le Seigneur reviendra. Un jour, Il va revenir et enlever son peuple auprès de lui. Je n’en sais pas l’heure. Le temps et l’heure du retour ne sont pas ce qu’il y a de plus important. Ce qui est important à savoir, c’est le fait que Jésus va revenir, et ce qui est très important aussi, c’est que nous devons être prêts à le rencontrer. Bien des signes, dans le monde actuel montrent que nous avançons vers le retour du Seigneur.

 

Quel genre d’hommes et de femmes devons-nous être pour être enlevés? Moi-même, je désire être réellement prêt pour ce jour.

 

Nous allons méditer sur un certain personnage de l’Ecriture. Il représente le type de ceux pour lesquels le Seigneur va revenir, il y aura en effet des hommes et des femmes qui seront enlevés vers le Seigneur, sans connaître ni voir la mort, et cela est l’enseignement très clair et précis de l’apôtre Paul. Mais dans l’Ancien Testament, nous avons un homme que l’Eternel a enlevé sans qu’il connût la mort. De nombreux théologiens ont considéré cet homme comme le type des croyants qui seront enlevés. Cet homme est pour nous un exemple magnifique. Nous voyons en lui quel genre d’hommes et de femmes le Seigneur cherche et désire actuellement.

 

Nous allons nous intéresser à cet homme. Pour cela, nous lirons dans le livre de la Genèse chapitre 5 du verset 21 au verset 24. {#Ge 5:21-24}

 

Nous allons voir en Hénoc l’homme que Dieu désirera et cherchera lors de l’enlèvement. Nous serions tous bien conseillés de copier nos vies à l’image de la vie d’Hénoc.

 

Dans ce passage, nous avons les premières paroles en ce qui concerne Hénoc. Il nous est dit qu’Hénoc marcha avec Dieu. Ce fut le seul homme de l’époque que Dieu enleva sans qu’il connût la mort. Hénoc était entouré d’hommes méchants qui accomplissaient des oeuvres mauvaises, et il nous est dit qu’au milieu d’eux, Hénoc marcha avec Dieu.

 

Ainsi, Dieu cherche des hommes, des femmes qui marchent avec lui. Mes amis, il est très possible de marcher avec Dieu. Dieu est une personne réelle.

 

J’aimerais vous montrer trois choses, et ces trois choses concernent notre marche avec Dieu. S’il vous est possible de les comprendre et de les appliquer dans votre propre vie, elles transformeront votre avenir.

 

Il y a trois façons différentes de marcher avec Dieu.

 

Premièrement, j’aimerais mentionner le roi Ezéchias. De lui, il nous est dit qu’il suivait Dieu, qu’il marchait derrière Dieu. Nous pouvons marcher après Dieu, ce qui veut dire que nous permettons à Dieu de prendre la direction de notre vie. Il y a beaucoup de chrétiens qui marchent et qui vont là où ils veulent; ils font comme ils veulent, mais le roi Ezéchias marchait après Dieu quant à sa vie, et cela est beaucoup que de laisser Dieu prendre l’initiative de nos vies.

 

Il y a une marche en suivant Dieu, c’est la marche de l’obéissance.

 

Dieu cherche des hommes et des femmes obéissants.

 

Puis, nous avons un autre passage qui concerne Abraham, et Dieu lui a dit ces paroles:

 

«Marche devant moi et sois parfait»

 

Ainsi, lui, Abraham, il marchait devant Dieu; autrement dit, il marchait sous le regard de Dieu.

 

Je voyage tout autour du monde; je rentre dans toutes sortes de pays et je rencontre diverses situations. Il y a mille et une façons de faire un faux pas si je le voulais. Il y a toutes sortes de possibilités; car nous vivons dans un monde très méchant, mais il y a une chose dont je me rappelle toujours, c’est qu’il y a sur moi le regard du Seigneur, et je dois marcher devant sa face. Je pénètre dans des villes ou des cités où personne ne me connaît; je pourrais tout faire et ne pas être vu, mais d’une part, je ne voudrais pas faire le mal et, d’autre part, il y a là les yeux de Dieu. Il nous demande de marcher devant lui, c’est la marche de la Consécration.

 

Ce qui veut dire que nous réglerons nos pas de sorte qu’ils soient justes, et que nous allons marcher dans les voies de Dieu, peu importe qu’on nous voie ou qu’on ne nous voie pas, parce qu’il y a un Dieu devant la face duquel nous marchons. Dieu cherche des hommes avec une marche sanctifiée Hénoc était un de ceux qui marchaient avec Dieu;  c’est la marche de communion lorsque deux marchent ensemble.

 

Hénoc marchait ainsi avec Dieu, il marchait aussi devant Dieu; il marchait aussi derrière, et le jour est arrivé où Dieu l’a enlevé.

 

Ce sont de tels hommes que Jésus cherche et moi je désire être dans ce groupe d’hommes, et vous?

 

Hénoc marchait avec Dieu dans une génération excessivement méchante, et apparemment, il semble qu’Hénoc a marché avec Dieu absolument seul. Il ne nous est rien dit en ce qui concerne Madame Hénoc... il y a tout lieu de penser qu’elle fut laissée derrière. Seul Hénoc fut enlevé par le Seigneur. Bien que nous n’en soyons pas absolument certain, tout laisse supposer que la famille d’Hénoc n’était pas avec lui. Certaines de vos familles ne sont pas avec vous... et certains de vos époux ne sont pas d’accord avec votre foi...certaines de vos épouses non plus. Personne, peut-être, dans votre famille ne croit au Seigneur Jésus...Tout le monde est contre vous. Mais, souvenez-vous de ceci: tout le monde était contre Hénoc, néanmoins, il a marché avec Dieu, et il a fait cela plus de 300 ans. 300 ans, c’est un long temps! Je n’ai pas l’impression que je vivrai aussi longtemps—certains d’entre nous ont bien assez avec 70 ans! Mais, lui, il fut fidèle à Dieu plus de 300 ans, et cela, absolument tout seul avec Dieu. Ce n’est pas étonnant que le Seigneur l’ait enlevé sans connaître la mort. Mais l’Ecriture nous dit encore autre chose concernant Hénoc.

 

Nous allons lire dans l’Epître de Jude, verset 14. {#Jude 1:14}

 

Hénoc prophétisait. Evidemment, je ne vous suggère pas qu’il faut absolument que nous prophétisions pour rencontrer le Seigneur; ce serait une position doctrinale très fausse. Au fait, je dirai ceci: il y a des gens qui auront prophétisé et qui seront néanmoins rejetés. La prophétie en elle seule n’est pas une preuve que nous soyons agréés par Dieu.

 

Toutefois, Hénoc prophétisait et il nous est dit ceci à son sujet: Hénoc servait Dieu. Il n’a pas gaspillé sa vie en servant les choses matérielles. Pendant qu’il vivait, il faisait quelque chose pour Dieu. Je n’aimerais pas vous parler ici du don de la prophétie; ce serait un excellent sujet, mais voici ce que j’aimerais dire: si Hénoc prophétisait, c’est qu’il entendait quelque chose de la part de Dieu. Prophétiser veut dire: devenir la bouche de Dieu, prophétiser veut dire que nous entendons de la part de Dieu; ce fut le cas pour Hénoc, et nous pouvons en conclure qu’il était en contact avec Dieu.

 

Mes amis, combien nous avons besoin d’entendre la voix de Dieu! Il y a des chrétiens qui semblent ne jamais entendre Dieu, mais Dieu aime parler à ses enfants. Je sais qu’il parle de diverses manières et durant cette semaine, nous allons étudier ensemble de quelles façons Dieu parle.

 

Quel genre d’homme Dieu a-t-il enlevé dans la personne d’Hénoc? Il a enlevé une personne qui savait entendre la voix de Dieu. Il a enlevé un homme qui était en contact avec Dieu. Vous souvenez-vous de ce que Jésus dit dans les Evangiles? Il dira: de deux femmes qui moudront ensemble, l’une restera, et l’autre sera enlevée. Jésus parle là de son retour et de l’enlèvement de l’Eglise.

 

Ce passage ramène toujours ma pensée aux Indes;  il y a deux ans, je suis allé aux Indes prêcher l’Evangile, et un matin, on m’a conduit dans une maison indienne. Là, j’ai vu deux femmes assises par terre; elles étaient en train de moudre à la meule. Elles avaient deux pierres de cette largeur de diamètre, et dans un coin de la pierre, il y avait un morceau de bois. Toutes deux, ensemble, elles tournaient cette pierre; elles étaient occupées à moudre le blé pour faire la farine et ensuite, cuire le pain. La farine sortait par le côté; toutes deux, elles avaient les mains ainsi unies. C’est de cette scène et de ce geste que parle Jésus. C’était deux femmes, elles faisaient le même travail, au même moment, et soudain, l’une a disparu...Il devait y avoir une différence dans leur vie: l’une était prête, l’autre ne l’était pas.

 

Il en sera de même lorsque le Seigneur reviendra!

 

Toute une famille sera rassemblée autour d’une table pour le dîner. Soudain, deux membres de cette famille disparaissent, et les autres restent assis. Que s’est-il passé? Les deux personnes ont été enlevées et les autres ont été laissées.

 

Mes amis, ceci n’est pas quelque chose de fantastique. C’est l’enseignement même de Jésus-Christ. Lorsqu’il reviendra certaines personnes seront enlevées alors que les autres resteront. Qu’est-ce qui fera la différence entre ces deux groupes? heurs rapports per sonnels avec Dieu. Certains sont prêts, d’autres ne le sont pas.

 

Hénoc était en contact avec Dieu, et soudain, Dieu l’a enlevé.

 

Voyons ensemble dans le livre des Hébreux, au chapitre 11 et au verset 5. {#Heb 11:5}

 

Plusieurs choses sont dites là au sujet d’Hénoc. Voilà la personne que Dieu cherche. Nous voyons d’abord qu’Hénoc avait la foi; il avait la foi dans le règne, dans la puissance de Dieu. Il avait foi dans la personne, dans le caractère de Dieu. Il avait foi dans la parole de Dieu. Hénoc croyait ce que Dieu avait dit. Que lui avait-il dit? Dieu lui avait dit: «Voici le Seigneur revient avec ses saintes myriades»—et Hénoc l’a cru.

 

Est-ce que vous le croyez que le Seigneur va revenir avec ses saints? Moi, je le crois.

 

Hénoc croyait Dieu; il croyait ce que Dieu avait dit concernant la venue de son Fils. Jésus dit:

 

«Lorsque le fils de l’homme va revenir, trouvera-t-il la foi sur la terre?»

 

Le Seigneur cherche un peuple d’hommes et de femmes qui croient en Lui, et c’est par le moyen de la foi qu’Hénoc fut enlevé. Remarquez qu’il est encore dit ceci: «et ne fut plus trouvé».

 

Qu’est-ce que cela veut dire?

 

Cela veut dire qu’on l’a cherché, personne ne l’avait vu partir. Il n’était plus là! Madame Hénoc a dû dire: «Où est mon mari?—Hénoc!—Hénoc! Où es-tu? Le déjeuner est prêt! Pourquoi ne réponds-tu pas?» Comment pouvait-il répondre? Il était parti! Et alors, elle a commencé à le chercher: «Hénoc!—Hénoc!» Il n’y avait plus d’Hénoc...Il est dit qu’on ne le trouva plus. Peut-être, Madame Hénoc a-t-elle fait un rapport à la police: «Quelqu’un a-t-il vu mon mari? Je n’en ai qu’un mari! Où est-il?» La police l’aura cherché, on l’aura cherché dans toute la ville...Plus d’Hénoc, il était perdu...

 

Mes amis, cela va se répéter. Un jour viendra où des hommes chercheront certains hommes. J’espère que c’est vous qu’on cherchera, et j’espère que l’on me cherchera aussi! Je veux qu’ils disent: «Mais est le frère Beuttler Tout à coup, on ne sait plus où il est. Est-il parti en France? Non, non, il n’est pas en France.—Où est-il parti?—Mais nous ne le savons pas!—D’autres personnes aussi sont parties, des quantités de personnes ont disparu. Quelque chose d’étrange est arrivé! Le Seigneur est revenu!

 

Mes amis, si la Bible est vraie, cela arrivera un jour, et ce livre, il est vrai. Cela arrivera, et j’ai confiance. Je veux croire qu’aucun de vous ne sera trouvé ici-bas lorsque Jésus reviendra.

 

Hénoc ne fut plus parce que le Seigneur l’avait pris...

 

Remarquez encore autre chose le concernant.

 

Avant son enlèvement, il avait reçu de la part de Dieu ce témoignage d’avoir été agréable à Dieu. Hénoc avait un témoi gnage. Je crois que lorsqu’Hénoc rendait son témoignage, il avait quelque chose à dire; sa vie elle-même était un témoignage. Disons-le de cette facon-ci.

 

Présumons qu’Hénoc est allé faire des courses dans un magasin. Il a payé ce qu’il achetait, mais le commerçant lui a rendu plus d’argent qu’il n’aurait dû. Il a fait une erreur. En rentrant chez lui, Hénoc a fait ses comptes: Oh! dit-il, l’épicier m’a trop rendu».—Hénoc n’a pas dit ce que disent certains chrétiens (bien sûr, je ne veux pas dire des chrétiens de France, mais des chrétiens d’ailleurs...): «Alléluia». Le Seigneur m’a donné plus d’argent que je devrais en avoir. Ce que le Seigneur est bon! (on ne ferait jamais cela en France!)

 

Hénoc marchait avec Dieu. «Oh! dit-il j’ai trop d’argent, il faut que je retourne le rendre au commerçant»—Il lui dit: «vous m’avez trop rendu d’argent, tout à l’heure, je vous le rapporte».

 

Voilà ce qu’a fait Hénoc parce qu’il marchait avec Dieu.

 

Alors Hénoc a quitté le magasin et le commerçant va vers sa femme et lui dit: «Sais-tu ce qui m’est arrivé ce matin? J’ai donné trop d’argent à Hénoc et il est revenu au magasin me le rapporter! Quel genre d’homme est-il? car d’habitude, les gens ne font pas ainsi.» Alors l’épouse répond: «Lui, c’est un chré tien!»

 

Maintenant, ne me reprenez pas pour me dire qu’il n’y avait pas de chrétiens en ces jours-là. Je le sais. Mais apprenez la leçon! Ils diront: «Quel genre de religion a-t-il?—Ah! mais c’est un de ces Pentecôtistes! voilà le genre d’Eglise à laquelle nous désirons aller.»

 

Hénoc avait un bon témoignage. Les gens le connaissaient parce qu’il faisait ce qui était bien. Ils savaient que c’était un homme qui ne disait que la vérité; ils savaient qu’ils pouvaient compter sur sa parole, qu’il payait toujours ce qu’il devait—ils savaient qu’il ne serait jamais malhonnête, qu’il ne mentirait jamais—// avait un témoignage. Il était un témoignage, et les gens le connaissaient comme un homme de Dieu parce qu’il avait reçu ce témoignage qu’il avait fait plaisir à Dieu.

 

Quel genre d’hommes Dieu cherche-t-il? Il cherche des hommes qui font plaisir à Dieu, des hommes et des femmes qui marchent avec Dieu.

 

Voyons ensemble un autre passage de l’Ecriture, toujours dans Hébreux, chapitre 11, versets 13 et 14. {#Heb 11:13,14}

 

Hénoc eut la foi jusqu’au bout, comme les autres saints dont il est question. Il eut la foi jusqu’à ce que le Seigneur l’ait enlevé. Il nous est dit que ces hommes-là étaient assurés des promesses divines, et ils les ont saisies par la foi. Hénoc était parmi ceux qui ont saisi la parole de Dieu et avec eux, il a confessé qu’il était un pèlerin, un étranger, et cela, mes amis, veut dire. Hénoc était parmi ceux qui cherchaient une patrie, il réalisait qu’il ne faisait que traverser ce monde.

 

Je ne connais pas grand chose concernant la France mais je sais quelque chose concernant les Etats-Unis. Là, certains enfants de Dieu sont tellement attachés aux choses de la terre!

 

Ils ont leurs splendides foyers, ils ont leurs voitures (je vois que vous en avez aussi, maintenant!). Ils ont tant de confort que vous pensez qu’ils s’attendent à vivre éternellement ici-bas. Ils sont tellement attachés aux choses du monde!

 

Dieu peut nous donner des bénédictions matérielles pour que nous en jouissions, mais il ne veut pas que nous soyons liés aux choses de la terre. Il veut que—comme Hénoc—nous mettions notre espérance dans la cité éternelle. Hénoc confessait qu’il n’était qu’un étranger, un pèlerin, et dans ce temps-là les hommes vivaient beaucoup plus longtemps qu’aujourd’hui. Il disait: «je n’appartiens pas à cette terre, je ne fais que la traverser. Je cherche une cité qui sera ma demeure éternelle».

 

Mes amis, Hénoc était détaché du monde; il était attaché à Dieu et, ainsi, un jour, le Seigneur a pu l’enlever...

 

Jésus va venir, un jour, chercher son peuple. Quel genre de personnes va-t-il chercher?—des hommes et des femmes qui ser vent Dieu, qui ont soif de Dieu—des hommes et des femmes qui marchent avec Dieu, qui sont convaincus des promesses de Dieu et qui ne sont pas liés à cette terre. Il cherchera des hommes qui sont attachés à Dieu. Il va venir pour ceux qui l’attendent...et il vient!

 

Je veux avoir confiance que vous tous serez de ce nombre.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

3  L’APPEL DE JOSEPH

 

Dieu a mis sur mon coeur ce besoin de vous parler de l’appel de Joseph. C’est un sujet assez difficile à présenter, mais nous avons le temps suffisant, et j’aimerais que vous m’écoutiez avec une attention soutenue.

 

Il y a dans la vie de Joseph un très grand sujet, et nous pouvons très certainement trouver un grand bénéfice quant à l’application de cette vie à notre propre vie. Nous ne sommes pas ici seulement pour nous réunir, pour assister à une réunion. Nous sommes ici afin d’apprendre quelque chose de Dieu, afin d’étudier la parole de Dieu. Nous sommes ici pour être édifiés par Dieu.

 

Permettez-moi tout d’abord de vous donner notre but. Notre leçon aura deux applications différentes: l’une concerne tout le monde; l’autre est spéciale pour les prédicateurs. Je soulignerai d’abord l’application générale.

 

Dieu a un but, un plan pour ses enfants. Un jour, le Seigneur Jésus va revenir sur cette terre pour y régner durant mille ans.

 

Savez-vous que nous devons régner avec Jésus-Christ? Le croyez-vous? Il régnera sur ce monde avec son peuple.

 

Il faut que je revienne à ma phrase du début. Nous ne sommes pas uniquement sauvés afin d’aller au ciel. Dieu a, pour nous, d’autres buts que celui-là. L’un de ses buts est de nous rendre semblables à son Fils; l’autre, c’est de nous rendre capables, de nous qualifier afin que nous puissions régner avec son Fils. Et voilà ce qui nous conduit vers l’application générale de notre leçon. Son but, son plan, c’est que nous régnions avec son Fils durant mille ans; il faut pour cela que nous soyons qualifiés, et afin d’être qualifiés, il faut que Dieu nous prépare.

 

Notre leçon sur la vie de Joseph nous fera voir de quelle façon Dieu prépare un homme afin qu’il puisse régner avec Jésus-Christ.

 

Aimeriez-vous être préparés? Voudriez-vous être qualifiés pour ce règne? Vous le pouvez mais cela demande une préparation difficile. Tous les croyants ne régneront pas avec lui, mais seulement ceux qui seront qualifiés. Le livre de l’Apocalypse nous dit qu’en fait, ce règne sera pour «ceux qui auront vaincu», et l’Apôtre Paul a écrit:

 

«Si nous souffrons avec Lui, nous régnerons avec Lui»

 

Il y a donc une condition, des qualifications nécessaires. Voilà l’application générale de notre leçon.

 

Voici la seconde application pour ceux qui sont dans le ministère. Nos ministères seront rendus semblables, au royaume. Dieu donne à certaines personnes un royaume, un ministère. Et pour cela, il y a aussi quelques qualifications nécessaires, indispensables. Nous allons parler de ces qualifications.

 

Comme je vous l’ai dit précédemment, il faut que vous prêtiez bien attention. C’est une leçon excessivement difficile à apporter à cause de sa particularité, et de ce fait, également difficile à comprendre et à recevoir. Mais avec une bonne attention et le secours du Saint-Esprit, nous y parviendrons.

 

Que pouvons-nous apprendre de la vie de Joseph?

 

Avant de commencer, il faut que je fasse quelques applications générales. En parlant de Joseph, nous parlerons d’un homme qui a été envoyé par Dieu. Vous savez que c’est une chose magnifique que d’être envoyé par Dieu, et nous verrons tout ce que cela implique. Nous voyons aussi que Joseph était accompagné par Dieu. Nous lisons dans le livre de la Genèse que le Seigneur était avec lui. C’est une chose merveilleuse que d’avoir Dieu avec nous.

 

Joseph a traversé de grandes difficultés.—Ne traversez-vous pas, vous aussi, des temps difficiles? Mais Dieu était avec Joseph dans ses difficultés, et alors nous découvrons que Joseph fut un homme qui a été éprouvé par Dieu.

 

Nous parlons d’un jeune homme qui n’a que 17 ans, et nous allons voir Dieu à l’oeuvre; nous allons voir de quelle façon Dieu fait un homme, de quelle manière Il le qualifie pour le trône. Nous allons découvrir ensemble, comment Dieu fait un serviteur d’un garçon de 17 ans. Nous voulons voir comment Il moule un homme, comment il forge, comment il s’en fait un instrument. C’est un processus difficile, terrible.

 

Nous allons donc voir Dieu agir dans la vie de Joseph;  nous voyons aussi Dieu à l’oeuvre dans vos vies et dans ma vie...

 

Joseph a été éprouvé par Dieu, il a été affligé par Dieu. Pourquoi? Parce que Dieu voulait faire de Joseph un homme; il voulait en faire un gouverneur; il voulait faire de Joseph un homme sage, et cela, c’est un grand travail. Joseph fut un homme qui a été forgé par Dieu.

 

Mes amis, combien Dieu a besoin d’hommes et de femmes faits, formés et forgés par Lui! Et c’est quelque chose que d’être ainsi formé, de passer au travers des écoles de Dieu! L’an passé, à Rouen, pendant toute une semaine, je vous ai parlé de l’Ecole de Dieu. Joseph a assisté à l’école de Dieu. Dieu voulait faire de lui un gouverneur, mais avant, Il a dû travailler dans le coeur et la vie de Joseph.

 

Il y a beaucoup de personnes qui aspirent à une charge dans l’Eglise; il y en a qui désirent être prédicateurs de grandes Eglises. C’est beau d’avoir un grand désir, mais sommes-nous prêts à payer le prix? Sommes-nous tous d’accord qu’il nous faut être qualifiés, formés par Dieu pour en être rendus capables?

 

Vous savez tous que je voyage autour du monde entier pour le Seigneur. Cet été, je vais voyager plus de 35 000 km pour Lui. Une année, un jeune homme m’a écrit. Il m’a dit: «Cher frère Monsieur Beuttler, je suis très inspiré par vos voyages, que vous faites pour le Seigneur, et je me demande si vous ne pourriez pas me prendre avec vous. Je n’ai pas de ministère, je n’ai pas d’argent-j’ai une famille-je ne sais absolument rien concernant le ministère mais j’ai reçu le don de voyager». C’était la seule qualification qu’il possédait pour m’accompagner! Vous pensez bien que je ne l’ai pas pris avec moi. Il m’aurait encombré! Je lui ai quand même répondu parce qu’il me paraissait vraiment sincère. Ce jeune homme n’avait aucune idée des années d’école et d’enseignement que cela nécessitait, aucune idée du prix de vie abandonnée, consacrée que cela coûtait. Si je vous disais, mes amis, tout ce que Dieu m’a demandé et le prix que j’ai eu à payer—ce que personne ne connaît et ne connaîtra jamais—vous trembleriez sur vos chaises. Vous me diriez: «Comment avez-vous pu faire une chose pareille!» J’ai dit Oui à Dieu, là où dix mille ont dit Non. Il y a un prix à payer pour le ministère...

 

Joseph a reçu de Dieu un grand ministère, et il a payé un énorme prix. Il a persévéré avec Dieu, mais- tout d’abord, Dieu a dû le moudre. Nous allons voir maintenant comment Dieu l’a fait.

 

Nous lirons dans le livre de la Genèse, au chapitre 41, les versets 39 à 43. {#Ge 41:39-43}

 

Dans ce passage, nous voyons le plan et le but de Dieu pour Joseph, mais ce fut un long chemin avant que Joseph y parvienne.

 

Supposons que Dieu vous offre, aujourd’hui, la position qui fut offerte à Joseph. On dira: «Alléluia! moi, je veux bien monter sur un char; je serais bien content, moi aussi, de revêtir des habits de fin lin, d’avoir un anneau au doigt, une belle chaîne en or autour du cou. Je serais heureux de voir les hommes se courber devant moi. Oh oui! j’aimerais voir tout le peuple venir vers moi pour me demander des permissions, des droits. J’aimerais bien être à côté du roi, être son bras droit». Si vous posiez cette question à une foule de gens, combien aimeraient une telle position! Vous auriez beaucoup de mains qui se lèveraient, mais combien seraient disposés à payer le prix? Combien de personnes seraient capables de passer par l’école que cela demande?

 

Voilà le but que Dieu avait préparé pour un garçon de 17 ans. Il a été appelé par Dieu pour cette oeuvre, mais Dieu ne prend pas simplement un homme de quelque part pour, soudainement, le mettre à une place de souveraineté. Il ne lui donne pas immédiatement un royaume, une place de ministre, une place d’autorité. Il commence à travailler en lui. C’est ce qu’il a fait pour Joseph. Dieu commence son oeuvre dans ce jeune homme, et cela nous le voyons dans le chapitre 37 de la Genèse.

 

Lisons donc au chapitre 37 les versets 1 à 11. {#Ge 37:1-11}

 

C’est là le commencement d’un long chemin, le chemin qui devait conduire Joseph jusqu’au règne en Egypte. Voici ce jeune homme de 17 ans, le plus jeune d’un grand nombre de frères, le bien-aimé de son père, un simple garçon. Il n’avait aucune idée du plan que Dieu avait pour lui, jusqu’au jour où Dieu lui parla au travers d’un songe. Il ne sait vraiment pas ce que cela veut dire et, dans son innocence, il raconte le rêve qu’il a eu à son père et à ses frères. Il réalise peut-être qu’un jour, il sera dans une position de grande autorité, mais il ne sait pas comment il y parviendra. Dieu ne lui a pas révélé les différentes étapes qui lui seront nécessaires pour atteindre cette place. Et je crois que ce fut une excellente chose que Dieu ne les lui ait pas révélées.

 

Cela est aussi vrai dans nos vies; Dieu ne nous révèle pas toutes les choses qui nous attendent dans l’avenir, et c’est, je crois, une excellente chose.

 

Joseph a dû faire face à une seule crise à la fois. J’ai un peu de regrets pour ce jeune homme dans son innocence. Il a eu de la peine et des difficultés avec ses frères. Ils voyaient tous que son père l’aimait et ainsi, ils ne pouvaient dire de gentilles et aimables paroles à leur jeune frère. Et pour rendre les choses pire encore, il reçoit maintenant différents rêves. Son père et ses frères ont une idée de l’interprétation de ces rêves et ils lui disent: «Veux-tu dire que nous allons nous courber devant toi, toi qui est le plus jeune d’entre nous. Nous ne nous courberons jamais devant toi. Nous ne reconnaîtrons jamais ton autorité».—Mais ils ne comptaient pas avec Dieu. Le jour est venu où ils se sont courbés devant Joseph. (Oh! ce que Dieu est capable de faire par sa providence!) Ils l’ont haï d’autant plus qu’ils l’ont envié.

 

Permettez-moi de vous dire quelque chose, chers amis. Si vous voulez que le plan de Dieu soit accompli dans vos vies, si vous voulez la main de Dieu sur vous, si vous voulez que Dieu fasse quelque chose avec vous, dans votre vie, la première chose que vous rencontrerez, ce sera l’envie et la haine de vos frères il y aura là ceux qui se tourneront de suite contre vous. Je l’ai réalisé plusieurs fois dans ma vie. Vos frères et vos soeurs vous haïssent parce qu’ils vous envient. Savez-vous ce qu’on me dit aux Etats-Unis?

 

-Allez-vous voyager de nouveau?

 

-Oui, dis-je.

 

-N’avez-vous pas encore vu suffisamment de cette terre?

 

Tout ce que vous allez faire, c’est voir le paysage, voyager en touriste. C’est maintenant le moment de rester à la maison et de laisser quelqu’un d’autre partir à votre place.»

 

Eh bien! qu’ils s’en aillent, ce n’est pas moi qui les empêche de s’en aller! Le monde est grand, qu’ils s’en aillent. Mais personne ne part parce que personne n’est envoyé...

 

Je ne fais pas le touriste et pendant tout l’été, je travaille très dur. Je fais de mon mieux pour Dieu. Je n’emporte pas avec moi une caméra...je ne suis pas intéressé par les vues, les photos...Je suis intéressé d’entendre de la part de Dieu et je suis intéressé et réjoui de pouvoir partager sa Parole avec son peuple. Je trouve que c’est très difficile de quitter mon foyer. J’ai un foyer là-bas en Amérique, une famille, et si quelque chose arrive, la maladie ou l’épreuve, je ne puis leur être d’aucun secours. Ils sont abso- lument tout seuls aux Etats-Unis, et même s’ils meurent, je ne pourrai pas assister à leur enterrement. Cela n’est pas une chose facile et malgré cela, j’ai à faire face à la haine et à l’envie de quelques frères. Il y a des frères que je connais qui me donneraient plus volontiers une dose de poison pour rats qu’une offrande pour mes voyages. Je vous parle de quelques-uns de ces frères aux Etats-Unis. Pourquoi cela? Je ne leur ai absolument rien fait, je ne leur ai rien demandé. Pourquoi donc me haïssent-ils? C’est parce qu’ils m’envient!

 

Voulez-vous être employé par Dieu? Voulez-vous un règne, un royaume de la part de Dieu? Si oui, il faut que vous comptiez avec la haine et l’envie de ceux qui vous entourent. Ils ne sont pas d’accord de payer le prix pour eux-mêmes et ils essaieront de vous empêcher d’obtenir ce que Dieu a préparé pour vous. Mais Dieu est encore sur son trône! Ainsi ses frères ont commencé à agir à l’égard de Joseph. J’attire votre attention sur le verset 23 de ce chapitre 37. {#Ge 37:23} Voyez-vous quelque chose? Gardons en vue le plan et le but de Dieu. Souvenez-vous du passage que nous avons lu tout au début. On a mis sur les épaules de Joseph la robe, la tunique royale, la robe de l’autorité, la robe de puissance. Tout le monde aimerait être revêtu de cette robe. Mais quel est le prix que Joseph doit payer avant d’obtenir cette robe? Voyez l’image. Ces frères ont vu Joseph arriver et ils ont parlé entre eux: «Le voilà qui arrive, le voilà, le rêveur! Voilà celui qui reçoit toutes ces révélations! Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans sa tête. Il croit qu’il va avoir, un jour, une place d’autorité; nous allons prendre soin de lui, tuons-le!». Mais un de ses frères dit: «Non, ne le tuez pas, faisons autre chose» et ainsi, ils ont dépouillé Joseph de sa tunique.

 

Voyez-vous encore quelque chose? Avant que nous obtenions la tunique de l’honneur, ils vont nous dépouiller, nous allons traverser la place du déshonneur; des personnes vont nous enlever notre réputation, des personnes parleront contre nous, elle diront du mal de nous. Avant que Dieu puisse vous donner, il doit vous dépouiller!

 

Mais rappelez-vous ceci: la parole de Dieu dit que Dieu était avec Joseph. Il est dit que Dieu a envoyé Joseph, Il était avec lui. lorsqu’on l’a dépouillé de sa tunique. Vous souviendrez-vous de cela? Lorsque vous traverserez le processus du dépouillement, allez-vous dire: «Je croyais que Dieu était avec moi». Mais oui, Il est avec vous. «Mais pourquoi Dieu permet-il que des personnes me dépouillent ainsi?» C’est afin que, plus tard, Il puisse. vous revêtir de la robe d’honneur. «Mais pourquoi doit-il le faire de cette façon?» C’est parce que nous ne pourrions pas. supporter ce vêtement d’honneur autrement.

 

Savez-vous de quelle façon Joseph à agi lorsqu’on l’a revêtu de ce vêtement d’honneur? Il ne fut pas rempli d’orgueil. Il y a une différence entre la croissance et l’enflure. Il y a des personnes qui s’enflent d’orgueil et elles ont l’impression qu’elles grandissent. Mais Dieu a formé Joseph, il ne se promenait pas comme ceci: «Me voici! me voici! j’arrive!»

 

Il faut que nous soyons d’abord dépouillés afin d’être capables de revêtir le vêtement d’honneur avec humilité.

 

Joseph n’était pas prêt pour le règne, pour le royaume de l’Egypte. Ce jeune homme aurait été tellement rempli d’orgueil qu’il aurait éclaté! Dieu fait un travail proprement, de sorte que lorsqu’il vous placera dans une situation de gouverneur, d’autorité, lorsque vous serez dans une place d’autorité, vous garderez une profonde humilité, parce que vous serez tout d’abord passé au travers du processus du dépouillement. Mes amis, ce n’est pas une école facile, mais c’est une école très fertile, très précieuse.

 

Dieu était avec Joseph lorsqu’on l’a dépouillé. Il l’envoyait vers le trône de l’Egypte.

 

Observez quelque chose. Je vous ai dit tout à l’heure que ses frères ont dit: «Le voilà qui arrive. Il croit qu’il va régner sur nous, mais nous allons immédiatement prendre bien soin de lui!» et ainsi, ils ont pris bien soin de lui.

 

Puis, Joseph fait un autre pas. Voici ce qui est arrivé. Au verset 24 du même chapitre 37, Joseph est jeté dans un puits. Ainsi donc, avant que Dieu puisse l’élever sur un trône, il a dû descendre dans un puits. {#Ge 37:24}

 

Ils avaient dit: «Nous verrons bien ce qu’il adviendra de ses rêves, nous allons prendre bien soin de lui». Et ils l’ont mis en bas dans un puits.

 

Dieu était avec Joseph et remarquez ceci attentivement: ses frères ont essayé de l’empêcher d’arriver à l’accomplissement de ses rêves, ils l’ont jeté dans la citerne, mais en faisant cela, ils ont contribué à l’accomplissement du plan de Dieu dans la vie de Joseph. Voyez encore là l’oeuvre de la providence de Dieu. Avant que Joseph fut élevé à la place d’autorité, il a fallu qu’il descende dans le lieu d’humiliation. C’est là la façon dont Dieu travaille.

 

Je crois que je peux vous dire quelque chose. Il y a quelques années, aux Etats-Unis, nous avons connu dans notre Ecole biblique une grande visitation de Dieu. Les professeurs de la faculté m’ont demandé de prendre la direction de toutes les réunions durant ce réveil. Dieu m’y a aidé puissamment. Mais, un soir, j’ai fait une grave erreur, quelque chose s’est égaré dans la réunion, et au lieu d’attendre que Dieu m’aide à résoudre le problème, je suis allé de l’avant, sur ma propre initiative. Autrement dit, j’ai agi selon la chair, j’ai mis ma main sur la situation afin de la corriger, et immédiatement, la bénédiction de Dieu fut arrêtée. C’est moi qui ai tué la réunion en mettant ma main sur les choses de Dieu. Durant la nuit, le Seigneur m’a réveillé. Il a commencé à oeuvrer en moi et il m’a révélé de quelle façon j’avais commis une erreur, et alors, il m’a demandé quelque chose. Le Seigneur m’a demandé de me tenir debout dans l’Ecole, devant 200 étudiants et toute la faculté, et de faire une confession publique de l’erreur que j’avais faite dans la réunion. Et il me disait de demander aux étudiants et aux professeurs de me pardonner. Ce n’était pas là une chose facile, mais j’ai dit: «Seigneur, je le ferai, mais Seigneur, quand devrai-je le faire?» Le Seigneur m’a montré que je devrais le faire le dimanche suivant, durant le service de Sainte-Cène, avant qu’on fasse passer le pain. J’ai donc attendu jusqu’au dimanche; j’avais peur de faire cette confession. Je ne voulais pas traverser cette humiliation! Ce matin-là, pendant que la réunion se déroulait, j’étais assis dans l’auditoire. C’était un autre membre de l’Ecole qui avait pris la direction des réunions afin que je puisse me reposer, parce que Dieu m’avait réveillé tous les matins, à peu près à 2 h 30, de sorte que j’avais passé la moitié de la nuit dans la prière durant toute une semaine, et j’étais très épuisé physiquement.

 

Je me suis donc assis dans l’auditoire, on avait juste commencé à servir le pain, lorsque l’Esprit de Dieu me poussa au-dedans de moi, et me dit: «Voici le moment». C’était à peu près 11 à 12 h, le dimanche matin. Je me suis levé, je leur ai dit: «Avant; que nous poursuivions le service de Sainte-Cène, j’ai une confession à faire». Ainsi, j’ai fait ma confession, et sur cette confession, l’Esprit de Dieu est descendu puissamment. Il y a quelque chose que je ne peux pas vous dire, parce que j’ai peur de vous le dire, non parce que cela vous ferait du mal, mais j’ai plutôt peur que cela me fasse du mal à moi-même. Je ne veux pas courir ce risque. Mais je puis vous dire ceci: «Il y a eu immédiatement un parler en langues avec une interprétation et je puis vous donner le commencement du message: «Parce que tu as fait cela, parce que tu t’es humilié à la vue de tout cet auditoire, le Seigneur fera ceci et ceci pour toi». Je ne vais pas vous dire ce que l’Esprit a promis de faire maïs je peux vous dire que cette confession publique avait quelque chose à voir quant à mon voyage autour du monde. A la fin de la réunion, Dieu m’a dit: «Va maintenant, et enseigne toutes les nations», et c’est là l’expérience qui a marqué le commencement de mon ministère autour du monde. Il y avait encore d’autres facteurs alors impliqués, mais cette confession publique était l’un des facteurs les plus importants.

 

Mes amis, c’est quelque chose que de traverser les écoles de Dieu!

 

Dieu a permis que Joseph soit précipité dans un puits, le lieu de l’humiliation, là où il fut tout seul. Pouvez-vous vous imaginer Joseph au fond du puits, tout seul?

 

Eh bien! voulez-vous encore le trône, voulez-vous encore régner? voulez-vous encore une place d’honneur, une place d’autorité? voulez-vous encore être un serviteur? Si vous le voulez encore, c’est que vous avez beaucoup de courage! à moins que vous ne compreniez pas ce que je dis.

 

Voilà ce garçon de 17 ans au fond d’un puits. Pouvez-vous réaliser ce que cela veut dire? Pendant que ses propres frères le descendaient, pouvez-vous vous imaginer la façon dont ils riaient? Pouvez-vous vous imaginer toutes les paroles qu’ils prononçaient? Ils disaient: «Adieu, Joseph! ah! ah! alors tu allais régner sur nous? tu croyais que nous allions nous courber devant toi? ah! ah! Nous verrons bien ce qui t’arrivera. Nous t’avons réglé ton compte. Adieu! pas de nourriture, là au fond, pas~de fromage ni de marmelade...adieu, Joseph! voilà ta fin et la fin de tes visions. Nous avons bien réglé tes rêves, adieu, maintenant!» Voyez-vous ce que tout cela voulait dire pour ce pauvre garçon?

 

Comment expliquez-vous cette situation? Dieu était avec Joseph lorsqu’ils le descendaient dans le puits; oui, Dieu était avec lui. N’est-il pas dit que c’était Dieu qui envoyait Joseph? C’est bien là ce que dit l’Ecriture, mais qu’est-ce que Dieu fait avec Joseph au fond du puits? Dieu l’envoie vers l’Egypte. Vous allez me dire: «en l’envoyant dans un puits?» Oui, c’est ce que je veux dire. Alors vous ajouterez: «c’est une drôle de façon d’envoyer un homme!» Je suis d’accord avec vous; c’est une façon étrange, mais c’est aussi une façon très précise. C’était là le chemin de Dieu vers le trône de l’Egypte.

 

Dieu a-t-il placé quelque chose dans votre coeur quant à sa volonté, son plan? Priez-vous et dites-vous: «Seigneur, accomplis ta volonté en moi. Je veux régner avec ton Fils mille ans; je veux une place, un ministère.» Vous pouvez faire cette prière, prier dur, prier souvent, mais ne soyez pas surpris lorsque Dieu répondra en vous laissant descendre dans un puits et que votre frère vous dira: «Adieu, maintenant c’est termine7 nous verrons bien ce qu’il adviendra de tes visions! Nous avons bien pris soin de toi!»

 

Il est fort probable que Joseph n’a pas compris; il ne savait pas à ce moment-là ce que Dieu accomplissait. Ses frères l’avaient quitté et il était tout seul dans le puits. Vous pouvez réaliser quels étaient ses sentiments!—Que diriez-vous si vous étiez à sa place? tout seul! Il lui semblait que Dieu l’avait abandonné. Il devait se dire: «Dieu m’a pourtant montré qu’un jour, je serai un gouverneur, mais ceci ne me semble pas être un trône, il ne me semble pas que je sois dans une place d’autorité! Quelque chose ne doit pas tourner rond!» Mais si, tout allait bien; il était sur le chemin...un étrange chemin...

 

N’avez-vous jamais fait cette expérience que lorsque Dieu vous amène à une place, à ce moment-là, vous vous trouvez tout seul, personne ne vous comprend, personne ne prend soin de vous, personne ne s’intéresse à vous. Tout semble perdu! pas d’issue

 

Joseph se trouvait dans cette place-là, Mais Dieu était avec lui.

 

Mes amis, c’est quelque chose que d’être à l’école de Dieu!

 

L’été dernier, je suis allé en Amérique du Sud, et je me souviens d’avoir quitté Rio de Janeiro pour le Chili. J’ai beaucoup» voyagé, mais je ne sais ce qui m’est arrivé ce jour-là. J’étais à 5 heures du matin sur le terrain d’aviation de Rio de Janeiro, et je m’ennuyais; il me semblait que j’étais seul. Parfois, j’éprouve ce sentiment d’ennui et cette impression d’être seul. Je me suis déjà trouvé dans cette situation à Rouen, autrefois. Je n’oublierai jamais ma première visite parmi vous. Assis dans un petit parc, tout seul! C’était un jour où il faisait très froid, et j’avais le col de mon manteau relevé; j’étais assis sous l’un des arbres de ce parc; il pleuvait et la pluie coulait au bas de mon visage. J’étais assis, là, tremblant de froid! J’ai dit: «O Dieu! pourquoi ne me laisses-tu pas retourner aux Etats-Unis, dans mon foyer, et n’envoies-tu pas quelqu’un d’autre en France?» Que d’expériences il faut traverser!

 

Ce matin-là, au Chili, j’ai fait une autre expérience d’ennui, J’étais sur le chemin vers le Sud, et j’avais tellement le mal du pays, de mon foyer! Nous nous envolions vers Saint-Paul et ce sentiment m’a tellement saisi que j’ai commencé à pleurer comme un bébé. Je pleurais, pleurais, pleurais...et je ne voulais pas qu’on me voie, et spécialement, l’hôtesse de l’air! Je savais bien que si elle me voyait pleurer, elle viendrait vers moi, elle me dirait: «Monsieur, qu’est-ce qui ne va pas?» Je ne voulais pas être ennuyé par qui que ce soit, et ainsi, je regardais par le hublot, comme si j’étais fort intéressé par le paysage! et je pleurais, pleurais, pleurais...

 

Alors, nous sommes arrivés à Saint-Paul. Il y avait là un avion tout prêt, un américain, qui était sur le point de décoller pour les Etats-Unis, et cela a rendu ma situation pire. Je savais que cet avion serait à New-York le lendemain matin, et j’avais envie de dire: «Attendez une minute! laissez-moi sortir de cet avion! je vais aller dans l’autre avion là-bas!» Mais, je me suis dit à moi-même: «Beuttler, reste un moment tranquille. Ce n’est pas encore l’heure de rentrer chez toi. Tu as encore un long voyage à faire, tu dois prêcher au Chili, en Argentine, en Uruguay, au Paraguay, et au Pérou. Tu es encore excessivement loin de ta maison, aussi, tiens-toi bien! Cet avion-là n’est pas pour toi.» J’ai tenu bon. Un petit moment plus tard, nous avons continué notre route vers le Sud; c’était un long jour de vol, de 5 h du matin à 9 h du soir, et encore 3 heures en plus. Alors, en descendant vers le Sud, j’ai pleuré, pleuré, pleuré jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une larme en moi. Dans mon coeur, il y avait une douleur indescriptible et ce qui rendait la chose infiniment pire, c’était mon enfant, ma petite fille à la maison. Je sortais de ma valise un nouveau mouchoir, car l’autre était trempé! J’ouvrais mon mouchoir et là, il y avait quelques mots écrits sur ce mouchoir par ma petite fille, et voici ce qui était écrit: «Cher Papa, reviens à la maison bien vite, je t’attends tous les jours!» Cela rendait la chose pire encore. Dans toutes les affaires de la valise, je trouvais ici et là une petite note semblable...Quand je sortais quelque chose d’autre, encore ce mot de ma petite fille...

 

J’ai dû prêcher à Valparaiso. Mon coeur souffrait constamment; je ne pouvais me guérir de ce mal du pays, et un soir, lorsque je suis allé me coucher, j’ai prié. J’ai dit: «Seigneur, cela ne peut pas continuer ainsi. J’ai encore un si long voyage à faire je ne peux plus continuer ma route avec cela dans mon coeur. S’il te plaît, fais quelque chose pour moi.» Je suis allé au lit, je me suis endormi. Dans la nuit même, le Seigneur m’a réveillé, alléluia! Il y avait la présence intense de Dieu dans cette chambre, et c’est cette présence qui m’a sorti de mon sommeil. J’ai su immédiatement ce que cela voulait dire; je me suis levé, ce sentiment était encore dans mon coeur. J’ai dit: «Seigneur, pourquoi ne m’aides-tu pas?» et Dieu m’a parlé au milieu de la nuit et il m’a donné ce verset biblique:

 

«Ma présence t’accompagnera et je te donnerai du repos»

 

Avec ces paroles mêmes, ces sentiments qui étaient dans mon

 

coeur ont disparu; j’étais complètement libéré, et j’ai été libéré

 

jusqu’à ce jour à tout jamais.

 

Mes amis, cela coûte quelque chose que de marcher avec Dieu! Je retournerai aux Etats-Unis en septembre prochain; je sais très bien ce que certaines personnes vont me dire là-bas: «Alors, tu as eu un bon temps? Tu as vu beaucoup de belles choses? As-tu eu beaucoup de joies? As-tu pris beaucoup de photos?»—Que leur répondrai-je? Mes amis, cela coûte quelque chose que de suivre Dieu.

 

Mais nous avons laissé Joseph dans son puits.

 

Il était terriblement seul dans ce puits, mais Dieu était avec lui. Dieu a conduit cet homme au trône de l’Egypte; c’était un long voyage...mais c’était un voyage efficace.

 

Je veux encore vous dire autre chose. J’aimerais vous parler de mon voyage en Amérique du Sud, l’été dernier. J’allais alors. au Paraguay. J’ai pris un avion très tôt le matin; le temps était très froid, c’était l’hiver là-bas. Il n’y avait personne sur le terrain d’aviation; j’étais absolument seul, je ne connaissais pas la langue du pays, et il me semblait que quelque chose ne tournait pas rond, parce qu’il n’y avait sur le terrain personne d’autre. Finalement, une demoiselle de la Compagnie est arrivée et elle m’a dit: «Allez-. vous au Paraguay»—je lui ai répondu «oui»— «Alors, venez avec moi» m’a-t-elle dit. Elle m’a conduit là, sur le terrain d’aviation, tout seul; il y avait un avion. Quelqu’un alors est arrivé, m’a poussé dans l’avion et a refermé la porte avec bruit derrière moi. Il n’y avait pas une seule âme dans l’avion, il était rempli de bagages et il n’y avait qu’un seul siège libre! J’ai dit: «Qu’est-ce que cela veut dire?» Mais personne n’était là pour me répondre! J’étais tout seul! J’ai dit: «mon Dieu, qu’est-ce que je fais ici? Sont-ils en train de me kidnapper? Ne suis-je pas dans l’avion de quelque bandit?» Ces choses-là arrivent en effet, on a ainsi enlevé des Américains, et je me suis dit: «Es-tu un de ceux qui sont kidnappés?» Mais personne pour me donner une réponse...Je ne puis vous dire quels ont été les sentiments de mon coeur; je me disais: «mais si seulement quelqu’un m’avait accompagné sur. le terrain d’aviation?» Or, ils voulaient m’accompagner, mais je leur ai dit: «ne vous dérangez pas!» Personne ne savait où, j’étais.

 

Je me suis alors attaché sur mon siège. Tout était dans la, nuit, c’était encore longtemps avant que le soleil se lève, et j’étais là, assis dans un puits...Mon puits avait des ailes, mais je puis dire que j’étais réellement dans un puits! Je suis resté ainsi longtemps, il faisait un de ces froids...finalement, l’avion décolle, je n’avais encore vu personne, je ne savais ce qu’ils faisaient. Je puis vous dire que j’ai bien prié. J’ai dit: «Mais, Seigneur, que m’arrive-t-il? Pourquoi ne m’as-tu pas averti? M’as-tu abandonné? Je n’ai pas fait d’erreur en tant que je sache. Pourquoi ne m’as-tu pas parlé? Où me conduit-on? Ma famille ne sait pas que je suis. dans l’ennui, personne ne le sait. Ils peuvent bien m’emmener dans la jungle, personne ne saura ce qui est arrivé à Beuttler! Alors, j’ai pense à ma petite fille, à ses petites notes: «reviens à la maison bien vite». Et je me disais: «mais je ne sais si je reverrai la maison!» Alors, tout à coup, la présence de Dieu s’est approchée. Finalement, le soleil s’est levé, et j’ai dit: «Où vais-je? Le soleil brille dans le hublot droit, cela veut dire que nous volons vers le Nord. Je dois aller vers le Nord, alors, peut-être tout va bien!»

 

Deux heures après, nous avons atterri quelque part sur un champ. On a ouvert la porte et le prisonnier est sorti! Comme cela semblait bon d’avoir les pieds par terre. J’ai vu deux personnes. Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie de voir deux personnes! Peu importe qui elles étaient c’était des personnes! Je leur ai demandé: «L’un de vous parle-t-il anglais?» Oui, me dirent-ils. «Voudriez-vous me dire où je me trouve actuellement?» Ils me l’ont dit. Je leur ai dit: «mais dites-moi, quel genre d’avion est celui-ci?» Oh! me dirent-ils, on vous a casé sur un avion de marchandises, de fret»—Mais tout était très bien! Mais quelle expérience j’avais faite alors! J’étais dans un puits volant. Voulez-vous venir avec moi? Avez-vous le don de voyager? Ah! Ah! Cela vous coûtera un peu plus cher que cela.

 

Revenons à Joseph. Ses frères l’ont quitté et il est seul, sans secours, dans un puits. Mais Dieu était avec lui. Savez-vous ce que dit la parole de Dieu? Il est dit qu’il n’y avait pas d’eau dans le puits. Ne voyez-vous pas encore là la préservation de Dieu? S’il y avait eu de l’eau, le pauvre garçon se serait noyé, mais Dieu ne voulait pas qu’il soit noyé; il voulait simplement qu’il apprenne une leçon, et c’est aussi ce que Dieu fera pour vous. Il ne vous laissera pas vous noyer; il vous préservera pendant qu’il vous façonnera.

 

Voici donc Joseph seul, abandonné de tous. Mais soudain ses frères voient arriver des marchands madianites et l’un d’entre eux dit: «Ne tuons pas notre frère, vendons-le à ces Madianistes».

 

Voyons l’image. Joseph est maintenant un esclave. En fait, Dieu voulait qu’il devienne un roi, un gouverneur; il devait exercer son autorité sur toute l’Egypte, et en ce temps-là, l’Egypte était une grande puissance. Joseph devait régner sur toute la nation, personne ne pourrait rien faire sans lui demander son autorisation au préalable. Mais la situation actuelle de Joseph ne ressemble pas à celle d’un gouverneur! Pourquoi Dieu ne l’a-t-il pas pris et placé immédiatement sur le trône? Le savez-vous? Il y a à cela un grand nombre de raisons. D’abord, il aurait éclaté d’orgueil—Il y a encore une autre raison: que pensez-vous que Joseph aurait fait à ses frères?—Il leur aurait dit: «J’ai l’autorité, et la première chose que je ferai avec vous, c’est de vous trancher la tête!»

 

Dieu ne pouvait accepter une telle chose; il devait mettre quelque chose dans ce jeune homme, pour que le jour où ses frères qui lui avaient fait tant de peine se trouveraient devant lui, il ne leur coupe pas la tête, il ne les jette pas en prison, mais qu’il pleure sur leurs épaules. Dieu savait ce qu’il accomplissait. Il devait mettre quelque chose dans l’âme de Joseph.

 

Dieu permet qu’il soit vendu; avant de devenir un gouverneur, il a dû être un esclave. Oh! que le peuple de Dieu puisse apprendre ces leçons, et tout spécialement, ceux qui aspirent à un rang élevé dans l’Eglise; qu’ils puissent réaliser qu’il y a un chemin vers cette place et que le chemin vers la hauteur, c’est de descendre? Avant que Dieu vous élève pas à pas, il vous conduit en bas, en bas, et encore plus bas...Avant que vous puissiez exercer l’autorité pour Dieu, et exercer cette autorité avec efficacité, d’une manière juste, dans la crainte de Dieu, Il doit vous laisser devenir des esclaves.

 

Joseph avait perdu tous ses droits; il ne pouvait plus faire ce qu’il désirait faire, il ne pouvait aller où il voulait, il n’avait plus droit sur sa propre vie, il était un esclave. Dieu a permis qu’il devienne un esclave, pour le rendre capable d’être un gouverneur. Ce n’est pas un chemin facile! Certains d’entre nous sont pressés de régner, oubliant qu’il y a tout un processus de préparation. Les gens ne nous vendent-ils pas parfois? Comment Joseph se sentait-il? Mais Dieu était avec lui, Dieu l’assistait dans cette situation, Il l’envoyait vers le trône d’Egypte.

 

Revoyons notre image. J’aimerais que vous remarquiez les merveilles de la providence divine. Je suis émerveillé, étonné de la façon dont Dieu oeuvre. Ses frères dirent: «Nous allons faire en sorte que ses rêves ne se réalisent pas, nous verrons ce qu’il en adviendra; nous allons le vendre en Egypte» et ainsi, ils pensaient qu’ils allaient se débarrasser de Joseph, or, au travers même de cette hostilité, ils l’envoyaient eux-mêmes sur le trône d’Egypte! Voyez-vous là la providence merveilleuse de Dieu? Ils pensaient se débarrasser de lui, et ce sont eux qui l’approchent du trône! Ses frères ne le savaient pas, Joseph ne le savait pas, Pharaaon ne le réalisait pas, personne ne savait ce qui allait s’accomplir. Mais Dieu savait ce qu’il faisait.

 

Je suis tenté, ici, de vous donner une illustration personnelle. J’espère que c’est le Seigneur qui m’y conduit. Je suis sûr que cela ne fera aucun mal.

 

Il y a plusieurs années que Dieu, aux Etats-Unis, m’a conduit pour que je vienne en France. Ceci s’est passé lors de ma première visite à ce pays, et ce voyage a eu bien des aspects différents. Quelqu’un m’a demandé ce «que je venais faire des Etats-Unis en France. Au travers du ton, je pouvais comprendre: «Que venez-vous faire ici?»

 

Je devais aller à Paris, et à cette même époque, Billy Graham arrivait des Etats-Unis. On me dit: «Frère Beuttler, nous ne pouvons pas avoir de réunion, Billy Graham arrive à Paris et toutes les Assemblées désirent aller l’écouter; ainsi, il n’y a rien à faire pour vous.» J’ai eu alors une réunion de prière avec Dieu. Je lui ai dit: «Seigneur, je sais que tu m’as demandé de venir en France. Ne voudrais-tu pas «n’expliquer la situation actuelle? Je ne suis pas venu ici pour prendre des photos; Je ne suis pas venu pour visiter Paris, je ne suis pas venu ici pour aller m’asseoir au haut de la Tour Eiffel et me tourner les pouces. Maintenant on me dit que Billy Graham est là! Pourquoi as-tu envoyé Billy Graham en même temps que moi? Le Seigneur ne m’a pas répondu.

 

Alors je me suis dit: «La seule chose que tu puisses faire, c’est d’aller aux réunions de Billy Graham à Paris, comme tout le monde».

 

C’est tout ce que j’avais à faire, en effet, mais j’étais perplexe, je ne comprenais pas. Je ne pensais pas que Dieu m’avait envoyé à Paris pour rester assis.

 

Je me souviens. J’étais placé, bien en arrière, dans les balcons. Au cours de la réunion, quelqu’un est venu me chercher, mais je ne voulais voir personne! J’étais caché tout là-haut, derrière un pilier, mais on m’a découvert quand même. Je ne sais plus qui c’était. Cette personne me dit: «Il y a quelqu’un qui aimerait vous rencontrer». Et alors, j’ai fait la connaissance de quelques frères du Sud de la France. Ils parlaient ensemble des réunions qui avaient eu lieu à Rouen, et l’un d’entre eux m’a dit: «Frère Beuttler, pourriez-vous venir à mon Assemblée?—Un autre m’a dit: «Pourriez-vous venir visiter mon Assemblée?» puis un troisième m’a demandé: «Voulez-vous venir me voir et visiter mon Assemblée?».

 

Alors, j’ai commencé à comprendre. Dieu avait arrangé cette visite de Billy Graham, au moment bien précis et voulu, de sorte que je puisse rencontrer les frères du Sud de la France.

 

Et ainsi, tout le Sud de la France s’est ouvert au ministère. J’ai souvent pensé à cet incident, voyant là l’heure de la providence de Dieu.

 

C’est merveilleux de voir la façon dont Dieu oeuvre et agit en notre faveur.

 

Il a agi ainsi à l’égard de Joseph. Le voici en route pour l’Egypte. Là tout alla bien jusqu’à ce qu’une méchante femme lui chercha des ennuis et Joseph, bien qu’absolument innocent, fut jeté en prison. Il est bien arrivé en Egypte, mais on ne le met pas sur un trône, on le met en prison! C’est bien différent. Mais Joseph n’était pas encore prêt pour le trône, et avant qu’il puisse exercer son autorité justement, dans la crainte de Dieu, Dieu permet qu’il entre en prison. Remarquez de la manière dont Dieu oeuvre! Il est encore avec Joseph, or Il l’envoie vers le trône, par le chemin de la prison...

 

Suivez-moi avec beaucoup d’attention.

 

Savez-vous que Dieu permet que vous et moi allions en prison? Je suis allé en prison, et je suis encore en prison. Je ne parle pas d’une vraie prison, mais parfois Dieu nous emprisonne dans nos propres actions et nous sommes si serrés de toutes parts, que nous sommes incapables d’en sortir.

 

Ainsi, actuellement, je suis «emprisonné». Il y a certains prédicateurs aux Etats-Unis qui ne veulent même pas me parler.

 

Je ne leur ai rien fait

 

—Savez-vous pourquoi ils m’ont mis en prison?

 

—Parce que je voyage autour du monde avec l’argent des autres...J’ai du bon temps, je m’amuse bien et ils disent: «Quelqu’un devrait bien l’arrêter!» Personne n’y est encore parvenu!

 

C’est là ce qu’ils pensent à mon égard, pas tous, mais certains.

 

Y en a-t-il parmi vous qui sont en prison? Vous savez! C’est un lieu de sécurité!

 

Vous souvenez-vous de ce que l’Apôtre Paul disait: «Moi, Paul, le prisonnier de Jésus-Christ»

 

Qui avait mis Paul en prison?—C’étaient les Romains, mais lui, il dit: «Jésus m’a mis en prison». Il n’a pas considéré les instruments humains, il a vu Dieu agir par ce moyen.

 

Nous emprunterons maintenant une pensée au livre de Jérémie, chapitre 48, verset 11. {#Jer 48:11}

 

C’est un verset très instructif. Il nous est dit que «Moab n’allait pas en captivité» et on nous parle de l’ancienne méthode avec laquelle on faisait le vin. Je ne sais pas comment vous faites votre vin, mais en ce temps-là, on versait le vin nouveau dans des vases; on le laissait reposer pendant quelque temps; puis on le versait dans d’autres vases, de sorte que les impuretés restaient au fond. On le transvasait à nouveau jusqu’à ce que le vin soit pur.

 

Remarquez ce qui est dit à l’égard de Moab: «Moab n’allait pas en captivité, Moab n’était pas vidé d’un vase dans un autre, aussi son goût lui est resté, et son odeur ne s’est pas changée».

 

C’est ce que Dieu fera avec vous durant votre captivité, si vous collaborez avec Lui.

 

Voyons cette pensée sous un autre angle.

 

Supposons qu’un homme parvienne à une place d’autorité sans avoir suivi le processus de Dieu. Je ne pense pas que vous connaissiez ces choses en France, mais nous les avons aux Etats-Unis.—Il y a ceux qui gouvernent le peuple de Dieu avec un fouet (savez-vous ce que je veux dire?) Ils sont très durs, domi-nateurs d’esprit. Ils n’ont aucune considération pour les sentiments du peuple de Dieu. Savez-vous pourquoi? C’est parce qu’ils ne sont pas encore passés par la captivité, ils n’ont pas suivi le processus du raffinement, et leur nature charnelle demeure en eux: il y a une odeur de la vie de la chair.

 

Dieu a emmené Joseph en captivité, et là, il a tellement fondu son esprit, il l’a rendu si tendre que le jour où il rencontra ses frères, il pouvait leur dire: «Dieu a fait cela pour mon bien—ne regrettez pas ce que vous m’avez fait, ce n’était pas votre oeuvre, c’était celle de Dieu n’ayez pas peur, je ne vous ferai aucun mal».

 

Cela, Joseph l’a appris en prison, et Dieu a besoin d’y mener quelques-uns d’entre nous, afin de faire disparaître la vieille nature.

 

Permettez-moi d’ajouter cela:

 

Nous avions une dame, aux Etats-Unis. Elle avait l’esprit critique, particulièrement à l’égard des personnes qui étaient malades. Elle leur disait: «Vous n’avez pas le droit d’être malades. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans votre vie, c’est pour cela que vous êtes malades.» Et si vous alliez au docteur, alors il fallait l’entendre! Elle critiquait surtout les croyants qui allaient au docteur, ceux qui prenaient de l’aspirine lorsqu’ils avaient mal à la tête! Elle avait le don du jugement, de la critique...

 

Avez-vous des personnes avec de tels dons? Le don de pointer le doigt de l’accusation contre tout le monde, excepté eux-mêmes...Je n’aimais pas m’approcher d’elle et je l’évitais le plus possible, parce que je savais que j’en entendrais!

 

Mais Dieu, un jour, a opéré en elle. Il l’a emmenée en prison: elle est tombée malade. Bien sûr, elle n’allait pas voir le docteur...mais elle a dû y aller. Le Seigneur n’a pas répondu à la prière, et personne ne pouvait la secourir. Elle était si malade qu’elle a dû aller à l’hôpital. Elle qui, auparavant, critiquait ceux qui y allaient; elle y était, à son tour! Mes amis, il faut que vous fassiez bien attention à ce que vous dites. Dieu sait comment mettre en prison, et dans un isolement total.

 

Elle a eu besoin d’une intervention, c’était une question de vie ou de mort. On l’a opérée et elle est sortie de l’hôpital quelques mois plus tard; sa maladie avait disparu; quelque chose d’autre était aussi parti!

 

Voici ce qu’elle m’a dit «Frère Beuttler, Dieu a fait quelque chose pour moi. J’ai subi deux interventions une dans mon corps, l’autre dans mon esprit. Dieu m’a délivré de l’esprit critique».

 

Maintenant, elle gardait sa langue là où elle devait être, dans le garage! Elle était allée en prison et là, Dieu l’a transvasée de vase en vase; elle était désormais une personne transformée.

 

Vous vous demandez pourquoi Dieu conduit certains d’entre vous en prison, et vous envoyez cette requête à l’église: «s’il vous plaît, priez et jeûnez pour que Dieu me retire de prison».

 

Peut-être devrions-nous plutôt prier pour qu’il vous laisse plus longtemps en prison, suffisamment longtemps pour que cela vous fasse du bien, assez longtemps pour que l’esprit critique sorte de vous, pour que vous soyez délivrés de la vieille nature, de sorte que vous ayez un esprit doux et paisible, que votre famille vive en bonne entente avec vous et que les gens disent: «Quelle transformation dans sa vie!»

 

Avant, j’avais peur de m’approcher d’elle, maintenant j’aime la rencontrer, car sa vie est une telle bénédiction pour mon âme! Que s’est-il passé? Elle est restée en prison.

 

La méthode de Dieu est efficace, mes amis. Dieu voulait pouvoir avoir confiance en Joseph, lorsqu’il serait sur le trône; Il voulait qu’il ne soit pas celui qui saisit les gens par le cou et les sort de l’église. Je sais bien que Joseph n’était pas un prédicateur, mais nous pouvons retenir la leçon; ainsi, le jour où une soeur viendra à l’église, avec un nouveau chapeau qu’elle inaugure pour Pâques, même si vous avez l’impression qu’il est un peu trop grand, vous ne direz pas: «maintenant, je vous raye comme membre de l’Eglise». Non...non...non...

 

Dieu a besoin de ceux qui gouvernent dans la crainte de Dieu. Ainsi, Dieu a mis ce jeune homme ‘en prison, Dieu s’est servi de lui pour interpréter quelques songes. Joseph a dit à un autre prisonnier ces paroles: «quand tu sortiras, souviens-toi de moi près de Pharaaon» mais la parole de Dieu nous dit qu’on l’a oublié dans la prison. Non seulement Joseph était en prison, mais il a été oublié dans la prison!

 

Est-ce qu’on vous oublie parfois? Vous croyez que vous êtes oublié—Vous avez été malade, au lit, et vous commencez à vous plaindre: «Je me demande quel genre de Pasteur nous avons! Il n’est pas venu me visiter depuis la dernière fois qu’il est venu me voir...»

 

Et quelqu’un vous demande: «Mais, lui avez-vous fait savoir que vous étiez malade?»

 

-«Non, je ne lui ai rien dit!»

 

Alors, comment le pauvre homme pouvait-il le savoir? Vous, vous l’avez mis en prison par vos remarques, et vous vous croyiez oublié!

 

J’ai été oublié, Joseph a été oublié, pourquoi? Pour qu’un jour le nom de Joseph soit connu de tous ceux qui habitent le pays. Mais avant que Dieu ait rendu le nom de Joseph célèbre, il fallait que l’homme apprenne ce que c’est que d’être oublié—ainsi, le jour où son nom sera mentionné partout, il ne dira pas en regardant les journaux: «voilà mon nom! C’est bien moi!» Autrement, il s’enflerait, il deviendrait de plus en plus gros, et finalement, il éclaterait!

 

Voyez-vous l’oeuvre de Dieu?

 

Je suis poussé à terminer par une illustration. Une année, j’étais pasteur et un évangéliste est venu visiter notre église. Il aimait beaucoup cette église dont j’étais le pasteur. Il a commencé à parler aux chrétiens disant que Dieu l’envoyait pour être leur pasteur. Parfois, on l’invitait aux repas. Il demandait: «Alors, Soeur, comment va votre Pasteur? vous visite-t-il suffisamment?»

 

-«Non, dira la soeur, il ne me visite pas tous les jours! Il pourrait bien venir me voir un peu plus souvent.»

 

Savez-vous ce qu’il disait encore:

 

-«Ma soeur, cette église a besoin d’un véritable berger».

 

  (Bien sûr, c’était lui le véritable!)

 

-«Cette église a besoin qu’on s’occupe d’elle, je le crois volontiers que vous avez été négligée».

 

Et naturellement, elle était d’accord, d’autres aussi étaient d’accord; vous pouvez avoir beaucoup de personnes qui s’accordent ainsi, mais il faut que ce soit vrai!

 

Alors, on m’a demandé de faire une réunion générale pour savoir si c’était moi ou l’évangéliste qui devait être le pasteur. Tous les jours, il visitait les membres de l’église pour s’amasser des voix. La réunion a eu lieu, et c’est lui qui fut élu pasteur...moi, j’ai dû m’en aller.

 

Mais Dieu m’a placé dans une situation vraiment magnifique. Trois mois après, j’étais dans une autre ville où je prêchais la Parole.

 

Nous nous dirigions, mon épouse et moi, vers une autre ville, lorsque Dieu, soudain, m’a parlé et j’ai dit à ma femme: «Lorsque nous arriverons dans la ville, il y aura un télégramme qui nous demandera de retourner dans l’église que nous avions dû quitter».

 

Le télégramme était là!

 

«Cher frère Beuttler, nous regrettons beaucoup ce qui est arrivé et nous vous demandons pardon de notre façon d’agir à votre égard. Toute l’église vous demande instamment de revenir immédiatement pour continuer votre ministère pastoral».

 

J’y suis retourné, et durant douze ans, je n’ai pu comprendre pourquoi cela était arrivé.

 

Puis Dieu m’a appelé à visiter différentes églises aux Etats-Unis. Parfois, je visitais des assemblées dont le pasteur était absent et pendant un certain temps, j’étais seul à m’occuper de l’église. Un jour, Dieu m’a parlé. Il m’a dit: «Voici la raison pour laquelle j’ai permis que cela arrive il y a douze ans. Je savais que je t’enverrais dans les églises d’autres pasteurs».

 

Je vais vous dire cela dans mes propres paroles. Cela m’est arrivé comme un éclair; c’était comme si Dieu me disait: «Avant que je puisse te confier les assemblées d’autres serviteurs, je voulais te donner une leçon que tu n’oublierais jamais. Je voulais que tu saches ce que c’est que d’avoir, dans son auditoire, un homme infidèle, de sorte que, dans une autre église, tu ne fasses jamais ce qui a été fait à ton égard!»

 

Je n’ai jamais oublié! Dieu m’avait donné là une leçon qui m’a servi une fois pour toutes.

 

Mes amis, les méthodes de Dieu sont efficaces. Souvenez-vous de Joseph. Il y a tout un chemin de préparation, tout un processus au travers duquel Dieu travaillera. Pour avoir un idéal élevé, il faut descendre...Le chemin pour être connu, c’est d’être oublié, la façon de devenir un vrai gouverneur, c’est d’être, d’abord, un esclave, mais si vous tenez ferme, Dieu sera avec vous, et Dieu rendra parfaite l’oeuvre qu’il a commencée en vous.

 

Si vous pouvez résister dans l’épreuve, si vous pouvez accepter l’oeuvre de Dieu, alors Dieu vous donnera une place de responsabilité, dans son royaume.

 

Voilà, mes amis, le chemin de Dieu.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

4  LA DIRECTION DIVINE

 

Qu’est-ce que la direction divine? Qu’entend-on par «direction divine»?

 

Je voudrais tout d’abord vous dire que c’est là un sujet qui m’est cher, à cause des merveilleuses directions que Dieu m’a données dans le passé. Certains d’entre vous ont déjà entendu parler de mes expériences, dans la façon dont Dieu me conduit.

 

Il y a quelques années, dans cette assemblée de Rouen, je vous ai parlé de la Connaissance de Dieu, et j’ai traité ce même sujet dans un certain nombre d’églises. Ceux d’entre vous qui ont assisté à ces réunions se souviendront de ceci: Dieu est une personne véritable, Il a une volonté, des sentiments, Il a une intelligence, et Il désire nous communiquer sa volonté dans nos vies. Beaucoup de chrétiens ne sentent pas le besoin d’être conduits par Dieu, mais j’en ressens personnellement un grand désir; c’est une nécessité, et cela, l’Ecriture nous le montre.

 

Que personne ne voie dans mes paroles ce que je ne dis pas! Cela arrive.

 

Je ne suis pas un fanatique, et je sais que Dieu nous a donné le bon sens et Il désire que nous l’employions. Par exemple, lorsque je vais dans un restaurant, et que je regarde le menu, je ne demande pas à Dieu ce que je dois prendre, des oeufs ou de la viande. Je considère cela comme une absurdité! Mais, il y a des personnes qui agissent ainsi. A cet égard, je suis les directives de mon estomac, je commande ce qui répond à mon besoin, si le prix n’est pas trop élevé! Je suis conduit par mon estomac, mais aussi par mon portefeuille, et le souci de ma santé. Je ne prends pas le temps de Dieu pour de telles choses. Dans bien des domaines, Il nous a donné la liberté de suivre nos propres jugements; par contre, il y a, dans nos vies, des moments où il est nécessaire d’avoir le secours et la direction de Dieu.

 

Je ne serais pas au milieu de vous, cet après-midi, s’il n’y avait eu une direction de Dieu. Je vous dirai, un peu plus tard, au cours de la réunion, pourquoi je suis là. Je ne serais même pas un croyant, aujourd’hui, si cela n’avait été la volonté de Dieu. J’aurais commis des erreurs tragiques dans ma vie, sans la direction divine. Si Dieu nous a donné un esprit sensé, c’est pour que nous nous en servions, mais il y a des moments dans nos vies où nous avons besoin de Dieu, et de ce besoin-là l’Ecriture rend pleinement témoignage.

 

Nous lirons dans la Parole de Dieu, la raison d’être de la direction divine. Voyons dans le livre de Jérémie, au chapitre 10, le verset 23: {#Jer 10:23}

 

Tout ce que nous avons à faire, maintenant, c’est de croire à la Parole de Dieu. Ici, Jérémie nous parle au moyen de l’Esprit de Dieu. Il dit que «ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas». Au travers de toute la Bible, on découvre que les grands Hommes de l’Ecriture réalisaient toute leur dépendance de Dieu. David disait: «Je ne sais pas comment entrer, comment sortir, où aller!» Les grands hommes de Dieu ne sont pas ceux qui vivent loin de Lui, dans l’indépendance. Ce sont ceux qui réalisent combien ils dépendent de lui. Ainsi, Jérémie dira: «La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir, ce n’est pas à l’homme quand il marche à diriger ses pas».

 

Que voulait-il dire?

 

Voulait-il dire qu’il n’osait même plus aller à la boulangerie acheter du pain? bien sûr que non! Vous savez très bien aller en ville, faire vos commissions; vous n’avez pas besoin d’une direction divine pour vous rendre à Paris! Je sais que je n’ai pas besoin de demander à Dieu de quelle façon je dois me rendre à Singapour! Là n’est pas le problème. Mais que veut dire Jérémie?

 

Il voulait dire que ce n’était pas inné dans l’homme de savoir comment marcher dans la volonté de Dieu. Si nous devons marcher dans les voies du Seigneur, si nous devons accomplir son plan sur la terre, nous avons besoin que, de temps à autre, Dieu nous communique sa volonté. Nous avons besoin de la direction de Dieu. Nous disons: «Voilà le chemin, marche!» Beaucoup d’entre vous pourraient rendre témoignage de la façon dont Dieu vous a empêchés de marcher dans vos propres voies. Si nous voulons accomplir son plan, il est nécessaire de connaître sa pensée.

 

Lisons au #Ps 32 le verset 8: {#Ps 32:8}

 

Ici, Dieu nous parle. Il dit: «Je t’instruirai et je te montrerai la voie que tu dois suivre». Où voyons-nous le besoin d’être dirigés par Dieu? au travers de ce verset, dans le fait qu’il a fait de lui-même un Guide. Un guide est pour conduire. Si nous n’avions pas besoin d’être conduits, pourquoi Dieu dirait-il: «Je te conduirai», cette parole serait inutile.

 

Regardons le verset 8 du #Ps 32, à nouveau.

 

Dieu ne nous dit pas seulement qu’il sera notre guide, il nous donne aussi la promesse qu’il nous conduira et il dit: «Je te conseillerai et je t’enseignerai». Cela ne nous montre-t-il pas que nous avons besoin d’être enseignés?

 

Dans la traduction anglaise, il est dit: «Je t’instruirai, je te conduirai-je t’instruirai et je t’enseignerai».

 

Il y a une différence à faire entre les deux mots; l’instruction est l’enseignement des principes de la direction divine.

 

Cet après-midi nous recevons des instructions quant à la direction divine, et l’enseignement, la leçon, vient après l’instruction. C’est quand Dieu nous enseigne au travers des expériences personnelles. Permettez-moi de vous le dire de la façon suivante:

 

Aux Etats-Unis, j’ai une voiture, comme vous! Ma fille aînée, qui était avec moi à Rouen l’an passé, désirait apprendre à conduire la voiture. Je ne voulais pas le lui enseigner, parce qu’aux Etats-Unis, nous avons 40 000 personnes tuées tous les ans dans des accidents d’automobiles. 40 000 personnes! parfois, c’est 38 000 une année, et une autre, ce sera 42 000...et cela représente beaucoup de gens. Je ne désirais donc pas lui apprendre à conduire mais elle le voulait, aussi, il a fallu que je lui montre comment conduire. Je lui ai donné des instructions, je lui ai parlé des différentes choses concernant la voiture, ce qu’elle devait faire, quand elle devait le faire, et comment elle devait le faire, mais cela ne lui a pas enseigné comment conduire. Ce n’était là que des instructions de base. Puis il a fallu monter dans la voiture, et alors j’ai dit à ma fille: «Commence à faire marcher la voiture et partons!» Vous comprenez, maintenant: elle était enseignée, par l’expérience.

 

C’est la distinction qu’il y a entre les deux mots, dans l’original, en hébreu. Ainsi, maintenant, vous recevez les instructions et lorsque vous rentrerez chez vous, nous voulons croire que Dieu vous donnera les enseignements pratiques.

 

Mais n’interprétez pas mal ma pensée. Ne dites pas: «Cet homme croit-il donc que nous ne savons rien concernant la direction divine?» Non, ce n’est pas ce que je pense; beaucoup d’entre vous savent ce que c’est que de se laisser conduire par Dieu, et je le sais très bien! Mais il faut que je considère aussi ceux qui ne le savent pas. Par exemple, certains d’entre vous glanent ici une nouvelle vérité; ailleurs, quelqu’un d’autre en glanera une autre. Peut-être y a-t-il des frères qui savent très bien certaines choses, qui les connaissent peut-être mieux que moi, mais c’est édifiant d’avoir quelqu’un qui confirme ce que nous savons déjà. Pour d’autres personnes, ces choses seront complètement nouvelles.

 

Ainsi, nous voyons le besoin d’être conduits par Dieu dans le fait qu’un guide nous est pourvu. Nous le voyons aussi dans la volonté de Dieu de nous conduire.

 

Relisons encore le verset 8: il est dit: «Je te conseillerai, je te conduirai, j’aurai le regard sur toi».

 

Je ne vous expliquerai pas cela maintenant, mais nous avons là le principe, le moyen de direction. Dieu donne un moyen de direction efficace, il promet d’être le guide. Il veut nous conduire, et il y a pourvu par des possibilités de direction. Si nous n’avions pas besoin d’une direction divine, pourquoi serait-il notre guide, pourquoi promettrait-il la direction divine et pourquoi pourvoie rait-il aux moyens de conduire? Ces trois choses à elles seules nous montrent le besoin d’être dirigés par Dieu elles en rendent témoignage.

 

Nous lirons le verset 13 du Psaume 106: {#Ps 106:13}

 

Nous avons là une autre raison de notre besoin de direction. Voici une nouvelle petite difficulté dans la version anglaise. Il nous est dit qu’ils n’attendirent pas de connaître sa volonté ou plutôt, ils n’attendirent pas de connaître son conseil, Puisque je dois établir mes études sur la Bible anglaise, nous allons nous en servir, bien que la traduction française soit meilleure peut-être.

 

«Ils n’ont pas attendu, son conseil».

 

Dieu nous montre là très clairement que nous avons besoin de son conseil. J’aimerais vous dire quelque chose, la raison pour laquelle je suis en France cette semaine. Je voudrais vous dire comment cela s’est passé, en vous expliquant ce qui m’est arrivé l’été passé, alors que j’étais parmi vous.

 

J’étais donc à Rouen et notre frère, M. F., m’a demandé s’il me serait possible de venir pour la Convention, cette année-ci. Je lui ai répondu: «Mon frère, c’est tout à fait impossible. Je m’en vais en Extrême-Orient et en Australie et je prendrai la route du Pacifique, qui est la plus courte». En ce qui me concernait c’était ma dernière réponse à notre frère.

 

M. F. est venu, une seconde fors me demander si je ne pouvais vraiment pas venir. Je lui ai dit: «C’est absolument impossible, je pars dans une autre direction, je ne passerai pas par l’Europe».

 

La même nuit, j’ai dormi à l’hôtel et très tôt, le matin, le Seigneur m’a réveillé par sa présence, une présence intense et il m’a donné ce verset: «Ils n’ont pas attendu mon conseil»! Je savais immédiatement ce que Dieu voulait me dire; il me montrait que j’avais donné une réponse à notre frère, M. F., avant même d’avoir tourné mes regards vers Lui pour qu’il me dicte lui-même la réponse. J’ai réalisé que Dieu voulait me dire quelque chose. Je me suis assis dans mon lit, j’ai élevé mes mains et j’ai dit: «Père, tu me fais savoir que je n’ai pas attendu ton conseil, mais, tu vois, je m’en vais par la voie du Pacifique, aller en France est tout à fait hors de ma route». Ainsi, je demeurais là, assis, dans la présence de Dieu. Je me disais: «Comment pourras-tu aller en France, puisque tu pars pour l’Extrême-Orient?» Alors, une pensée m’est venue. Je ne veux pas dire que c’est Dieu qui me l’a dit, mais cela m’est venu comme cela. Je crois que cette pensée était dans la providence de Dieu: «Tu pourrais quand même aller en Europe, puis gagner l’Extrême-Orient, en traversant le pôle Nord». C’était une bonne idée, mais je me suis dit: «Cela rallonge quand même le voyage!» Mais Dieu continuait à mettre cette pensée sur mon coeur, je sentais qu’il voulait que je fasse un changement dans mes plans, et que je passe par la France! «Ils n’ont pas attendu le conseil de Dieu»! Mes amis, que d’erreurs tragiques ont été commises simplement parce que le conseil de Dieu n’avait pas été attendu...

 

J’aimerais vous mener pour quelques instants dans notre Ecole biblique. Cela ne vous coûtera rien! vous n’aurez rien à payer pour les cours!

 

Je me souviens d’une année où nous avions un jeune homme à l’école, nous avions aussi une jeune fille—nous avons à peu près 100 jeunes gens et 100 jeunes filles—cette demoiselle était parmi les plus jolies jeunes filles que nous ayons eues à l’école. Ce jeune homme l’aimait beaucoup. Il avait un réel ministère, mais elle n’était nullement intéressée dans le ministère...Elle était intéressée dans son miroir! Vous savez bien ce que je veux dire. J’ai dit au jeune homme: «croyez-vous être dans la volonté de Dieu, croyez-vous qu’elle soit la compagne qu’il vous faut dans le ministère?» Oui dit-il, elle est toutefois la fille que j’aime! (Il y avait une douzaine, deux douzaines de jeunes gens qui l’aimaient aussi). Je lui ai dit: «Frère, j’ai peur pour votre ministère; si j’étais à votre place, je m’assurerais avant d’être bien dans la volonté de Dieu». Il y a des personnes qui n’aiment pas la volonté de Dieu, elles ne veulent pas savoir ce que Dieu a à leur dire, parce qu’il pourrait leur dire ce qu’elles n’aiment pas! Et ainsi, il l’a épousée. Quelques années plus tard, ils préparaient leur divorce. Puis, ils ont un peu raccommode les affaires, mais ce jeune homme n’est jamais rentré dans le ministère...Je pourrais dire qu’il était entré dans le ministère, mais qu’il est sorti du chemin. Elle n’était absolument pas l’épouse pour un serviteur de Dieu. Dans le service du Seigneur, l’homme n’a pas besoin d’une poupée, il a besoin d’un coéquipier qui connaît Dieu. En Amérique du Sud, ils ont de superbes papillons dont les couleurs émerveillent les yeux: mais s’ils désirent un papillon pour femme, c’est une chose...mais s’ils veulent un co-équipier dans l’oeuvre de Dieu, c’est tout autre chose...Votre femme ne gagnera peut-être pas à un concours de beauté, elle n’a peut-être jamais été Miss France ou Miss Amérique, mais si vous avez une femme qui connaît Dieu, qui sait comment prier et se tenir à vos côtés dans la nuit, alors vous avez un bijou hors prix. Un jeune homme, surtout a besoin de connaître la volonté de Dieu avant de se marier. Comme je suppose que la plupart d’entre vous sont mariés ainsi je ne parle à personne!

 

Dieu m’a préservé d’un désastre dans ce domaine particulier.

 

Lorsque j’étais à l’Ecole biblique, j’avais une jeune amie; elle était l’une des plus jolies filles de l’Ecole, et on me félicitait. On me disait: «je vous admire pour votre goût»—et un jour, Dieu entre en scène. Il m’a montré ce qui m’arriverait si je persévérais dans cette voie-là, et je suis tout juste arrivé à rompre...Je ne savais pas pourquoi mais douze ans plus tard, j’ai appris ce qui s’était passé dans ce laps de temps. Je me suis mis à genoux à côté de mon lit, j’ai élevé mes deux mains devant Dieu et je lui ai dit: «Père, je te remercie de ce qu’il y a douze ans, tu m’as sauvé d’une telle erreur!» Si j’avais pris cette voie-là, je ne serais pas, aujourd’hui, dans le ministère...

 

Combien nous avons besoin de Dieu. Que ferais-je maintenant avec une épouse qui ne comprendrait pas que je puisse m’en aller visiter tous les pays du monde! Mon épouse est avec moi cent pour cent, m’approuvant, me soutenant dans mes activités; | elle sait que j’agis selon le plan de Dieu. Elle sait ce que c’est que d’avoir Dieu qui lui parle.

 

Mes amis, cela veut beaucoup dire. Plus d’un serviteur est absolument seul; sa femme lui demande une plus belle voiture, un foyer plus confortable, plus d’argent et de luxe, une nouvelle robe toutes les deux semaines, et elle sort son mari du ministère, pour avoir de beaux habits! Vous n’avez peut-être pas de telles femmes en France, mais nous les avons, aux Etats-Unis...

 

Nous avons besoin de Dieu!

 

Voyons un autre point; pour cela, nous lirons dans le livre du Deutéronome, chapitre 28, les versets 65 à 68. {#De 28:65-68}

 

Bien sûr, je sais que ce passage concerne Israël, mais il y a là quelques principes dont nous pourrons nous servir. Nous avons là quelques symptômes de ce que c’est que d’être hors de la volonté de Dieu. En vous les signalant, je vous demanderai de faire très attention car ce ne sont pas absolument des preuves que nous sommes hors de la volonté divine, mais lorsque nous ne sommes plus dans la volonté de Dieu, nous avons ces symptômes. Parfois, lorsque nous agissons ainsi, nous sentons dans notre coeur un manque de repos, de calme, d’assurance, de sûreté, de conviction. Lorsque je voyage pour le Seigneur, je m’assure auparavant que je suis bien dans sa volonté, je dois en être très sûr, autrement, je pourrais connaître des situations très compliquées. J’arrive dans certains pays où il y a la guerre, où des révolutions éclatent, des pays où il y a des désordres politiques sérieux. Cet été, j’espère m’arrêter dans une île du Pacifique. L’on m’a dit que si je puis y entrer, il n’y a aucune garantie que je puisse en sortir; mais je n’ai pas le temps d’entrer dans des explications maintenant. Avant que je visite cette île, je veux être convaincu que je fais bien la volonté de Dieu.

 

J’entre dans des pays, des quartiers où il y a des épidémies. Il y a deux ans, je suis allé aux Indes. Partout autour de moi, les gens mouraient comme des mouches d’une certaine épidémie. J’étais au milieu d’elle, je n’ai pas été touché. J’ai été attaqué par des animaux sauvages, une fois par un singe, aux Indes...Il faut donc que je sois sûr de marcher selon la volonté de Dieu, aussi avant de partir, je veux en avoir l’assurance.

 

En Tunisie, Dieu m’a protégé du couteau d’un Arabe. Ainsi, avant que j’aille quelque part, il faut le témoignage de l’Esprit de Dieu. Je voyage énormément, et presque toujours, par la voie des airs; je ne peux pas faire mes voyages par bateau; je préférerais pourtant prendre la voie maritime! J’ai déjà connu trois atterrissages forcés. L’été passé, nous avons eu des ennuis de moteur au-dessus de la jungle du Brésil. Je savais que des avions ont péri dans ces jungles faute d’avoir été découverts; ils disparaissaient avec leur cargaison humaine. Et bien souvent, on ne peut y pénétrer pour secourir ceux qui sont encore vivants! Lorsque ces choses-là arrivent, vous vous sentez mal à l’aise. On glissait au-dessus des arbres de la jungle, essayant d’atteindre le terrain d’aviation de l’autre côté de l’Amazone. J’ai dit au revoir à ma famille, dans mon coeur plus d’une fois! je veux dire: au revoir pour toujours ici-bas. Mais Dieu m’a ramené sur l’autre bord.

 

Il me faut l’assurance dans mon esprit.

 

L’été dernier, nous sommes tombés entre les mains des rebelles à Cuba. Il nous a fallu passer entre deux rangées d’hommes, mitraillette au poing. Leur doigt était sur la gâchette. J’ai regardé au travers du canon d’une mitraillette...nous ne savions ce qui pouvait se produire, mais tout a été très bien par la suite. Ce n’était rien de bien sérieux, mais sur le moment, nous ne savions pas comment cela tournerait. Imaginez-vous marchant tout seul, au milieu de deux rangées de rebelles, avec des mitraillettes!

 

Savez-vous ce que je pouvais dire alors?

 

-«Père, je sais que je marche dans ta volonté!» et cela est un grand réconfort en de tels moments.

 

Il faut que je travaille, que je marche avec une assurance, une certitude en moi-même, je ne peux me permettre aucun doute dans mon esprit, aucun manque de sûreté dans mon coeur, car ces choses: manque d’assurance, de confiance sont des symptômes que nous ne sommes pas dans la volonté de Dieu. Evidemment, je ne veux pas dire que chaque fois que vous manquez d’assurance, c’est que vous n’êtes pas dans la volonté de Dieu ce n’est pas une preuve absolue, s’il vous plaît, n’oubliez pas cela! mais ces choses peuvent être un symptôme.

 

Vous allez au docteur. Vous dites: «Docteur, j’ai tellement mal à la tête!» Un mal de tête est le symptôme de bien des maladies, j’ai lu quelque part qu’il peut avoir 300 causes...Vous pouvez manquer d’assurance pour bien des raisons sans pour cela être hors de la volonté de Dieu, mais très souvent, lorsque nous ne sommes pas dans Sa volonté, nous avons un manque de paix, de calme intérieur. Si je devais, aujourd’hui, traverser l’Océan, si j’allais vers l’avion avec un manque de paix, de foi, de confiance dans mon coeur, je ne sais pas si je m’en irais! je ne peux pas me permettre cela, mais heureusement, Dieu le sait, et toutes les fois que je vais quelque part, Il me donne, Il met dans mon coeur une telle paix, un tel calme si profond, et dans mon âme, une telle assurance qu’il n’y a plus de place pour aucun doute.

 

Chaque fois que je pars, je parle à mon épouse; je lui dis: «Comment te sens-tu concernant mon départ?» Elle me répond: «Je suis sûre que tu es dans la volonté de Dieu, je n’ai absolument aucun doute» —Ainsi, je pars...parce que je sais que, elle aussi, le sait. En même temps, à l’intérieur de moi, il y a quelque chose de la part de Dieu.

 

Je voudrais, ici, ajouter quelque chose. Je ne veux pas dire que c’est vrai dans tous les cas, mais je vais vous dire de quelle façon Dieu travaille dans ma vie. Je vous fais part ici d’une simple observation que j’ai faite à de nombreuses reprises: la force de la direction de Dieu dans ma vie semble avoir un rapport direct avec les situations critiques que je vais rencontrer. Autrement dit, lorsque je dois faire face à des difficultés sérieuses dans les jours à venir, la direction de Dieu est plus forte que si je n’avais pas à les rencontrer. J’ai fait cette expérience en janvier dernier. Maintenant, l’Ecole biblique accepte que j’aie deux semaines de plus de vacances en janvier pour aller au-delà des mers pour prêcher. Je suis donc allé pour deux semaines en Argentine, à Buenos-Aires. Lorsque je suis arrivé sur le terrain d’aviation de New-York, avant de me rendre à Buenos-Aires, j’ai soudain senti dans mon coeur une forte présence de Dieu. Il me semblait que j’étais enveloppé de la présence de Dieu et là, au milieu de ce terrain d’aviation, il y avait des milliers de personnes qui allaient et venaient et des douzaines d’avions qui arrivaient, qui décollaient...et là, au milieu de tout ce mouvement, la présence de Dieu est venue dans mon coeur. J’étais debout, tranquille; j’ai dit: «Père, qu’est-ce que cela veut dire?» Je savais bien que cela voulait dire quelque chose. Je n’ai pas reçu de réponse. Je demeurais là, debout, et je me souviens avoir dit ceci: «je sais que je marche dans la volonté de Dieu» —C’était tout à fait comme si Dieu voulait pousser en moi d’une façon très forte la pensée que j’oeuvrais dans sa volonté. Six heures plus tard, je regardais au travers du canon d’une mitraillette dirigée vers moi! La première chose à laquelle je pense dans de telles circonstances, c’est à ma famille. Mais savez-vous ce que fut, alors, ma première pensée?: le terrain d’aviation à New-York! Je me souvenais de quelle façon j’avais senti intensément la présence de Dieu, et combien j’étais sûr d’être dans le plan divin, d’oeuvrer dans Sa volonté! Je me suis dit à moi-même: «tout est bien! j’étais dans la volonté de Dieu lorsque l’avion a décollé, et c’est pour cela que je suis, maintenant, dans Sa volonté» La force, l’intensité de cette présence à New-York était, pour moi, une grande assurance parce que, à ce moment, personne ne pouvait prévoir ce qui allait arriver.

 

A peu près 25 heures après, je suis arrivé à Buenos-Aires. Il était minuit. Le missionnaire est venu à ma rencontre. Il me dit:

 

«Frère Beuttler, savez-vous que vous arrivez par le dernier avion qui va atterrir à Buenos-Aires? tout le pays est en grève, aucun avion ne va plus atterrir, il n’y aura plus de trains, plus d’autobus, tous les magasins vont être fermés, toute la ville sera «morte».

 

Nous avons même peur concernant notre Convention!» et il ajouta: «je ne sais même pas si la Convention pourra avoir lieu.

 

Nous sommes perplexes, vous êtes venu, vous avez fait tout ce chemin depuis New-York, trente heures d’avion, et peut-être n’y aura-t-il pas de Convention!»

 

Je me suis alors souvenu de New-York, de la présence de Dieu, et j’ai dit: «Frère, ne vous inquiétez pas, Dieu fera quelque chose pour nous». Je ne lui ai pas dit l’expérience que j’avais faite à New-York, mais j’ai raisonné de la façon suivante: «si j’étais dans la volonté de Dieu en quittant cette ville pour Buenos-Aires, je dois encore être dans la volonté de Dieu en arrivant ici, parce que, certainement, je ne l’ai pas perdue en route!»

 

Le lendemain, rien ne remuait dans la ville, elle était entièrement «morte», sauf plus de cent explosions...ils faisaient sauter les trains, les usines, il semblait que c’était une vraie révolution. Un autre jour a passé. «Frère Beuttler — me dirent-ils—cela ne sent pas bon! mais nous croyons comprendre que le gouvernement va agir. En effet, celui-ci a déclaré la loi martiale, les hommes et les personnes qui conduisaient les autobus, et tout le reste, ont été mis sous la force de l’armée, et il a annoncé que tous ceux qui ne répondraient pas à l’appel, qui n’obéiraient pas aux ordres gouvernementaux seraient mis à mort...Le matin suivant, je suis allé voir ce qui se passait dans la ville et j’ai découvert que le métro marchait, un homme conduisait, un soldat debout derrière lui, la mitraillette posée sur son dos! et s’il refusait d’obéir, le soldat avait l’ordre de le tuer, sur le coup! Il en était de même pour les autobus et les trains; le chauffeur avait la mitraillette dans le dos...Et ainsi, les gens ont pu venir à la Convention. Lorsque le soir est arrivé, nous avions un bel auditoire, et le lendemain, tout le monde était là! Ils venaient du Paraguay, de l’Uruguay, ils venaient de 2 à 3 000 km de distance et Dieu nous a donné une semaine tellement bénie! C’était dans la volonté de Dieu.

 

Lorsque vous faites de telles expériences, si vous n’aviez pars l’assurance d’être dans la volonté de Dieu, vous pourriez avoir de l’inquiétude au-dedans de vous-même!

 

Savez-vous ce que l’on m’a dit?

 

«Frère Beuttler, nous ne savons pas quand vous pourrez quitter l’Argentine. Vous serez peut-être obligé de rester jusqu’à ce que la révolution soit terminée». Mais, je me suis souvenu de New-York! Que je doive rester ou que je puisse m’en aller, je savais que j’agissais selon la volonté de Dieu. Si j’avais été obligé de rester, j’aurais dit: «Très bien, mes Frères, ayons une école biblique pendant quatre semaines!» Voyons là la providence de Dieu! «La révolution nous permettrait ainsi de faire une réelle école biblique!» Mais l’armée a tout interrompu, ainsi j’ai dû rentrer à New-York. Mais le fait est le suivant: lorsque nous agissons dans la volonté de Dieu il y a une paix, une assurance, une confiance intérieure, même si les circonstances extérieures vont dans le sens opposé. Toutes ces choses soulignent le fait que vous et moi avons besoin d’être conduits par Dieu. Nous avons besoin de l’aide de Dieu pour diriger nos voies, car ce n’est pas à l’homme qui marche de diriger, de conduire ses propres pas...

 

Lisons dans Romains chapitre 12, versets 1 et 2: {#Ro 12:1,2} Ce passage nous montre beaucoup de choses concernant la volonté de Dieu. Il nous enseigne, tout d’abord, que nous pouvons connaître sa volonté, que nous devrions la connaître, et il nous enseigne quelques-unes des conditions pour cela. Par exemple, nous devons offrir nos corps comme un sacrifice vivant, voici ce que veut dire l’Apôtre Paul: nous devons apporter nos corps avec toutes leurs facultés, sous la domination de Dieu. Permettez-moi d’illustrer cela pour vous.

 

Il y a quelques années, je tenais une série de réunions aux Etats-Unis, mais je n’étais pas satisfait de ces réunions. L’auditoire l’était, moi, pas. Aussi, le dimanche soir, j’ai prié: «Père, qu’est-ce qui ne va pas dans ces réunions?» Je cherchais une direction, mais Dieu ne m’a donné aucune réponse. Je me suis couché, et j’ai dit à Dieu: «Dieu, demain matin, j’aimerais dormir». Dieu savait très bien ce que je voulais dire. Il me réveille, le matin, très souvent afin que je passe un moment avec Lui, et ainsi je voulais lui faire savoir que je n’avais pas le désir d’être réveillé ce matin-là! Cependant à 6 heures moins 10, je fus réveillé, mais je ne voulais pas être réveillé si tôt ce jour-là, bien qu’il soit déjà tard. Il faisait très froid, il pleuvait, c’était un de ces matins où vous avez tout simplement l’envie de rester bien au chaud dans le lit! je savais que Dieu me réveillait pour que je me lève et le rencontre. J’ai hésité, je lui ai dit: «Seigneur, si tu as quelque chose à me dire, tu pourrais aussi bien le faire quand je suis sous mes couvertures!» Mais, Il ne m’a rien dit...Je me suis dit alors: «Beuttler, ne sais-tu pas encore ce que tu dois faire?» et j’ai sauté hors du lit, très vite. Il faisait beaucoup trop chaud là-dedans! et pendant que je me levais, Dieu a répondu à ma prière de la veille. Maintenant, retenez bien ceci. Il fallait que je lui offre mon corps, il fallait que j’obéisse totalement. Lorsqu’il m’a réveillé, cela voulait dire: «Il est l’heure que tu te lèves!» ce n’était pas le moment de rester sous les couvertures plus longtemps. Ainsi, j’ai offert mon corps comme un sacrifice vivant, et au moment où je sautais hors de mon lit, Il m’a donné ce verset de l’Ecriture, {#Mr 4:27} «Qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment». Il s’agit du paysan qui ensemence son champ.

 

Je me suis demandé ce que Dieu pouvait bien vouloir me dire. Me disait-il que je pouvais retourner dormir dans mon lit? j’aurais aimé qu’il le fasse! Mais je me suis soudain souvenu de quelque chose que j’avais fait, lorsque j’étais jeune, en Allemagne. Nous, les garçons, nous nous promenions dans la ville, après minuit; on réveillait les gens qui dormaient, et après cela, nous leur souhaitions une bonne nuit! Je pensais toutefois que Dieu n’aurait pas agi ainsi: me réveiller puis me dire après: «Eh bien, bonne nuit!»

 

Je me suis éloigné de mon lit et je me suis habillé. Et alors, j’ai réalisé ce que Dieu voulait me dire. J’ai cherché le passage de Marc, là où il y a cette parabole du Semeur, vous la connaissez. Un homme sort pour ensemencer son champ; lorsque son travail est terminé, il rentre chez lui et il s’endort. Il ne reste pas là, debout, s’inquiétant, se troublant, disant: «Je n’ai rien fait, cela ne pousse pas!»

 

Moi, j’avais dit: «Seigneur, qu’est-ce qui ne va pas dans ces réunions? J’ai prêché pendant trois jours, où sont les résultats?»

 

Et c’était comme si Dieu me donnait cette réponse: «Quand un fermier ensemence une terre, reste-t-il là dans son champ, disant: je me demande ce qui ne va pas, j’ai travaillé toute une semaine à Rouen et je ne vois aucun résultat, j’ai ensemencé, il n’y a aucune récolte, je veux savoir ce qui ne va pas».

 

L’homme n’agit pas ainsi; il jette sa semence en terre, il rentre chez lui, il s’endort, il oublie son champ; il se lève le lendemain, il fait autre chose, il ne se soucie pas. Quelques mois plus tard, il ira vers son champ, et la récolte sera là.

 

C’était comme si Dieu me disait: «Pourquoi t’inquiètes-tu de savoir si tu as accompli quelque chose; tu as jeté ta semence, elle ne germera pas immédiatement. Ne t’inquiètes pas; au temps voulu, il y aura une récolte». La réponse était là, mais je n’avais pas reçu cette vérité, tant que je n’avais pas présenté mon corps comme sacrifice vivant, en sortant du lit lorsque le Seigneur m’appelait. Beaucoup de choses dépendent de la réponse physique de notre corps à la volonté divine. Celle-ci peut être connue et devrait être connue. Mais l’une des conditions, c’est d’offrir nos corps, et cela coûte parfois beaucoup...

 

Je vais au restaurant (parfois, de temps en temps, je mange aussi!) Un jour, j’ai commandé mon repas, et j’ai dit à la serveuse de quelle façon je le voulais; elle me connaissait très bien, et elle l’a préparé juste comme j’aimais. Elle m’a apporté ce repas avec trois tranches de beurre. Elle me dit: «Voulez-vous encore du beurre?»— «Oui, bien sûr!» Elle en a encore apporté. Elle me dit: «Aimez-vous cela?»—«Oui, c’est très appétissant!» Puis, elle est partie. Alors, j’ai reçu un appel intérieur de la part de Dieu, et je savais ce qu’il voulait de moi: «Tu ne vas pas manger!» Oh! j’ai discuté avec Dieu, j’ai dit: «Seigneur, que dira la serveuse après tout le mal qu’elle s’est donné pour me faire une faveur, et maintenant tu veux que je m’en aille et que je laisse là mon repas?» Je regardais mon déjeuner et mon estomac disait: «il a bonne apparence!» Mais, dans mon esprit, je savais que Dieu ne voulait pas que je mange. Ma femme était assise en face de moi, elle s’est appuyée sur la table, elle m’a dit: «Il me semble que tu ne dois manger ce repas». Et il me semblait alors que j’étais comme un petit garçon qu’on surprend la main dans le pot de confitures! Je lui ai dit: «C’est vrai». Elle me dit: «Pourquoi regardes-tu cette assiette ainsi, pourquoi ne vas-tu pas à l’hôtel faire ce que tu dois?» J’ai donc dit «au revoir» à l’assiette et je suis parti...Dieu a fait quelque chose pour moi ce matin-là. Il voulait que je jeûne, et que je prie. Je ne sais pas comment on fait en France, et c’est peut-être mieux que je ne le sache pas! comme cela je peux vous parler très librement. Je ne m’inquiète pas de connaître les conditions de vie des villes où je passe—je ne veux rien savoir de vous. Ainsi, je peux permettre à Dieu de se servir de moi plus librement, ne connaissant rien de votre vie. Aux Etats-Unis, nous avons beaucoup plus de festins que de jeûnes (c’est un jeu de mots anglais qui ne joue pas en français, malheureusement; il y a beaucoup plus de personnes qui déjeunent qu’il y en a qui jeûnent, voilà!) L’Eglise a des banquets, les écoles du dimanche ont des banquets, les prédicateurs ont des banquets (c’est vrai!), les moniteurs, les jeunes, les soeurs, les frères, tous ont des banquets et lorsque c’est l’heure de la réunion de prières, il n’y a presque plus personne L. Il y a eu une époque où nous pensions au jeûne et à la prière, maintenant, nous nous occupons plus des pique-niques et des déjeuners. Il y a bien encore place dans nos vies pour le jeûne et la prière-le jeûne est tout un sujet en lui-même, nous ne pouvons nous en occuper maintenant.

 

En tout cas, il est nécessaire de présenter à Dieu nos corps. {#Ro 12:1}

 

Remarquez autre chose au 2e verset. Afin de comprendre la volonté de Dieu, il est nécessaire que nous subissions une transformation de notre esprit, et ceci, mes amis, est très important.

 

Permettez-moi de conclure ainsi: les pensées de l’homme sont diamétralement opposées à celles de Dieu.

 

Nous pouvons avoir la pensée de Dieu quand nous nous donnons à Dieu, quand nous vivons une vie de prière, quand nous passons du temps avec Dieu. Beaucoup de prédicateurs ne prient plus comme ils priaient autrefois. Je ne peux pas parler de la France, mais le manque de prières est l’une des maladies des prédicateurs des Etats-Unis. S’il s’agit de préparer un programme, d’organiser des banquets, et d’y assister, ils sont là, mais lorsque c’est le moment de passer du temps devant Dieu, cela n’intéresse pas beaucoup d’entre eux...et si vous êtes un homme, une femme de prière, certains de ces prédicateurs iront même jusqu’à rire. de vous...Il fut un temps où les prédicateurs passaient un moment sur leurs genoux avant la réunion; ils cherchaient Dieu. Maintenant, si vous vous mettez à genoux pour prier, particulièrement avant une réunion pour les prédicateurs, certains se moqueront de vous. Vous avez la marque de Caïn sur le front; l’homme qui, de nos jours, marche avec Dieu est souvent ridiculisé. Si vous êtes capable de parler de la dernière marque de voiture sortie des usines, ou de dire quel genre de poisson est servi comme hors-d’oeuvre en cette saison, vous êtes un homme excellent! mais si vous voulez parler de la communion avec Dieu, vous ne recevrez aucune réponse! Il y a certes des exceptions, mais elles sont rares. Le manque de prière est la maladie des prédicateurs, ce peut être aussi celle des chrétiens.

 

Permettez-moi de vous montrer quelque chose. Voici ce qui se passe en vous lorsque vous passez du temps devant Dieu: supposons que cette main représente la pensée de Dieu (bien sûr, l’image est ridicule, mais c’est ce que je peux faire de mieux). Nous dirons que mon autre main représente notre esprit naturel. Par suite de la chute de l’homme au Jardin d’Eden, celui-ci n’est plus en harmonie avec Dieu. La pensée de l’homme est complètement opposée à celle de Dieu. Maintenant, l’homme entre dans la présence de Dieu; il veut passer du temps avec Lui. Voici ce qui se passe: Quelque chose commence à changer dans l’homme, même sa manière de penser devient différente; et il y a une approche très lente, vers la façon de penser de Dieu. Dans la mesure où l’homme passe du temps avec Dieu, son esprit et sa pensée sont amenés en harmonie avec ceux de Dieu, et il a maintenant la pensée de Christ. Il sait comment Dieu agit, et, à beaucoup d’égards, il sait comment Dieu pense. Je ne veux pas dire que nous savons absolument toutes choses, mais l’homme comprend Dieu, de plus en plus.

 

Permettez-moi de chercher un verset dans le livre du prophète Jérémie: c’est au chapitre 9, les versets 23 et 24. {#Jer 9:23,24}

 

C’est un passage merveilleux! Je l’aime, ce passage!

 

«Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse».

 

C’est ce que font les hommes, aujourd’hui. Ils se glorifient de leur éducation, du grand nombre de livres qu’ils ont lus...Je suis allé dans un certain pays (je ne vous dirai pas lequel). La première question que me posa un prédicateur fut la suivante: «Avez-vous lu ce livre?»—«Non.»—«Et celui-là?»—«Non».—«Et tel autre livre?»—«Non».—«Voulez-vous voir mes livres?»—«Non»...Je ne crois pas qu’il m’ait aimé depuis ce jour-là! J’aurais aimé qu’il me demande quel livre je lisais, moi. je lui aurais répondu: «Moi? je lis le livre de Jérémie!» et j’avais envie de lui demander: «Et vous, lisez-vous ce livre-là?» Avez-vous de ces gens-là, en France, qui disent: «Voyez ma bibliothèque! j’ai 2 500 livres et je les ai tous lus!»

 

Et alors, quoi? «Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse!» et pas plus, de ses «degrés» théologiques. Si vous voulez vous glorifier de cela, glorifiez-vous! mais moi, j’ai quelque chose de meilleur...«Que le fort ne se glorifie pas de sa force! Que le riche ne se glorifie pas de ses richesses!» Si vous venez, un jour, aux Etats-Unis, voilà ce que vous entendrez: «Quel genre de voiture avez-vous? combien l’avez-vous payée?»—«4 000, dollars!»— «La mienne m’a coûté 5 000 dollars et vous devriez essayer de Ta conduire. Vous n’avez rien d’autre à faire que pousser un bouton, et...zoum! elle s’en va!»

 

Il y a quelque chose de meilleur à cela. Que celui qui se glorifie, se glorifie en ceci: (voilà pourquoi je lis ce passage) «Qu’ils me comprennent et qu’ils me connaissent». Mes amis, c’est là une parole magnifique. Réalisez-vous bien ce que ce passage veut dire? cela veut dire que l’on peut réaliser que Dieu peut être compris, je ne veux pas dire que nous comprenions absolument tout à l’égard de Dieu, mais Il veut nous révéler ses voies, il veut que nous apprenions à le comprendre, et cela, c’est mieux que de se réjouir de son compte en banque! Peut-être bien que la plupart de vous diront: «Mais je n’ai pas de compte en banque dont je puisse me réjouir!» Je veux bien vous croire. Mais comprenez-moi bien. Il y a place pour une joie intense intérieure de connaître Dieu, et voilà en quoi Dieu se réjouit. Ainsi, lorsque nous passons du temps devant Dieu—comme je vous l’ai déjà dit—nous arrivons à être en harmonie avec Dieu. Il y a une transformation qui s’opère dans notre pensée, dans notre esprit, nous commençons à penser différemment et par cette transformation, nous apprenons ainsi à connaître et à comprendre la volonté de Dieu. Mais, si nous cessons de passer du temps devant Dieu, quelque chose arrivera: cette pensée qui s’est alignée avec celle de Dieu se désharmonisera, et nous rétrograderons.

 

Il est possible que vous ne soyez pas d’accord avec moi maintenant. Il n’est pas forcé que vous croyiez ce que je veux dire:

 

Il y a quelques années, j’ai reçu une lettre du Japon. On me demandait d’aller là-bas pour une rencontre de serviteurs, comme ici. Mais on m’a dit: «Le soir, nous voudrions un programme tout spécial; nous voulons louer une grande salle et inviter le public japonais, et particulièrement un philosophe japonais, de façon que vous ayiez un débat public sur l’existence de Dieu». Me voyez-vous faisant une telle chose? D’abord, je ne suis pas qualifié pour me débattre avec un homme de cette taille-là! et puis, Jésus n’opérait pas de la sorte. Il offrait aux hommes la Parole de Dieu, personne n’était obligé de la recevoir s’il ne voulait pas la recevoir.

 

J’ai écrit au Japon, par retour du courrier. J’ai dit: «Mes frères, je n’ai pas cet appel!» et je leur ai suggéré que j’irais dans un autre pays. Ils m’ont répondu: «Venez quand même, on arrangera cela autrement».

 

Les Japonais aiment beaucoup se lancer dans des controverses; ils discuteraient avec vous toute une journée si vous le leur permettiez! Aussi, quand je vais au Japon, j’agis de la sorte: je dis: «Mes frères, maintenant, je ne discute pas. Je vous offre la Parole de Dieu, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, laissez-la, mais ne venez pas discuter avec moi. J’enseigne sur une base, un principe: c’est à prendre ou à laisser.

 

Je voudrais vous dire ceci: voilà ce qui arrive aux Etats-Unis, tel que je le vois de mes yeux. Dans le passé, le chrétien moyen cherchait Dieu. Les serviteurs étaient des hommes de prière; ils croyaient dans l’efficacité de l’onction du Saint-Esprit, et leurs pensées étaient en harmonie avec celles de Dieu. Mais, maintenant, le manque de prière se fait sentir, aux Etats-Unis. Nous avons beaucoup plus de réunions, de programmes spéciaux que de réunions de prières et voici ce qui se produit: à cause des postes de télévision, vous ne pouvez pas réunir un bon auditoire le dimanche soir, dans beaucoup d’églises. Les chrétiens sont à la maison, regardant la télévision! Moi, je n’en ai pas; si vous m’en faisiez cadeau d’un, je le jetterais par la fenêtre! Je ne veux pas de télévision, je veux la révélation!

 

Il n’y a donc, le soir, que de petits auditoires, et pour essayer de relever la situation, ont fait du cinéma dans l’église. C’est vrai! ce sont des films religieux—peut-être un film sur la vie d’un missionnaire—mais là, tout n’est pas uniquement religieux...Or, c’est la seule condition pour avoir du monde le dimanche soir...Ils disent: «mais qu’est-ce qui ne va pas? les gens peuvent bien apprendre quelque chose ainsi!»

 

Il y a vingt-cinq ans, vous auriez été renvoyé de l’église si vous aviez parlé de cinéma, et maintenant, vous pouvez acheter des films au quartier général des Assemblées de Dieu en Amérique, à Springfield; mais oui, vous pouvez les acheter! Il y a vingt-cinq ans, on n’aurait pas toléré cela!

 

Savez-vous ce qu’il faut? C’est que le peuple de Dieu se mette de nouveau à genoux, et qu’il se repente d’être devenu rétrograde; qu’il cherche la face de Dieu et qu’il prie pour une nouvelle onction du Saint-Esprit, comme nous le faisions il y a cinquante ans. Mais les gens n’y croient plus, maintenant. Je vous donnera mon opinion personnelle bien que beaucoup de personnes, aux Etats-Unis, sont d’accord avec moi à ce sujet. Je vois les choses ainsi: il y a eu une époque où nous pensions comme Dieu pensait, et puis, nous avons permis que le manque de prière entre dans nos vies, et avec lui, bien d’autres choses sont entrées aussi...Le pire de tout, c’est que la façon de penser du peuple de Dieu a changé; il n’est plus en harmonie avec Dieu et, de plus en plus, il pense comme il pensait autrefois, avant sa conversion. C’est pourquoi, on ne croit plus devoir enseigner comme on le faisait, il y a cinquante ans. Les opinions ont changé: on pense que ce n’est plus un péché que de se mettre du rouge aux lèvres, des boucles d’oreille, d’avoir des ongles de cette longueur, et tout peints en rouge! ce n’est plus un péché que d’avoir la robe coupée jusque là, en bas, des talons hauts comme cela! Que s’est-il passé?—Savez-vous ce qu’ils disent? Ils disent: «nous voyons maintenant les choses tout autrement...(c’est vrai!) nous ne sommes plus aussi étroits qu’autrefois, nous sommes devenus larges d’esprit, nous sommes beaucoup plus libéraux! Dieu est un Dieu de grâce, Il voit les choses différemment!»

 

Il y a certes beaucoup d’exceptions à cette règle: toutes les églises ne sont pas ainsi, tous les serviteurs ne sont pas ainsi, mais ce que je viens de dire est vrai pour beaucoup d’églises...et malheureusement, vous ne voyez plus beaucoup de différence entre les jeunes des Assemblées de Pentecôte et les femmes qui sortent d’Hollywood elles ont autant de peinture sur la figure, et sont habillées de la même façon. Il n’en était pas ainsi autrefois. Maintenant, elles voient les choses différemment...

 

Comment cela se fait-il? Sommes-nous réellement devenus plus larges d’esprit? Je ne le crois pas. Ce qui est arrivé, c’est que nous avons perdu le contact avec Dieu, nous ne passons plus de temps devant Dieu, et la pensée qui était autrefois en harmonie avec celle de Dieu retourne vers la pensée naturelle, de sorte que nous ne voyons plus comme autrefois.

 

Il n’est pas absolument nécessaire que vous soyez d’accord avec moi sur ce point, mais je vous dis tout simplement ce que je crois. Il fut un temps où nous croyions à ce verset de l’Ecriture: «Non par ta force, non par ta puissance, mais par mon Esprit» dit le Seigneur.Maintenant, nous établissons un programme académique, hors de l’onction du Saint-Esprit. La question qui est posée actuellement aux Etats-Unis est la suivante: «A quelle école biblique êtes-vous allé?—Combien d’années avez-vous étudié? Combien de livres avez-vous lus, combien de diplômes, de titres de théologie avez-vous?»

 

On disait autrefois: «cela n’a pas d’importance», et l’on posait d’autres questions: «Etes-vous rempli du Saint-Esprit? Avez-vous une vie de prière? Avez-vous reçu un appel de Dieu? Avez-vous payé toutes vos dettes? Votre vie est-elle en règle avec Dieu? Dieu est-il avec vous?»

 

Maintenant, tout cela ne compte plus. Que s’est-il passé?—Dieu a-t-il changé? Dieu n’a pas changé, mais l’homme a changé, parce que sa pensée n’est plus en harmonie avec celle de Dieu.

 

C’est pour cela que si nous voulons comprendre la volonté de Dieu, il nous faut offrir nos corps comme un sacrifice vivant, passer du temps avec notre Dieu, enfin que notre pensée’ soit absolument en harmonie avec la sienne. Et par la puissance, le secours du Saint-Esprit, nous pourrons alors discerner ce qui est bon, agréable et parfait dans la volonté divine.

 

Beaucoup de personnes voudraient bien connaître la volonté de Dieu en ce qui concerne leur vie, et cependant, elles ont de grandes difficultés pour la discerner. J’aimerais vous faire cette suggestion: il y a souvent des raisons pour lesquelles l’homme ne peut connaître la volonté divine; il y a des handicaps précis, certaines choses qui le rendent incapable de connaître cette volonté. Nous mentionnerons, cet après-midi, quelques-uns de ces obstacles les plus importants et pour cela, nous lirons dans le livre des Proverbes où nous trouverons des versets sur la direction de Dieu. Vous savez certainement que c’est Salomon qui a écrit ce livre, et c’est bien regrettable que Salomon n’ait pas prêté attention à ses propres conseils! Il a découvert qu’il était plus facile d’en donner que de les suivre...et je pense qu’il en est de même pour nous tous...Mais ses conseils, néanmoins, sont excellents!

 

Lisons dans le chapitre 3, les versets 5 et 6 {#Pr 3:5,6}:

 

Dans ce passage, nous avons un avertissement: nous ne devons pas nous appuyer sur notre propre compréhension. La pensée humaine, l’esprit humain, n’a pas la capacité de connaître ce qui est meilleur pour l’homme. Par exemple, nous ne connaissons pas l’avenir, mais Dieu sait ce qui nous attend.

 

Je pense en ce moment à un homme et à une femme aux Etats-Unis. C’étaient de jeunes mariés, et comme beaucoup de leurs. semblables, i!s avaient imaginé ce que serait leur maison. Ils en avaient fait tous les plans, ils avaient décidé quel genre de maison ils construiraient, et là où ils voulaient la bâtir. Et vous le savez, les nouveaux mariés et les jeunes amoureux aiment se. trouver seuls.

 

Ils voulaient donc installer leur foyer hors de la ville, là où il n’y aurait pas d’autres constructions. Ils voulaient se trouver absolument tout seuls, n’avoir rien autour d’eux, sinon des arbres superbes, de beaux prés verts, des animaux, et des oiseaux qui chantent! Mais ce jeune couple connaissait le Seigneur et dans leur coeur, ils n’avaient pas la paix au sujet de ce projet. Ils se sentaient mal à l’aise, alors ils ont décidé d’attendre. Ils ont attendu deux ans et ils ont découvert la raison pour laquelle, ils n’avaient pas eu de paix à ce sujet; ils ne l’ont réellement compris qu’à ce moment: un groupement a acheté toutes les propriétés autour du terrain où ils voulaient construire leur maison, et savez-vous ce que ces hommes ont bâti? Une usine de caoutchouc! N’êtes-vous jamais allé auprès d’une telle usine? connaissez-vous l’odeur qui s’en dégage? Ils ont compris pourquoi Dieu ne les avait pas conduits; Dieu savait ce qui se produirait, un jour; que dans deux années, il n’y aurait plus d’oiseaux qui chanteraient, plus de belles fleurs avec un doux parfum. Il y aurait le bruit des machines, et l’odeur du caoutchouc! Cela est bien différent du bon parfum français! S’ils s’étaient appuyés sur leur propre désir, s’ils avaient méprisé ce sentiment de manque de paix intérieure que Dieu mettait dans leur coeur, ils auraient commis une erreur qu’ils auraient regrettée tout le reste de leur vie.

 

Ne t’appuies pas sur ta propre intelligence!

 

L’été dernier, je suis allé à Lima au Pérou. Nous avions une convention comme celle-ci et un après-midi, au cours d’une réunion, il est arrivé une terrible odeur. Je pouvais à peine parler Je me suis inquiété de connaître l’origine de cette odeur: sur un côté de la salle, il y avait une usine de conserves de poisson, et de l’autre côté une usine de. produits d’engrais! C’était un excellent parfum! et dans le cours de mon message, je m’étais servi de l’illustration que je viens de vous donner! Un des frères est venu me dire: «Frère Beuttler, comme je regrette de ne pas voir consulté Dieu au sujet de la construction de notre salle, car certainement nous l’aurions édifiée dans un autre lieu»—Mais c’était trop tard, ils y étaient.

 

Nous pouvons croire que nous sommes très intelligents par nous-mêmes, et il y a des personnes qui sont très habiles! Elles sont tellement spirituelles que Dieu, lui-même, ne peut leur donner un conseil...Vous me comprenez?

 

Ne t’appuis pas sur ta propre intelligence!

 

Il y a deux ans, je suis allé aux Indes. Je voulais à tout prix m’arrêter à Bagdad, afin de pouvoir visiter les vestiges de l’ancienne Babylone. Cela ne m’aurait pas coûté un sou de plus, et pourtant, Dieu m’en a empêché. Il m’en a averti d’une façon très précise. Je ne sais pas pourquoi Dieu a agi ainsi mais je présume qu’il a dû avoir de très bonnes raisons.

 

Mes amis, cela vaut la peine d’avoir confiance en Dieu et de reconnaître que, dans nos vies, Il connaît les choses infiniment mieux que nous ne les connaissons nous-mêmes. La suffisance personnelle empêche la direction divine.

 

Nous lirons, le verset 9 du psaume 32. {#Ps 32:9} J’en ai déjà parlé dans plusieurs de vos réunions, mais vous m’excuserez d’y revenir. Peut-être y-a-t-il d’autres personnes qui ont besoin de ce conseil, et peut-être ceux qui l’on déjà entendu, en auront encore besoin aujourd’hui. Nous oublions si rapidement!

 

Lisons donc ce verset 9 du psaume 32:

 

Nous avons ici un grand obstacle à la direction divine. Je suppose que la plupart d’entre vous aimez vous laisser conduire par le Seigneur. Mais il y a une condition pour cela. Au verset 8, Dieu promet de nous conduire (nous l’avons déjà vu ensemble), mais maintenant, afin que nous soyons conduits, Il dit: «Ne soyez pas comme un cheval ou comme un mulet». {#Ps 32:8}

 

Ces deux animaux sont l’emblème de l’entêtement. Avez-vous des personnes têtues, en France? Je ne le pense pas, elles sont toutes en Amérique! Je ne connais pas grand’chose en ce qui concerne les chevaux. Mais je me souviens d’un jour, en Allemagne, j’étais alors un petit garçon, et je ne l’oublierai jamais. En ce temps-là, nous n’avions pas d’automobile (du moins la classe moyenne n’en avait pas) l’on se déplaçait en voiture à cheval. Un jour, toute une famille partait en voyage, tout à coup, les chevaux se sont mis à courir; ils allaient de plus en plus vite, et les personnes qui étaient dans la voiture se sont mises à crier; c’était un spectacle terrifiant de voir ces chevaux emballés. Tout contrôle était perdu, et les personnes dans la voiture ne pouvaient absolument rien faire.

 

Là est l’image d’une volonté personnelle, de personnes qui ont une telle personnalité qu’elles insistent pour faire toujours leur propre volonté. Tout le monde doit «danser à leur musique». Elles tapent sur la table, elles tapent des pieds, et si elles’ ne peuvent faire ce quelles veulent, elles ne feront absolument rien. Ce sont des chevaux...mais Dieu ne conduit pas des chevaux! Ceux-ci ont besoin d’un mors comme frein.

 

C’est une image de ceux qui ont une volonté forte et personnelle. Si vous êtes ainsi, si vous croyez que tout le monde doit se plier à votre volonté, vous aurez beaucoup de difficultés à vous laisser conduire par Dieu.

 

Le psalmiste dit: «Ne soyez pas comme des chevaux, ni comme des mulets».

 

Je ne sais pas grand’ chose non plus en ce qui concerne les mulets, mais à l’école biblique, nous avions un jeune homme; c’était un paysan et il avait un mulet. Voici ce qu’il ma raconté, un jour:

 

Il me dit: «je sais bien ce que David voulait dire dans ce psaume!» Je lui ai demandé: «que voulait-il dire?»

 

«Frère,—me dit-il—j’avais un mulet, et un jour, je l’ai conduit aux champs. Au milieu de la route, il s’est arrêté; il s’est couché, là, en plein milieu de la route, et rien ne pouvait le faire partir. Je me suis tellement fâché que je lui ai donné un coup de pied, mais cela n’a rien changé à l’affaire! Pourquoi? parce que c’était un mulet! J’ai essayé de le tirer, il ne voulait pas bouger...j’ai essayé de le caresser, cela ne lui a fait aucun effet.».

 

Et il m’a dit: «Frère, rien n’a pu faire bouger ce mulet jusqu’à ce qu’il se soit décidé de se relever et de partir!»

 

Ces mulets, nous en avons chez nous, vous ne pouvez absolument rien en tirer, vous ne pouvez pas les pousser, ni les caresser. Quoique vous fassiez, ils ne veulent faire que leur propre volonté. Ils refusent de collaborer avec quelqu’un: ils ne collaborent même pas avec eux-mêmes! personne ne peut rien faire avec les mulets...Ce ne sont que de simples mulets têtus. Soyez très heureux de ce qu’ils ne soient pas en France, mais qu’ils soient de l’autre côté de l’Océan!

 

«Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet»—Ecoutez-moi, mes amis! Le psalmiste dit qu’ils n’ont aucune compréhension; c’est bien là ce qui manque à ces chevaux à ces mulets, sans cela ils ne seraient pas ces animaux—Ainsi, cessez d’être des mulets! Les personnes qui sont vraiment sages ne sont pas des mulets; ce n’est pas là la sagesse, c’est tout le contraire, et si nous voulons être conduits par Dieu, il faut, que nous nous débarrassions de la nature du mulet ou de celle du cheval, et que nous devenions plutôt comme un agneau, ou comme un enfant qui dépend de son père pour le conduire. Etre têtu est un obstacle a la direction divine, de même, vouloir diriger soi-même sa vie.

 

Nous lirons le verset 20 du chapitre 42 du livre du prophète Jérémie {#Jer 42:20}:

 

Un autre obstacle à la direction de Dieu, est le manque de sincérité. Nous n’avons pas le temps d’étudier tout ce passage, mais voici l’image, en quelques mots. Quelques hommes étaient venus vers le prophète Jérémie afin de connaître la volonté de Dieu, mais dans leur coeur, ils avaient décidé ce qu’ils feraient, quoique Dieu puisse leur dire. Il est clair qu’ils ne pouvaient pas recevoir une direction de Dieu parce qu’ils n’étaient pas sincères.

 

Si nous allons vers le Seigneur pour être conduits, il est bien évident que nos coeurs doivent être prêts à suivre la direction qu’il nous donnera. Dans le cas contraire, Dieu ne sera pas obligé de nous montrer ses voies, et certainement, il répondra...par le silence! car Il ne se moque pas de ces choses. Beaucoup de personnes ne sont pas sincères; elles désirent connaître la volonté divine, uniquement par curiosité, et elles ne désirent nullement la mette en pratique.

 

Nous avions un jeune homme dans notre école biblique; il est tombé amoureux de l’une de nos étudiantes. Bien sûr, cela n’a rien d’extraordinaire, et cela existe en France! Vous allez me demander: «Comment le savez-vous?» Eh bien! je vois cela partout, sur la route, dans les parcs, partout!

 

Evidemment, on ne peut lui jeter la pierre d’être devenu amoureux d’une jeune fille, mais l’un des professeurs lui en a parlé et lui a dit: «Etes-vous certain d’être dans la volonté de Dieu?»—«Oui, j’en suis sûr» a-t-il répondu. Quand ils s’aiment, ils sont toujours sûrs, car l’amour est aveugle! Il est aussi sourd!

 

Il lui a conseillé quand même de s’assurer qu’il était bien dans la volonté de Dieu. Un jour, il s’est levé dans l’église, et s’est écrié: «Alléluia! Je sais maintenant que je suis dans la volonté de Dieu. J’ai mis Dieu à l’épreuve»—et voici le témoignage qu’il nous a donné:

 

«J’ai demandé à Dieu de répondre à cette prière: Seigneur si cette jeune fille est pour moi, fais que ma grand’mère m’envoie cinq dollars par le courrier de lundi prochain. Dieu a exaucé ma prière: Lundi dernier, le courrier m’a apporté les cinq dollars!»

 

Mais il y a une chose qu’il n’a pas dite: c’est que sa grand’mère lui envoyait cinq dollars tous les lundis!

 

Il n’était pas sincère. Mes amis, nous ne pouvons nous jouer de Dieu, nous devons le prendre au sérieux. Il connaît nos coeurs, et le manque de sincérité est un très grand obstacle.

 

Lisons dans le second livre des Rois, au chapitre 6, verset 33: {#2Ro 6:33}

 

«Pourquoi devrai-je encore attendre le Seigneur?»

 

Cela nous suggère l’impatience d’une personne qui recherche le conseil de Dieu; s’il ne répond pas à la minute même, alors elle fait comme bon lui semble. Elle refuse d’attendre plus longtemps. Et c’est là la raison pour laquelle Dieu attend parfois pour répondre; il voit l’impatience dans nos coeurs. Dans cette impatience, il y a un élément de manque de sincérité, et en définitif, Dieu refuse de donner sa réponse. Si nous désirons connaître la pensée de Dieu, il faut que nous devenions patients, et que, patiemment, nous attendions que le Seigneur nous parle.

 

Je voudrais vous parler des conditions nécessaires pour que Dieu nous conduise. Nous reviendrons au livre de Jérémie, chapitre 3, verset 4 {#Jer 3:4} (nous serons obligés d’emprunter la traduction anglaise, si cela ne vous ennuie pas).

 

Il est dit là: «Tu es le guide de ma jeunesse».

 

Que voyons-nous dans ce passage?—le fait de reconnaître combien nous avons besoin d’être conduits. «O Dieu, tu es le guide de ma jeunesse!» Que dites-vous? Dites-vous: «je veux diriger ma propre vie, je n’ai besoin de personne pour me conduire...ou bien au contraire, dites-vous: «J’ai besoin de la direction de Dieu; je ne suis pas suffisamment habile pour diriger mes propres pas?»

 

Il y a quelques années, j’entrais dans le port d’Halifax au Canada, par bateau. Hors du port, il y avait un navire qui avait fait naufrage et je me suis souvent demandé ce qui lui était arrivé, jusqu’au jour où quelqu’un m’a raconté les conditions de ce naufrage.

 

C’était un bateau anglais, dont le capitaine était très orgueilleux. Lors de son retour, le long de la côté, il y avait un brouillard excessivement épais. Vous savez qu’aucun capitaine ne peut rentrer un navire dans le port par temps de brouillard. De plus, quand un transatlantique arrive à proximité d’un port, un pilote vient et prend le contrôle du navire. Ce bateau s’approchait donc du Canada: il était encore à une bonne petite distance de la côte, un petit peu plus loin que le lieu où, en principe, les pilotes vont pour aborder le bateau.

 

On a demandé au capitaine du navire d’attendre qu’on lui envoie le pilote, mais il était trop orgueilleux et il a dit: «je n’ai pas besoin de pilote maintenant; attendez que je vous le dise!» Il a continué d’avancer et il est arrivé sur les rochers...et voilà que le bateau s’est couché. Il n’a plus jamais pris la mer, et ce capitaine n’a plus jamais conduit un autre navire! Il était beaucoup trop orgueilleux pour accepter qu’un pilote le conduise dans le Port!il y a des personnes comme cela. Elles sont si confiantes dans leurs propres capacités, qu’elles n’ont pas besoin de Dieu pour les conduire, ce sont elles qui voudraient Le diriger; du moins, elles essayent de le faire!

 

Mes amis, si nous voulons être conduits par le Seigneur, il faut que nous sentions en nous-mêmes le besoin d’être dirigés. Et c’est là une prière magnifique à faire monter vers Dieu:

 

«O Seigneur! tu es, toi, le guide de ma jeunesse»

 

Nous lirons dans le psaume 25, le verset 9: {#Ps 25:9}

 

Dieu conduira les humbles dans ses voies, les humbles, et non les orgueilleux. Mes amis, l’orgueil est une chose terrible. Une année, Dieu m’a fait connaître ce qu’était l’orgueil: peut-être vous sera-t-il utile de savoir que c’est la déification de soi-même, et j’aimerais vous parler de la «cousine» de l’orgueil qui s’appelle: la désobéissance—Dieu m’en a également donné la définition, un jour, et la voici: la désobéissance est le rejet du gouvernement de Dieu sur nos vies.

 

Revenons maintenant à l’orgueil.

 

Dieu ne promet pas d’enseigner sa voie aux orgueilleux. Savez-vous pourquoi?—parce qu’ils ne peuvent être enseignés: ils savent tout. Ils n’ont besoin de personne pour les conseiller, ils connaissent tellement de choses! toutefois, ils s’imaginent cela. Ainsi Dieu n’essaye même pas d’enseigner les orgueilleux mais il enseigne les humbles. L’humilité de coeur et d’esprit est l’une des conditions essentielles pour être conduit par Dieu.

 

Nous allons parler de quelques-unes des nécessités de se laisser conduire par Dieu, et j’aimerais parler d’une qualité nécessaire; nous la trouverons dans l’Evangile de Jean, au chapitre 7 et au verset 17: {#Jn 7:17}

 

Jésus parle ici de la doctrine et il dit que la possibilité de comprendre certaines doctrines (autrement dit, la compréhension des choses spirituelles) dépend en partie de notre coeur, s’il est d’accord pour obéir à la vérité. Ce principe s’applique également à la direction divine. Si nous désirons connaître la volonté de Dieu, il faut que la nôtre soit livrée entre ses mains. La difficulté la plus grande que Dieu rencontre dans l’homme, c’est son esprit têtu et non livré; vous découvrirez que beaucoup de nos difficultés spirituelles naissent du fait que notre propre volonté refuse de se soumettre à la domination, au règne de Dieu.

 

Ceci nous amène à une seconde pensée, liée à celle-ci. Nous aimerions souligner quelques-unes des caractéristiques d’une volonté soumise (c’est vraiment quelque chose que d’abandonner notre volonté entre les mains de Dieu!)

 

Evangile de Jean, chapitre 6, verset 38: {#Jn 6:38}

 

Observez ce passage, très attentivement. Je ne connais évidemment pas la traduction française, mais nous la verrons ensemble:

 

«Car je suis descendu du ciel, non pas pour accomplir ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé».

 

Jésus parle, ici, du but même de sa vie; celle-ci avait un double but, et il devrait en être de même pour nos vies propres: un but négatif et un but positif.

 

Jésus décide volontairement, non pas de faire de sa propre volonté, le but même de sa vie, mais d’accomplir la volonté et les oeuvres de Dieu le Père.

 

Cela me ramène à l’une de nos classes, à l’école biblique.

 

J’enseignais l’étude du livre du prophète Osée. Le livre d’Osée est magnifique et j’aimerais vous en donner la clé: il nous révèle Dieu comme celui qui aime et qui est délaissé, comme un amoureux qui est abandonné et méprisé. J’aimerais bien un jour vous parler de ce livre. Un jour...dans la providence de Dieu...

 

Dieu a béni l’étude de ce livre, et il a, à plusieurs reprises, déversé son esprit sur cette classe. De ce fait, j’étais en retard sur le programme de quelques semaines. Un jour, l’Esprit de Dieu à oeuvré à nouveau parmi nous. Je me souviens avoir fait une objection, dans mon coeur. Je me suis dit: «Comment arriverai-je au bout de mon travail?» réalisant que je prenais du retard sur le programme de l’année. Dieu m’a parlé aussitôt et voici ce qu’il me dit: «Tu n’as aucun travail à faire, ton travail est de collaborer avec moi, de faire mon travail»—J’ai compris alors ce qu’il voulait dire: je désirais faire ma volonté, aller de l’avant dans mes leçons, mais le Seigneur est venu me faire savoir que j’étais à l’école uniquement pour faire sa volonté, et non la mienne.

 

Aimeriez-vous s’avoir ce qui s’est passé dans cette classe?

 

Lorsque j’ai reçu cette parole de Dieu, j’ai poussé mes livres sur le côté, et j’ai dit aux étudiants: «Je sens dans mon coeur que Dieu veut oeuvrer parmi nous»—à ce moment, Dieu a donné une puissante prophétie, qui a vivifié toute la classe; les mains se sont levées dans les louanges qui montaient vers Dieu, et puis, tout s’est calmé, mais c’était un calme vivant; l’on pouvait sentir que Dieu se manifestait au milieu de nous. Nous sommes demeurés, là, dans le silence, dans la présence de Dieu. L’une de nos étudiantes a commencé à chanter en langues, puis une autre, puis nous avons eu l’interprétation de ce chant; quelqu’un d’autre a encore chanté en langues; cela fut aussi interprété, puis d’autres se sont joints à ces chants...Et le Saint-Esprit est descendu sur la classe; une des filles a reçu le baptême du Saint-Esprit. L’heure du cours était déjà passée; la cloche a sonné, et c’était l’heure pour un autre groupe d’élèves de venir dans cette classe. Mais personne ne voulait quitter la pièce, tout le monde se réjouis- sait dans le Seigneur! les étudiants qui devaient venir étaient dehors, dans le couloir, près de la porte et ils attendaient...Ils ne savaient quoi faire, se demandant ce qui se passait. Pendant qu’ils demeuraient là, debout, l’Esprit de Dieu est descendu sur eux. Et ils ont commencé à louer et à bénir le Seigneur, dans le corridor! Une autre heure s’est écoulée, et une troisième classe» devait venir, à son tour. Les élèves ne pouvaient pas entrer: il y avait une classe dedans, une autre dehors...et sur eux, aussi, le Saint-Esprit était descendu. Lorsque Midi est arrivé, il était descendu sur toute l’Ecole...L’heure du repas était arrivée; il y avait trois heures que nous étions en prière—et à midi et demi, lors- que la cloche a sonné pour le déjeuner, sur deux cents étudiants, seulement une douzaine sont allés manger. Tous les autres étaient dehors, louant Dieu.

 

Lorsque des étudiants ne prennent pas leur repas, c’est qu’ils sont amoureux ou malades, ou qu’ils jouissent de la bénédiction du Seigneur. C’était là le cas.

 

Voici ce que je veux vous dire: pour que Dieu ait pu agir ainsi, il a fallu que j’abandonne ma volonté, que j’abandonne ma classe. Je risquais le blâme pour n’avoir pas terminé la classe en temps voulu. Mais il fallait absolument que je fasse la volonté de Dieu, et que j’ignore la mienne.

 

Mes amis, cela coûte parfois de vivre selon l’Esprit-Saint. Je sens en moi-même que Dieu voudrait que je continue sur cette même pensée! Permettez-moi de vous dire autre chose:

 

Un jour, j’étais assis dans mon bureau, à l’école. J’ai entendu du bruit dans la chapelle, en bas. Des étudiants criaient: «Alléluia! gloire à Dieu!» J’étais là, dans mon bureau, et Dieu m’a parlé: «Je veux que tu descendes dans cette chapelle, et que tu «te tiennes au milieu de cette classe». Je n’avais jamais rien fait de semblable, mais je suis descendu. Devant l’estrade, se tenait le v professeur. C’était une personne très intellectuelle, qui n’aimait pas que le Saint-Esprit parle pendant qu’elle enseignait. Dieu m’a demandé d’aller me planter là, au milieu. Je savais très bien ce qui se passait: Dieu voulait agir au milieu de cette classe, mais ce professeur voulait parler, enseigner—«Je veux que tout le v monde se tienne tranquille, passons à la seconde question» Quelqu’un a crié: «Alléluia!» «De l’ordre, s’il vous plaît!» a dit le professeur. «Il faut que nous poursuivions la leçon». I

 

A ce moment, je suis entré dans la classe, et je me suis assis au milieu des élèves. Alors, le Seigneur a placé sur mon coeur un fardeau d’intercession. Savez-vous ce que c’est que: l’intercession? l’intercession dans le Saint-Esprit?

 

Je sentais un fardeau si lourd que je commençais à gémir en mon esprit et j’ai dit: «O Dieu! O Dieu! O Dieu!»

 

Cela a dérangé le professeur. Alors, d’autres étudiants ont senti le même fardeau et ils disaient: «O Dieu!» finalement celui qui enseignait a dû s’arrêter. J’ai regardé dans sa direction et voici ce que le professeur a fait; il a dit: «O Dieu! si tu veux que je te consacre mes livres, tu peux les prendre, les voici!» et à ce moment même, le Saint-Esprit est passé au-dessus de la chapelle; ce fut le début d’une visitation de Dieu qui a duré dix jours. C’est quelque chose! Cela coûte parfois d’abandonner "sa" volonté au Saint-Esprit, mais nous verrions beaucoup plus Dieu à l’oeuvre si nous livrions cette volonté...

 

J’étais, un jour, assis dans l’école. Nous avions là une jeune fille comme étudiante. Après la classe, elle est venue à mon pupitre. Elle m’a dit: «Frère Beuttler, j’aimerais être employée par l’Esprit de Dieu. Dans notre église, nous n’avons jamais de manifestation des dons spirituels, j’aimerais que Dieu puisse se servir de moi dans l’Assemblée. Comment pourrais-je recevoir ces dons de l’Esprit?

 

Nous avons parlé un peu ensemble; j’ai pris mon crayon, je l’ai pointé vers elle et je lui ai dit: «Si tu veux être employée par l’Esprit, cela va te coûter quelque chose!» Puis, elle est partie. Environ deux semaines après, je devais parler à la réunion, dans la chapelle. Pendant les chants, Dieu a commencé à oeuvrer dans l’auditoire; nous étions là, tous ensemble, louant le Seigneur lorsque j’ai entendu quelqu’un devant l’estrade. J’ai ouvert mes yeux, et j’ai vu là mon étudiante! elle dansait en rond, elle allait en avant, en arrière, et elle est retournée à sa place. Après la réunion, elle est venue vers moi.

 

«Frère Beuttler—m’a-t-elle dit—avez-vous vu ce que j’ai fait?» Je lui ai dit «Oui». Elle a ajouté: «Qu’avez-vous pensé de moi?» (Je savais que c’était une jeune fille excessivement timide). Je lui ai dit: «Eh bien! j’ai pensé qu’il était excellent pour vous que vous soyez un peu libérée de votre timidité».

 

«Savez-vous ce qui est arrivé», me dit-elle.

 

-«Non».

 

-«La nuit dernière—a-t-elle continué—j’ai rêvé de vous. Je vous ai vu pointant votre crayon dans ma direction et dans ce rêve, vous disiez: Cela va coûter quelque chose!» Je savais qu’après ce rêve, Dieu allait me demander d’abandonner ma volonté. Pendant que je me tenais dans la chapelle, et que. Dieu oeuvrait au milieu de nous, le Seigneur m’a dit ceci: «Etes-vous prête à vous livrer entièrement, en montant devant l’estrade?»—J’ai répondu: «Oui, je suis prête» et je l’ai fait en battant des mains devant le Seigneur, et en dansant devant l’estrade».

 

Peu de temps après cette expérience, elle a donné son premier message en langues. Un peu plus tard, elle a exercé le don d’interprétation, et Dieu s’en est servi depuis ce jour, dans le don des langues et d’interprétation. C’était une personne très timide, Dieu a été obligé d’agir ainsi vis-à-vis d’elle afin qu’elle abandonne sa propre volonté.

 

Je suppose que quelqu’un d’entre vous a une question à poser à ce sujet, gardez-vous des questions! Je sais que Dieu travaille de la sorte. Cette jeune fille a eu de grandes difficultés pour abandonner sa volonté, et c’est au travers d’elle qu’il l’a soumise à Sa volonté. Je ne suggère pas que chacun d’entre nous ait à faire la même chose, je ne recommande pas que vous en fassiez l’essai pour vous, mais Dieu ferait infiniment plus, s’il arrivait à obtenir de certains qu’ils abandonnent leur volonté, une obéissance absolue à Dieu. Je sais ce que je vous dis à cet égard; Dieu m’a demandé d’accomplir des choses vraiment étranges afin de faire plier ma volonté. Un des plus grands obstacles à l’action du Saint-Esprit, c’est la volonté têtue de l’homme qui refuse de se plier à la volonté divine, et Dieu peut aller parfois très loin, afin de soumettre certaines volontés.

 

Le but de la vie de Jésus-Christ était d’accomplir la volonté, du Père.

 

Lisons dans Jean, chapitre 5, versets 30 et 31. {#Jn 5:30,31}

 

Afin de faire la différence entre les deux versets que nous venons de lire, voici ce qui est dit:

 

Jésus n’a pas considéré sa propre volonté comme le but de sa vie, mais il a considéré l’accomplissement de la volonté de Dieu comme le désir de sa vie. Nous pouvons accomplir la volonté de Dieu, et le faire involontairement; il est possible d’agir ainsi. Mais le désir de Jésus était d’accomplir la volonté du Père. Jésus a mis volontairement de côté sa propre volonté; il avait pourtant une volonté personnelle; il l’a prise et l’a mise de côté. Il devrait en être de même dans nos vie; il y a certaines choses que nous devons mettre de côté.

 

Lorsque j’aurai terminé ces réunions à Rouen, je m’en irai en Allemagne, pour un seul jour; j’aime beaucoup aller voir ma mère; elle est âgée et je ne pense pas qu’elle vive encore pendant de nombreuses années. Savez-vous quel est mon plus grand désir? c’est de passer avec elle trois ou quatre jours, mais je ne puis lui accorder qu’une seule journée. Pourquoi? Parce qu’il faut que j’aille au Japon, et si j’accorde à ma mère quatre jours, je serai obligé d’ôter ces quatre jours aux frères du Japon qui se réuniront dans les villes japonaises pour écouter la Parole de Dieu. Mon désir naturel serait d’aller passer quelques jours avec ma mère, mais je sais que Dieu veut que j’aille au Japon, et ainsi, j’ai mis de côté mon propre désir. Je fais la volonté de Dieu, et cela est vrai aussi à d’autres égards.

 

Je préfère voyager par le bateau que par avion, beaucoup plus. Mais je voyage rarement par la voie maritime; il y a tant de travail à accomplir!

 

Savez-vous ce que je ferais, si je suivais mon propre désir? Je resterais à la maison avec ma famille. Je prendrais avec moi ma petite fille, nous irions jusqu’au ruisseau et là, nous attraperions des grenouilles! voilà ce que je ferais. Mais au lieu de cela, il faut que j’accomplisse la volonté du Seigneur. Oui, il faut accomplir la volonté de Dieu, mettre de côté ses propres désirs, et faire de son désir la volonté de Dieu. Voilà ce qu’une volonté abandonnée, consacrée apportera.

 

Jésus disait: «Je me réjouis de faire ta volonté, ô mon Dieu!» Jésus a fait de la volonté de son Père, la joie, le plaisir de sa vie.

 

C’est une des raisons pour lesquelles je n’aime pas la télévision. Elle n’est pas la volonté de Dieu pour moi. Pourquoi passerais-je toute une soirée à regarder cet appareil, voir des femmes danser, alors que j’ai tant de travail à faire pour Dieu! Ce n’est pas pour moi. Je préfère être dans mon bureau et préparer des notes, des études pour envoyer aux imprimeurs, afin de les diffuser dans le monde entier, de partager ces choses avec le peuple de Dieu, un peu partout. Ce n’est pas la volonté de Dieu que je me tienne toute une soirée devant la télévision et que je gaspille mon temps pour mon propre plaisir. Jésus a fait de la volonté du Père toute sa joie.

 

J’aimerais vous apporter une autre pensée, car le temps est court. Si je suivais, maintenant, mon propre désir, je m’en irais à mon hôtel. J’enlèverais mes souliers, ma veste, et je me mettrais au lit! mais ce n’est pas pour cela que je suis venu.

 

Nous lirons maintenant le verset 105, du Psaume 119. {#Ps 119:105}

 

J’essaierai de vous parler de la façon différente avec laquelle Dieu nous conduit. Il est excessivement important pour nous de savoir comment Dieu peut nous conduire, dans ce verset, il nous est révélé un moyen de direction très important; je le considère comme tel: c’est la Parole de Dieu.

 

«Ta parole est une lampe à mes pieds.».

 

Il y a des personnes qui cherchent la volonté de Dieu, mais elles négligent ou ignorent la Parole de Dieu, c’est une erreur désastreuse. Dieu peut donner des visions, il peut donner des rêves, je sais qu’il parle par son Esprit, je sais qu’il conduit par bien des moyens, mais la façon la plus importante dont il nous conduit, c’est par sa Parole, comme elle est écrite et révélée dans ce livre. Si donc vous désirez connaître la volonté de Dieu, il est très important que vous soyez un lecteur fidèle de la parole écrite de Dieu.

 

Il y a aux Etats-Unis des personnes qui prétendent recevoir des révélations spéciales de la part de Dieu, sous une forme ou une autre, elles vont jusqu’à affirmer que ces révélations qu’elles reçoivent sont à ajouter à celles qui sont contenues dans la Parole, de sorte que celle-ci n’est plus valable, Dieu mettrait de côté la parole écrite et donnerait de nouvelles révélations pour les derniers temps. Mais il y a une chose dont vous pouvez être certains, c’est, que Dieu ne changera jamais rien à ce livre, et si vous venez à moi avec une révélation qui est en contradiction avec lui—qui y ajoute ou en retranche quelque chose—je vous dirai que ce que vous avez reçu ne vient pas, de Dieu, même si vous l’aviez reçu de la part de dix anges!

 

Ce livre est là, il a été écrit une fois pour toutes.

 

Lisons dans la seconde Epître de l’Apôtre Pierre, chapitre 1, versets 17 à 19. {#2Pi 1:17-19}

 

C’est là un passage très important et voici ce que Pierre a ffirme, à la lumière du Saint-Esprit: ‘il parle d’une parole prophétique sûre, et il se réfère à la parole de Dieu.

 

Remarquez bien ce qu’il dit: «A laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur jusqu’à ce que le jour se lève, et que l’étoile du matin se lève dans vos coeurs».

 

Il affirme que cette parole—ce livre—est notre lumière, que nous devons y prêter attention, jusqu’en 1959? (ce n’est pas écrit dans ma bible!) jusqu’à ce que le jour se lève. Veut-il dire demain matin? Non, Il parle du retour du Seigneur Jésus. Ainsi, Dieu n’abolit pas sa parole. Elle demeure notre guide infaillible jusqu’au retour du Seigneur.

 

Je pense à une dame, aux Etats-Unis (vous voyez! ces dames elles sont toutes aux Etats-Unis. Comme vous êtes bénis!)

 

Cette dame avait donné un tapis à l’église; un jour, elle s’est fâchée avec cette église (il y avait quelque chose qu’elle n’aimait pas) elle a dit: «Je veux qu’on me rende mon tapis».

 

Les anciens ne le pouvaient pas, ils lui dirent: «Vous l’avez donné à l’église; c’est maintenant sa propriété, et nous ne pouvons en disposer». Alors, elle a prié, disant: «Cher Seigneur, s’il te plaît, conduis-moi, et montre-moi si tu veux que je poursuive l’église au tribunal».

 

Elle n’avait pas besoin d’être conduite par Dieu. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était de s’en référer à la 1ere Epître aux Corinthiens, elle aurait trouvé là la réponse de Dieu, là ou l’Apôtre Paul interdit qu’un frère poursuive un autre frère. Il dira:

 

«Si vous, chrétiens, avez des choses à mettre en règle entre vous, comment se fait-il que vous alliez vers un juge inconverti pour qu’il prononce un jugement? N’est-il pas honteux pour un chrétien d’aller au tribunal contre un autre chrétien? et il leur dit: «Arrangez cela entre vous».

 

Mais, elle, elle voulait une direction de Dieu! Au fond, ce dont elle avait besoin, c’était de lire la parole de Dieu.

 

Je vous ai dit, tout à l’heure, que Dieu conduisait de bien des manières différentes, nous en avons parlé; le principal moyen dont il se sert, c’est sa parole, et si vous voulez la bénédiction d’une vie conduite par Dieu, la première chose que vous avez à faire c’est de vous nourrir de cette Parole, et de marcher dans sa lumière, dans le chemin de l’obéissance, cela est une réelle direction divine.

 

J’aimerais faire encore quelques remarques concernant la direction qui nous est donnée au travers de la Parole de Dieu; nous lirons donc dans le 2e Epître de Paul à Timothée, chapitre 3, verset 16. {#2Ti 3:16}

 

Il nous est parlé ici de l’efficacité de la parole de Dieu; nous réalisons qu’elle sert à plusieurs choses: elle nous enseigne, elle nous éprouve, nous convainc, nous corrige, et elle nous instruit. Il est bien évident que si nous désirons être conduits par Dieu, il nous faut obéir aux instructions qui y sont contenues.

 

Le moyen le plus efficace de direction divine est bien la Parole écrite de Dieu.

 

Maintenant, toujours en rapport avec ce que nous venons de voir, nous allons étudier un autre moyen pour être conduits. Ce n’est pas un second moyen mais un aspect différent de la direction divine.

 

Lisons ensemble le verset 3 du chapitre 11 du livre des Pro verbes. {#Pr 11:3}

 

«L’intégrité des hommes droits les dirige». Autrement dit, si quelqu’un possède l’intégrité, elle le conduira et lui montrera le chemin de la droiture. Ce dont nous avons besoin, c’est de glus d’hommes intègres.

 

Dans mes voyages, je dois être conduit par mon intégrité. L’été dernier, j’étais en Amérique du Sud, et avant que je rentre aux Etats-Unis, quelqu’un d’Amérique m’a dit ceci: «Voudriez-vous, s’il vous plaît, prendre une de mes valises, y mettre votre nom, la mettre avec vous dans l’avion comme si c’était votre valise?»

 

En voici la raison: les compagnies aériennes n’autorisent qu’un certain nombre de kilos de bagages par passager. Ce frère avait trop de bagages et moi-même, par contre, j’avais quelques kilos qui manquaient.

 

Je lui ai dit ceci: «Si vous le dites à la compagnie aérienne s et qu’elle le permette, je serai très heureux de le faire, mais en votre nom». «Non, a-t-il dit, je ne veux pas le lui demander». «Alors, lui ai-je répondu, je ne pourrai pas le faire».

 

Pourquoi pas? Parce que ce n’était pas honnête; je ne peux pas agir de la sorte, et m’attendre ensuite à la bénédiction de Dieu.

 

Il y a quelques années, j’étais à Singapour et là, j’ai reçu une lettre qui venait de l’Indonésie. On m’écrivait: «Cher Monsieur Beuttler, pourriez-vous aller trouver une certaine personne dans la ville de Singapour, elle vous donnera un accordéon; notre gouvernement ne tolère pas que nous recevions des accordéons de l’étranger, et seul un visiteur peut en amener un avec lui. Apportez-le moi donc, s’il vous plaît, et lorsque vous passerez à la douane, dites qu’il vous appartient, que vous devez vous en servir dans vos réunions; vous n’aurez ensuite qu’à le laisser derrière vous. Il nous faut absolument cet accordéon».

 

Mais, je ne pouvais faire une chose pareille. Pour faire entrer cet instrument dans le pays, il me fallait dire un mensonge.

 

Voilà des exemples où nous devons nous montrer intègres. Si une chose est défendue, elle est mauvaise. Dieu ne veut pas» que nous fassions ce qui est mal.

 

«Son intégrité le conduira». Mais, vous me direz: «Que dois-je faire? la chose est-elle bien, ou ne l’est-elle pas? Je crois qu’elle est mauvaise, mais elle est utile». Dieu veut que nous fassions ce qui est juste.

 

J’ai fait imprimer une petite brochure que j’expédie avant de partir dans le pays que je dois visiter. Je ne l’ai pas envoyée en France, parce que dans ce pays, je ne rencontre aucune difficulté. Mais j’ai eu des ennuis dans d’autres endroits et dans cet imprimé, je demande aux missionnaires ceci: «S’il vous plaît, ne me demandez pas de vous apporter quelque chose, ou de sortir du pays quoi que ce soit, en violation des lois de la douane, dans les limitations du change, et en dehors des règlements des compagnies aériennes».

 

La raison en est la suivante: il faut que je conserve la présence et la bénédiction de Dieu, autrement, cela ne me servirait à rien de voyager. Si nous voulons conserver cette présence divine, nous devons faire ce qui est juste. Dieu veut que nous soyons

 

conduits par notre intégrité. Il y a des personnes qui n’aiment pas que vous fassiez ce qui est juste, mais Dieu aime cela, et c’est la chose essentielle.

 

Revenons maintenant à la Parole de Dieu. Nous allons voir quelques personnes qui ont été conduites par leur intégrité.

 

Voyons tout d’abord dans le 2 {e} livre de Samuel, chapitre 24, verset 24. {#2Sa 24:24} Ces vérités particulières ne sont pas de celles qui nous font crier de joie mais les vérités ne sont pas là pour cela. Il y a des choses beaucoup plus importantes, entre autres, celles d’être transformés sous le regard de Dieu, et de faire ce qui est juste.

 

Lisons ce verset.

 

Il nous est donné ici l’exemple d’un homme qui était selon le coeur de Dieu. David voulait faire une offrande à Dieu, mais il refusa la proposition d’Aravna qui lui offrait son bien, en disant: «Non, je n’accepterai pas cette offre; je ne donnerai pas à Dieu quelque chose qui ne m’a rien coûté. ]e veux payer mon offrande». David avait du respect pour Dieu, il a été intègre.

 

Il y a quelques années, j’étais aux Etats-Unis pour prêcher et le Pasteur m’a dit: «Frère Beuttler, nous avons compté l’offrande et nous y avons trouvé un billet d’un dollar: c’était un très vieux billet, il était déchiré en quatre morceaux, que l’on avait attachés ensemble avec une épingle. Vous comprenez? les morceaux étaient attachés avec une épingle! Vous me direz: «Qu’est-ce que cela fait?». Une personne qui a du respect pour Dieu n’oserait pas faire à Dieu une telle offrande. Peut-être direz-vous:

 

«Cette personne n’avait pas un autre billet à donner». Mais c’est très improbable. La raison est plutôt que la banque a refusé d’accepter ce dollar; personne n’en a voulu, aussi l’a-t-elle donné à Dieu. L’intégrité suggérerait à une personne qu’il serait préférable qu’elle jette ce dollar au loin, plutôt que de l’offrir à un Dieu saint...

 

Ne trouvez-vous jamais, dans les offrandes, des billets qu’on ne peut utiliser? de l’argent étranger dont personne ne peut se servir, une pièce d’argent qui est tellement vieille, usée, que personne n’en veut plus? Il y a des personnes comme cela qui, au moment de l’offrande, donnent à Dieu la pire pièce, le pire billet qu’elles ont dans leur poche, et elles conservent les plus beaux billets pour elles-mêmes! On donnerait pas un tel argent au Président de la République française, parce qu’on a trop de respect pour lui. Combien plus devrions-nous avoir du respect pour Dieu! Peut-être pensez-vous que cela n’a pas d’importance, mais cela en a une pour Dieu.

 

Aux Etats-Unis, parfois, quelques personnes me font un cadeau pour Noël, il arrive que quelqu’un me donne une enveloppe avec un superbe billet tout neuf de cinq dollars! Cette personne est allée spécialement à la banque pour avoir un billet tout neuf, qui n’a jamais servi, et elle a écrit sur un bout de papier «Cadeau de Noël pour Frère Beuttler».

 

Pourquoi est-elle allée à la banque chercher un billet neuf? Parce qu’elle me respecte.

 

Supposez que je reçoive le billet le plus vieux, le plus déchiré que j’ai jamais eu. Ce serait pour moi une indication sur ce que les personnes qui me l’ont donné pensent de moi! C’est exactement comme cela que Dieu réagit. Ces choses indiquent combien nous avons le respect pour le Dieu vivant.

 

David dit: «Non, je ne donnerai pas à l’Eternel une offrande qui ne me coûte rien. Je veux payer pour cette offrande». Cela, c’est l’intégrité.

 

Nous lirons dans le livre de Ruth chapitre 3, versets 11 à 13: {#Ru 3:11-13}

 

La situation est la suivante: Boaz est amoureux de Ruth. Il veut l’épouser, mais il a un parent qui a le premier droit, celui d’épouser Ruth. Ruth propose à Boaz de l’épouser. Cela peut nous étonner, nous sembler étrange, mais selon les coutumes de cette époque, Ruth avait le droit de se proposer à un parent, après la mort de son époux. Boaz la désirait mais il lui dit: «Ruth, avant que nous puissions nous marier, il faut que nous demandions à l’autre parent, parce que c’est à lui que revient le premier droit. Si, lui, il désire t’épouser, il devra se marier avec toi. S’il ne veut pas, alors, je te prendrai.»

 

Qu’a fait Boaz? Il a respecté les droits de quelqu’un d’autre, c’est là une réelle intégrité. Il aurait pu frustrer ce parent de son droit, mais il a refusé de prendre l’avantage.

 

En tant que chrétiens, nous avons besoin de respecter les. droits des uns des autres; c’est un principe d’intégrité et nous devrions être conduits par ce principe.

 

Nous verrons un autre exemple dans Genèse, chapitre 39, versets 7 à 10: {#Ge 39:7-10}

 

Nous avons là un autre principe d’intégrité. Joseph a reçu une proposition mauvaise, comme vous pouvez vous en rendre compte au travers du récit. A ce moment, Joseph n’avait pas besoin a d’une direction particulière de l’esprit, il avait besoin d’une révélation de Dieu, il avait besoin de l’intégrité, d’avoir la force de dire «non». Nous avons besoin d’apprendre comment il nous faut dire «non» et être, ainsi, enseignés par la Parole de Dieu, afin que nous sachions ce qui est juste, ou mal, sous le regard de Dieu. Alors, lorsque nous recevons des propositions mauvaises, (peu importe ce que seront ces propositions, immorales, financières, ou d’un tout autre genre)—, la Parole de Dieu mettra dans notre âme de tels principes, que nous ferons ce qui est juste, et refuserons de faire ce qui est mal.

 

Combien je reçois de mauvaises propositions au cours de mes voyages, des propositions de toutes sortes! Il semble qu’on reconnaît un Américain à 10 km de distance. Vous tournez le coin de la rue, aussitôt quelqu’un vous attend déjà à l’autre bout!

 

Il y a un an, à Rouen, j’ai connu une situation bien embarrassante. Je suis heureux qu’aucun de vous ne m’ait vu; je ne sais ce que vous auriez pu penser.

 

Je suivais la rue qui mène vers la gare; je marchais tout doucement, je ne faisais qu’une petite promenade. Une demoiselle est venue vers moi; elle a pris mon bras, et elle m’a dit: «Je vais avec toi, et toi, tu viens avec moi».—Supposez que vous m’ayez vu à ce moment! J’ai retiré mon bras, mais elle ne voulait pas me quitter; elle a saisi ma manche et m’a dit: «Je viens avec toi!» Je me suis dégagé, mais elle a continué à marcher à côté de moi, et je ne savais que lui dire. Je marchais de plus en plus vite, elle me suivait toujours! J’avais peur que quelqu’un d’entre vous m’aperçoive. Vous vous seriez dit: «Que fait-il donc, ce Beut tler?» Alors, j’ai fait quelque chose qui m’aide presque toujours. Je me suis servi d’un jeu d’enfant, en usage en Allemagne, qui consiste à se compter avec des mots étranges; en France: vous avez Pick et pick et kollegram...). Elle m’a regardé...et elle est; partie! Je crois qu’elle a pensé que je sortais d’un asile d’aliénés!

 

Je vous dirai pourtant que toutes les situations dans lesquelles on se trouve ne se dénouent pas toujours aussi facilement, et toutes ne sont pas aussi amusantes.

 

Mes amis, Dieu veut que nous soyons intègres. Lorsque nous savons ce qui est juste et ce qui est mal, il nous faut faire comme Joseph;  dire un non absolu et définitif. Il faut aussi que je dise «non» à des chrétiens, et c’est vrai. Cela arrive dans les questions financières, lorsqu’ils veulent trouver quelque avantage en me donnant de l’argent, au marché «noir», lorsqu’ils me proposent un trafic d’argent, de vêtements, ou autre. En toutes choses, il faut l’intégrité. «Son intégrité le conduira» au moyen de sa Parole, Dieu veut mettre en nous des principes d’intégrité, de sorte que nous puissions faire ce qui est juste à ses yeux.

 

Voici un autre verset de l’Écriture: «Les voies d’un homme sont devant les regards de Dieu, et il sonde son allée et sa venue».

 

Pensez-y! Là où nous marchons, ses yeux nous voient, et plus encore, il pèse, il mesure ce que nous faisons, il pèse nos actes comme sur une balance. Il évalue nos motifs, il pense à nos actions. Combien nous devons être prudents avant de marcher devant Dieu dans l’intégrité! «Son intégrité le conduira»—et cette intégrité est établie sur la Parole de Dieu quant à ses principes.

 

Nous allons maintenant continuer en parlant d’un autre moyen d’être conduit, un moyen excessivement important. Nous le trouvons dans Romains, chapitre 8, verset 14: {#Ro 8:14}

 

Nous avons ici la direction par le Saint-Esprit. Il y a, dans nos vies, beaucoup de cas où Dieu ne peut nous diriger directement; nous avons besoin là que l’Esprit de Dieu nous conduise.

 

Ainsi, par exemple, l’an dernier, j’ai eu une direction très précise de l’Esprit de Dieu pour venir à Rouen cette année; je vous en ai déjà parlé. Ce n’est pas la Parole de Dieu qui a pu me diriger, à cet égard; la Bible ne disait pas: «Frère Beuttler, il faut qu’à cette même époque, tu reviennes à Rouen». Ce n’était pas écrit. Trouvez-vous cela dans votre Bible? Alors, il est nécessaire que nous ayons un autre moyen d’être conduit, et c’est l’Esprit de Dieu.

 

Je vous ai déjà dit de quelle façon le Seigneur m’avait réveillé la nuit, et m’avait poussé à dire «oui» à l’aimable invitation de notre frère, M. F..

 

A cet égard, les gens ont souvent une question à poser: «comment l’Esprit de Dieu nous conduit-il?» Ce sujet va occuper notre pensée maintenant; néanmoins, je pense que nous ne l’achèverons pas.

 

Comment l’Esprit de Dieu nous conduit-il?

 

Remarquez, dans ce même chapitre, au verset 16, {#Ro 8:16} il est écrit: «L’Esprit de Dieu lui-même rend témoignage à notre esprit» —

 

Il n’est pas question là de la direction divine mais du fait que le témoignage de l’esprit est aussi un moyen puissant employé pour nous diriger. Vous dire ce qu’est ce témoignage de l’esprit, est quelque peu difficile, parce que c’est surtout une question d’expérience. C’est une assurance intérieure, quelque chose que vous connaissez, que vous savez, ou que vous recevez de l’Esprit comme une confirmation.

 

Il y a quelques années, nous visitions l’Assemblée de Mar seille, et nous étions en route pour Alger (M. Lemarquand et moi-même). Vous vous souvenez qu’il y avait la guerre, à cette époque, on se battait en Algérie, comme on le fait encore actuellement...Je me souviens être allé sur le terrain d’aviation où nous conduisait le Pasteur, et j’étais personnellement un peu inquiet quant à ce voyage en Algérie. Je me suis dit: «Supposons qu’il m’arrive quelque chose en ce moment, que se passerait-il dans mon foyer?». Alors, je me suis éloigné du Pasteur, de mon frère Lemarquand, pour être seul. J’étais là debout près d’un pilier et j’ai parlé à Dieu. J’ai dit: «Père, est-ce que je fais bien d’aller à Alger? Es-tu vraiment sûr que tu veux que j’y aille; j’ai juste le temps de faire demi-tour». Pendant que je priais, l’Esprit de Dieu a mis en moi une assurance profonde: j’étais conscient de sa présence et je savais que nous devions y aller. C’était le témoignage de l’Esprit de Dieu.

 

Quelques années auparavant, je me trouvais à Rome pour prêcher, et de là, je devais me rendre en Tunisie. Il y avait des troubles à cette époque dans ce pays, et dans ces cas là, je pense toujours à mon foyer. Que leur arriverait-il à eux, s’il m’arrivait quelque chose à moi? Et j’étais là, devant le bureau de l’aviation italienne. J’ai courbé mon front; j’ai dit: «Seigneur, es-tu sûr que tout est en règle pour me rendre en Tunisie?» Et Dieu a mis en moi une telle paix, une telle joie, une assurance si intense, que je me suis tourné vers l’interprète italien. J’ai dit: «Frère, si j’ai jamais fait un pas dans la volonté de Dieu, c’est bien en me rendant en Tunisie». C’était là le témoignage intérieur du Saint-Esprit.

 

Mes amis, je suis reconnaissant du témoignage de l’Esprit de Dieu. Certains d’entre vous m’ont déjà entendu parler de cet exemple, mais je dois répéter cette anecdote pour ceux qui ne la connaissent pas.

 

A Tunis, l’interprète et moi-même, nous montions l’une des avenues principales de la ville pour nous rendre dans le quartier arabe; je voulais visiter quelques boutiques arabes, parce que je trouve ces coins excessivement intéressants. Pendant que nous nous promenions ensemble, l’Esprit de Dieu m’a soudainement et intérieurement révélé une présence; ce témoignage était si intense, que j’ai senti que j’étais dans un danger imminent; c’est venu si soudainement que, sans savoir pourquoi, j’ai fait un saut sur ma droite, et à ce moment même, un jeune Arabe a frôlé mon épaule avec un couteau qu’il tenait dans sa main droite. Il allait apparemment s’en servir pour couper ma poche, et c’est au moyen de l’avertissement de l’Esprit que j’ai pu faire un saut, évitant ainsi le couteau, au moment précis où l’homme allait s’en servir. Nous avons un secours magnifique dans le Saint-Esprit. Il rend témoignage, il nous avertit, il nous prévient du danger, et il confirme aussi nos voies. Il y a peut-être parmi vous des personnes qui croyaient ne pas comprendre; je peux très bien comprendre que certains d’entre vous ne comprennent pas, mais il y a à cela une excellente raison: les choses spirituelles sont comprises spirituellement, et pour comprendre certaines choses, il faut une mesure d’expérience. Je crois aussi ceci: c’est que quelques-uns ont fait des expériences, mais vous ne saviez pas ce qu’étaient ces expériences. Peut-être maintenant, direz-vous dans votre coeur: «Oh! maintenant je sais ce qu’était cette expérience, c’était là le témoignage du Saint-Esprit». Il est nécessaire d’avoir l’enseignement du Saint-Esprit pour connaître cette expérience. «Le Saint-Esprit de Dieu rend témoignage». Je me sers constamment de ce témoignage de l’Esprit. Le Seigneur ne me dit pas: «Frère Beut tler, tu vas parler, ce soir, sur la parabole du Semeur. Ainsi le Seigneur parlera...». Il ne me dit rien de la sorte sur le sujet que je dois aborder. Cependant, l’an dernier, je savais que je parlerais aux Serviteurs sur la faillite de Saul, et j’ai attendu toute l’année pour vous parler de ce sujet-là. Ce message, je l’ai reçu pour vous dans l’Hôtel de Nice, ici à Rouen, il y a un an. Maintenant, n’allez pas à l’Hôtel de Nice, croyant que vous allez recevoir là une révélation! Rien ne se produirait. Les révélations ne sont pas dans l’hôtel, mais elles sont dans le Saint-Esprit. En ce qui concerne la parabole du bon Semeur, je me suis tenu devant le Seigneur; j’ai parcouru mes notes, me disant: «je me demande sur quoi je pourrais leur parler; nous avons quatre jours: mardi, mercredi, vendredi et samedi. Qu’est-ce qui me donnerait un sujet convenable pour ces quatre jours? J’ai donc parcouru mes notes, et je suis ainsi arrivé à la parabole du Semeur. Ce message-là s’est enregistré intérieurement, et je sentais que c’était bien dans mon esprit.

 

J’avais en moi-même ce témoignage: c’est cela! Je n’ai pas en tendu de voix audible, je n’ai pas entendu un ange me parler, je n’ai pas entendu parler le Saint-Esprit, pourtant, c’est bien le Saint-Esprit qui m’a parlé! Il a rendu témoignage à l’intérieur de moi-même...Qui, oui, c’est cela. Et cela est tout. Alors, vous me direz: comment pouvez-vous être si sur?» Lorsque vous passez du temps devant la face de Dieu, que vous marchez dans l’onction de Dieu, vous n’aurez pas besoin d’une force extraordinaire pour vous montrer quelque chose, le plus petit attouchement vous conduira. N’est-il pas dit dans les psaumes: «Je te conduirai par mon regard»? Cela est difficile à expliquer, mais voulez-vous que j’essaie? Peut-être quelques-uns pourraient être éclairés. «Je te con duirai avec mon oeil»

 

—Comment Dieu peut-il nous conduire avec ses yeux? C’est là une direction familière, une direction dans une vie d’intimité. C’est très difficile à expliquer! Mais dans la mesure où vous marchez avec Dieu et que vous passez du temps devant Lui, vous serez rendus capables de distinguer les plus légères directions du Seigneur, parce que vous deviendrez excessivement sensibles à la pensée de l’Esprit.

 

J’aimerais ajouter ceci.

 

Lorsque j’étais un jeune garçon, des parents sont venus, un jour, nous visiter, et évidemment, maman voulait que son garçon se tienne convenablement! Je n’étais pas un garçon tellement sage! Il y avait du gâteau et du café, et voici comment je mangeais le gâteau...Voici comment je buvais le café...Ma mère parlait avec les parents que nous recevions, pendant que je faisais du bruit en mangeant et en buvant. Tout à coup, il y eut un moment de silence...elle s’arrête de parler. J’ai regardé dans sa direction. alors, elle m’a donné une direction, me fixant de son regard! «Je te conduirai avec mes yeux»—Elle n’a pas prononcé une seule parole, mais je comprenais très bien ce qu’elle voulait me dire...je savais très bien que si je n’observais pas sa «direction» je recevrais d’elle, un peu plus tard, d’autres «directions» j’ai l’impression que vous me comprenez!

 

L’idée, la voici, mais c’est excessivement difficile à expliquer car, en fait, c’est une explication qui ne satisfait pas, parce que c’est une chose que vous devez apprendre, expérimenter vous-mêmes. Le fait que Dieu nous parle de cette direction par son regard implique un rapport extrêmement étroit avec Dieu. Vous serez prêts à voir ses yeux, de sorte qu’il pourra vous conduire d’une façon très intime, sans se servir de grands moyens; c’est là une direction dans l’intimité, une direction par une simple suggestion. Je ne puis aller plus loin avec cette pensée. Bien sûr, cela nous est aussi communiqué par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous rend aussi témoignage d’une autre façon: au travers des dons de l’Esprit.

 

Voici un exemple que nous avons eu dans notre Ecole biblique, il y a quelques années. Je faisais une étude, selon une certaine pensée, et je savais qu’un des garçons de la classe ne m’aimait pas du tout. Toutes les fois qu’il le pouvait, il me cherchait chicane, il discutait avec moi. Ce jour-là, avant d’aller en classe, j’ai dit au Seigneur: «Seigneur, tu sais combien ce jeune homme m’aime!—et Dieu savait très bien ce que je voulais dire.—Tu sais qu’il J va me chercher encore des ennuis aujourd’hui, il va soulever une objection à ma doctrine, ne voudrais-tu pas m’aider, s’il te plaît?»

 

Nous sommes entrés dans la classe. J’avais justement achevé de parler, et je m’attendais à ce qu’il lève la main, mais avant qu’il en ait eu le temps, le Saint-Esprit, lui, a «levé la main»! Une de nos filles a donné un message en langues, et l’un des garçons l’a interprété, de cette manière: «Voici, les choses que tu viens d’entendre sont vraies et moi, le Seigneur, je rends témoignage à la vérité», avec ces paroles, la bénédiction du Seigneur est descendue sur la classe, les mains des étudiants se sont levées, les garçons ont crié: «Alléluia! alléluia! alléluia!» toute la classe criait, et Dieu continuait de bénir jusqu’à ce que la cloche eut sonné. Il ne restait plus de temps pour discuter. J’ai pensé que le Seigneur était vraiment merveilleux! C’était là le témoignage de l’Esprit de Dieu rendant témoignage à la vérité.

 

Durant cette semaine, l’Esprit de Dieu a aussi rendu témoignage.

 

Et vous trouverez aussi cela dans l’Epître aux Hébreux, au chapitre 2 et au verset 4. {#Heb 2:4}

 

Voyez-vous la vérité? Dieu rendant témoignage par les dons du Saint-Esprit. Parfois, un prédicateur parle, et dans l’auditoire, il y a quelques personnes qui n’acceptent pas ce qu’il annonce, bien que ce soit la vérité. Le Saint-Esprit rend alors témoignage à la vérité, au moyen du don des langues et de l’interprétation, par la prophétie, de sorte que ceux qui n’ont pas accepté le message peuvent le faire maintenant. Quelques-uns le reçoivent, alors, d’autres le refusent encore. Mais l’Esprit de Dieu rend témoignage.

 

Je vous dirai encore quelque chose concernant le Saint-Esprit.

 

Nous allons lire, dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 8, le verset 29. {#Ac 8:29}

 

Voyez-vous ce verset: «L’Esprit dit à Philippe...»

 

L’Esprit a dit à Philippe ce qu’il devait faire, en termes précis. C’est la voix de l’Esprit de Dieu qui a parlé au-dedans de son être. Ce n’est pas de l’imagination. Il y a des personnes qui ont le don de l’imagination, ils s’imaginent toutes sortes de choses! mais ce n’est pas le cas de Philippe. Il a eu une révélation. L’Esprit de Dieu lui a parlé.

 

Certains d’entre vous m’ont déjà entendu raconter une anecdote à ce sujet, je ne vais donc pas vous redire toute l’histoire, mais j’aimerais dire ceci:

 

II y a quelques années, j’étais dans la ville de Stuttgart, en Allemagne, lorsque l’Esprit de Dieu m’a parlé de cette façon, très distinctement. Il m’a dit: «Va à Amsterdam, le jour du Nouvel An, vers le milieu de l’après-midi, par la voie des airs». Ces paroles ont été répétées à trois reprises parce que je n’avais pas répondu immédiatement.

 

Un grand nombre parmi vous sait ce qui s’est produit, à la suite de cet appel à Amsterdam, je ne vous fatiguerai pas en vous obligeant à m’entendre parler encore de cette expérience. Mais c’était une circonstance dans laquelle j’ai entendu l’Esprit de Dieu parler d’une façon distincte. Habituellement, il n’agit pas ainsi et je ne voudrais pas que vous pensiez que j’entends des paroles distinctes tous les jours! Je n’en entends pas, et je ne crois pas faire une expérience semblable chaque année. Cela ne m’est pas arrivé depuis quelques années, à moins que j’ai oublié! Mais ce jour-là, j’ai entendu ces paroles en moi-même, comme si quelqu’un parlait à l’intérieur de mon être; c’était des paroles aussi claires qu’un son de clochette, mais cela n’est pas une chose fréquente, et je ne pense pas que Dieu veut que ce soit l’expérience journalière du chrétien. Je ne vous conseille surtout pas de demander une telle chose, ce serait une erreur. De même, si vous demandez à Dieu une vision, vous faites erreur; si vous lui demandez un rêve, là encore vous faites erreur. Je ne prie jamais pour ces choses-là. Je n’oserais même pas le faire. Nous pouvions demander à Dieu de nous conduire, mais nous devons laisser à Dieu le choix de la méthode qu’il jugera bonne. Dieu ne conduit pas son peuple par une méthode surnaturelle, d’une manière générale. Il peut y avoir une exception, dans des circonstances inhabituelles, mais ne faisons pas une règle de cette exception...

 

Alors, comment Dieu nous conduit-il d’habitude? Par sa parole, bien sûr, comme nous l’avons dit, mais beaucoup plus par un témoignage intérieur, qui n’a pas besoin d’être quelque chose de phénoménal.

 

J’ai reçu de Dieu une direction précise pour me rendre dans certains pays, pour d’autres, je n’ai rien de précis. Si vous me demandez comment je puis savoir que Dieu veut que j’aille en Amérique du Sud, je vous répondrai ceci: «J’ai sur le coeur un fardeau pour l’Amérique du Sud, je sens dans mon coeur que Dieu voudrait que je fasse un saut là-bas.»

 

Alors, c’est tout? mais oui, c’est tout! et je fais mes préparatifs pour aller dans ce pays. Parfois, j’ai des directions très précises; j’en ai eu pour la France, lorsque je suis venu la première année. Pendant trois jours, Dieu a agi dans mon coeur pour que je vienne en France. Je ‘n’avais aucun intérêt à venir; lorsque j’étais enfant, on m’a appris à haïr les Français, et, en Allemagne, on m’a appris qu’un vrai Allemand devait être capable d’haïr les Français...C’est horrible de recevoir un tel enseignement, mais c’est ce qu’on nous disait, lorsque nous étions jeunes. Je ne crois pas que j’ai jamais été un vrai, un bon Allemand...Lorsque j’étais enfant, j’ai un peu réfléchi, et je suis rentré un jour à la maison; je revenais de l’école où l’instituteur nous avait dit que nous devions être prêts à combattre les Français, que nous devions devenir de bons soldats pour cela. J’ai dit: «Maman, que nous ont donc fait les Français pour que nous soyons dans la nécessité de les tuer?» et c’est vrai! Si le Kaiser m’avait entendu, je crois qu’il m’aurait tué—mais je présume que c’était l’heure de la grâce de Dieu pour moi...

 

Je n’avais donc pas pour la France un intérêt tout particulier, mais pendant trois jours, Dieu a oeuvré dans mon coeur pour que j’y aille; ce n’était pas par des mots, des paroles, des visions ou des rêves, j’avais une poussée intérieure de l’Esprit. Savez-vous ce que je veux vous dire par là? Ce besoin était sur mon coeur, quelque chose me poussait, m’obligeait de venir, de sorte que j’ai dû obéir. J’ai dit: «Mais, Dieu, que ferai-je en France? Ils n’ont pas besoin d’un Allemand, et d’après tout ce que j’entends, ils n’ont pas plus besoin d’un Américain! Pourquoi aller en France?» mais j’avais toujours cette pression de l’Esprit. Finalement, j’ai dit: «Seigneur, c’est d’accord, j’irai, mais pour cela il faut de l’argent! Cela va me coûter au moins 500 dollars, et si tu veux que j’aille en France, il faut que tu me les donnes.»

 

Je me suis dit: «Cela sera certainement trop pour Dieu, tu es en sûreté, tu n’iras pas en France!»

 

Mais j’ai eu une grande surprise; je suis allé à une réunion d’évangélisation et l’évangéliste s’est levé pour dire ceci: «Toute la matinée, pendant que j’étais en prière, Dieu m’a parlé, Il m’a demandé de prélever une offrande du peuple de Dieu, cette offrande devra être au moins de 500 dollars, et je devrai la donner au Frère Beuttler». J’étais assis dans l’auditoire, et lorsque j’ai entendu ces paroles, combien j’étais excité! Je me suis levé et je suis allé me promener dans le bois...Plus tard, je suis revenu à la réunion et on m’a donné un chèque de 508 dollars! Je suis donc arrivé au Havre, puis je suis allé à Versailles et à Paris, puis, chez notre frère M. F.. Tout cela était la conséquence de la poussée de l’Esprit de Dieu en moi. Sur le chemin de la France, Dieu m’a dit, en paroles très claires et distinctes: «Je t’envoie en voyage».

 

Mes amis, c’est une chose merveilleuse que d’être conduit par Dieu. L’Esprit de Dieu conduit. Certains d’entre vous ont eu connaissance des nombreuses directions de l’Esprit que j’ai reçues.

 

Nous allons voir, maintenant, un autre verset de l’Ecriture, toujours dans les Actes des Apôtres, au chapitre 16, versets 6 et 7.

 

Nous voyons à nouveau l’Esprit de Dieu qui conduit; là, il interdit, il ne permet pas d’agir. C’est aussi difficile à expliquer, c’est quelque chose qui se passe à l’intérieur de votre esprit; vous sentez en vous-même que vous ne devez pas. Quelque chose vous retient, et parfois, cela se produit pendant que nous prêchons.

 

Je me souviens avoir prêché dans une certaine ville (je n’ai pas besoin de parler de cette ville-là, mais je vous parlerai de Rouen). Lors de ma première visite, je vous parlais de la connaissance de Dieu; nous avons passé ensemble toute la semaine, et nous sommes arrivés à la réunion du dimanche après-midi. Le samedi qui a précédé ce dimanche, j’ai eu une réunion de prière avec le Seigneur, dans un parc, tout près d’ici. Je parlais à Dieu, et je lui ai dit: «Il va falloir que tu me soutiennes». Nous avons eu la réunion de l’après-midi; je me souviens que j’étais à peu près aux trois-quarts du message, lorsque, tout à coup, le Saint-Esprit m’a empêché de parler. J’essayais de vous parler, mais j’ai été dans l’impossibilité de poursuivre la prédication. L’Esprit me retenait;  c’était sa direction. Je me suis arrêté. J’ai senti dans mon coeur que quelqu’un avait quelque chose à donner en langues, et en effet quelqu’un a donné un message en langues, après cela, Dieu a commencé à nous bénir. Je me souviens que les mains se sont levées, dans l’adoration. L’Esprit de Dieu m’avait retenu parce qu’il voulait, lui, introduire quelque chose d’autre dans la réunion. Mais peut-être faut-il que j’ajoute qu’il y a des personnes qui ne croient pas à ces choses, mais le Saint-Esprit croit.

 

Nous avons des hommes, aux Etats-Unis qui diraient: «Personne n’ose donner un message en d’autres langues, pendant que, moi, je parle. Le Saint-Esprit ne s’interrompt pas lui-même». J’ai envie de leur répondre: «Vous n’êtes pas le Saint-Esprit!» Je sais que le Saint-Esprit dirige différemment, je le sais, et c’est comme cela.

 

Supposons que nous ayons une réunion. Dieu parle au travers du messager. Même s’il est oint du Saint-Esprit, cela n’enlève pas la possibilité que le Saint-Esprit insère autre chose dans la réunion. Permettez-moi de vous montrer quelque chose.

 

Lisons dans 1 Corinthiens, chapitre 14, verset 30: {#1Co 14:30}

 

L’Apôtre Paul parle du prophète qui accomplit son ministère de la part de Dieu. Il présume que quelqu’un parle sous l’inspiration du Saint-Esprit et il dit: «Si quelqu’un d’autre a une révélation dans l’assemblée, que le premier se taise». Ecoutez. Si je vous prêche, même sous l’onction de l’Esprit, je ne suis pas, moi, tellement important pour que l’Esprit ne puisse pas descendre sur quelqu’un d’autre, dans l’auditoire, et qu’il donne une parole prophétique; ou un parler en langues avec une interprétation. Voici ce que je fais dans notre Ecole biblique. Je dis:

 

«Etudiants! si l’Esprit de Dieu descend sur vous, et que vous ayez une manifestation de l’Esprit, même si je ne le discerne pas, donnez libre cours à cette manifestation». Souvent, je le discerne, je sais que quelqu’un a quelque chose à donner de la part de Dieu. Je m’arrête et je dis: «Si quelqu’un a un message à donner en langues, qu’il le donne». Mais si je ne le discerne pas (je ne suis pas infaillible!) je leur dis: «Mettez-vous debout, afin que je sache que vous avez un don à donner, lorsque je vous verrai, je me tairai pour que vous puissiez parler de la part du Seigneur. Lorsque vous aurez terminé, asseyez-vous, et moi, je continuerai, de parler». Dieu agit alors magnifiquement. C’est exactement comme ceci: il y a une conférence entre frères, et on apporte un télégramme sur le bureau de celui qui dirige la réunion. Ce dernier dit: «Nous allons arrêter nos discussions un moment. Il y a ici un télégramme pour Frère Untel. Veuillez venir et prendre ce télégramme». Ce frère en prend connaissance. «Maintenant, nous pouvons continuer».

 

Qu’est-ce qui ne va pas? Dieu accomplit son oeuvre, et parfois, quelqu’un a besoin d’un télégramme de la part de Dieu; quelquefois c’est le prédicateur qui en a besoin! Dieu m’a déjà envoyé des télégrammes, lorsque j’avais de la crainte, et que j’avais besoin d’une nouvelle assurance de la part de Dieu. Il voyait que je commençais à m’égarer, que j’avais peur de tous les hommes qui étaient derrière moi. Certains d’entre eux me critiquaient, je perdais mon assurance, et je me disais: «Il vaut peut-être mieux que je ne dise pas cela, peut-être seras-tu critiqué par ceux qui sont derrière toi». Et voilà un don en langues: «Ainsi parle le

 

Seigneur, n’aie aucune crainte car je suis avec toi déclare et prêche tout le conseil de Dieu». Alléluia! j’avais mon télégramme!

 

J’ai vu Dieu faire des choses pareilles. Bien sûr, il y a des théologiens qui disent: «Dieu veut que vous compreniez que pendant que je parle, je ne tolérerai aucune interruption! et si vous avez quelque chose à dire, vous attendrez que j’ai terminé!»

 

Mais écoutez-moi: Beuttler n’est pas si grand... et ce qu’il dit n’est pas si important, qu’il ne puisse faire un pas sur le côté et donner la chaise au Saint-Esprit. Il y a des personnes qui sont aussi importantes que cela, mais, moi, je ne le suis pas. Aussi,lorsque je vois que l’Esprit de Dieu veut se manifester, retenu dans mon Esprit, je m’arrête. Quelqu’un a des dons? je donne au Saint-Esprit la place et le chemin, et lorsqu’il a terminé, je continue. Savez-vous ce que j’ai découvert? Parfois le Saint-Esprit termine ma prédication lui-même, et c’est lui qui dit ce que j’allais prêcher. Il le dit d’une façon tellement meilleure que je n’ai plus besoin de parler...Il y a des frères qui disent que ce n’est pas dans l’ordre, mais j’ai vu l’Esprit oeuvrer, travailler et des choses pareilles sont parfaitement en règle avec l’action de l’Esprit.

 

Le Saint-Esprit de Dieu conduit, il parle, il rend témoignage, et le fait de sa direction dans nos vies est une évidence que nous sommes fils de Dieu. Car ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont les fils de Dieu.

 

Nous avons parlé sur la Direction Divine;  nous allons continuer et conclure ce sujet.

 

Dieu peut parler parfois d’une façon étrange, qui n’est pas la manière habituelle dont Dieu parle à son peuple. Je vous ai dit que Dieu donnait des signes, mais il n’aime pas agir de la sorte. Il parle parfois de façon frappante, étrange. J’ai moi-même entendu la voix de Dieu; il m’a déjà parlé d’une manière audible, mais tout au plus, deux ou trois fois dans ma vie. Il l’a fait seulement une fois d’une façon si distincte que c’est hors de question. Mais en général, Dieu n’agit pas de la sorte. C’est très rare, et nous ne devrions pas rechercher ces choses dans nos coeurs. Lisons dans l’épître aux Colossiens, chapitre 3, verset 15: Voici ce que je vous suggérerai: nous avons là une des façons les plus générales par lesquelles Dieu nous conduit à travers son esprit:

 

«Que la paix du Christ règne dans vos coeurs» J’aimerais vous parler maintenant de la direction divine au travers de la Paix de Dieu. Je crois que, pour ma part, je suis conduit par ce moyen, plus que par un autre. Nous parlons toujours de la direction de Dieu par l’Esprit, mais c’est par cette paix intérieure de l’esprit que Dieu me conduit le plus particulièrement.

 

Dans l’original,—le grec—ce verset est très remarquable: «Que la paix de Dieu soit l’arbitre de vos coeurs».

 

Un arbitre, c’est celui qui met en règle une dispute. Aux Etats-Unis, nous avons une quantité de disputes entre patrons et ouvriers, et, très souvent, il faut que nous fassions appel à un homme choisi, qui lui-même, réglera le différend, qui décidera finalement sur ce qui devra être fait. Voilà l’une des activités de la paix de Dieu.

 

Maintenant, avant que nous puissions le comprendre, avant que nous puissions nous servir de ce moyen, il nous faut l’idée très claire de ce qu’est réellement la paix de Dieu. La paix de Dieu est un repos surnaturel dans nos coeurs. Lorsque je dis «surnaturel», je ne veux pas dire quelque chose d’extraordinaire, de phénoménal; je veux dire simplement que cette paix de Dieu n’est pas une paix naturelle, ordinaire; elle est produite dans nos coeurs par l’Esprit de Dieu. Quand elle arbitre, ou dirige, elle rend témoignage pour que nous agissions d’une certaine manière, à moins qu’elle ne mette dans nos coeurs un souci concernant un projet, une voie que nous pourrions prendre.

 

Faisons maintenant une distinction importante. Il y a deux sortes de paix:

 

1°-La paix en Dieu, avec Dieu.

 

Romains, chapitre 5, verset 1. {#Ro 5:1}

 

Il nous est dit, ici, que nous avons la paix avec Dieu. Voici ce qu’est la paix avec Dieu. Le pécheur est dans un état d’inimitié avec Dieu, mais au travers du sang de Jésus-Christ, et notre foi dans la vertu de ce sang, nous obtenons la paix avec Dieu, c’est-à-dire que cet état d’inimitié entre Dieu et nous-même est enlevé au travers du sang de Christ, et que nous avons, alors, la paix avec Dieu. Nous ne sommes plus des ennemis. C’est exactement comme lorsque deux pays sont en guerre; finalement, par un moyen ou un autre, ils arrivent à une réconciliation; un état de paix est déclaré.

 

Cela, c’est la paix avec Dieu.

 

2°-Mais la paix venant de Dieu est autre chose.

 

Lisons dans l’Epître de Paul aux Philippiens, chapitre 4, v. 7. {#Php 4:7}

 

Il est question, ici, de la paix de Dieu. Ayant fait au travers de l’activité de l’Esprit Saint, la paix avec Dieu, nous recevons la paix de Dieu dans nos coeurs. Nous recevons un profond repos intérieur, un repos surnaturel, premièrement, parce que ce repos ne peut être produit que par le Saint-Esprit, et deuxièmement, parce que c’est un tel repos qui gardera notre coeur en paix malgré toutes les circonstances contre nous. C’est cette profonde paix, ce calme intérieur que Dieu met dans nos esprits.

 

Revenons à notre verset «la paix de Dieu arbitrera, ou régnera dans vos coeurs» et disons-le de la façon suivante: Supposons que j’aie deux voies à suivre. Je peux m’en aller de ce côté-ci, ou de ce côté-là. Quel chemin dois-je emprunter? La paix de Dieu m’aidera. Pendant que je contemple cette voie-ci, j’ai un manque d’assurance dans mon coeur, un manque de repos, de calme. J’ai l’esprit inquiet. C’est la paix de Dieu qui rend témoignage et qui dit: «Non, ne va pas par ici». Lorsque je regarde l’autre voie, et que je la suis, il n’y a pas un manque de repos dans mon coeur, mais il y a au contraire un grand repos, une assurance intérieure. Il y a quelque chose qui me dit en moi-même: «Voilà le chemin». Evidemment, on ne peut pas bien expliquer cela, c’est une chose qu’il faut expérimenter. Comme je vous l’ai déjà dit, je suis très souvent, presque toujours, conduit par la paix de Dieu, dans mes voyages. Si je le veux, je puis aller dans un certain pays, ou bien aller dans un autre. Je dois faire un choix entre ces deux pays différents, parce que je ne puis aller en même temps dans les deux. Alors, je me tourne vers Dieu. Dans mon coeur, je sens la direction que je dois prendre, uniquement par la paix intérieure que je ressens, ou le manque de repos intérieur. Alors, je suis cette paix dans la direction donnée. «Que la paix de Dieu habite dans votre coeur»

 

Supposons que vous ayez le désir de vous rendre en Amérique. Vous avez de l’argent, vous en avez le temps, vous avez cette possibilité (évidemment, c’est une supposition!) Mais si, au moment où vous faites vos plans, vous sentez votre coeur mal à l’aise, si l’assurance vous manque, si vous n’avez pas un repos intérieur, c’est que ce n’est pas là la voie que vous devez prendre. La paix de Dieu est un moyen magnifique pour nous conduire.

 

Une fois, on m’a invité pour aller enseigner dans une certaine Ecole biblique des Etats-Unis. Plusieurs années avant de m’y rendre, je savais qu’un jour, j’enseignerais dans une Ecole biblique. Même lorsque j’étais pasteur, je le savais. J’ai donc été invité à me joindre au corps enseignant. Nous avons eu un interview, et pendant ce temps, ma femme était assise dans la voiture. Nous avons parlé du travail dans cette école, ils m’ont dit ce que je devrais enseigner, et d’autres choses concernant cet enseignement. Plus on me parlait, plus je me sentais mal à l’aise. Je n’avais pas la paix dans mon esprit, plus ils me parlaient, plus je sentais que ce n’était pas cela. Ils désiraient fort m’avoir dans leur Ecole biblique et ils m’ont dit: «Frère Beuttler, quelle est votre réponse?» Je leur ai répondu: «Je vous écrirai demain je ne puis prendre une décision immédiate». Dans mon coeur, je savais déjà ce que serait ma décision, et je suis sorti pour voir ma femme. Je ne lui ai rien dit concernant notre entretien, je lui ai seulement dit: «Comment te sens-tu à l’égard de cette proposition?» Elle m’a répondu: «Je me sens mal à l’aise à ce sujet». Je lui ai dit: «Comment, tu te sens mal à l’aise, moi aussi!» tous deux nous avons réalisé que ce n’était pas là notre voie. C’était la paix de Dieu qui faisait l’arbitre dans nos coeurs. Elle voulait nous dire: «Non, non, ne le fais pas» et ainsi, nous n’y sommes pas allés.

 

Je n’ai eu aucune vision. Pourquoi avoir besoin d’une vision? Je n’ai pas eu de révélation, je n’ai entendu aucune voix, aucun ange n’est venu me visiter. Il n’y avait ni tonnerre, ni éclairs, mais tout simplement, il y avait un manque de repos, de calme intérieur; c’était la paix de Dieu qui arbitrait, et c’est tout ce dont nous avions besoin.

 

Il y a quelques conditions à remplir si nous voulons avoir la paix de Dieu dans nos coeurs. Tous les croyants ont la paix avec Dieu, autrement, ils ne seraient pas des croyants, mais tous n’ont pas la paix venant de Dieu car bien qu’ils soient chrétiens, ils ne marchent pas dans l’esprit; ils marchent encore selon la chair.

 

Voici quelques conditions pour avoir la paix. Voyons le #Ps 119, verset 165: {#Ps 119:165}

 

«Grande paix en ceux qui aiment ta loi et rien ne les offensera» Alors,si nous désirons la paix de Dieu dans nos coeurs, il est nécessaire que nous aimions la parole de Dieu, la loi de Dieu; et si nous l’aimons réellement, nous devons lui obéir. Cela nous conduira vers Esaïe, chapitre 48, verset 22; {#Esa 48:22} nous lirons là un passage qui concerne la paix de Dieu.

 

«Il n’y a point de paix pour les méchants», dit le Seigneur; autrement dit, si nous aimons la paix de Dieu, il faut que nous fassions ce qui est juste. Il y a certains chrétiens qui ne sont pas justes; ils font le mal envers leurs semblables; or, si nous ne sommes pas des justes, nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir la paix de Dieu.

 

Dans le même chapitre, nous avons le verset 13 qui concerne aussi ce sujet. {#Esa 48:13}

 

Ici, on nous ordonne d’obéir aux commandements de Dieu, en remplissant cette condition, nous pouvons nous attendre à recevoir et à jouir de la paix de Dieu.

 

Nous avons donc trois conditions:

 

 

-l’amour de la loi de Dieu

 

-une conduite juste

 

-l’obéissance envers Dieu

 

 

car ceux qui n’obéissent pas ne peuvent s’attendre à jouir de la paix, mais lorsque nous marchons avec Dieu, nous pouvons jouir alors d’une paix constante—indépendamment des circonstances—qui nous conduira dans de nombreux cas, et cette paix est une. part d’activité au travers de la direction de Dieu.

 

J’aimerais vous dire quelques faits concernant la providence divine. Parfois, Dieu nous conduit par sa providence, pour en trouver un exemple, nous lirons dans le 1e Livre de Samuel, chapitre 9, versets 1 à 17. {#1Sa 9:1-17}

 

Nous avons là une direction providentielle de Dieu, très remarquable. Par «providence de Dieu», nous voulons dire: la capacité de Dieu de se servir des circonstances les plus diverses pour nous diriger selon sa volonté.

 

Ici, Saul est appelé à devenir le roi d’Israël. Il n’en a aucune idée. Les ânesses ont été perdues, et le père de Saul lui a demandé d’aller les chercher. Dieu, dans sa providence, a voulu que les ânesses soient perdues, et que le père de Saul l’envoie les chercher afin qu’il puisse entrer en contact avec le prophète Samuel. Vous avez vu comme Dieu a agi d’une façon remarquable à cet égard, afin de le mener vers le prophète. Il s’agit là d’une direction donnée au travers des circonstances, ce qui est la même chose qu’une direction providentielle. C’est la puissance de Dieu agissant d’une façon active.

 

J’aimerais vous dire ceci, concernant la direction divine. Il y a trois formes de direction, qui sont les plus importantes;  il y en a beaucoup d’autres, mais je parlerai de celles-ci:

 

 

-la parole de Dieu

 

-l’Esprit de Dieu

 

-la providence divine —(ou ce que nous pourrions appeler: les circonstances)

 

 

Il faut que nous fassions très attention quand cela concerne une direction au travers des circonstances, car parfois, celles-ci sont mal interprétées. Je n’agis pas beaucoup au travers des circonstances, au fait, je ne me laisse pas conduire uniquement par elles. Si Dieu me conduit, je veux aussi posséder dans mon coeur la paix de Dieu, en confirmation, autrement, cela ne serait pas assez sûr.

 

Nous avons une jeune fille, dans notre Ecole biblique. Elle était devenue amoureuse d’un des étudiants, mais elle ne savait pas s’il s’intéressait à elle. Elle a voulu mettre le Seigneur à l’épreuve, elle voulait être conduite par les circonstances. Un jour, elle est venue,me trouver. Elle était toute souriante. Elle me dit: «Vous savez, M. Beuttler, il est pour moi!» Je lui ai demandé: «Mais, qui vous fait penser cela?»—«J’ai mis le Seigneur à l’épreuve,—me dit-elle,—voici ce que je lui ai dit: Seigneur, je vais maintenant descendre à la salle à manger pour dîner et si tu me réserves ce jeune homme, fais qu’il me sourie!» Elle faisait déjà des projets pour le mariage! L’amour est aveugle, et il est muet! Etablir une telle direction sur le sourire de quelqu’un! A combien de personnes croyez-vous que je sois obligé de sourire, moi? Supposons que tout le monde en tire une conclusion ne serait-ce pas bien embarrassant?

 

Je lui ai dit: «Oh! pauvre fille! Cela ne veut pas du tout dire qu’il s’intéresse à vous; il a eu peut-être tout simplement pitié de vous!»

 

Vous savez, il est facile de prendre n’importe quelle circonstance et de l’interpréter de façon à ce que cela réponde à nos désirs. Dieu se sert des circonstances, mais je n’aimerais pas me laisser conduire uniquement par elles.

 

Nous allons lire dans le livre du prophète Jonas, au chapitre 1 et au verset 3: {#Jon 1:3}

 

Jonas fuyait loin de la face de l’Eternel; il était hors de la volonté de Dieu en cela. Lorsqu’il est descendu vers le port de Japho, il y avait là un bateau tout prêt à partir et Jonas avait l’argent pour payer son voyage. Si Jonas avait été comme certains Pentecôtistes, il aurait crié: «Alléluia! Je suis bien dans la volonté de Dieu: je suis descendu au port, il y avait là un bateau qui allait prendre la mer, et le Seigneur a même pourvu au prix du voyage. Ainsi, j’ai pu payer et partir. Oh! Je dois être vraiment dans la volonté du Seigneur!»

 

Mais, bientôt, il a découvert qu’il en était tout autre; lorsque la tempête s’est levée, qu’il a cru que le bateau allait faire naufrage et que les hommes du navire avaient peur! Ils ont alors tiré au sort: Qui est responsable de cette tempête?—Jonas fut désigné comme étant le coupable et on le jeta à la mer, puis voilà le poisson qui l’avale...S’il a pensé un moment qu’il était dans la volonté de Dieu il a certainement bien vite changé d’idée, bien qu’il avait l’argent du voyage, et bien que le bateau soit prêt à partir...Au début, les circonstances ont pu paraître favorables, cependant cet homme n’était pas dans la volonté de Dieu.

 

Mes amis, des circonstances favorables ne sont nullement en elles-mêmes une garantie que nous sommes dans la volonté du Seigneur, et elles ne peuvent nous indiquer la voie que nous devons prendre.

 

Maintenant, voyons le revers de la médaille:

 

Nous lirons dans l’Evangile de Marc, chapitre 4, les versets 35 à 38: {#Mr 4:35-38}

 

Voilà la circonstance opposée à celle que nous venons de voir. Jésus vient de dire à ses disciples: «Allons sur l’autre bord du lac», et ses disciples ont obéi. Remarquons quelque chose: Jonas a subi une tempête parce qu’il était hors de la volonté de Dieu; les disciples ont eu une tempête parce qu’ils étaient dans la volonté divine. Comprenez-vous cela? Ainsi, des circonstances non favorables ne prouvent pas que nous sommes hors de la volonté de Dieu; de même, des circonstances favorables ne garantissent nullement que nous sommes dans Sa volonté. Il faut beaucoup plus que des circonstances...

 

Les disciples étaient dans le centre du plan de Dieu, au milieu de la tempête. Mais, le savaient-ils? Il y avait pour eux la parole du Seigneur, les paroles de Jésus; ils étaient dans la volonté de Dieu, et pourtant, ils avaient bien peur!

 

Voici quelque chose qui m’a beaucoup aidé; comme je vous l’ai dit, nous ne devons pas nous laisser conduire uniquement par des circonstances. Lorsque je voyage pour le Seigneur, je puis me trouver dans des situations si difficiles que si j’étais conduit seulement par les circonstances, je ferais parfois demi-tour et je rentrerais chez moi. Mais j’ai, au plus profond de mon âme, quelque chose qui me fait savoir que je suis dans la volonté de Dieu, même si les choses ne semblent pas justes.

 

Cet été, je vais dans le Pacifique; un missionnaire veut m’y conduire pour que je puisse accomplir mon ministère. C’est une île, près de l’Indonésie, et lorsqu’on y arrive, il n’y a aucune garantie qu’on puisse en repartir, du moins pour quelques mois, en raison de certaines circonstances. Mais, lorsque j’arriverai en Indonésie et que j’aurai dans mon coeur le témoignage de la volonté de Dieu, nous irons alors dans cette île quelles que soient les circonstances!

 

Voici ce qui m’a beaucoup aidé. Lorsque, en 1925, je suis allé pour la première fois aux Etats-Unis, les bateaux étaient alors différents de ce qu’ils sont aujourd’hui. En ce temps-là, le capitaine du bateau avait trois horloges pour lui donner l’heure. Maintenant, on n’a plus besoin de ces trois pendules, les moyens de navigation sont différents. Si vous aviez demandé au pilote pourquoi il avait trois pendules différentes, qui marquaient la même heure, il vous aurait répondu ceci:

 

«Nous n’avons pas confiance dans une seule pendule (il avait besoin de l’heure exacte pour fixer la position du bateau). Une seule peut faire une erreur, nous donner une mauvaise heure, et cela pourrait être désastreux pour le bateau. Deux pendules aussi peuvent faire erreur, mais il est presque impossible que trois pendules ne donnent pas l’heure exacte, au même moment»

 

— Vous avez compris?

 

Si l’une des horloges ne donne pas la bonne heure, le pilote sait que quelque chose ne va pas, parce que les deux autres marquent la même heure. Il en est de même quant à la direction divine. Vous pouvez vous tromper quant à la direction du Saint-Esprit; vous pouvez mal la comprendre; vous pouvez même mal comprendre les circonstances, mais Dieu nous a donné trois pendules:

 

 

-la Parole

 

-l’Esprit

 

-et les circonstances

 

 

et ces trois devraient nous dire la même heure, c’est-à-dire: les circonstances devraient être en accord avec la parole, et l’Esprit devrait concorder avec la parole et les circonstances. Il devrait y avoir une harmonie entre ces trois choses.

 

Il y a quelques années, le frère Le Marquand et moi-même, nous sommes allée en Algérie. J’ai vu pour la première fois ce que je savais qui existait depuis longtemps. Nous avons pris le bateau de Marseille à Oran et nous avons passé, la nuit, entre ces deux îles qui se trouvent dans la Méditerranée, en face de Barcelone: les Iles Baléares. Il y a là un port nommé Pointa.

 

J’étais déjà couché lorsque ce frère est venu vers moi et m’a dit: «Frère Beuttler, voulez-vous voir les Iles Baléares?» Je suis monté et là, j’ai vu ce que je désirais voir depuis de nombreuses années.

 

Il y avait, dans le lointain, trois lumières, bien brillantes et elles étaient à une grande distance l’une de l’autre. Le bateau a fait comme un tour devant cette ville et alors, les trois lumières se sont réunies et finalement, des trois il n’en demeurait plus qu’une seule. Vous voyez bien ce que cela veut dire. Il y a trois lumières sur l’île; elles sont arrangées de telle manière que lorsque le pilote d’un navire veut rentrer dans le port, il dirige son bateau de façon que les trois lumières soient dans une seule ligne; elles n’en forment plus qu’une, et lorsque c’est ainsi, le pilote sait qu’il est dans la bonne direction; tout ce qu’il faut qu’il fasse, c’est de surveiller que ces trois lumières n’en fassent qu’une seule. Comme elles sont l’une derrière l’autre, s’il suit une seule lampe il est au milieu du canal. Il peut ainsi entrer sain et sauf dans le port.

 

Les trois lampes n’en font plus qu’une! Dieu nous a donné aussi trois lampes:

 

 

-la Parole

 

-l’Esprit

 

-et les circonstances

 

 

Ces trois lampes devraient être en accord, pour n’en former qu’une. Si c’est le cas, alors, nous pouvons être sûrs que nous ne faisons pas d’erreur.

 

Maintenant, pour conclure, nous allons lire le psaume 23, et le verset 1: {#Ps 23:1}

 

L’idée du berger suggère la pensée de direction. Le Seigneur est celui qui me guide; le Seigneur dirige ma vie; je ne manquerai de rien...

 

Ceci nous donne la leçon suivante:

 

Seule une vie pleinement conduite est une vie réellement heureuse et satisfaisante. Si nous permettons à Dieu de nous conduire dans notre voie, et si nous le suivons dans le chemin de l’obéissance, nous serons comme le roi David lorsqu’il dit: «Je ne manquerai de rien»

 

On a demande, un jour, à l’école, à un petit garçon de réciter le 23° psaume. Il a commencé à lire le verset 1 de la façon suivante: «Le Seigneur est mon berger, j’ai tout ce qu’il me faut!»

 

Si donc, nous faisons du Seigneur notre berger, notre guide, nous ne manquerons de rien, nous aurons tout ce qui est nécessaire et nous vivrons réellement une vie contente et heureuse, car ainsi que Jérémie l’a dit lui-même:

 

«O Seigneur! Tu es le guide de ma vie!»

 

Que le Seigneur bénisse chacun d’entre vous, vous donnant une pleine direction de la part de notre Dieu merveilleux et que tous, vous puissiez jouir du bonheur et de la paix qui proviennent d’une vie dirigée par Dieu.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

5  LA PARABOLE DU SEMEUR

 

Nous allons parler de la parabole du bon semeur. Cette parabole est très riche dans son contenu spirituel. Je la considère comme un sujet excessivement pratique et très important, et j’ai l’impression qu’il produit autant de fruits, sinon plus de fruits que les autres sujets. C’est parce que cette parabole concerne l’oeuvre de Dieu dans nos vies.

 

Nous lirons dans l’Evangile de Matthieu chapitre 13, les versets 1 à 17. {#Mt 13:1-17}

 

Nous voyons ici que Jésus enseigne à de grandes multitudes; apparemment, elles suivaient le Seigneur; elles écoutaient ses nombreuses paroles, pourtant, Jésus était conscient d’un fait: Il savait qu’un grand nombre de ceux qui l’écoutaient ne comprenaient pas ce qu’il disait. Ils entendaient ses paroles mais ils ne les comprenaient pas! C’est pour cela que Jésus savait qu’un grand nombre des merveilleuses vérités qu’il enseignait étaient perdues pour la plupart de ceux qui l’écoutaient, de sorte qu’elles ne produisaient aucun fruit.

 

Cela est aussi vrai de nos jours, dans nos églises. Beaucoup de choses que les prédicateurs annoncent ne sont pas comprises par tous ceux qui les entendent. Ils entendent pourtant ce que nous disons, mais cela ne produit aucun fruit dans de nombreuses vies.

 

Pour notre étude, ayant reconnu ce fait, essayons d’imaginer un fermier (peut-être quelques-uns d’entre vous sont des travailleurs des champs).

 

Lorsque l’été arrive, le fermier ne va pas vers son champ pour y jeter immédiatement sa semence. Il doit d’abord préparer le sol, de façon qu’il puisse recevoir convenablement la semence, pour produire une récolte.

 

Il en est de même dans l’Eglise, il doit y avoir une préparation nécessaire du coeur des hommes, de sorte que la parole puisse produire du fruit.

 

Cette foule qui suivait Jésus semblait être remplie d’enthousiasme; elle avait entendu les paroles que Jésus avait prononcées, mais Il savait qu’elle n’avait pas reçu sa parole. Il savait, en fait, que beaucoup ne le pourraient pas. Il y a ici une chose importante à souligner; ce n’est pas suffisant que les hommes entendent les paroles, il doit y avoir aussi une réception de la parole annoncée, écoutée. Vous pouvez très bien entendre ce que je dis; vous pouvez même comprendre ce que je dis; vous pouvez même être d’accord, mais cela ne garantit pas que ce que je vous dis vous fasse du bien. La parole n’a pas seulement à être comprise, elle doit être reçue dans le coeur, et appliquée dans notre vie.

 

Jésus savait que cette foule n’agissait pas ainsi. Il savait qu’il y avait plusieurs raisons pour lesquelles tout ce qu’il disait n’était pas profitable. Aussi, Jésus décrira quatre sortes d’auditeurs.

 

Il parle de celui qui entend, dont le coeur est semblable à un chemin, et il dira que cette semence (la Parole) est tombée sur le chemin.

 

Il parlera aussi d’une autre catégorie d’auditeurs, qu’il rend semblable à des endroits pierreux.

 

Il savait que la semence ne pouvait pénétrer dans ce sol, qu’elle tomberait parmi les pierres et, de ce fait, ne produirait aucun fruit.

 

Puis, Jésus a discerné une autre catégorie de ceux qui entendaient, il l’a comparée à un sol qui produit des Epines. La semence de la parole tombe parmi ces épines, elle commence à croître, à se développer, mais les épines l’étouffent avant que la moisson ne soit arrivée. Ainsi, cette semence est perdue...

 

Enfin, Jésus parle d’une quatrième catégorie d’auditeurs, il l’a rendu semblable au bon sol qui produit des fruits.

 

Il en est de même aujourd’hui de ceux qui écoutent. Il y a des coeurs qui sont comme le bord du chemin, d’autres sont comme une terre pierreuse, il y en a qui ont des coeurs remplis d’épines, de mauvaises herbes. Il y a enfin, ceux dont le coeur est comme un bon sol.

 

Chacun d’entre nous est l’un de ces terrains. Lequel êtes-vous?—C’est à vous de le découvrir!

 

Avant d’aborder ce sujet (le bord du chemin) il est nécessaire de faire quelques remarques d’introduction.

 

Lisons toujours dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 13, verset 12: {#Mt 13:12}

 

«Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, «mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a».

 

Voici un enseignement magnifique du Seigneur; bien sûr, tout son enseignement était merveilleux, mais ces paroles ont une application toute spéciale pour ceux qui entendent la Parole de Dieu.

 

Jésus dit: «A celui qui a, il sera donné, et à celui qui n’a pas, on ôtera ce qu’il semble avoir».

 

Voyez-vous là ce que Jésus veut dire?—Si celui qui écoute la Parole veut bénéficier de celle-ci, alors il doit apporter quelque chose. Si vous désirez recevoir quelque chose de la parole, il est nécessaire que vous apportiez quelque chose à cette réunion. Je ne veux pas dire qu’il fallait amener votre épouse (bien que nous soyons heureux de la recevoir!) Mais voici ce que vous devez apporter: un coeur prêt à recevoir cette Parole. Jésus dit en effet: «A celui qui a, il sera donné»—Si vous avez quelque chose, il vous sera donné quelque chose, mais si vous n’avez rien, alors Dieu prendra de vous ce que vous semblez avoir. C’est là l’enseignement de Jésus.

 

Qu’avons-nous apporté? Cela dépend, mais il devrait y avoir une condition de coeur appropriée—Il y a des personnes qui viennent à la réunion uniquement pour entendre ce que le prédicateur a à dire; d’autres ne viennent que par curiosité; leur coeur n’est pas disposé à être enseigné. Ils savent déjà tout! (Vous n’avez pas de tels gens en France, mais, nous, nous les avons en Amérique!) d’avance, ils sont en désaccord avec le prédicateur, bien qu’ils ne savent pas ce qu’il va dire! Ils ont le don de découvrir des fautes, ils ont le don de la critique, ils sont là pour déchirer et démonter ce qui va être dit. Peu importe ce que le prédicateur annoncera, leurs dons sont déjà en place...Vous n’avez pas de telles personnes, mais nous les avons!

 

Il est bien évident que ces gens-là ne peuvent absolument rien recevoir. A celui qui a il sera donné»

 

Jésus explique cette pensée dans la parabole. Lisons les versets 13 à 16 du même chapitre. {#Mt 13:13-16}

 

Dans ces versets, Jésus enseigne plusieurs choses. Nous n’en soulignerons qu’une. Il fait une distinction importante, entre ceux qui répondent à la vérité, et ceux qui n’y répondent pas. Il y a des personnes qui entendent, mais qui ne comprennent pas; elles entendent ce que dit le prédicateur, mais ils ne savent pas ce qu’il veut dire;  il y a à cela plusieurs raisons, mais nous n’avons le temps que d’en voir une, c’est parce qu’ils sont déjà montés contre la vérité. Il y a beaucoup de personnes qui préfèrent leur propre opinion à la vérité et ainsi, la vérité leur est cachée!

 

J’aimerais vous faire remarquer l’une des paroles les plus extraordinaires du Seigneur. Nous la découvrons dans Matthieu, chapitre 11, versets 25 et 26, {#Mt 11:25,26}

 

«Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi.»

 

Avez-vous vu quelque chose dans ce passage?—Ecoutez attentivement ce que je vais dire. Voici ce qu’enseignait Jésus: Dieu retient la vérité volontairement à certaines personnes, il leur cache la vérité. C’est vrai! Il la leur cache pour qu’elles ne la découvrent point. N’est-ce pas là, en effet, ce que dit Jésus?

 

«Tu as caché ces choses...» et il dit plus que cela: O Père je te remercie».

 

Mon Père, je veux te remercier de ce que tu caches la vérité à certaines personnes; tu ne veux pas qu’elles la comprennent.

 

-Pourquoi?—Parce qu’elles ne veulent pas comprendre.

 

  Elles ne veulent pas répondre à la vérité. Alors, Dieu dit: «très bien! tu ne la verras pas la vérité!

 

Mais Jésus dit autre chose:

 

«et tu les as révélées aux enfants»

 

Permettez-moi de vous dire quelque chose, mes amis. Je ne suis pas aussi jeune que je le parais! Je ne vous dirai pas mon âge! Mais voici ce que j’aimerais vous dire: aussi longtemps que je vivrai, je veux demeurer un bébé. Dieu a révélé la vérité à des bébés, des enfants et ce sont eux qui reçoivent des révélations de la part de Dieu.

 

Il a révélé ces choses—qu’est-ce que cela veut dire: être révélé? C’est l’Esprit de Dieu qui illumine notre entendement, de sorte que nous puissions comprendre les choses de Dieu.

 

A qui Dieu cache-t-il la vérité? A ceux qui sont sages et intelligents, à ceux qui sont très habiles, à ceux qui sont intellectuellement intelligents. Il la cache à ceux qui «avaient» l’encyclopédie.

 

Mes amis, ne comprenez pas mal ce que je dis, autrement vous ne comprendriez pas. Je ne suis pas contre ceux qui veulent apprendre, je ne suis pas contre l’instruction. Nous avons besoin de docteurs dans la parole, nous avons besoin de docteurs ès-sciences, de réels docteurs; nous avons besoin d’ingénieurs, nous avons besoin d’hommes de connaissance, et d’intelligence, mais ceci est autre chose. Ecoutez-moi. Vous n’avez pas besoin d’être d’accord avec moi, mais est-ce ma faute si j’ai raison?

 

Vous ne trouverez pas la connaissance de Dieu dans des encyclopédies, vous ne trouverez pas Dieu dans votre bibliothèque. Ce n’est pas là que vous apprendrez à connaître Dieu. C’est dans ce livre-là que vous découvrirez Dieu (M. Beuttler fait voir sa bible) et sous l’inspiration du Saint-Esprit. Dieu cache la vérité à ceux qui veulent dépendre de la connaissance humaine, il «ramassera» un fermier dans son champ, qui n’est jamais allé dans une faculté de théologie, il lui révélera la parole et il l’enverra prêcher. Cet homme fera un travail pour Dieu et, au travers de son ministère, des personnes seront baptisées dans le Saint-Esprit, les malades seront guéris, les démons seront chassés, pendant que le théologien est assis dans son fauteuil et qu’il critique l’homme qui fait quelque chose pour Dieu! C’est vrai!

 

«Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées à des enfants».

 

Voilà ce que voulait dire Jésus: révélées aux hommes, aux femmes qui ont un esprit d’enfant, un coeur simple, un esprit humble, qui sont conscients de leur dépendance de Dieu, qui ont un coeur qui soupire après Lui, à eux, Dieu dévoile et révèle sa Parole, pendant que les autres cherchent, cherchent...Ils oublient ceci: que le monde par sa sagesse n’a pas connu Dieu.

 

Ecoutez-moi, mes amis, il y a beaucoup de personnes qui sont tellement intelligentes à leurs propres yeux, qu’elles ne peuvent pas découvrir Dieu. Savez-vous pourquoi? L’homme ne pourra jamais trouves Dieu, vous ne pouvez pas le trouver. Il doit être révélé. Bien sûr, vous allez me citer un verset où il est dit: «Ceux qui me cherchent me trouvent».

 

C’est vrai! Mais permettez-moi de vous dire autre chose.

 

Vous ne pouvez pas trouver Dieu en le cherchant, et pourtant, en le cherchant, vous le trouverez! Cela semble une contradiction.

 

Aux Etats-Unis, un soir, j’ai fait une petite promenade avec ma fille. Elle aime se promener, avec moi, la nuit. Nous nous promenions donc sur un chemin où il faisait très noir. Soudain, j’ai fait un pas en arrière, loin d’elle. Je me suis caché derrière un arbre. Comme elle m’a appelé! Je pouvais la voir qui me cherchait; elle ne m’aurait jamais trouvé, et pourtant, elle m’a trouvé! Savez-vous comment? Je l’ai vue, elle venait, elle me cherchait par là, et ainsi, je suis allé dans cette direction et elle est venue vers moi «Oh! Je t’ai trouvé! Je t’ai trouvé!» Elle m’a trouvé, seulement parce que, moi, je me suis laissé trouver. Il en est de même avec Dieu. Par ses propres facultés naturelles, aucun être humain ne pourra découvrir Dieu. Il doit être révélé, et il se révèle à nous dans sa nature. Aussi longtemps que je vivrai, par la grâce de Dieu je veux être un bébé simple de coeur, afin de recevoir constamment, une révélation de Dieu.

 

Mais, maintenant, parlons ensemble de cette terre semblable à un chemin.

 

Ce passage me ramène toujours en Allemagne, lorsque j’étais un petit garçon.

 

Je me souviens d’un champ labouré et nous, garçons, il fallait pour aller à l’école, que nous fassions le tour de ce champ. Les garçons, vous le savez, n’aiment pas faire des détours! Aussi, marchions-nous au travers du champ. C’était un champ nouvellement labouré, et tous les jours nous avons marché au travers du champ, cela pendant des semaines, et au bout d’un certain temps, il y avait un chemin. Le fermier a jeté sa semence mais nous marchions encore sur le chemin; partout, elle germait, elle poussait, mais là où nous avions marché, rien ne poussait. C’est là l’image de celui qui entend sur le bord du chemin; nos coeurs peuvent être comme un champ nouvellement labouré; quelque chose se produit dans nos coeurs, les pieds de quelqu’un se promènent au travers de notre coeur...

 

Je vais vous expliquer cela.

 

Lorsque je serai parti au Japon, vous viendrez à l’église, à votre assemblée. Un jour, papa et maman viendront à la réunion. Ils auront avec eux leurs deux petites filles (je vous dis cela parce que, moi aussi, j’ai deux filles quoique bientôt je vais en perdre une qui va se marier). Supposons que vous soyez ce papa et cette maman. Vous écoutez donc le pasteur qui prêche. Après la réunion, vous retournez chez vous et vous commencez à manger—Alors l’épouse dira au papa: «Comment as-tu trouvé le sermon du prédicateur?»

 

-«Oh je ne l’ai pas aimé. Il prêchait beaucoup trop long temps, et il a dit quelque chose qui ne m’a pas plu! J’ai l’impression qu’il me visait, moi! Si c’était un homme, il viendrait me le dire en tête à tête!»

 

Les enfants sont assis, là, à table. Peut-être ne diront-ils rien...mais quelque chose se produit dans leur coeur; les pieds de quelqu’un marchent dessus...Alors maman parlera:—«Oui, tu as raison, et tu sais, je n’aime pas la robe que met sa femme, je trouve que cette robe a beaucoup trop de couleurs,—et le chapeau était beaucoup trop petit—et puis ses cheveux n’étaient pas coiffés tout à fait comme il aurait fallu!»

 

Les enfants ne disent rien...mais quelque chose s’accomplit en eux. Le dimanche suivant, ils reviennent à l’église; ils écoutent le même pasteur, ce soir là, ils rentreront à nouveau chez eux. L’un d’eux parlera:

 

-«Tu sais, maman, je n’ai pas aimé la prédication du pasteur».

 

Que s’est-il passé? Voilà ce qui s’est produit: les pieds de quelqu’un ont fait un chemin au travers du coeur de ces enfants, ils ne peuvent plus aimer le pasteur...Ils ont entendu tant de critiques à son égard! Ce qu’il dit ne pénètre plus dans leur coeur; cela repose sur la surface de leur coeur et ne produit aucun fruit.

 

Combien nous pouvons blesser le coeur de personnes, et ainsi, entraver la Parole de Dieu...Quelqu’un a rendu leur coeur dur, au travers des critiques, des paroles méchantes.Supposons qu’un évangéliste vienne dans votre église; quelqu’un dira: «J’attends cet évangéliste avec impatience afin qu’il visite notre église. Je l’ai entendu à Paris, et j’ai reçu de telles bénédictions par son intermédiaire! J’ai hâte qu’il arrive chez nous!»

 

Alors, quelqu’un d’autre parlera:

 

-Ah! tu ne peux pas attendre qu’il arrive? Moi, je préfèrerais qu’il ne vienne jamais ici. J’ai appris quelque chose sur son compte. Je vais te dire...(et il le dit)

 

-Est-ce vrai?

 

-Oh oui!

 

-Vraiment?

 

-Mais oui!

 

Et la moitié encore n’a pas été dite! Veux-tu savoir? Je vais, te le dire (et il le dit)

 

-Vraiment?

 

-Mais oui!

 

Maintenant, vous écoutez le prédicateur que vous aimiez autrefois, mais quelqu’un a marché au travers de votre coeur, et vous dites:

 

-Tu sais, tu avais raison, son message n’est pas aussi bien que je le pensais je n’ai rien reçu au travers de sa prédication, quelque chose n’est pas en règle dans sa vie...»

 

En effet, quelque chose n’est pas en règle, mais c’est dansvotre coeur; quelque chose s’est produit dans le sol de votre coeur..., Il est devenu un chemin. Le sol qui était autrefois tendre, ouvert et réceptif est devenu maintenant dur; il est fermé. La parole reste sur la surface, elle ne pénètre plus à l’intérieur, elle n’est pas reçue.

 

Il faut que je vous dise quelque chose, mes amis, peut-être cela vous paraîtra très dur, mais je n’ai pas l’intention de vous le dire d’une façon sévère!

 

Il y a des parents d’enfants qui se lèvent dans l’église et qui disent:

 

«Priez pour ma fille! Elle danse dans la ville, ce soir...»

 

«Priez pour monfils! C’est un ivrogne».

 

Eux-mêmes ont critiqué le Serviteur de Dieu si souvent, et si sévèrement que leur coeur s’est fermé à la Parole et que ce soir même, ils dansent ou ils boivent, parce que les parents, par leurs critiques contre le pasteur,—ont tracé un chemin dur au travers de leur coeur. Ils ne veulent plus rien savoir de la Parole de Dieu—et les parents disent à l’église:

 

-Aidez-nous à prier!

 

Alors qu’eux mêmes ont fait tout le mal!

 

Mes amis ajouterai ceci: Il y a des fils et des filles en enfer parce que leurs propres parents ont rendu leur coeur dur et impénétrable à l’évangile...Ceci est une terrible vérité! Nous pouvons faire des chemins au travers des coeurs, non seulement des hommes, mais des enfants également...

 

Et maintenant, la semence repose sur la surface...Voici ce que dit Jésus: «Satan vient immédiatement et enlève la semence». Satan est là qui veille afin de saisir la parole qui ne pénètre pas dans le coeur. C’est la raison pour laquelle certaines personnes ne peuvent rien recevoir de la prédication de la parole; leur coeur est devenu un chemin au travers auquel les pas d’autres personnes ont marché trop souvent, ou trop longtemps!

 

Y a-t-il un remède? Il y a un remède—dans certains cas—parfois, c’est trop tard. Je connais des jeunes gens qui sont devenus hostiles à l’Evangile à cause des propres paroles de leurs parents; je ne sais comment on pourra les toucher, maintenant. Mais s’il y a ici, ce soir, des personnes qui réalisent que leur coeur est endurci, je dirai le remède pour elles:

 

Nous allons lire dans le livre du prophète Osée, au chapitre 10 et au verset 12: {#Os 10:11}

 

Nous allons suivre la traduction anglaise; il est dit: «Brisez la terre dure, brisez les mottes».

 

Comment le fermier accomplit-il cela? Le fermier trouve un champ dur; il a un instrument (appelé la charrue) avec lequel il brise la terre. Il la retourne—Dieu a aussi une charrue!

 

Nous allons voir cela dans le livre des psaumes, au psaume 129 et aux versets 1 à 3. {#Ps 119:1-3}

 

Avez-vous remarqué le verset 3 tout particulièrement? «des laboureurs ont labouré mon dos»—«Ils y ont tracé de longs sillons» —

 

Là, la charrue de Dieu est très sévère. Il utilise la charrue de la souffrance. Si il y en a parmi vous qui ont un coeur endurci et qui désirent qu’il soit labouré, dites alors: «O Dieu laboure mon coeur!» C’est là une prière très difficile...Dieu veut se servir de la charrue de la souffrance, il veut permettre que quelque chose se produise dans votre vie, qui brisera votre esprit, qui fera couler les larmes de vos yeux, qui rendra votre coeur tendre. Dieu est prêt à répondre à une telle prière. Il sait comment briser ces coeurs.

 

Dans le chapitre 28 du livre du prophète Isaïe {#Esa 28}, Dieu est représenté comme un paysan et c’est un bon cultivateur. On le représente labourant la terre; la retournant sens dessus-dessous. Avez-vous quelques fois travaillé la terre? (Dans le temps passé, j’aidais mon grand-père). Après le labourage, d’autres travaux doivent être entrepris car il laisse de grosses mottes dures, qui doivent être brisées. Voilà comment nous aidions notre grand-père: nous prenions un instrument appelé: houe, et nous tapions sur les mottes de terre pour les briser. Ce travail Dieu vous aidera à le faire; il vous tournera sens dessus-dessous, et alors, on vous tapera sur la tête...Qui donc vous frappera? Votre frère, votre soeur dans le Seigneur, et ils seront excessivement heureux d’aider Dieu! Voilà ce qui se produit: Dieu vous laboure avec la charrue de la souffrance. Vous allez trouver un frère, (une soeur); vous dites: «Frère, je suis malheureux, mon coeur est si triste!»—Vous pensez qu’il va vous répondre: «Comme c’est dommage!» Savez-vous ce qu’il vous dira: «Eh bien! tu l’as mérité, c’est tout juste ce dont tu avais besoin!»

 

Qu’est-ce donc que ceci? C’est la houe!

 

Vous vous direz: «Je pensais avoir un peu de consolation et voilà qu’on me tape sur la tête!»

 

Dieu prépare le sol, vous l’avez demandé. Pourquoi vous plaignez-vous?

 

On faisait encore autre chose dans ce champ. Grand-père prenait un râteau, et il fallait râteler la terre. Le râteau a beaucoup de dents et Dieu a beaucoup de râteaux!

 

Douze enfants de Dieu se rassemblent...avec leurs langues...(Brou...) Savez-vous ce qui se produit:

 

-«Ah! Je suis heureux que cela lui soit arrivé!

 

-«Il y a longtemps que j’attendais cette épreuve pour lui!»

 

Vous entendez cela, c’est le râteau qui passe au-dessus de votre âme. Alors vous êtes en morceaux...vous êtes complètement brisé...et Dieu dit: «Alléluia! Ce champ qui était un chemin dur est devenu à nouveau cultivable et je peux maintenant l’ensemencer»

 

A ce moment, vous serez très heureux de recevoir la Parole de Dieu. Vous aurez tant entendu de la bouche des hommes, en ce qui vous concerne, que, maintenant, vous ne serez que trop heureux d’entendre quelque chose de la part de Dieu. Alors, vous dévorerez chaque parole, au lieu de vous asseoir tout près de la porte, au fond de la salle. Vous viendrez aussi près du prédicateur qu’il vous sera possible. Autrefois, lorsque vous étiez à l’église, toutes les deux minutes, vous regardiez votre montre et vous vous disiez: «Si seulement il s’arrêtait! Je voudrais aller à la maison, je suis fatigué!» Maintenant, vous dites: «Ah! Si seulement il parlait plus longtemps! J’ai tellement faim!»

 

Vous écoutez chaque parole, vous l’enfermez dans votre coeur et elle produira des fruits, pour certains, 30, pour certains, 60, et pour d’autres, 100. Le champ qui était autrefois un chemin est devenu un champ fertile.

 

Nous lirons dans Matthieu, au chapitre 13, les versets 5, 6, 20 et 21: {#Mt 13:5,6,20,21}

 

C’est ici la description de notre second sol. Pendant que nous parlerons ensemble de ce sujet, vous voudrez bien garder ceci dans votre pensée: cette parabole du Bon Semeur nous est aussi donnée dans les autres Evangiles, ceux de Marc et de Luc. J’en référerai aux versets de ces 3 Evangiles. D’autre part, j’ai dans mon bureau, à l’Ecole biblique où j’enseigne, 25 ou 26 traductions différentes de la Parole de Dieu et j’emprunterai ces diverses traductions. Il ne faut pas que celles-ci vous étonnent, je les trouve infiniment secourables et elles m’aident lorsque j’étudie la parole de Dieu.

 

Pour ceux qui seraient peut-être un peu étonnés, permettez-moi de donner un exemple:

 

Il y a quelques années, j’ai visité Amsterdam. J’ai visité là une grande usine, une manufacture de diamants; je voulais voir comment les diamants étaient polis. C’était quelque chose qui m’intéressait beaucoup. J’ai visité l’usine et on m’a montré de quelle façon les diamants étaient travaillés. Finalement, j’ai vu un superbe diamant (mais on ne me l’a pas donné! J’ai eu cependant la permission de le tenir dans ma main!) l’on m’a dit ceci: un diamant produit sa meilleure lumière, je veux dire son plus grand brillant lorsqu’il possède 52 facettes différentes. Pourquoi faut-il 52 facettes? Je ne puis vous le dire...mais c’est ce qui m’a été dit.

 

Vous pouvez aussi vous arrêter à Londres et aller visiter la Tour de Londres. Vous verrez là tous les beaux diamants des rois et des reines d’Angleterre. Certains d’entre vous y sont peut-être allés. Il y a un diamant à peu près de cette grosseur-là...c’est une beauté! Moi, j’aimais le regarder! je regardais par ci, par là: il était vert; je le regardais sous un autre angle, il était rouge; je le regardais depuis le haut, il était bleu! quelle beauté!

 

Il en est de même avec les différentes traductions de la Bible. Une traduction peut rendre un verset quelque peu différent, mais souvenez-vous de ceci: toutes ces traductions sont tout simplement les diverses facettes donnant une couleur différente—une couleur de vérité—mais c’est toujours le même diamant de vérité. Cela m’a beaucoup aidé, aussi ne soyez pas étonnés si je regarde ainsi la vérité sous différents angles. Cela me permet de tellement mieux apprécier les profondeurs de la vérité de Dieu!

 

Il y a quelques années, j’étais avec vous, frères du Sud, près de la frontière espagnole. Là, dans le camp d’Arnaves, nous nous sommes servis de plusieurs traductions et quelqu’un a lu un verset dans le #Ps 25, {#Ps 25} je crois encore m’en souvenir: «La communion intime du Seigneur est pour ceux qui le craignent». Ce n’est pas ainsi traduit dans la version anglaise, (il y a des choses qui sont mieux dans la version française) c’est tout simplement une autre facette de la vérité. En anglais, il est dit: «Les secrets du Seigneur sont avec ceux qui le craignent». Laquelle des deux traductions est vraie? Toutes deux sont vraies. Je regarde une facette et je dis: alléluia! je regarde l’autre facette (traduction) et je dis aussi: alléluia!

 

Je me suis servi de la traduction française de ce verset, autour du monde, et cela a été une telle bénédiction pour mon âme!

 

Nous allons étudier ensemble cette parabole, je vais mentionner les passages des différents évangélistes, et les diverses traductions. Ainsi, soyez tranquilles, tout est vrai, venez tout simplement avec un coeur bien disposé.

 

Voyons ce qu’il est dit concernant la Terre Pierreuse. Revenons au terrain que nous avons déjà vu ensemble. C’est nécessaire pour bien faire la distinction entre ces deux terres. Le terrain dont nous avons parlé hier soir (c’est-à-dire l’état du coeur de l’auditeur) consistait en un bon sol, il n’a rien produit, c’était pourtant un sol fertile, il avait la possibilité de produire du fruit au centuple, et cependant, il n’a donné aucun fruit. Comme nous l’avons dit, la terre était devenue dure en surface. Il en est ainsi de ceux qui écoutent la Parole de Dieu; leur coeur est fondamentalement bon, mais sa surface a été tellement piétinée qu’il est devenu dur et impénétrable, de sorte que la semence demeure à la surface. Elle ne pénètre pas à l’intérieur de la terre.

 

La terre pierreuse est quelque peu différente, je vais vous donner la description dans les trois Evangiles dans lesquels nous trouvons cette parabole, en tenant également compte de plusieurs traductions.

 

Voici ce que Jésus avait dans la pensée: Le sol du coeur de ses auditeurs n’était pas dur sur la surface, mais il l’était à l’intérieur. Ce champ consiste en un grand nombre de cailloux, avec une mince couche de terre en surface, nous dirons qu’il n’y avait qu’un centimètre de sol sur la surface...cela n’est pas très épais!

 

Cet auditeur reçut la Parole et la semence est entrée dans le sol. Elle a commencé à germer dans son coeur, mais parce que le sol était excessivement mince, les racines n’ont pas été capables de se développer en profondeur. Le soleil descendait sur ce champ et a séché la mince couche de terre; il a enlevé l’humidité. La petite semence qui avait commencé à germer s’est fanée à la chaleur du soleil. Elle meurt, ce sol qui a reçu la Parole, finalement, ne produit aucun fruit.

 

Voici quelques paroles que nous trouvons dans certaines traductions, et que j’aimerais vous lire. Elles sont tellement pleines de suggestions différentes quant à la vérité.

 

En voici une:

 

«La semence ne trouva pas une profondeur de sol».

 

C’est là la façon d’écouter de certains auditeurs; ils viennent à l’église, il répondent à la Parole en surface, ils peuvent même dire: «Alléluia! frère, prêchez la vérité!» mais ils pensent à quelqu’un d’autre dans l’auditoire. Ils veulent que quelqu’un d’autre entende la vérité. Vous n’avez pas de ces gens-là en France! Ceux qui diront «Si seulement cette soeur était là, à la réunion! Voilà la vérité dont elle avait besoin. Comme elle aurait dû entendre cela!»

 

Dieu donne-t-il des vérités pour ceux qui sont absents? ne donne-t-il pas au contraire les vérités pour ceux qui sont présents? Savez-vous ce que font les gens aux Etats-Unis? (pas en France!). Ils écoutent bien la Parole et alors, ils prennent une bonne pelle: «Ça c’est bon pour lui, ça, c’est bon pour elle; çà, c’est bon pour le prédicateur; çà, c’est bien pour sa femme!» Ils prennent la vérité et ils l’appliquent à la vie des autres...Il est impossible ainsi de bénéficier de la Parole. Il y a des auditeurs qui viennent aux réunions. Apparemment, ils reçoivent la vérité sur la surface, mais en dessous, il y a une autre condition de coeur, une dureté de coeur...Mes amis, le coeur de certains est aussi dur qu’un rocher! Peu importe ce que vous pouvez dire, ils ne reçoivent rien, à part de déchirer, de démolir tout, de critiquer la vérité du commencement à la fin.

 

Jésus avait ces auditeurs-là.

 

Permettez-moi de vous donner une autre traduction:

 

«La semence n’est pas descendue profondément dans la terre».

 

A quelle profondeur les choses que je vous ai enseignées sont-elles descendues dans votre coeur?

 

Voici encore une autre traduction:

 

«La semence ne prend pas racine».

 

La question est la suivante: Les choses que je vous ai enseignées ont-elles pris racine dans votre coeur? Poussent-elles à l’intérieur, ou bien ne reposent-elles que sur la surface? et aussitôt que le vent arrive, il les souffle au loin...Lorsque nous trouverons le bon sol, nous saurons alors ce qui doit être fait avec la semence, de sorte qu’elle produise son fruit dans votre vie.

 

Et voici encore une autre traduction:

 

«Parce qu’elle n’avait aucune racine, elle s’est fanée».

 

Mes amis, vous pouvez venir ici toute la semaine; vous pouvez être d’accord avec tout ce que je vous annonce, vous pouvez dire: «Cela est la vérité merveilleuse», mais si ces vérités n’ont pas pris racine, ne commencent pas à croître et à produire du fruit dans votre vie d’ici quatre semaines, vous n’aurez plus rien qui demeure en vous et qui vous soit profitable.

 

Il ne suffit pas de garder la vérité dans la mémoire; elle doit descendre et arriver au coeur, et dans ce coeur, elle doit être cultivée.

 

Voici une autre parole de l’Evangile de Luc:

 

«La semence manque d’humidité».

 

J’aime cette expression: elle a manqué d’humidité. Pourrais-je vous poser cette question: «Comment est l’humidité dans votre coeur?» Vous allez me dire: «Que voulez-vous dire, prédicateur?» C’est une bonne question. Il ne suffit pas de présenter un sol réceptif; si le fermier ensemence son champ et que le sol demeure aussi sec que la poussière, il n’y aura aucune moisson, bien que le sol soit bon, bien que la semence soit bonne et semée au bon moment. Que doit donc faire encore le cultivateur? dites-le moi? Et oui, il doit arroser: la semence a besoin d’humidité.

 

Comment pouvons-nous avoir de l’humidité dans nos coeurs?

 

Dans la Parole, l’Esprit Saint est rendu semblable à de l’eau. La semence doit donc être humectée par l’Esprit de Dieu, cela implique la prière...

 

Si vous venez à l’écoute de la Parole de Dieu, si vous êtes en contact avec Dieu, en communion avec Dieu, avec la rosée de la bénédiction de Dieu sur votre âme, la semence n’aura aucune difficulté à croître.

 

Il y a une raison pour laquelle elle ne se développe pas, elle n’a pas suffisamment de racines. Je vous parle de l’Evangile de Matthieu, il le dit de la façon suivante:

 

«La semence n’a pas de racines en elle-même».

 

Mes amis, combien nous avons besoin de racines! Remarquez cette phrase: «Cet auditeur n’a pas de racines en lui-même». Avez-vous des racines en vous-mêmes? Il y a des chrétiens qui n’ont aucune racine; ils ont toujours besoin d’être tenus par quelqu’un d’autre, autrement, ils tombent!

 

Une soeur travaille chez elle. Quelqu’un vient frapper à sa porte: «Vous savez, nous avons quelque chose pour vous. Nous avons reçu une révélation de Dieu. Le Seigneur nous a révélé que seulement 144 000 personnes seront sauvées. Serez-vous parmi ces 144 000?»

 

-«Je ne sais pas, je ne les ai jamais comptées!»

 

-«Il y a encore sûrement quelques chiffres qui restent; il faut que vous entriez vite par la porte, il faut que vous y croyiez: il n’y en a que 144 000! Il n’y aura pas de place pour un seul de plus!»

 

Que dit-elle, cette brave soeur:

 

-«C’est vrai, je ne le savais pas! mon Pasteur ne me l’a pas enseigné. Il disait que n’importe qui pouvait venir. Où est

 

la vérité, maintenant? Je suis toute confuse, je ne sais plus...»

 

Alors, elle court vers le Pasteur:

 

-«Qu’en est-il de ces 144 000? Y aura-t-il de la place pour nous, non?»

 

Le Pasteur répondra: «L’avez-vous jamais lu qu’autour du trône, il y a dix mille fois dix mille, et des milliers de milliers? Pourquoi ne croyez-vous pas le Livre? Allez-vous en avec vos révélations, moi, j’ai eu ma révélation il y a longtemps. N’importe qui peut venir, moi, j’ai voulu, je suis venu. Qu’il y ait 144 000 ou non, je suis l’un d’eux; allez-vous en!»

 

Il n’a pas de racine en lui-même! Avez-vous des personnes qui n’ont pas de racines?

 

Une autre doctrine arrive vers elles et elles ne savent plus quoi ou qui croire. Quelqu’un a un rêve et les voilà toutes confuses! Quelqu’un a une révélation, elles ne savent plus si elles sont sauvées ou non!

 

Mes amis, ayons des racines afin que nous puissions tenir debout sur la Parole et dire:

 

«Je sais en qui j’ai cru!»

 

Des personnes viennent à moi avec toutes sortes de révélations! S’il vous plaît, épargnez-moi! Si l’un de vous a des révélations, ne venez pas m’ennuyer, ni vous, avec vos rêves! Je ne veux pas écouter toutes ces balivernes...Pourquoi n’allez-vous pas plutôt vers le Livre? Voyez ce qui y est écrit une fois pour toutes.

 

Il n’a pas de racine en lui-même! Il veut toujours être soutenu par quelqu’un, le Pasteur d’un côté, la femme du Pasteur de l’autre...Le Pasteur doit travailler si durement pour soutenir ce «saint» dans la foi! «Mon cher frère, continue à croire...je suis tout près de toi...espérons qu’il va bientôt venir, avant que tu ne rétrogrades, avant que nous ne soyons usés à force de te soutenir!»

 

Il n’a aucune racine en lui-même!

 

Une soeur est venue me voir et m’a dit: «Frère Beuttler, j’ai eu une révélation de la part de Dieu. Savez-vous combien de personnes seront enlevées quand Jésus viendra, combien seront ressus-citées?»

 

Je lui ai dit:

 

-«Que voulez-vous dire?»

 

-«Le Seigneur m’a donné une révélation!»

 

Elle a eu une vision de l’Arche de Noé et cette arche avait 7 étages. Elle me dit donc:

 

-«Savez-vous ce que ces sept étages représentent? Sept différents enlèvements! Ceux du dernier étage seront enlevés les premiers, ceux du 6e étage s’en iront ensuite, et ceux du 5e Après.»je lui ai demandé:

 

-«A quel étage appartenez-vous?»

 

Et elle me dit:

 

-«J’appartiens à l’étage du haut!»

 

Evidemment, je ne croyais pas à sa révélation, ainsi moi, j’appartenais au dernier étage...

 

J’ai regretté de ne pas lui avoir donné un conseil...celui d’aller voir un psychiatre, et de se faire examiner!

 

Mes amis, vous ne pouvez pas établir la doctrine sur des visions et des révélations de ce genre. J’ai eu des visions, j’ai reçu des révélations, mais je ne viens pas vers vous pour établir la doctrine sur ces révélations que j’ai reçues. Si je le faisais, vous pourriez me jeter à la porte...et je vous aiderais même à le faire!

 

La doctrine est établie sur la Parole de Dieu. Pourquoi les hommes ne lisent-ils pas ce Livre? Pourquoi ne mangent-ils pas ce Livre? Pourquoi ne l’étudient-ils pas? Pourquoi ne croient-ils pas à ce Livre? Ils auraient ainsi des racines en eux-mêmes...

 

Combien nous avons besoin de développer des racines en nous-mêmes, de sorte que nous puissions demeurer debout, contre l’erreur, et ne pas être enlevés, bougés par chaque vent de doctrine.

 

Lisons dans le prophète Zacharie au chapitre 7 les versets 8 à 12: {#Za 7:8-12}

 

Nous parlons du sol pierreux, de cette dureté qui se cache sous la surface, et j’attire votre attention sur le passage que nous venons de lire. Il nous est parlé de personnes qui entendaient la Parole de Dieu mais qui ne l’ont pas écoutée avec la véritable disposition de coeur nécessaire. Il nous est dit qu’elles refusèrent d’écouter, qu’elles ont tourné le dos, fermé leurs oreilles et elles rendirent leur coeur plus dur qu’une pierre, parce qu’elles ne voulaient pas entendre les paroles que Dieu leur avait envoyées. Dans la pensée de Dieu, il y a des personnes comme cela; elles refusent d’écouter, c’est-à-dire qu’elles refusent d’accepter n’importe quelle vérité, parce qu’elles ne l’aiment pas, quoique ce soit la vérité. Je pense que tous les prédicateurs le savent: il y a des personnes qui viennent à l’écoute de la Parole de Dieu, mais aussitôt que le prédicateur parle et expose un besoin de leur propre vie, immédiatement, elles tournent leur volonté contre lui; elles élèvent un mur, elles rendent leur coeur comme un rocher; elles refusent d’écouter une vérité, s’élèveront contre elle, et combattront même le prédicateur qui a apporté cette vérité! C’est la raison pour laquelle les hommes ont mis le Sauveur sur la Croix. Il leur a dit la vérité, celle-ci traduisait le besoin de leur âme, mais plutôt que de s’humilier devant Dieu, ils ont tué les prophètes, et de nos jours, ils les tuent encore. C’est ce qu’ils ont fait à Etienne. Ils sont devenus tellement furieux de ce qu’il leur disait, ils ont résisté à la vérité, ils ont résisté à l’Esprit Saint, ils ont pris des pierres et ils ont lapidé Etienne.

 

Des hommes qui résistent à la vérité! Voici le sol tendre sur la surface, mais comme du roc en dessous...

 

Je ne veux pas rester sur cette pensée trop longtemps, mais je voudrais vous dire ceci: il peut y avoir dans nos coeurs de l’amertume, de la critique. Il y a parmi le peuple de Dieu des hommes, des femmes qui sont tellement critiques! Ils trouvent des défauts en tout et dans tout le monde (évidemment, je ne veux pas dire en France, ils sont tous sur l’autre bord!)

 

Oh! cet esprit critique! Ils ont le don de la critique, le don de juger les autres, le don de découvrir les fautes d’autrui, leur don est à l’exercice jour et nuit, et pendant qu’ils agissent ainsi, leur coeur devient de plus en plus dur, de sorte que la vérité cesse d’y pénétrer, quoique la Parole vienne par l’Esprit de Dieu. Des préjudices, des pensées mauvaises dans nos coeurs les uns envers les autres, contre le prédicateur, le pasteur—pour des raisons valables ou non—ne peuvent faire autre chose que de créer une dureté qui nous handicape pour recevoir la vérité, empêche la volonté de développer en nous des racines, et nous aveugle quant à la compréhension de cette vérité.

 

Savez-vous qu’il y a un remède contre la dureté de coeur? Vous n’allez certainement pas aimer le remède dont je vais vous parler, mais il faut quand même que je vous le donne:

 

Dieu peut agir avec un coeur rocailleux—même le prédicateur peut avoir un coeur semblable. Moi, j’ai eu un coeur dur, j’ai été obligé d’aller à Dieu, de lui demander de travailler mon coeur et de le briser. Il sait fort bien nous briser!

 

Dans le livre d’Ezéchiel, vous découvrirez ceci, là où Dieu promet la descente de l’Esprit Saint. Il dit: «J’enlèverai le coeur de pierre, et je leur donnerai un coeur de chair».

 

Mais, il faut que je vous ramène à notre Ecole biblique, j’espère que cela ne vous gênera pas?

 

Un jour, j’étais assis dans la classe pour annoncer la doctrine. A cette époque, nous avions un état d’esprit assez dur dans l’Ecole: un esprit critique y était entré. Je vous dirai que le diable, y est pour quelque chose dans l’esprit critique, je sais que c’est son oeuvre.

 

Les étudiants se découvraient des fautes les uns dans les autres, ou dans les membres du corps enseignant, un mauvais esprit s’était développé. Nous étions donc dans cette classe, c’est moi qui enseignais pendant quelque temps, quand soudain, j’ai discerné quelque chose: la présence de Dieu qui descendait sur la classe, comme un nuage, elle s’est arrêtée au-dessus de nous, à peu près à cette hauteur-là de la tête d’une personne moyenne. Je ne veux pas dire que je l’ai vue de mes yeux, mais j’ai pu la discerner. Je me suis alors arrêté d’enseigner. J’ai dit aux étudiants: «La présence de l’Esprit qui descendait sur nous s’est arrêtée au-dessus de nos têtes. Je me demande pourquoi elle ne vient pas en nous, pourquoi elle s’est arrêtée au-dessus de nous». Comme je terminais ces paroles, l’un des garçons de la dernière rangée a sauté sur ses pieds, il a annoncé avec une puissante onction: «Il y a un péché dans le camp, péché dans le camp, péché dans le camp!» et il s’est assis.

 

Ces paroles nous ont électrisés, personne n’a crié, personne n’a dit une parole, nous demeurions là, dans un silence complet, très tranquilles. Nous nous demandions ce qui n’allait pas. Un autre des étudiants s’est levé et a donné une parole de prophétie. C’était l’une des manifestations les plus puissantes que j’ai jamais entendues. Cette manifestation a décrit Dieu, comme s’il marchait au milieu de nous, dans des vêtements de deuil, avec des cendres sur la tête. Ne dites pas dans votre coeur que c’est ridicule parce que vous aurez à en rendre compte à Dieu. Je sais très bien ce que je vous dis et Dieu sait que je dis la vérité. Si vous pensez que cela est drôle, vous n’avez pas besoin de le croire, mais il vaut mieux ne pas juger.

 

Dieu était ainsi vêtu, comme celui qui passait au milieu de nous, dans des vêtements de deuil, avec des cendres sur sa tête. C’était là la façon des Israélites de manifester leurs pleurs, leurs misères, leur malheur. Lorsqu’ils se trouvaient dans un état de profonde tristesse, comme symbole de leurs sentiments intérieurs, ils mettaient sur eux des vêtements de deuil et des cendres sur leur tête. Job a fait cela. Par cette propre description du Seigneur, Dieu nous a révélé son regret, sa profonde tristesse à cause des choses qu’il observait dans l’école. Mes amis, ce n’était pas dans ma pensée de vous dire cela, mais je sais que je dis ce qu’il faut que je dise.

 

Lorsque nous avons entendu cette parole prophétique, nous nous sommes assis. Alors, un autre don de prophétie s’est manifesté. Dieu, cette fois, plaidait avec nos coeurs, afin que nous nous humilions devant lui, les uns devant les autres. Quelle humiliation nous avons alors connue dans cette salle de classe! Des étudiants se sont levés, ont confessé leurs sentiments les uns contre les autres, leurs critiques, leur orgueil, leurs mensonges les uns envers les autres, demandant pardon! Mes amis, avant que nous soyons sortis de cette école, il y avait des flaques de larmes à terre, et cela ne me fait rien de vous l’avouer, une de ces flaques de larmes était sur la table de celui qui enseignait! Dieu est venu au milieu de nous par son Esprit. Il nous a ainsi brisés en morceaux, et nous avons pleuré, pleuré devant Dieu. Quand cela fut terminé, nous sommes sortis, légers devant Dieu; le coeur de roc, les criti- ques amères, cette attitude cynique, cet esprit de découvrir les fautes, tout cela s’était fondu en eau, sous la puissante onction de l’Esprit.

 

Après cette classe, la terre des coeurs ne fut plus peu profonde, il y avait des profondeurs de sol; Dieu avait enlevé les esprits endurcis, les avait rendus tendres par sa grâce, de sorte que son travail dans ces vies pouvait continuer en eux.

 

Certains d’entre vous pensent que Dieu n’agit pas ainsi. Mes amis, je ne suis pas nouveau dans ce genre de travail. Il y a 19 ans que je suis dans notre Ecole biblique. J’ai vu plusieurs grands mouvements de Dieu. Nous avons eu, dans notre Ecole biblique, une année, des confessions publiques pendant trois longues journées; toutes sortes de choses sont sorties; après cela, Dieu a visité cette école avec puissance et plus tard, Il nous a donné le plus grand réveil que cette école ait jamais connu.

 

Je ne suis pas celui qui demande des confessions. Je ne ferai jamais une chose pareille. Mais je vous dis simplement que c’est; souvent le seul chemin, ouvert par Dieu, pour briser un esprit endurci. Il y a des esprits qui ne peuvent pas se briser, et ils n’y arriveront que sous la puissante conviction de l’Esprit de Dieu, lorsqu’ils ne s’occuperont plus de savoir qui est là et qui les entend, lorsqu’ils ne désireront plus qu’une chose: s’humilier devant les autres et devant Dieu. Alors, ces esprits—autrefois remplis d’amour fraternel, qui vivaient en contact permanent avec l’Esprit de Dieu, mais retenus longtemps loin du Seigneur—pourront à nouveau vivre en communion avec le Saint-Esprit.

 

Là où il y a un coeur endurci, un esprit amer, une attitude de critique, une habitude de toujours découvrir les fautes. Detoujours Juger les autres, une interruption de communion entre frères, entre soeurs, il n’y a qu’un seul remède: le Saint-Esprit, qui soufflera sur nous, qui agira en nous.

 

Quand l’Esprit de Dieu parle, la chose qui se tient devant votre conscience, cette chose que vous savez bien être mauvaise, elle se lève devant vous; vous essayez de la repousser, elle revient à la même place. C’est la chose sur laquelle le Saint-Esprit met le doigt, disant: «Fais ceci, mets cela en règle, aplanis tout cela».

 

La chose qui se tient devant vous, que vous voudriez enlever parce que votre orgueil personnel ne l’aime pas, ceci est la chose que Dieu tient devant vous. Veillez! Faites attention à cette chose-là! arrangez-là! C’est là la méthode de Dieu: sortir de notre chemin ces conditions qui sont dans notre coeur qui handicapent l’opération de la Parole de Dieu, ces choses qui rendent nos vies sans fruit.

 

«Voici, je vous donnerai un coeur nouveau».

 

C’est ce qu’Ezéchiel a promis aux Israélites: «J’ôterai de vous un coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair».

 

Permettez-moi de vous ramener un instant à l’Ecole biblique.

 

Toutes les fois que nous avons une manifestation de Dieu dans l’Ecole, j’ai réalisé que Dieu oeuvrait selon un certain plan. Je ne veux pas dire qu’il agit toujours de la même façon; ce ne serait pas exact. Mais tous les grands réveils ont certains principes très importants. Dieu travaille avec une grande liberté mais il oeuvre suivant les mêmes principes et ceux-ci ont diverses manières de se manifester. J’ai observé ceci durant de nombreuses années de travail dans l’Ecole biblique. Il arrive un moment où l’atmosphère devient dure et difficile: nous n’avons presque plus le sentiment de la présence de Dieu. Les réunions dans la chapelle et dans les classes deviennent ordinaires, communes. Alors, quelques-uns d’entre nous deviennent inquiets. Les dons de l’Esprit sont bien là, dans l’école, dans les réunions de la chapelle, mais souvent, ils ne se manifestent pas. Certaines personnes commencent à prier. J’ai découvert que le réveil commence lorsqu’on connaît une faim pour Dieu, lorsque nos coeurs deviennent conscients du besoin de Dieu. On se met alors à prier, et Dieu déverse son Esprit; voilà ce que j’ai appris. Mais ce n’est pas tout.

 

Certaines personnes s’imaginent que lorsque Dieu a béni, c’est qu’elles ont accompli le dessein, le but de Dieu. J’ai réalisé que, souvent, ce n’était pas exact. C’est lorsque nous poursuivons la recherche de Dieu après qu’il nous a bénis qu’il commence réellement à oeuvrer; il se met à ôter les pierres, c’est souvent un travail assez douloureux. Parfois, l’orgueil a pénétré dans nos coeurs...Voici ce que j’ai appris à ce sujet l’orgueil peut tellement saisir les coeurs et les esprits, que ceux qui en sont la proie sont incapables de s’en libérer. Ils voudraient repousser cet orgueil de leur coeur, mais vous pourriez aussi bien essayer de chasser au dehors tout l’air qui vous entoure. Ils ne peuvent pas. C’est ainsi que, dans de nombreux cas, les hommes sont incapables de se libérer de leur orgueil. Il n’y a à cela qu’un remède, je veux vous en parler.

 

J’ai découvert ceci parmi nos étudiants: lorsque Dieu commence à labourer les coeurs, et ainsi, à sortir les pierres, des douzaine d’étudiants se sont levés et, publiquement, ont confessé leur orgueil. Certains d’entre eux ont dit: «J’étais tellement orgueilleux parce que j’avais un joli visage! J’ai essayé de m’en libérer; j’ai demandé à Dieu de le sortir de mon coeur, et maintenant, Il me demande de confesser devant tout le monde que je suis un orgueilleux! Je veux que Dieu me pardonne cet orgueil».

 

Et après s’être confessés, leur orgueil a disparu...

 

Cela m’a longtemps étonné, mais voici un principe concernant la confession.

 

En général, nos péchés personnels ne nécessitent pas une confession publique. S’il y a quelque chose entre Dieu et moi, cela ne vous concerne nullement. S’il y a quelque chose entre mon épouse et moi-même (mais il n’y a absolument rien!) cela ne concerne nullement l’église, l’assemblée. Il faut que j’arrange cela avec elle. Mais lorsque le péché concerne d’autres personnes, c’est différent. Une confession publique devant le corps (l’Eglise) est nécessaire, à condition que cela soit suivi d’une réelle repentance, et d’un changement de vie. Autrement, la confession ne vaut rien. Voilà pourquoi je vous ai dit tout cela.

 

Nos étudiants confessaient leur orgueil: orgueil d’un beau visage, de beaux vêtements, de posséder pour père un prédicateur, d’avoir une meilleure voiture que quelqu’un d’autre (voyez, la plupart de nos étudiants ont leur voiture personnelle; certains en, ont de coûteuses, ils s’imaginent être quelqu’un!) Alors, Dieu a commencé à labourer, quelqu’un confesse le péché d’orgueil...Et je me suis dit: «Pourquoi confesser publiquement l’orgueil? Cela ne concerne que Dieu et eux».

 

Je suis allé trouver le Seigneur à ce sujet. J’ai dit: «Seigneur, pourquoi les étudiants confessent-ils leur orgueil, pourquoi disent- ils que c’est toi qui a mis cela sur leur coeur parce que cela ne regarde que toi et eux?» Dieu m’a donné une lumière, il m’a donné deux raisons pour lesquelles certaines formes d’orgueil ont besoin d’être confessées, pour en être libérés.

 

Premièrement, lorsque nous sommes orgueilleux, cela affecte, toujours les autres, cela affecte et touche l’esprit de l’église.

 

Il y a une seconde raison, plus importante. L’orgueil prend tellement possession de certaines personnes (l’orgueil d’avoir établi une église, d’avoir dans les choses de Dieu une grande expérience, l’orgueil d’avoir été employé par Dieu, d’avoir été le fondateur d’une église d’un mouvement) cet orgueil, dis-je, peut tellement empoigner une personne qu’elle est absolument incapable de s’en libérer, malgré son vif désir. Dieu n’a absolument qu’un seul remède: se mettre debout, devant tout le monde, confesser cet horrible orgueil, demander aux autres d’aider dans la prière. C’est là quelque chose de vraiment humiliant, mais il y a des personnes qui ne pourront être libérées que de cette façon-là.

 

Ne soyez pas tentés de discuter avec moi. Je sais bien ce que je dis—ce que je ne sais pas, je ne vous le dis pas...

 

Dieu m’a donné une très grande leçon à cet égard.

 

Quelques semaines après avoir été diplômé à l’Ecole biblique, -je suis parti dans le ministère pour enseigner, et Dieu m’a béni. J’entendais parler les gens; certains disaient: «Quelle merveilleuse étude biblique! oh! vous devriez aller écouter le frère Beuttler!» J’étais alors un jeune homme. J’écoutais ces choses, et elles sont descendues dans mon coeur. Je me suis dit: «Mais peut-être je suis vraiment bien! il faut bien que tu sois ainsi puisque tout le monde le dit, ils doivent bien savoir ce qu’ils disent!» Dieu a vu cela, et il m’a opéré...ce fut une intervention douloureuse...

 

Je me servais de petits plans pour prêcher (de ce genre-là) et j’avais toujours mon petit plan sur la chaire. Je me suis dit: «tu ferais bien de le cacher!» Ainsi, je l’ai placé de façon que personne ne puisse le voir. En voici la raison: s’ils savent que je me sers d’un plan, ils ne croiront plus que je suis un aussi excellent prédicateur!» Je voulais qu’ils pensent que je pouvais parier sans plan. C’est ce que je fis, mais Dieu a vu cela...

 

En ce temps-là où je commençais à prêcher, je parlais en marchant de long en large sur l’estrade—(comme un lion qui cherche à sortir de sa cage!) Ce jour-là, il faisait très chaud et sur ma droite, on a mis un énorme ventilateur. J’étais de ce côté-là prêchant, soudain, mes yeux ont vu quelque chose d’horrible! Le ventilateur avait soulevé mon plan, je l’ai vu voltiger devant l’estrade, il est tombé à terre, et moi j’ai dû descendre devant tout l’auditoire pour le ramasser, j’ai dû me courber ainsi dans une terrible humiliation! J’ai ramené mon plan sur l’estrade, mon visage était tout rouge! Mais Dieu m’a guéri. Je ne cache plus mes plans, les voici! Cela m’a guéri une fois pour toutes.

 

Mes amis, l’orgueil est une chose vraiment terrible, c’est pour cela que certaines personnes ont besoin de confesser leur orgueil, parce qu’elles ne peuvent s’en libérer autrement.

 

Revenons maintenant à une note plus sérieuse. Il y a des personnes qui ne veulent pas être en règle avec Dieu, qui ne veulent pas être humiliées. Personne ne veut être humilié! Mais il y en a qui sont prêtes à se laisser humilier pour être en règle avec Dieu. Lisons dans le deuxième livre des Chroniques, chapitre 36, verset 13: {#2Ch 36:13}

 

Voilà l’attitude de certaines personnes, lorsque l’Esprit de Dieu commence à oeuvrer, qu’il place le doigt sur certaines pierres et qu’il nous demande de collaborer avec Dieu. Il nous est dit que Sédécias «raidit son cou et endurcit son coeur au point de ne pas retourner à l’Eternel».

 

Lorsque nous sommes sous l’onction et l’action du Saint-Esprit lorsqu’il dirige nos coeurs, nous pouvons dire à Dieu: «Je suis prêt à payer le prix; je suis prêt à me laisser humilier, même si cela me fait mal. Je te répondrai, je mettrai cette chose en règle, je m’humilierai devant l’auditoire, je suis d’accord pour cela, s’il le faut».

 

Mais, nous pouvons aussi raidir notre cou et dire: «non, je ne le ferai pas, je ne m’humilierai pas! Loin de moi ce prédicateur! Pourquoi ne parle-t-il pas de l’amour de Dieu?»

 

Comment! Ne savez-vous pas que ce chemin-là est le chemin de l’amour de Dieu? L’amour de Dieu n’est pas seulement embrasser. Il consiste en ceci: s’il y a quelque chose dans mon coeur qui n’est pas en règle, ou bien entre vous et moi, mes frères, s’il y a de l’aigreur entre nous, si Dieu commence à me pousser et à oeuvrer dans mon coeur, cela c’est l’amour de Dieu même bien que cela fasse mal, sur le moment.

 

Comment, c’est cela l’amour de Dieu? Oui, pour cette raison, car «sans la sanctification nul ne verra le Seigneur» de plus, il y aura le jugement de Christ, un jour, devant lequel nous comparaîtrons, et toutes les choses qui n’auront pas été mises en règle, sur la terre, seront alors mises en lumière, chacun saura ce qui n’était pas en règle dans notre vie. Ces choses doivent être jugées, avant que nous puissions connaître cette communion éternelle avec Dieu. Il y a un tribunal de Christ, pour vous et moi; ce n’est pas le grand trône blanc, c’est le tribunal dont l’apôtre Paul a parlé. Chacun d’entre nous y comparaîtra afin de rendre des comptes pour les choses que nous aurions commises lorsque nous étions dans nos corps. C’est pour cette raison que l’apôtre Paul a dit, dans les Corinthiens «si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés»: Ainsi, si j’ai quelque chose dans mon coeur contre vous, si ce n’est pas réglé maintenant, cela sera alors mis à jour. Mais si, maintenant, je les mets en règle, je n’aurai pas à le faire de l’autre côté. Cela, c’est l’amour de Dieu, c’est infiniment plus facile à faire maintenant, que d’attendre que nous soyons dans l’obligation de le faire, au tribunal de Christ, devant toute l’assemblée des saints de tout l’univers. De sorte, mes amis, que c’est bien là l’amour de Dieu afin que nous n’ayons pas à faire face à ces choses, plus tard.

 

Mais, comme je vous l’ai dit, il est très possible de raidir son cou et de dire: «je ne le ferai pas!» Il y a des personnes qui ne le font pas. Voici ce que dit ma bible:

 

«Celui qui raidit son cou sera soudainement repris» mais, si nous livrons nos coeurs, si nous nous courbons, Dieu sortira les pierres et nous transformera en un champ fertile, afin que nous puissions porter du fruit, certains 30, certains 60, certains au centuple, à la gloire de Dieu.

 

Nous lirons dans l’évangile de Marc, au chapitre 4, les versets 7 à 19. {#Mr 4:7-19}

 

Nous allons voir le terrain rempli d’épines. Cette terre est différente des autres. Elle est excellente, la surface est tendre, il n’y a pas de rochers en-dessous; elle est très fertile, il ne semble y avoir rien de mauvais en elle, et pourtant, quelque chose ne va pas.

 

Lorsque le semeur jette sa semence dans ce sol (la semence de la Parole de Dieu) il trouve déjà là d’autres semences, vous me comprenez? Lorsque la Parole arrive dans ce coeur, d’autres choses ont déjà été semées...

 

Le sol étant excellent en lui-même, la semence de la Parole de Dieu commence à germer, mais les autres semences germent aussi, celles des mauvaises herbes;  deux sortes de récoltes poussent ensemble mais l’une d’elles n’a pas été jetée par le semeur! Il y a rivalité entre les deux; l’autre semence pousse plus vite et arrive à étouffer la semence de la Parole de Dieu; elle étouffe sa vie, elle pousse par-dessus elle, finalement elle la fait périr. La mauvaise semence continue à croître. C’est là un moyen très puissant de l’ennemi afin de détruire le développement de là récolte du Seigneur.

 

J’aimerais vous conduire en Amérique, quelques instants. Nous prendrons l’avion...ainsi nous voilà déjà arrivés!

 

Voici les choses qui se produisent là-bas. Presque tout le monde a un poste de télévision. Moi, pas!—les gens aiment leur télévision! C’est l’heure d’aller à l’église (dimanche soir) mais avant de s’y rendre, ils assistent à un film. C’est peut-être un film excellent, mais la plupart du temps, il n’est pas si bon que cela! Très souvent les films sont très immoraux. Ainsi, avant d’aller à l’église, ils regardent la télévision pendant une heure environ. Ils arrivent quinze minutes en retard, peut-être même une demi-heure. D’autres viennent à l’heure, mais il n’y en a pas autant qu’à la réunion du matin. S’il y avait 500 âmes le matin, il n’y en aura certainement que 150 le soir (d’autres fois c’est différent).

 

Pour quelle raison? C’est que, le soir, les programmes sont plus intéressants à la télévision!

 

Ces 150 personnes arrivent à la réunion. Elles écoutent la prédication de la Parole de Dieu. Le sol (le coeur) est excellent, il est tendre et, Il veut entendre la Parole. Nous présumons qu’il n’y a aucune pierre, et pourtant, quelque chose s’est produit dans ce coeur: Holywood a déjà jeté sa semence, elle est là, dans le terrain. Les deux récoltes vont pousser ensemble, mais cette mauvaise semence va étouffer la Parole de Dieu. Il en est de même avec beaucoup d’autres choses; l’adversaire aime placer dans nos coeurs d’autres semences. Permettez-moi de vous donner une illustration personnelle:

 

Je voyage autour du monde depuis six à sept ans, et une certaine église m’a offert un appareil de cinéma afin que je puisse prendre des films au cours de mes voyages. Je sentais dans mon coeur que Dieu ne voulait pas que j’agisse ainsi. Ce que font les autres ne me regarde pas, mais je sais très bien que Dieu ne veut pas que, moi, je fasse des photos, des films, je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela. Ce que je dis là ~me concerne personnellement. Ce que Dieu veut que vous fassiez, vous regarde.

 

Voilà ce que j’ai fait.

 

Si je prenais avec moi une caméra, il faudrait que j’y apporte tellement d’attention que mon esprit serait constamment préoccupé par les images, de sorte que le service de Dieu serait laissé de côté! Une semence dans mon coeur! L’ennemi s’en servirait et il y aurait rivalité entre mon intérêt du royaume de Dieu, et mon intérêt d’amener avec moi de beaux films. L’adversaire a bien d’autres possibilités de préoccuper mon coeur...le ministère de la Parole de Dieu souffrirait inévitablement.

 

Lorsque j’ai refusé d’accepter la caméra, l’église n’était pas contente, quelques-uns se sont offensés de mon refus d’un tel don. Pour moi, ce n’était pas un don de valeur, c’était un piège, une semence d’épines qui serait venue en opposition avec le ministère de la Parole de Dieu, pour dire le moins, qui réduirait son efficacité.

 

Ne comprenez pas mal. Je ne parle pas du fait de prendre des films comme notre frère le faisait, dimanche, pour le journal. C’est différent, cela a sa place. Mais pour mon cas personnel, c’est autre chose. Ce serait en opposition avec le ministère de la Parole. Voyons ensemble les épines, comme le Seigneur les a décrites. Les épines, Il les a rendues semblables aux trois chemins différents:

 

 

—les soucis de cette vie

—les richesses de cette vie

—les plaisirs de cette vie.

 

 

Ces trois choses, dans le coeur d’un grand nombre de chrétiens, détruisent l’efficacité de la Parole de Dieu, c’est vrai pour chacun d’entre nous.

 

Plusieurs personnes sont assises, dans l’église; soudain, on entend la voiture des pompiers descendre la rue; quelqu’un dit:

 

«ils sont dans la direction de ma maison. Je me demande si ma maison ne brûle pas!» Voilà les épines!

 

Ainsi, toutes sortes de soucis entrent dans nos coeurs. Nous sommes à la réunion, tout à coup, nous commençons à nous inquiéter de quelque chose: pour le plomb qui est sauté, pour le courant qui manque—(il y a eu, en effet, au cours de la réunion, une panne de courant!) Alors, nous regardons les hommes qui en cherchent la raison, nous regardons ce que font les autres...Nous nous retournons pour voir qui arrive en retard, nous voulons voir qui part avant la fin de la réunion! Toutes ces choses sont des épines qui amoindrissent l’efficacité de la Parole. Et bien que le prédicateur parle de ces épines mêmes, il y a quand même, des personnes qui sont plus intéressées par ce qui se passe au fond de la salle, que par ce qui est dit sur la plateforme!

 

C’est vrai!

 

Les soucis, les richesses, les plaisirs de cette vie...Ils font énormément de dommages dans le champ de Dieu. C’est pour cette raison que la semence de la Parole de Dieu qui a été reçue dans un bon sol, qui a pris racine, germé et poussé, ne vient pas à maturité, et meurt finalement. Il n’y a pas plus d’avantage que si le sol n’avait pas été ensemencé du tout!

 

Quel en est le remède?

 

Jésus et la Parole nous donnent le remède. Lisons dans l’évangile de Luc, au chapitre 12 et au verset 15: {#Lu 12:15}

 

Avez-vous remarqué un principe qui nous est utile dans ce, verset? La vie d’un homme ne dépend pas de l’abondance de ses biens, de ses possessions. Comment réagir contre ces épines, ces mauvaises herbes? En remettant dans leur vraie valeur les choses spirituelles. La vie de certains est centrée sur leurs richesses, pour d’autres, elle est centrée sur leur foyer, sur les avantages matériels dont ils jouissent. L’accumulation des biens matériels est le but de leur vie. Ce n’est pas là l’enseignement de Jésus. Notre réelle vie, celle qui vaut la peine d’être vécue, ne repose pas sur les choses matérielles, sur notre foyer, sur nos automobiles, sur aucune de nos possessions. Elle est dans nos rapports avec Dieu. Le matérialisme tue des quantités de chrétiens aux Etats-Unis; certains sont tellement matérialistes que chaque année, il leur faut une nouvelle voiture, parce que les modèles diffèrent d’une année sur l’autre...ainsi, leur but, c’est leur voiture...et c’est la vérité.

 

La vie ne dépend pas de ces choses; elle dépend de valeurs spirituelles. Nous lirons dans l’évangile de Matthieu, au chapitre 6 et au verset 33: {#Mt 6:13}

 

Voici une vérité importante: Cherchez tout d’abord le royaume de Dieu;  c’est ce qui doit primer dans nos vies; nous devons placer les choses de Dieu avant celles de la terre, nous soumettant aux lois du royaume de Dieu. Cette pensée est très importante. Jésus ne veut pas’ être seulement l’invité dans les coeurs, il veut en être le roi. Nous ne sommes réellement heureux • que dans la mesure où il est roi.

 

Il y a quelque chose d’autre qu’il nous faut réaliser. Nous trouverons cela dans le livre de Jérémie, chapitre 2, verset 13. {#Jer 2:13}

 

Dans ce verset, il y a un message. Le peuple avait abandonné Dieu, il avait cherché en lui-même sa propre source de satisfactions. Mais Dieu lui dit que ces citernes ne retiennent pas l’eau; il n’y a rien sur terre que l’on puisse substituer à Dieu. Si donc nous désirons trouver une vraie joie (si nous voulons être satisfaits), il ne faut pas le chercher dans les choses matérielles. Je ne veux pas dire que nous ne pouvons pas en jouir, puisque Dieu nous les donne. Voyez comme les fleurs sont merveilleuses! Dans les pays tropicaux, je vois des fleurs et des plantes magnifiques, et je m’étonne souvent que Dieu fasse pousser tant de fleurs! Il y a tant de choses dans la nature dont nous pouvons jouir abondamment.

 

Une année, je suis allé à Rio de Janeiro, par air. Nous sommes arrivés au-dessus de la cité vers minuit. La nuit était très claire et je regardais, en bas, par le hublot. C’est pour moi le plus beau spectacle qu’il y ait sur terre! De jour ou de nuit, cette ville est illuminée par des milliers de lampes. J’ai presque crié: Alléluia! tout fort dans l’avion.

 

Nous pouvons nous réjouir de telles choses, mais cela ne nous suffit pas pour combler nos coeurs, seul Dieu peut le faire. La réelle joie, la joie satisfaisante est uniquement en Dieu, dans un rapport béni avec Lui—je ne crois pas exagérer en affirmant cela: je connais des personnes qui ont substitué à Dieu un poste de télévision...d’autres, une automobile...certains, leur maison, ou d’autres choses encore...

 

C’est ce que Salomon a essayé de faire. Nous pouvons voir cela dans L’Ecclésiaste. Il s’est tourné vers des arbres, des dieux étrangers lorsqu’il eut perdu le contact avec Dieu. Il s’est tourné vers la musique, vers des opéras, vers toutes sortes de choses. Il a accumulé le luxe, il ne s’est privé de rien. Il avait même mille femmes! Il dira lui même: «vanité des vanités, tout est vanité!» Il l’a réalisé, après voir tout éprouvé.

 

La réelle satisfaction ne repose pas dans les choses ici-bas elle se trouve uniquement en Dieu. Si nos coeurs sont possédés par les plaisirs de cette terre, si notre joie dans les choses matérielles devient si grande qu’elle pousse et sort Dieu de nos coeurs, il peut y avoir une grande désillusion, mais le remède consiste à revenir à Dieu.david disait: «Toutes mes sources sont en toi»

 

Que voulait-il dire?—Que la satisfaction de toute sa vie, il ne l’avait trouvée qu’en Dieu, il dit aussi: «Dans ta présence, il y a une abondance de joie»—Moi, j’aime la présence de Dieu!

 

Cet après-midi, je me suis assis pour boire une tasse de café et manger un peu. J’étais là, assis au soleil, alors, j’ai senti la présence de Dieu s’approcher de moi. Combien je jouis de la présence de Dieu! Lorsque vous me voyez seul dans la rue, ou assis dans un «tea-room» ne dites pas: «Pauvre frère, allons vers lui, il est tout seul!» Ne me dérangez pas, je ne suis pas seul, j’ai une compagnie, et une bonne compagnie: la présence de Dieu! Il est partout. La semaine dernière, au-dessus de l’Atlantique, à 13 000 d’altitude, je n’étais pas seul, quelqu’un était avec moi, la présence de Dieu! Mes amis, c’est là la source de ma joie, c’est là mon orgueil! Lorsque je voyage au travers du monde, je ne suis pas seul —cet été, je repartirai, je ne serai pas seul, quel qu’un d’autre est là: la présence de Dieu! Alléluia! C’est là la vraie satisfaction, et c’est la vie. Non pas, dans les choses de la terre, dans les machines, mais dans les oeuvres de Dieu.

 

«Dans ta présence, il y a une abondance de joie!» Il y a des plaisirs à tout jamais!

 

Nous allons terminer. Si le sol de votre coeur est étouffé par de mauvaises herbes, des épines, si les plaisirs de ce monde pénètrent, si les soucis de cette vie sont un lourd fardeau, il y a un remède à toutes ces épines: cherchez votre joie en Dieu, faites de lui la source de toutes vos satisfactions jusqu’à ce que vous ne désiriez que lui seul. Alors vous découvrirez que les épines sèchent; elles commenceront à mourir, à se faner, la semence de la Parole de Dieu pourra se développer et produire en vous une bonne récolte de bons fruits, certains 30, certains 40, et dans certaines vies, 100...

 

Que le Seigneur vous bénisse avec une riche récolte!

 

Mais il y a, heureusement, l’auditeur dont le coeur est bon, le Seigneur l’a rendu semblable à une bonne terre. Nous en parlerons maintenant. Lisons dans Luc, chapitre 8, versets 8 à 15: {#Lu 8:8-15}

 

J’aimerais me servir à nouveau de différentes traductions, afin de bien faire ressortir les caractéristiques de la bonne terre. Nous avons déjà dit qu’elle ne présentait pas les défauts des autres. Voici la manière dont certaines traductions la désignent.

 

L’une dit que cette terre est bonne, fertile; une autre dit que ces personnes entendent la parole, que celle-ci est la bienvenue. (Nous avons là une excellente pensée). Ce n’est malheureusement pas le cas pour bien des personnes, qui ne souhaitent pas la bienvenue aux paroles qu’elles entendent, c’est en désaccord avec ce qu’elles croient.

 

Pour celui qui entend bien, le bon sol, tout ce que dit la Parole est accepté, désiré, même si cela doit changer leurs opinions personnelles. Il y a des personnes qui ne changent pas d’opinion, même si elles sont en face de la vérité, parce qu’elles sont trop fières, trop orgueilleuses pour reconnaître qu’elles ont fait un faux pas.

 

Avez-vous remarqué ce qui est dit dans ce passage?

 

Il est dit que celui qui écoute la Parole, le bon sol, est un auditeur honnête. Malheureusement, beaucoup ne sont pas honnêtes avec Dieu, avec eux-mêmes, avec la Parole. Ils sont trop fiers pour changer leurs idées. Celui qui est le bon auditeur, c’est celui qui est honnête.

 

Une autre tradition dit ceci: «Ces auditeurs ont un esprit ouvert, équilibré, un bon esprit» c’est pour cela qu’ils sont de bons auditeurs parce qu’ils sont ouverts à la vérité. Ils la reçoivent et ils l’acceptent. Dans ces paroles, il y a l’implication que les autres auditeurs n’étaient pas honnêtes avec la vérité. Il y avait en eux quelque chose de mauvais.

 

En ce qui concerne l’auditeur honnête, nous avons mentionné ces choses: il a un bon coeur—il a un coeur honnête. Il entend la Parole, il comprend la vérité et il conserve ce qu’il a entendu.

 

Allez-vous essayer de vous souvenir de ces cinq conditions pour être un bon auditeur, cinq choses que nous devons posséder si la Parole de Dieu doit produire du fruit dans nos coeurs?

 

Examinons ensemble ces cinq choses en détail. Nous allons voir de plus près ce qu’est le bon sol, de quel genre d’auditeurs Jésus parle là.

 

Il a bon coeur -pourquoi a-t-il bon coeur? qu’est-ce qui rend le coeur bon?

 

Lisons dans Esaïe, chapitre 66, verset 2. {#Esa 66:2}

 

La version Segond dit: «il craint la Parole de Dieu».

 

La version Darby dit: «il tremble en la Parole de Dieu» (toutes deux sont exactes).

 

Il est dit dans cette seconde traduction que l’auditeur a un, grand respect de la parole de Dieu, que lorsqu’il la lit, il tremble. Cela ne veut pas dire que nous avons besoin de trembler de la tête aux pieds! Ce n’est pas là l’idée, bien que ce soit le mot exact. Il annonce un profond respect de la Parole, un tel respect que cet auditeur prend ses propres opinions, les met de côté, les méprise; il saisit la Parole et l’embrasse. Il a aussi la crainte de cette Parole, parce qu’il sait que Dieu accomplit ce qu’il dit; par exemple, il sait que si quelqu’un souille le temple de Dieu, Dieu le détruira, selon Sa Parole.

 

Lisons dans le livre de Job, chapitre 23, verset 12: {#Job 23:12}

 

La traduction anglaise dit: «J’ai estimé les paroles de sa bouche plus que la nourriture qui m’est nécessaire».

 

Job appréciait tellement la Parole de Dieu qu’elle était plus pour lui que la nourriture qui lui était nécessaire. Voilà le genre de personnes qui aiment lire la Bible. D’habitude, les hommes n’oublient pas de manger. Qui l’oublie, lorsqu’il a faim? Pourtant, combien oublient de lire et de méditer la Parole de Dieu Je ne vous demanderai pas de lever la main, cette fois, parce que je ne voudrais pas vous embarrasser!

 

Mais Job appréciait les paroles de Dieu, son coeur était bon.

 

Voyons dans Jérémie, chapitre 15, verset 16. {#Jer 15:16}

 

Ici, il nous faut faire un peu d’histoire. Jérémie parle de la Parole de Dieu qui a été retrouvée. Au temps du roi Ezéchias, elle avait été égarée. Le temple était en ruines, et elle y a été ensevelie. Pendant de nombreuses années, les Israélites n’avaient même pas une copie de la loi. Personne ne savait où elle se trouvait jusqu’au jour où le roi Ezéchias a décidé de reconstruire le temple. Alors, quelqu’un a découvert un rouleau. «Qu’est-ce que ce rouleau?» a-t-on demandé, et on a répondu: «C’est la loi de l’Eternel!» C’est de cela que Jérémie parle: «Tes paroles ont été découvertes et je les ai dévorées» ce qui veut dire qu’il s’en est nourri. Il dit: «Tes paroles ont été ma joie, l’allégresse de mon coeur».

 

Jérémie a trouvé sa joie dans la Parole de Dieu; le bon auditeur est celui qui se réjouit dans la Parole de Dieu, il produit du fruit.

 

Je voudrais dire quelque chose concernant l’auditeur honnête; pour cela, nous lirons dans le 2 {e} livre des Chroniques, chapitre 36, verset 16: {#2Ch 36:16}

 

Il s’agit là d’auditeurs qui ne sont pas honnêtes. Ils se moquent du messager de Dieu. N’avez-vous jamais vu de moqueurs?

 

Quelqu’un apporte aux auditeurs la Parole de Dieu, et il donne son message avec l’onction du Saint-Esprit. Un de ces auditeurs commence à se moquer. Il dit: «Le prédicateur n’est pas normal!» Il ridiculise, il se moque de la Parole. Il ne tremble pas en écoutant, il ne respecte pas la Parole, il la méprise. Il dit encore: «J’attache peu d’importance à ce qu’il annonce, je crois que ce que je veux, ce que j’ai toujours cru, peu importe ce qu’il annonce». Il y a des personnes comme cela (pas en France, ailleurs...)

 

Ainsi, le peuple d’Israël parla contre les prophètes, il se railla d’eux. J’emploie le mot «prophète» dans le vrai sens biblique.

 

Un prophète est celui qui apporte la Parole de Dieu avec l’onction du Saint-Esprit, soit sous la forme d’un enseignement, ou d’une simple prédication, ou d’une exhortation. La manière dont il le fait importe peu, mais il ne suffit pas de se tenir debout et de dire: «Ainsi parle le Seigneur!»

 

Il est possible de se servir de notes comme celles-ci, ou d’autres, de se servir d’un plan, et quand même prophétiser. Je ne dis pas que tous ceux qui agissent ainsi sont des prophètes, mais c’est une chose possible. Une parole qui vient de Dieu, qui exprime Sa pensée, qui est donnée sous l’onction du Saint-Esprit, est une prophétie.

 

Nous lirons dans le livre du prophète Ezéchiel, chapitre 33, versets 30 à 33: {#Eze 33:30-33}

 

Nous avons là un passage très important.

 

Remarquez ce que disent les foules: «Allons ensemble vers la maison de l’Eternel».

 

Ils ont une Convention Nationale, allons écouter ce que va dire le prédicateur. Ils arrivent au Cirque! Ils y viennent tous et ils s’assoient. Ils entendent ce qui est dit et alors, en paroles, ils montrent beaucoup d’amour. Ils disent: «N’est-ce pas là un merveilleux message, comme c’était beau!» Mais ils ne mettront pas ces choses en pratique...Bien sûr, cela ne se passerait pas en France, mais cela s’est produit au temps d’Ezéchias. Ils ont reconnu que la Parole venant du Seigneur était bonne, mais ils ne voulaient pas être transformés par elle. Ils ne voulaient pas y obéir. Alors, Dieu a dît au prophète: «Tu es pour eux comme un plaisant chanteur». Ils venaient donc seulement pour écouter, non pour être transformés. Evidemment, cela ne s’applique pas à vous; cela concerne les autres! Et les autres ne sont pas ici, nous n’avons donc pas besoin de nous en inquiéter!

 

Voyons dans le Psaume 107 le verset 11: {#Ps 107:11}

 

Nous voyons là la réaction de certains auditeurs. Ils sont entrés en rébellion contre la Parole de Dieu, ce genre d’auditeurs existe! Ils écoutent la prédication, mais sitôt que le message touche à leur vie, expose et dévoile leurs besoins, quelque chose, se révolte en eux; non seulement ils rejettent la Parole, mais ils se soulèvent contre elle, ils se mettent en colère.

 

Vous vous souvenez avoir vu de tels hommes dans le livre des Actes des Apôtres. Lorsque Etienne prêchait, et leur disait) la vérité, ils se sont mis dans une telle colère qu’ils l’ont lapidé.

 

Au cours d’une réunion, aux Etats-Unis, je parlais comme le Seigneur me conduisait; soudain, dans le fond de la salle, un. homme s’est levé, il était rouge de colère! Il a quitté la réunion. Savez-vous ce qu’il a dit? «Chaque fois que j’écoute ce Beuttler, je me sens misérable, je ne l’écouterai plus jamais!» Il est très clair que quelque chose n’allait pas dans sa vie, je ne sais quoi, mais apparemment, il me semble que j’ai mis le doigt sur quelque chose dans son coeur, et il s’est révolté. Je suis très souvent accusé ainsi, on dit que les Pasteurs me renseignent avant sur ce qu’il faut prêcher!

 

Je me souviens d’une dame, dans une certaine église. Elle est venue me trouver après la réunion, c’était une grosse dame, voilà comment elle est venue vers moi: «Frère Beuttler, le Pasteur ne vous a-t-il pas raconté toute ma vie avant que vous prêchiez?»

 

Je lui ai dit: «Mais qu’est-ce qui vous fait dire cela? Je n’ai pas parlé à votre Pasteur, je suis arrivé de la gare, et je suis monté directement sur la plateforme. La seule chose que je lui ai dite c’est: Dieu soit loué!»

 

Elle s’est écartée un peu de moi: «Vous n’avez pas parlé sur moi pendant une heure et quart, mais vous avez dit une certaine chose, vous avez même pointé votre doigt dans ma direction!» Elle a ajouté: «Les prédicateurs mentent-ils aussi?» Puis elle est partie...

 

Je ne connaissais absolument rien de sa vie, j’ai prêché selon que Dieu me conduisait.

 

Une autre fois, je prêchais dans une autre église aux Etats-Unis (bien sûr!). Dieu m’a conduit à parler des «piliers» dans l’église; toutes les assemblées doivent avoir des «piliers», des «colonnes», des hommes forts en Dieu, qui aident l’église à progresser, notamment lorsqu’il y a des difficultés.

 

J’expliquais ce que c’était qu’un «pilier»; j’étais pasteur de cette église, mais depuis peu de temps. Je remarquais alors une soeur qui était devenue bizarre après avoir entendu ce message. Elle n’était plus la même à mon égard. Quelques semaines se sont écoulées et finalement, je me suis dit: «Il faut que tu lui parles» Je lui ai donc dit: «Soeur, comment allez-vous?»—«Aucune importance», me répondit-elle. Alors je lui ai demandé ce qui n’allait pas.—«Vous devez le savoir» dit-elle. Mais je ne savais pas.—«Vous ne savez pas? Vous souvenez-vous de ce que vous avez prêché il y a quelques semaines?» Je ne savais vraiment ce qu’elle voulait dire. «Vous avez prêché au sujet de mon mari, sur le fait d’être un vrai pilier dans l’église!»

 

«Oui, j’ai parlé de cela, mais en quoi cela concerne-t-il votre mari?»

 

-«Pasteur, je veux que vous sachiez que lorsque mon mari a construit l’église, il n’y a pas mis des piliers pourris! Il a mis du bon bois!»

 

-«C’est votre mari qui a construit l’église?»

 

-«Oui, et il s’est servi de bon bois!»

 

Je ne comprenais pas bien, aussi je me suis informé près des anciens, ils m’en ont donné l’explication.

 

Son mari avait construit l’église en effet. Sur le devis, il était question de bois de première qualité. Or, les anciens m’ont dit qu’il avait volé l’église, il avait mis du vieux bois et non du neuf; voilà pourquoi cette dame pensait que j’avais prêché contre son mari! Et moi, je ne savais absolument rien de cette affaire. Quand il vous arrive de prêcher ainsi, c’est de la prophétie. C’est vrai.

 

Cette dame était là, elle écoutait et elle s’est révoltée contre la Parole de Dieu. Au lieu de s’humilier, de se mettre en règle, elle s’est soulevée contre la vérité, elle ne peut donc porter de fruits.

 

Voici une autre parole concernant l’auditeur honnête. Nous la trouvons dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 17 et au verset 11: {#Ac 17:11}

 

Ces auditeurs sont honnêtes parce qu’ils ont un esprit ouvert, il nous est dit qu’ils examinaient chaque jour les écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Lorsqu’ils écoutaient la prédication, leur esprit n’était pas fermé, il y a des gens avec un esprit fermé: ils n’ont nullement l’intention d’apprendre quelque chose. S’ils viennent à l’église, c’est uniquement pour trouver des défauts dans ce que vous dites. S’ils n’en trouvent pas, ils critiqueront la manière dont vous parlez. Vous m’avez compris? Ils n’ont pas un esprit ouvert. Ils n’appartiennent pas à ce genre d’auditeurs.

 

Voyons dans l’Evangile de Jean au chapitre 7 et au verset 17: {#Jn 7:17}

 

Ce genre d’auditeur est un auditeur honnête; non seulement il est d’accord pour écouter la Parole de Dieu, mais il est aussi désireux de la mettre en pratique. Il veut répondre à cette Parole, c’est pour cela qu’il est honnête et c’est pour cela qu’il comprend la doctrine.

 

Voyons dans l’Evangile de Marc, chapitre 7, verset 13: {#Mr 7:13}

 

«Rendant la Parole de Dieu sans effet, au travers de vos traditions».

 

Il y a des personnes qui préfèrent leur propre tradition à la Parole de Dieu. Elles n’ont pas l’intention de changer de pensées. C’est là la raison pour laquelle certaines personnes ne peuvent comprendre les choses de Dieu. Elles sont «amoureuses» de leurs propres traditions!

 

Il nous faut un coeur honnête.

 

Lisons un autre passage de l’Ecriture, dans Esaïe, chapitre 50, versets 4 et 5: {#Esa 50:4,5}

 

J’aimerais vous dire quelque chose sur le fait d’écouter la Parole. L’auditeur rendu semblable à une bonne terre, est celui qui entend la Parole. Lorsque la Parole nous parle du fait d’enten dre, elle ne veut pas toujours dire la même chose. Par exemple, Jésus a dit:

 

«Ils ont des oreilles, et ils n’entendent point».

 

Il s’agit là de la capacité du coeur pour entendre, autrement dit, Jésus parle de la compréhension spirituelle.

 

Dans Esaïe, chapitre 50, nous trouvons une vérité remarquable. Je vous ai déjà parlé précédemment de ce verset où Esaïe, le prophète, écrivait, concernant Jésus-Christ: {#Esa 50}

 

«Le Seigneur Dieu m’a donné une langue exercée afin que «je sache parler une parole à celui qui est fatigué, au moment) «opportun».

 

Comme je vous l’ai dit aussi, Dieu le Père enseignait à Jésus ce qu’il devait dire, quand il devait le dire, à qui il devait le dire, et comment il devait le dire.

 

Il y a dans ce verset un enseignement théologique, ce que vous apprenez dans les écoles bibliques au sujet de la prédication. Jésus recevait du Père, voilà ce que j’aimerais souligner. Remarquez le verset: «Le Seigneur Dieu m’a donné la langue de celui qui enseigne». Jésus était enseigné par le Père.

 

Lisons dans l’Evangile de Jean, chapitre 6 verset 45: {#Jn 6:45} «Et ils seront tous enseignés de Dieu».

 

J’espère, mes amis, que vous comprenez ce verset. Je vais vous dire quelque chose d’important, mais je n’y reviendrai plus.

 

Ceux qui n’ont pas été enseignés par Dieu ne peuvent pas comprendre la Parole de Dieu. Tout le monde peut comprendre

 

les vérités historiques qui y sont mentionnées, mais les vérités spirituelles, dont parle Jésus, ne peuvent être saisies qu’avec l’Esprit.

 

«Ils seront tous enseignés de Dieu». Dieu peut vous enseigner pendant que vous êtes assis dans un auditoire, en vous donnant la compréhension spirituelle, une qualification divine, afin que vous saisissiez les vérités spirituelles.

 

Certaines personnes ne veulent pas admettre cela, en particulier, les super-intellectuels qui sont «amoureux» des livres, et tellement saisis par le processus normal de l’éducation, qu’ils deviennent aveugles; ils ne voient pas qu’il y a un enseignement à recevoir de Dieu. Nous n’arriverons à comprendre les vérités spirituelles qu’au travers du Saint-Esprit, et non pas par aucun autre moyen normal.

 

Je vous dirai quelque chose à ce sujet:

 

Avez-vous remarqué cette phrase que nous avons lue dans le livre du prophète Esaïe, en parlant du Christ?

 

«Il m’éveille matin après matin, il éveille mon oreille pour que j’apprenne comme ceux qui sont appris».

 

C’est ce qu’a fait le Père à l’égard de Jésus; il réveillait son fils chaque matin, et lui communiquait ce qu’il devait dire.

 

C’est de lui aussi que je reçois mon instruction. J’étudie, j’ai une petite bibliothèque, je ne m’en sers pas énormément, mais j’ai besoin de connaître certains faits. Toutefois, lorsqu’il m’est nécessaire de posséder des vérités spirituelles, il n’y a rien de tel que de me tenir en la présence de Dieu, permettant à l’Esprit de Dieu de dévoiler sa parole. Jésus le savait et dit: «Ils seront tous enseignes de Dieu». C’est ainsi que vous apprendrez à connaître les choses de Dieu.

 

Mais permettez-moi de vous montrer autre chose; pour cela, nous lirons dans l’Evangile de Jean, chapitre 8, versets 43 et 47: {#Jn 8:43,47}

 

Vous souvenez-vous de la description du bon auditeur, faite il y a un moment?

 

Il est dit qu’il comprend la Parole. Remarquez ce que dit Jésus: «Pourquoi ne comprenez-vous pas ma Parole? Parce que vous ne pouvez l’écouter, l’entendre.»

 

Pourquoi n’entendaient-ils pas ce que Jésus disait? Evidemment, ils l’entendaient, mais ils ne l’entendaient pas avec les «oreilles» de leur Esprit, ils ne comprenaient pas le contenu spirituel, c’est pour cela que Jésus leur dit: «Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma Parole».

 

Remarquez le verset 47: «Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.»

 

J’espère que vous comprendrez ceci. Pourquoi ne comprenez- vous pas? Parce que vous ne pouvez entendre. Pourquoi ne pouvez-vous pas entendre? Parce que vous n’êtes pas de Dieu. Pour comprendre les vérités spirituelles, il faut avoir la capacité spirituelle d’entendre. Le fait que nos rapports avec Dieu sont bons ou mauvais, a une relation directe sur notre capacité spirituelle de comprendre les vérités spirituelles.

 

Le bon auditeur a un bon coeur, il a un coeur honnête, il entend la Parole, il comprend la vérité; lorsqu’il l’a entendue, il la conserve et la garde—comme le sol.—Il ne la perd pas, de sorte qu’elle peut produire des fruits.

 

Pour terminer, nous lirons dans l’Evangile de Marc au chapitre 4, les versets 26 à 28: {#Mr 4:26-28}

 

Ici, nous avons l’image d’un homme qui jette de la semence en terre, vous pouvez vous représenter la scène. Il y travaille toute la journée ou toute la semaine: il ne voit pas la récolte, il ne sait pas ce qu’il a accompli, mais comme je viens de vous le dire, le royaume de Dieu a ses lois, et la vie de la semence est en elle-même. Si le sol la retient, si la pluie tombe sur cette terre, si la semence est bonne, elle germera, et portera du fruit de sa propre espèce. Le fermier n’a plus rien à faire avec cette semence, elle va grandir et croître d’elle-même, mais il faudra du temps pour cela. Lorsque le cultivateur a terminé d’ensemencer son champ, il ramasse ses outils, s’en retourne chez lui, ne s’in-quiétant plus de rien. Il sait que la loi de la vie est dans la semence, qu’elle prendra soin d’elle-même et portera du fruit en son temps.

 

Ainsi, le fermier s’en va de son champ et il se met au lit.

 

Si vous conservez la semence dans vos coeurs, si vous l’arrosez dans la prière par le Saint-Esprit, elle va prendre racine, elle va germer, l’épi sortira; le grain de blé poussera en son temps, et les champs produiront leurs fruits, pour certains 30, pour certains 60, et pour certains, au centuple!

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

6  LA PRIÈRE D’ANNE

 

Dieu a mis sur mon coeur le désir de vous parler de la prière d’Anne. Il veut nous donner quelques leçons concernant la prière efficace.

 

Nous allons faire la lecture suivante:

 

1 Samuel, chapitre 1, versets 1 à 19: {#1Sa 1:1-19}

 

Comme vous le voyez, c’est une histoire très remarquable et nous avons, tout d’abord, une leçon fondamentale, un exemple de la puissance remarquable de la providence divine. Nous voyons, ici, les grands effets que peut produire une prière fervente; Dieu est capable de se manifester dans les plus grands besoins des hommes, et cette prière remarquable a été écrite pour nous, de façon que nous puissions apprendre comment prier avec efficacité.

 

Il y a, bien sûr, beaucoup de personnes qui prient; il y a certaines personnes qui emploient un grand nombre de paroles dans leurs prières, mais savoir si cette prière est efficace ou non, si toutes ces paroles accompliront réellement quelque chose, c’est une autre question. C’est une chose que de réciter, de dire des prières, et c’est autre chose que prier réellement.. Employer un grand nombre de mots, et obtenir un exaucement est différent. Aussi, nous servirons-nous de cette prière d’Anne pour faire ressortir ces différents éléments qui constituent la façon efficace de prier.

 

Nous allons examiner ensemble sa prière; toutefois, avant de commencer, il est nécessaire de faire quelques remarques introductives: Voici une femme avec une grande souffrance. Son époux avait deux femmes (cela ne vous donne pas le droit d’en avoir deux! ceci se passait aux temps de l’Ancien Testament, et les choses étaient légèrement différentes à cette époque; aussi, ne soyez pas tentés!). Le mari d’Anne avait donc deux femmes, et bien sûr, Anne était l’une des deux. L’autre épouse avait un grand nombre d’enfants, Anne n’en avait pas. Dans ce temps-là, c’était une opprobe qu’une femme mariée n’enfante pas. Cette stérilité était comme une preuve que la faveur de Dieu n’était pas pour elle. On considérait cela comme un jugement de Dieu. L’on supposait que cette femme avait dû commettre quelque péché, et que, maintenant, Dieu la jugeait; l’attitude de la foule à cet égard n’était pas toujours justifiée. En tous les cas, Anne recevait de sévères reproches de la part des gens à cause de sa stérilité.

 

En plus de cela, l’autre épouse de son mari levait contre elle un doigt d’accusation. Chaque année celle-ci avait un autre bébé; elle disait à Anne: «Regarde, j’en ai un autre; où est le tien? Qu’est-ce qui ne va pas pour toi? C’est la main du Seigneur qui se lève contre toi; l’an prochain, je pense que j’en aurai encore un autre, et encore un autre, et puis, encore un autre...Où sont les tiens?» Cela s’est répété pendant un grand nombre d’années; pendant très longtemps Anne souhaitait avoir un enfant. Mais pour cela, il fallait faire plus que souhaiter. Finalement, Anne est remuée au fond d’elle-même et elle décide de faire quelque chose à ce sujet. Elle commence à prier réellement;  jusqu’à ce jour, pendant de nombreuses années, elle n’avait fait que souhaiter.

 

Cela nous amène vers notre première leçon.

 

Espérer, souhaiter recevoir quelque chose de Dieu n’est pas suffisant. Il y a des moments où Dieu répond à nos souhaits, mais lorsque nous avons un réel besoin dans nos vies, il ne suffit pas de souhaiter car l’exaucement ne suit que des prières effectives. Nous allons essayer de voir ces prières d’un peu plus près.

 

Lisons, à nouveau, les versets 6 et 7. {#1Sa 1:6,7}

 

Avez-vous remarqué quelque chose d’autre, dans ces versets?

 

Anne est maintenant provoquée, c’est-à-dire qu’elle est remuée dans son esprit; elle sent son besoin, elle en est tellement consciente, qu’elle commence à pleurer et perd l’appétit. Nous trouvons là un premier principe: il n’est pas suffisant d’avoir conscience de notre besoin intellectuel. Certains d’entre nous savons que nous avons un besoin dans notre esprit, mais nous ne le réalisons pas suffisamment dans nos coeurs. La prière ne doit pas venir tellement de notre esprit, de notre pensée; elle doit venir infiniment plus du coeur.

 

Pendant de nombreuses années, Anne a connu ce besoin, elle souhaitait le voir disparaître, maintenant, il a saisi son coeur et cela la place dans une condition telle qu’elle pourra désormais prier avec efficacité.

 

Lisons dans Esaïe, chapitre 44, verset 3. {#Esa 44:3}

 

Ici, Dieu promet de l’eau, dans sa pensée, c’est l’eau du Saint-Esprit, la bénédiction de l’Esprit de Dieu, qui s’applique à tous nos besoins. Dieu déverse de l’eau sur tous les assoiffés, sur les terres desséchées et voici le principe de cette promesse; Dieu répondra à tous ceux qui réalisent le bien-fondé de leurs besoins, il répondra lorsque nous avons soif, lorsqu’il y a comme un cri qui monte de nos corps, lorsqu’il y a en nous un besoin dont nous sommes parfaitement conscients. Il en est de même à l’égard de la prière, notre besoin, nous devons en être pleinement conscients. Nous devons en être saisi dans notre coeur. C’est ce qui s’est produit dans la vie d’Anne. Elle vivait depuis de nombreuses années avec ce besoin, mais ce n’est que maintenant qu’elle en est pleinement consciente et à tel point, qu’elle ne peut plus rien manger; son coeur est rempli d’inquiétude. Elle jeûne, elle ne veut plus aucune nourriture, plus de fromage, plus de vin, plus rien...jusqu’à ce qu’elle soit arrivée à saisir Dieu, jusqu’à ce qu’elle ait entendu la voix de Dieu. Cela, c’est le vrai jeûne. Ce n’est pas là la façon de jeûner de beaucoup. Pour eux, ce n’est qu’un jeûne légaliste, et tout ce que cela peut donner comme résultat, c’est un estomac malade! C’est vrai! mais pas une réponse de la part de Dieu.

 

Nous avons des personnes comme cela, chez nous. Elles décident de ne pas manger pendant trois jours et elles disent: «O Dieu! tu vois comme j’ai faim! Maintenant, Seigneur, réponds à ma prière, je me sens tellement faible, mon Dieu, aie pitié de moi!» Mais Dieu n’a pas pitié...

 

Ce n’est pas là le jeûne d’Anne. Elle a jeûné parce qu’elle avait besoin d’entendre Dieu lui parler; elle ne voulait pas que Dieu ait pitié d’elle à cause de l’état de son estomac, elle voulait tellement avoir un enfant, qu’elle ne trouvait plus aucun intérêt dans la nourriture. C’est pour cette raison que Dieu a pu répondre à sa prière.

 

Nous avions un homme aux Etats-Unis. C’était un serviteur des Assemblées de Dieu. Il avait décidé de jeûner jusqu’à ce que Dieu conduise notre monde dans un état de paix réelle. Il a dit: «Seigneur, je ne vais plus manger jusqu’à ce que tu donnes aumonde une paix réelle». J’ai lu cela dans le journal, et j’ai dit à ma femme: «Si cet homme n’arrête pas ces bêtises, il va mourir de faim!» Et il est mort! Il est mort de faim et on l’a enseveli. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas répondu à son jeûne? Il n’avait pas le droit de répondre à une telle chose. C’était une folie. Vous pourriez aussi bien jeûner jusqu’à ce que Dieu fasse mourir Satan...Or, selon ce livre, il ne mourra pas; il vivra éternellement dans le lieu qui lui est réservé. Nous ne pouvons pas changer la parole de Dieu en éprouvant la faim; et notre jeûne doit être en concordance et en harmonie avec la parole écrite. Le jeûne légal est vain, mais le vrai jeûne nous aide dans la prière. Anne a réellement jeûné, sous ce jeûne, se cachait un réel besoin dont elle avait pleinement conscience...

 

Nous lirons, maintenant, le verset 10: {#1Sa 1:10}

 

Nous avons, ici, un autre principe concernant la prière. Il nous est dit que son âme était dans l’amertume; autrement dit,

 

Anne était intensément consciente de son besoin, et lorsqu’elle priait, elle le faisait d’une façon sérieuse. Sa prière était une prière sincère, ce n’était pas seulement des paroles religieuses, derrière ces paroles, il y avait un réel sentiment.

 

Lisons dans Jacques, chapitre 5, versets 16 à 18: {#Jas 5:16-18}

 

Nous avons, ici, une vérité, un élément concernant la prière efficace et effective. Jacques nous parle d’une prière fervente sincère. Remarquez ce qu’il dit: «Confessez vos péchés les uns les autres, et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris»

 

Suivez-moi de près. Il y a un rapport excessivement important entre le fait d’avoir dans nos coeurs et nos vies le péché, et l’efficacité de notre prière. Il y a certaines personnes qui ne peuvent prier avec efficacité, parce qu’il y a quelque chose qui n’est pas en règle dans leur vie. Pour qu’elles puissent prier réellement avec ferveur, d’une façon effective, il est parfois nécessaire de confesser nos péchés.

 

Nous avions une étudiante dans notre école biblique, elle était très troublée parce qu’elle avait quelque chose sur sa main, une bosse, aussi dure qu’un roc; on pouvait penser que c’était un cancer. Voici ce qui s’est passé: son mari était aussi étudiant dans notre école; sa femme n’était pas dans ma classe. Or, là, Dieu nous visitait souvent par son Esprit, son mari aimait beaucoup la prédication de la parole de Dieu. Il allait trouver sa femme et lui disait: «Nous avons eu une bonne leçon, aujourd’hui; notre frère M. Beuttler nous a donné des vérités magnifiques; j’ai hâte de me retrouver dans la classe avec notre frère». Je ne savais rien de tout ceci. A force d’entendre parler du frère Beuttler, elle en avait assez...Elle lui disait: «Tu ne parles que du frère Beuttler;  tu nous parles comme s’il était le seul professeur de l’école!» Elle ne voulait plus entendre parler de moi...Elle avait de la haine dans son coeur à cause de cela. Je ne lui avais absolument rien fait, ce n’était pas de ma faute si son mari lui parlait de moi sans cesse. Son époux me louait, mais elle me haïssait!

 

Elle avait donc cette bosse sur la main. Je ne veux pas dire qu’elle l’avait parce qu’elle me haïssait, je ne sais pas pourquoi elle l’avait. Mais elle était profondément troublée; elle est allée vers le Seigneur, et lui a dit: «Seigneur, on me dit que c’est un cancer, je veux que tu me guérisses». Dieu lui a parlé: «Si tu vas confesser au frère Beuttler la haine que tu as dans ton coeur à son sujet, et que tu lui demandes de prier pour toi, alors je te guérirai; je répondrai à ta prière».

 

Elle ne voulait pas le faire. «Oh Seigneur! n’importe comment, guéris-moi!» Mais elle ne recevait pas de réponse. La bosse grossissait, elle était profondément troublée.

 

Un matin, dans notre chapelle, il y eut une action de l’Esprit; je présidais la réunion ce jour-là. J’ai demandé: «Y a-t-il quelqu’un qui désire qu’on prie pour lui pour la guérison?» Cette dame est venue vers moi; elle m’a dit: «Frère Beuttler, regardez ce que j’ai sur la main. Avant que vous priiez, il faut que je vous dise quelque chose. J’ai eu dans mon coeur de la haine pour vous; j’ai dit beaucoup de méchancetés à votre égard; je vous ai critiqué parce que mon mari ne faisait que de parler de vous; il me disait qu’il recevait tant dans votre classe! Vous ne m’avez jamais fait de mal, mais je ne pouvais plus entendre votre nom. Dieu veut que je vous confesse ce qu’il y a dans mon coeur, je vous demande de me pardonner et de prier pour moi».

 

Je ne me souviens plus de la prière que j’ai faite, j’ai mis ma main sur sa main; j’ai dit: «Père, au nom de Jésus, manifeste-toi pour notre soeur». Je n’ai même pas regardé sa main, elle l’a retirée, et lorsqu’elle est revenue à sa place, il n’y avait plus rien dessus.

 

Mes amis, voilà l’une des raisons pour lesquelles les malades ne sont pas guéris; ils veulent être guéris mais ils ont dans leur coeur un cancer pire que celui de la chair; ils refusent de confesser leur faute, alors, Dieu refuse de les guérir. Ils vont vers la tombe avant l’âge, uniquement parce qu’ils ont refusé de mettre en règle ce qui ne l’était pas.

 

Ecoutez-moi, s’il vous plaît, et laissez-moi vous avertir. Ne dites pas, dans votre coeur: «Je connais un frère qui est mort.

 

Le Seigneur ne l’a pas guéri; il a dû avoir un péché dans sa vie, un péché qu’il n’a pas confessé». Il faut faire attention. Cela n’est pas nécessairement vrai dans tous les cas. Vous ignorez la raison pour lequel tel et tel sont morts. Tout ce que vous avez à faire, c’est de veiller à ce que votre coeur soit en règle avec Dieu. Je n’ai pas dit que tous ceux qui mouraient avant l’âge, que tous ceux que Dieu ne guérissait pas, avaient un péché non confessé pour lequel Dieu refusait d’agir. Je vous ai dit seulement ceci: il y a certaines personnes qui pourraient être guéries, et qui ne le sont pas parce qu’elles refusent de confesser, de mettre en règle ce que Dieu veut. Quelle que soit cette personne, quoiqu’il arrive, ce n’est pas à vous, ni à moi de juger. Mais nous devons, chacun pour notre part, nous efforcer d’être en règle avec Dieu, avec nos frères et soeurs, si nous voulons prier d’une manière efficace. Nous devons être assurés de cela. Vous me comprenez? La prière efficace est conditionnée à nos rapports avec Dieu, avec nos frères et soeurs.

 

Dans la première Epître aux Corinthiens, chapitre 11, verset 28, {#1Co 11:28} vous lisez souvent que l’apôtre Paul montre d’une façon très claire que certains croyants vont vers la tombe avant l’âge, uniquement parce qu’ils ont mangé le repas du Seigneur sans discerner «le corps du Seigneur». Que veut dire: discerner le corps du Christ? Cela signifie deux choses: cela concerne le corps que Christ a donné pour nous, et cela concerne le corps mystique de Christ, dont nous sommes les membres. Ainsi, si j’ai de l’envie, de la haine contre mon frère Lemarquant, si je suis jaloux de sa position, nous ne sommes plus en communion; je n’aime plus m’asseoir à côté de lui; je préfère qu’un autre frère se mette entre lui et moi, et ce serait encore mieux qu’il y en ait dix qui soient entre nous deux; encore mieux, vingt, et ce qui serait encore préférable, c’est qu’il ne soit pas à la réunion!

 

Donc, lorsque je participe au repas du Seigneur, je dois discerner le corps du Christ. Nous sommes tous deux membres du même corps et je dis: «Frère, j’ai quelque chose à vous dire. J’ai eu de la jalousie, de mauvais sentiments contre vous; s’il vous plaît, pardonnez-moi». Et, maintenant, nous participerons ensemble au repas du Seigneur. «Ceci est mon corps, ceci est mon sang»..

 

J’ai discerné le corps du Christ. Je puis donc prendre le repas du Seigneur, sans être condamné.

 

Revenons à la prière d’Anne. Je n’ai pas voulu vous dire tout ceci, mais cela m’est venu comme cela...

 

Voyons ce qu’il est dit au verset 11 de ce premier chapitre: {#1Sa 1:11}

 

Remarquez-vous ce que fait Anne? Elle dicte la réponse de sa prière à Dieu. Elle veut que Dieu soit glorifié dans l’exaucement; sa prière n’était pas égoïste. «Seigneur, dit-elle, je veux que tu ôtes de moi cette opprobe, si tu m’accordes un garçon, je te le redonnerai. L’exaucement de ma prière sera pour ta seule gloire». Elle priait pour la gloire de Dieu.

 

Autrement dit, sa prière avait un juste motif. Parfois, les mobiles de notre prière ne sont pas bons...Cela est un handicap.

 

Je me souviens d’un jeune homme. Il me dit: «Frère Beut tler, j’ai une question à vous poser. J’ai demandé à Dieu de m’accorder le don des langues; je prie pour cela depuis plus d’une année, mais Dieu ne me l’a pas accordé. Pourriez-vous me dire pourquoi Dieu ne répond pas à ma prière?» Moi, je ne le savais pas. C’est une question qu’il devait poser à Dieu. A mon tour, je lui ai posé une question «Dites-moi, pourquoi avez-vous demandé le don des langues?» Voici sa réponse: «Je pense que cela doit être merveilleux que de parler, soudain, dans une autre langue; de voir tout le monde fermer les yeux, et courber la tête». Je lui ai répondu: «Vous voulez savoir pourquoi Dieu ne vous exauce pas? Parce que le mobile de votre prière est mauvais». Il voulait être quelqu’un;  il priait pour quelque chose qui serait tout à sa gloire.

 

Notre prière doit avoir un mobile exact. Vous avez eu, dans ce pays, un très grand enfant de Dieu: Madame Guyot. Je vous conseille de lire la vie de cette femme; cela vous sera d’un grand intérêt. Il est dit qu’elle était d’une grande beauté; elle était considérée comme l’une des plus belles femmes de Paris. Dieu fit de grandes choses dans la vie de cette femme, mais il y avait quelque chose qui n’allait pas en elle: elle était très fière, orgueilleuse. Elle aimait se regarder dans un miroir. Cependant, elle voulait être humble; c’était une vraie enfant de Dieu; pour bien des choses, elle était humble, mais lorsque cela concernait sa propre beauté, elle aimait sa beauté! Elle aimait qu’on la regarde dans les rues de Paris, car elle était consciente qu’elle était belle. Elle a réalisé ceci: c’est que Dieu ferait beaucoup plus pour elle, si elle n’était pas si fière de sa beauté. Cette femme a fait une prière terrible: une des plus merveilleuses prières que j’ai connues, et en même temps, une des plus terrifiantes. Mais Dieu la bénissait, elle ne voulait plus être fière d’elle-même. Elle essayait de s’en débarrasser, les mobiles étaient bons, mais chaque fois qu’elle se regardait dans un miroir, elle trouvait le motif d’être orgueilleuse. Un jour, elle a dit à Dieu: «Dieu, je ne veux plus de cet orgueil dans mon coeur. N’es-tu pas suffisamment fort, suffisamment grand et puissant pour me rendre humble?»

 

Dieu a entendu sa prière. Un jour, elle est tombée malade, elle a eu la variole. Sa figure était remplie de boutons, quand sa maladie fut terminée, sa beauté était disparue...sa figure était couverte de cicatrices; personne ne la regardait plus, elle était défigurée pour le restant de sa vie, mais son orgueil était aussi disparu. Dieu avait répondu à sa prière. Certaines personnes ne croient pas Dieu capable de faire de telles choses, mais c’est parce qu’elles ne le connaissent pas suffisamment. Sa prière était fervente; elle voulait être en règle avec Dieu, à n’importe quel prix et elle a payé le prix... Elle a été délivrée de sa fierté. Il y a peu de personnes qui oseraient faire une telle prière, mais ce fut là une prière effective. Elle voulait être en règle, quoique cela puisse lui coûter.

 

«La prière du juste a une grande efficacité».

 

Nous arriverons à notre toute dernière pensée: Nous lirons du verset 17 au verset 19: {#1Sa 1:17-19}

 

Avez-vous remarqué ce dernier verset? «Le Seigneur s’est souvenu d’elle». C’est à la fin du verset 19: «L’Eternel se sou vient d’elle».

 

Ceci est une parole magnifique. Autrement dit: Dieu a répondu à sa prière; son besoin fut très grand; elle en était consciente; elle pria avec ferveur, elle a crié vers l’Eternel; elle a persévéré dans la prière, elle a prié avec son coeur, elle a prié avec un mobile pur, le Seigneur s’est souvenu d’elle. Le Seigneur a répondu à sa prière, et au travers de la réponse à sa prière, vous et moi sommes bénis en ce jour.

 

Ceci, mes amis, est la leçon au travers de la prière d’Anne.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

7  LE FONDEMENT DE NOTRE FOI

 

Jésus nous donne ici une vérité excessivement pratique. Il nous parle de deux genres de maisons. Observons quelque chose. D’après le texte que nous venons de lire, les deux maisons paraissent semblables. Elles le sont quant au plan, quant à la main-d’oeuvre, aux travaux; d’après l’apparence extérieure, il semble qu’il n’y a entre elles aucune différence.

 

Pourtant, quelque chose s’est produit pour ces deux maisons, quelque chose qui les a nettement différenciées. Toutes deux ont été soumises à une épreuve semblable, la tempête, les torrents les ont assaillies, le vent a soufflé de toute sa force: une maison est demeurée debout, l’autre est tombée bien qu’elles paraissent identiques.

 

La question est la suivante: Pourquoi l’une demeure-t-elle inébranlable, et l’autre, pas?

 

J’aimerais faire l’application de cette leçon de la manière suivante:

 

Tout au long de ces études, nous avons construit. Chacun d’entre vous représente une maison. Nous dirons que, maintenant, la maison est achevée. Bien sûr, je parle du but et du plan de nos études, mais, en fait, les choses ne sont pas terminées. La question est la suivante: que se produira-t-il dans vos vies, à la vérité qui est en vous, lorsque vous serez soumis à l’épreuve, celle-ci étant encore à venir?

 

Au long de cette histoire, vous pourrez dire pourquoi l’une des maisons est demeurée debout, pourquoi l’autre est tombée, car en regardant le récit de très près, on constate que la différence réside dans les fondations. L’une était bâtie sur du sable, l’autre sur le roc; la première n’avait pas de fondations, la seconde en avait. Si nous voulons demeurer debout, si notre foi ne doit pas être ébranlée, il faut que nous veillions à nos fondations. En examinant ce passage, nous comprenons très bien ce que Dieu veut dire, au sujet des fondations.

 

Voici ce qu’il enseigne concernant le genre de fondations qui permet à une maison de demeurer debout dans la tempête. Bien sûr, c’est nous qui sommes cette maison!

 

Il y a trois choses essentielles, que nous devons avoir dans nos vies; je ne veux pas dire deux éléments, mais les trois; nous ne serons capables de demeurer debout, lors d’une terrible épreuve que si nous avons les trois.

 

Avez-vous remarqué au verset 41 quelque chose? Jésus dit, d’abord, «Quiconque vient à moi». C’est une part du fondement. Il dit ensuite: «Qui entend mes paroles». Voilà un autre élément du fondement. Et enfin: «Les met en pratique», c’est là le troisième élément du fondement.

 

Que veulent bien dire ces trois éléments? Examinons-les de près.

 

Premièrement, Jésus dit: «Quiconque vient à moi». Voici sa pensée: Si nous devons demeurer debout dans l’épreuve, il doit y avoir entre Dieu et nous un réel rapprochement, une communion parfaite; en disant cela, je parle d’un rapport personnel. Quiconque vient à moi -cela veut dire: quiconque vient à moi en entendant la vérité, avec la compréhension de cette vérité, mais il ne doit pas y avoir seulement le consentement de notre esprit à cette vérité, il doit y avoir une venue vers Jésus-Christ, qui est lui-même la vérité. Autrement dit, nous devons nous approcher de lui comme d’une personne; nous ne devons pas venir seulement à ce qu’il nous a dit, mais aussi, venir à lui avec ce qu’il est. Evidemment, pour cela, il y a différentes implications; il y a des choses qui sont impliquées dans le fait de nous approcher de lui. Pour nous aider, lisons dans l’Evangile de Luc, chapitre 14, versets 25 à 27, et ensuite, le verset 33 {#Lu 14:25-27,33}:

 

J’admire le Seigneur-Jésus pour de nombreuses raisons. L’une d’elles, c’est qu’il était honnête avec les foules qui le suivaient. Beaucoup de personnes étaient avec lui et on pourrait facilement en conclure qu’elles étaient de véritables disciples. Mais voici, en fait, ce qu’il leur a dit: «Si vous désirez me suivre, il va falloir que vous haïssiez votre père, votre mère, votre frère, votre soeur; il va falloir que vous ayez de la haine pour votre propre vie, et ainsi, abandonner tout ceux que vous connaissez.» Ce n’était pas afin de décevoir la foule, ce n’était pas non plus pour qu’elle ne le suive plus. Ce passage a étonné bien des gens, mais ce n’est pas bien difficile à comprendre, au fond. La Parole de Dieu nous dit qu’il nous faut aimer nos épouses, nos maris, nos enfants. Pourquoi Jésus dit-il qu’il faut les haïr? Nous devons discerner là le contexte spirituel des paroles de Jésus.

 

Il veut dire: Si quelqu’un désire me suivre, il ne doit pas mettre son père avant moi, ou sa femme, ou ses enfants; il ne peut pas mettre sa propre vie avant moi. Venir réellement à lui signifie donc: donner à tout le monde et à tout objet une place secondaire—ne pas permettre à un père, ou une mère, ou une épouse, ou à nos enfants de se mettre entre nous et notre Sauveur.

 

S’il nous demande notre vie, nous sommes dans l’obligation de lui obéir, sans nous préoccuper des opinions de ceux qui nous sont le plus proches, même en ce qui concerne la préservation de notre propre vie. Je sais très bien ce que Jésus voulait dire» par ces paroles; il faut que je haïsse ma famille quand je viens en France, non que j’aie de la haine pour elle, mais je dois lui donner une place secondaire.

 

Certains d’entre vous se souviendront de ceci: lorsque je suis venu à Rouen pour la première fois, je suis allé par le train à Paris et lorsque je suis arrivé à l’hôtel, une lettre m’y attendait. Mon épouse m’écrivait qu’elle était à l’hôpital; le docteur craignait qu’elle ait un cancer et on allait faire quelques prélèvements, Voici ce qu’elle me disait: «Je ne te demande pas de revenir à la maison; si c’est un cancer, je me ferai opérer. Le docteur ne sait pas comment cela se terminera».

 

Si j’avais été touriste, je serais rentré à la maison immédiatement; cela aurait été mon devoir. Mais, je n’étais pas un touriste, j’étais un ambassadeur, un messager; je savais que Dieu m’avait demandé de venir en Europe, d’aller en Afrique, en Islande, et pendant tout l’été, je ne pouvais plus rentrer chez moi.

 

J’ai appris, alors, ce que Dieu avait voulu dire par ces paroles.

 

Je me souviens avoir dit à Dieu: «Si j’étais un touriste, je serais chez moi demain matin, mais je sais que tu m’as envoyé pour enseigner ta parole, et je veux que tu saches que je vais t’obéir; je n’irai pas à la maison, je vais achever mon travail pour toi; si mon épouse meurt, je visiterai sa tombe lorsque je rentrerai chez moi. Je vais t’obéir».

 

Ne croyez pas que c’est là une chose facile. Je sais bien ce que cela veut dire lorsque Jésus affirme: «Si quelqu’un n’a pas de haine pour sa famille, il ne peut être mon disciple.»

 

J’ai risqué plus d’une fois ma vie au cours de mes voyages; je me suis approché plus d’une fois près du désastre; si je pouvais faire ce que je veux, je ne prendrais plus l’avion; je garderais mes pieds sur la terre et je marcherais. Mais je ne peux m’arrêter à ma propre sécurité. Lorsque vous avez l’appel de Dieu, il faut que vous alliez de l’avant, les risques ne doivent pas vous en empêcher. Cela coûte quelque chose que d’aller à Jésus-Christ et de le suivre!

 

L’an passé, j’étais en Amérique du Sud; je ne vous dirai pas le nom du pays car je dois y retourner. Là, les croyants enduraient une terrible persécution. Il y avait, dans l’auditoire, deux jeunes filles de 18 ans environ. Avant qu’elles viennent à la réunion, leur père leur a dit: «Si vous allez écouter ce prédicateur, vous recevrez une correction lorsque vous rentrerez». Le Pasteur m’a dit: «Je connais ce père; il frappera ses filles sans pitié». Malgré cela, elles sont venues à toutes les réunions et elles recevaient de terribles corrections.

 

Ce gouvernement persécutait les croyants. Les soldats venaient la nuit; ils sortaient les chrétiens de leur lit, leur attachaient les mains et les pieds, les mettaient sur un char. Ils le faisaient passer sur un pont élevé et ils renversaient le char dans la rivière. Malgré cela, les chrétiens évangéliques allaient à l’église et servaient le, Seigneur Jésus-Christ. Cela coûte quelque chose que de le suivre!

 

Parfois Dieu délivre les croyants, mais parfois aussi, ceux-ci sont morts pour leur foi.

 

Dans une certaine ville, une nuit, les chrétiens ont entendu les soldats qui venaient les chercher. Ils se sont tous rassemblés et ils ont eu une réunion de prière spéciale; ils ont demandé à Dieu de les épargner. La nuit, les soldats sont venus avec leurs chars, ils ont traversé un pont (moi aussi, j’ai traversé ce pont).

 

Lorsque les soldats sont arrivés sur ce pont, ils ont vu un homme debout, aussi grand qu’un pylône, vêtu de blanc. Il avait à la main une épée étincelante. Ils ont eu peur et ils ont fait demi- tour. Le lendemain soir, ils sont revenus. Lorsqu’ils sont arrivés devant ce pont, ils ont revu cet homme, aussi grand, vêtu de blanc avec une épée étincelante. Ils ont eu tellement peur qu’ils ne sont plus jamais revenus dans cette ville, et ainsi, les chrétiens, ont été épargnés. Ces personnes savaient ce qu’il en coûtait de suivre Jésus-Christ.

 

Jésus n’a pas conservé les foules dans l’illusion, dans les ténèbres, Il veut que nous le suivions, indépendamment de tous nos amis, nos parents. Comment pensez-vous que je suis quand je dois quitter mon foyer? Je ne sais ce qui m’attend durant cet été; je vais voyager dans des pays où il n’y a aucune sûreté.

 

Lorsque je suis sur le point de quitter mon foyer, ma femme ne mange plus, elle quitte la table, et s’en va dans la chambre pour pleurer. Ma petite fille et ma fille aînée en font autant. Finalement, personne ne parle, et vous êtes obligé de vous en aller...

 

Ce n’est pas une chose facile. Jésus a dit: «Si un homme veut venir après moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive».

 

Quiconque vient à moi... Ainsi donc, si nous voulons demeurer debout, nous ne devons pas seulement venir à la vérité, nous devons également venir à Jésus-Christ, qui est la vérité, et cela, par une rencontre personnelle avec lui.

 

Autrement, lorsque le vent soufflera, lorsque les eaux feront rage,—les torrents célestes—lorsque la tempête se déchaînera contre notre maison, nous ne serons pas capable de demeurer debout; nous tomberons. Plus d’un croyant est tombé parce que ses fondations n’étaient pas suffisamment bonnes pour le tenir debout. C’est une chose très sérieuse, n’est-ce pas?

 

Jésus avait des vérités vraiment sérieuses à enseigner, suivre Jésus est une question très sérieuse. Jésus n’a pas laissé ceux qui le suivaient dans les ténèbres; il n’y a pas laissé non plus le pécheur. Il lui a dit ce que cela lui coûterait de le suivre, et savez-vous ce que cela coûte: tout.

 

Maintenant, voyons le point suivant: «Et qui entend mes paroles»

 

Nous allons revenir à la parabole du Bon Semeur; dans l’Evangile de Luc, chapitre 8, verset 15: {#Lu 8:15}

 

Jésus dit: «Quiconque entend mes paroles», cela concerne sa doctrine. Une partie de notre fondement de chrétien consiste en une connaissance de la vérité. Dieu nous a donné une intelligence afin que nous comprenions. Il est essentiel que nous comprenions les vérités primordiales. Dans cette parabole, Jésus, parlant de la semence de la parole de Dieu, dit: «Qui entend et qui la garde». Si nous voulons un bon fondement, il faut donc que nous conservions la vérité que nous avons entendue. J’ai partagé avec vous beaucoup de vérités, au cours de ces études. Maintenant, il est nécessaire que vous les conserviez.

 

Nous lirons au chapitre 2, le verset 1 de l’Epître aux Hébreux: {#Heb 2:1}

 

C’est un passage que nous pouvons très bien nous appliquer. Nous avons entendu des vérités toute la semaine, et à cet égard, nous parlerons de ce verset. C’est pour cela que nous devons prêter attention aux choses que nous avons entendues, afin qu’un moment ou un autre, nous ne nous laissions pas entraîner loin d’elles. C’est là une pensée magnifique.

 

Il nous est possible de tenir quelque chose dans notre main, par exemple, les clés d’une valise. Je les tiens en ce moment dans ma main. Si je me promène avec elles et que je m’intéresse à autre chose (par exemple, en regardant la belle cathédrale de Rouen) je peux devenir négligent, et soudain, les laisser tomber. Je continue ma route, je vais à mon hôtel et je cherche mes clés! Mais, elles sont à Rouen, et moi je suis à Paris! Je les ai perdues...

 

Nous pouvons faire de même avec la vérité. Nous pouvons devenir tellement négligents à l’égard des choses que nous avons entendues que, par étourderie, nous les laissons tomber de notre mémoire, et cela, c’est malheureux. Il faut que nous conservions la vérité, jusqu’à ce qu’elle soit enracinée dans nos coeurs, et que nous ne puissions plus les perdre. Nous sommes donc avertis pour que ces choses entendues ne soient pas emportées loin de nous afin que nous puissions avoir une fondation doctrinale dans nos coeurs et notre esprit.

 

Voyons le verset 6 du chapitre 8 et la dernière partie du verset 46, toujours dans l’Evangile de Luc {#Lu 8:6,46}:

 

«Elle les met en pratique»

 

Ce n’est pas suffisant d’avoir entendu la vérité, il faut qu’il y ait dans notre vie une application de cette vérité. J’aimerais vous montrer quelque chose dans le verset 46, qui est en rapport direct avec l’obéissance de la vie. Lisons-le: «Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis?»

 

Essayez de comprendre ceci: Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur...»

 

Le mot «seigneur» veut dire «maître», cela signifie donc qu’il a de l’autorité sur nous. «Pourquoi m’appelez-vous le Souverain, alors que vous ne faites pas ce que je vous dis de faire?»

 

Voici ce que dit Jésus. Si nous devons demeurer debout dans les épreuves de la vie, il faut que nous acceptions la souveraineté du Christ sur nos vies; il ne veut pas être seulement notre Sauveur, il ne veut pas être seulement Celui qui guérit. Il veut aussi être notre Seigneur.

 

Est-il notre Sauveur? J’espère que vous pouvez dire: oui. Est-il Celui qui vous a guéri? J’espère que cette fois encore, vous pouvez dire: oui.

 

Mais, est-il aussi votre Seigneur, votre Maître? Est-il celui auquel nous obéissons, celui dont nous reconnaissons l’autorité? Mes amis, c’est quelque chose que d’obéir au Seigneur Jésus-Christ.

 

Ces trois éléments sont une partie de notre fondation, cela nous amène à la conclusion de notre pensée.

 

Jésus a parlé de deux genres de maisons différentes, comme nous l’avons remarqué dès le commencement, ces deux maisons ont été soumises au même genre d’épreuves. L’une est demeurée debout, l’autre s’est écroulée. L’une avait un fondement, l’autre n’en avait pas.

 

Mais amis, si nous voulons rester debout au jour de l’épreuve, il faut que nous ayons un fondement dans nos vies. Il consiste dans une réelle compréhension de la vérité, dans notre soumission et notre obéissance en la Seigneurie du Christ. Si ce n’est pas le cas pour nos vies, il faut que nous creusions plus profondément, que nous construisions des fondations, de peur que la tempête et le torrent faisant rage, notre maison ne puisse tenir debout. Si les fondations sont là, les vents peuvent souffler, les torrents peuvent déferler sur elle, la maison demeurera debout parce qu’elle est fondée sur un rocher. Quel roc? Un rapport personnel avec Christ, une connaissance de la vérité, une soumission à sa Seigneurie. Alors, nous serons capables de tenir ferme.

 

Que le Seigneur vous bénisse tous!

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

8  ESTHER

 

C’est pour moi une très grande joie d’être à nouveau au milieu de vous, et il y a longtemps que j’attendais cette réunion. Je veux tout d’abord vous apporter les salutations de vos Frères aux Etats-Unis, et saluer particulièrement mes Frères dans le Ministère, que je suis heureux de retrouver.

 

Pour notre lecture, lisons dans le livre d’Esther, chapitre 4, versets 13 et 14. {#Est 4:13,14}

 

Je pense que la plus grande partie d’entre vous connaissez cette histoire, elle sort d’une direction providentielle remarquable. Nous allons parler de la reine Esther. Elle était orpheline et captive. N’avez-vous jamais pensé qu’Esther devait considérer cela comme une chose tragique pour sa vie. C’était une tragédie qu’elle soit devenue orpheline, et c’était aussi une tragédie pour elle d’être devenue captive, emmenée dans un pays étranger.

 

A plusieurs égards nous pouvons dire que cette jeune fille était entourée de tragédie, et pourtant Dieu s’est servi de cette tragédie pour manifester son plan. La providence de Dieu est une chose magnifique. Il s’est servi de ce cas tragique pour accomplir ce qu’il n’aurait pu accomplir d’aucune autre manière. Lorsque Esther était une petite fille, elle a joui de la direction providentielle de Dieu dans sa vie. Dieu la conduisait, du fait même qu’elle avait perdu ses parents, qu’elle était une captive, et qu’elle fut conduite dans un pays étranger contre sa propre volonté. Elle jouissait de la direction providentielle de Dieu dans sa vie sans s’en rendre compte.

 

Savez-vous que cela se produit parfois dans nos vies, lorsque Dieu nous conduit même au travers de moyens tragiques? Voilà ce que nous réalisons dans l’histoire de cette jeune fille. Elle était alors dans une crise personnelle dans sa propre vie, et en fait la providence de Dieu est entrée dans une crise nationale. Nous avons ici une crise individuelle au milieu d’une crise nationale, et dans ces deux crises, la jeune fille y était.

 

Nous trouvons le sommet de cette crise dans le passage que nous venons de lire; il nous est dit qu’Esther fut amenée au travers de son oncle Mardochée qui fut un instrument entre les mains de Dieu. La crise nationale était alors très sérieuse, et Mardochée fait appel à Esther.

 

Voilà maintenant les paroles sur lesquelles nous aimerions concentrer nos pensées: «Qui sait si tu n’es pas venue au Royaume pour un temps comme celui-ci». Je sens que c’est là, la pensée que le Seigneur m’a donnée pour vous apporter. Qui sait si vous n’êtes pas venus au royaume pour un temps comme celui-ci?

 

Mais que voulait dire Mardochée à Esther? Le voici: «Comment, ne sais-tu pas que tu es dans la providence de Dieu, pour accomplir son plan?»

 

Mardochée faisait allusion aux crises qui existaient alors.

 

Je pense que c’est votre intention d’avoir une rencontre comme celle-ci l’année prochaine. Mais comment savez-vous si vous serez ici l’année prochaine? Comment savons-nous s’il y aura une autre occasion pour nous réunir. Nous ne le savons pas. Nous vivons dans des crises particulières, politiques et nationales. Vous savez cela aussi bien que moi-même. Nous vivons dans un temps sérieux international; un temps de crise. Je crois que la crise mondiale est plus grande que l’homme puisse la comprendre, et parfois nous nous demandons combien de temps encore la situation va demeurer. Savez-vous que nous devons nous estimer privilégiés par Dieu pour vivre dans un temps comme celui-ci? Comment ne savons-nous pas si Dieu ne nous a pas placés ici, maintenant, pour un plan particulier? Au fait Dieu nous a placés ici pour un but. Nous pourrions nous poser la question: «pour quel but?» J’aimerais vous donner plusieurs réponses très suggestives, juste comme le Seigneur les a posées sur mon coeur lorsque j’étais aux Etats-Unis.

 

Voyons ensemble dans l’évangile selon Luc. Chapitre 21, versets 25 et 26. {#Lu 21:25-26}

 

Nous y avons la description d’un temps de crise particulière. Remarquez la référence où il est question d’une détresse parmi les nations. Les nations aujourd’hui ne sont pas seulement dans l’angoisse, la tristesse, mais elles sont bien perplexes. Les nations ne savent plus que faire pour faire face à la situation du monde. Peut-être savez-vous ce qu’il faut faire à la situation en France? La situation nationale est si critique qu’il semble qu’il n’y a pas de solution. Le coeur de l’homme est dans la crainte. Ce sont les jours que notre Seigneur a prédits. Ici, il nous est dit que le coeur des hommes les abandonne à cause de la crainte, parce que les choses qu’ils prévoyaient viennent sur la terre. Je ne vous dis pas ces choses afin de créer en vous de la crainte, je n’ai pas encore terminé de parler, mais je vous dis ces choses afin de vous donner de l’espérance. Cependant, avant que nous arrivions à notre espérance, il faut bien voir les choses en face.

 

Je ne sais pas comment vous voyez au point de vue mondial la situation en France. J’ai une petite connaissance de la manière dont nous voyons la situation aux Etats-Unis. Nous savons que l’U.R.S.S. a des centaines d’avions dirigés vers les Etats-Unis, et préparés vers leur but. Ils sont prêts pour être envoyés d’un instant à l’autre. Certains d’entre eux visent la ville de Philadelphie, d’autres sont préparés pour New-York, pour Washington, et pour d’autres grandes villes des Etats-Unis. Ils sont réglés pour y arriver en 30 minutes et de façon qu’ils puissent atteindre toutes les villes différentes en même temps. Ceci est rapporté aux Etats-Unis comme un fait absolument véritable.

 

Ainsi nous vivons avec comme but une mort instantanée possible sous 30 minutes. Mais les Etats-Unis ont fait la même chose quant à la Russie. Ainsi notre monde vit aujourd’hui dans une telle situation. Ce n’est pas étonnant que certains hommes sont dans la peur et dans l’angoisse. Mais moi je n’ai pas peur. Vous allez me dire: «N’avez-vous pas peur qu’un avion vous tombe sur la tête?» Non, moi je n’ai pas peur. J’ai une meilleure espérance que cela. Ceux qui ne connaissent pas Dieu, ceux-là doivent avoir peur, car Jésus a annoncé que le coeur de ces hommes les abandonnerait de peur et d’angoisse.

 

Vous savez que nous pensons aller en Algérie la semaine prochaine. Plusieurs personnes m’ont dit: «N’avez-vous pas peur?» Non je n’ai pas peur, pourquoi aurions-nous peur? La situation n’est pas toujours aussi critique que certaines personnes peuvent le penser. D’autre part, nous avons le Seigneur avec nous. Je crois dans le Seigneur. Je me souviens de notre dernière visite en Algérie il y a quelques années, il y avait alors quelques difficultés. Ce matin-là, j’étais au terrain d’aviation de Marseille, et on m’avait averti qu’il fallait faire attention pour aller en Algérie. Ainsi j’ai laissé mon Frère Lemarquand et je suis allé prier mon Seigneur. «Seigneur, que faut-il faire? Faut-il y aller?» Alors le Seigneur m’a répondu par un verset biblique, que je n’oublierai jamais: «Celui qui considère le vent n’ensemencera pas son champ!» En d’autres paroles, si nous considérons les difficultés, nous ne ferons jamais rien pour le Seigneur.

 

Le monde est dans une situation très critique, mais notre Dieu a un contrôle parfait de toutes les crises de notre monde. Nous pouvons vivre dans la confiance et non dans la crainte.

 

Il y a deux années j’étais en Indonésie. Il y avait alors à cette époque une révolution. Des personnes m’avaient averti de ne pas y aller, mais j’y suis allé quand même. Si je restais à la maison toutes les fois qu’il y a des ennuis quelque part, eh bien, je n’irais nulle part. Ainsi j’y suis allé quand même.

 

Je savais très bien que j’agissais dans la pensée de Dieu. Nous sommes allés sur une île. Il y avait des combats autour de cette île à 10 km environ. Au milieu de cette ville, Dieu avait un grand groupe de Pentecôtistes, et Il nous a donné un temps magnifique dans Sa présence. Lorsque ce fut le temps de m’en aller, je dus avoir une autorisation spéciale des autorités militaires. Si les autorités avaient dit non, je serais encore dans cette ville aujourd’hui. Mais je savais que j’avais un commandant militaire dans les cieux, et celui-là commande toutes les autorités sur la terre. Ainsi je suis allé vers le commandant dans le ciel: «Père, c’est toi qui m’a ait de venir et m’y voici, maintenant c’est ta responsabilité de m’en sortir.» Il n’y avait aucune garantie pour moi de m’en sortir, je me sentais un peu comme un prisonnier dans cette ville, mais je me suis considéré comme le prisonnier de Jésus-Christ. Je suis allé vers les autorités militaires; j’ai dit: «Mon Père, c’est toi qui es au-dessus de cet homme, c’est toi qui diriges, et tu lui donneras les ordres de me laisser aller.» Ensuite j’ai fait part de ma requête. L’on m’a posé bien des questions, puis le commandant a pris son crayon et a signé ma feuille. Il a mis un tampon et il m’a dit: «Vous pouvez vous en aller». Dieu a fait un grand nombre de choses de ce genre-là dans ma vie.

 

Nous vivons dans un temps où il y a de la détresse parmi les nations, et je sens que des choses encore plus critiques doivent encore venir. Je ne crois pas que nous verrons la paix sur cette terre à nouveau, jusqu’à ce que le prince de la paix prenne le gouvernement de ce monde. Entre temps, vous et moi, nous vivons de crises, et Dieu s’attend à ce que, dans ces temps de crises, nous puissions le servir. Je pensais autrefois que ceux qui vivaient il y a une centaine d’années pouvaient être bénis, mais maintenant je considère moi-même cette époque comme bénie. Dieu permet que je puisse m’en aller partout sur cette terre afin de contribuer à l’édification de son royaume. Je suis allé sur tous les continents, dans 54 pays différents, et dans certains de ces pays à plusieurs reprises. Qu’est-ce que je fais? Je contribue à l’édification du royaume de son fils, et chacun d’entre nous, nous devons mettre notre contribution à cette édification.

 

Mes amis ce n’est pas seulement un temps de crise, c’est aussi un temps où nous avons des occasions. Dieu a donné à Esther la possibilité d’être utile dans son plan, et Dieu nous donne à tous de grandes possibilités de lui être utiles. Mais nous ne vivons pas seulement dans un temps.de crise, nous vivons aussi dans des temps d’attente, ou tout au moins nous devrions y vivre.

 

Lisons à nouveau dans l’évangile de Luc, chapitre 21, versets 27 et 28. {#Lu 21:27,28}

 

Avez-vous remarqué quelque chose dans ce verset? Jésus parle maintenant des choses qui doivent arriver. Est-ce qu’il a dit: «lorsque vous verrez ces choses, soyez découragés»? Non, il n’a pas dit cela, mais: «Levez vos yeux, c’est le temps pour vous de vous attendre à moi». Il nous est dit que nous devons lever nos regards en haut quand nous verrons arriver ces choses sur la terre. Il me semble que ces choses, ces crises sont déjà arrivées il y a quelque temps et nous sommes exhortés à lever nos têtes, afin de mettre notre confiance dans le Dieu, puissant. Nous devons être confiants dans le retour du Seigneur Jésus-Christ. Ce n’est pas seulement un temps d’angoisse, pour ceux qui ne connaissent pas Dieu, mais c’est un temps où nous devons lever les yeux, nous qui connaissons le Seigneur. Les choses que nous voyons se réaliser sur notre terre ne devraient pas nous décourager, elles devraient nous inspirer. Nous inspirer en quoi? Nous inspirer pour le retour du Seigneur Jésus-Christ, et ainsi nous obliger à lever les regards vers Lui, non pas vers les instruments de destruction qui peuvent traverser l’atmosphère, mais nous devons lever nos regards et regarder vers une personne qui doit revenir sur terre.

 

Observons quelque chose dans l’évangile de Jean, chapitre 9, verset 4. {#Jn 9:4}

 

Nous avons un autre aspect des temps dans lesquels nous vivons. Jésus dit: «La nuit vient où personne ne pourra travailler». Qu’est-ce que Jésus veut dire? Il veut dire que nous vivons dans des temps urgents, il n’y a pas de temps à perdre. Nos occasions pour servir le Seigneur sont comptées et minutées, un temps vient où aucun d’entre nous ne pourra plus servir le Seigneur. Savez-vous que ce temps est déjà arrivé dans certains pays aujourd’hui? Cela devient de plus en plus difficile d’entrer dans certains pays pour annoncer l’évangile, et les missionnaires sont obligés de s’en aller parce qu’on ne les désire plus. J’ai été dans plusieurs situations de ce genre-là. Il y a un grand changement maintenant dans le monde. Il y a dans le monde entier un esprit de nationalisme qui se lève. Certains se nationalisent, mais sont très aveugles, ils ne savent où ils vont, mais tout ce qu’ils savent c’est qu’ils veulent aller quelque part. Je pourrai vous donner plusieurs exemples très choquants. Mais cet esprit de nationalisme révolté, rend l’effort de prédication très difficile dans le monde.

 

Je suis allé dans certains pays où je ne savais pas si je pourrais y retourner à cause de l’hostilité qu’il y avait à l’égard de la parole de Dieu, et d’autres choses que je ne peux pas mentionner. Les occasions sont limitées. Comme Jésus l’a dit, la nuit vient où aucun homme ne pourra travailler. Je visite des pays dans lesquels la police secrète vient à mes réunions, elle me suit partout où je vais, elle est assise dans les réunions et écoute chaque parole. Et la prochaine fois que je voudrai visiter ce pays, je ne sais pas si on me laissera rentrer.

 

La nuit vient où aucun homme ne pourra plus travailler. Mes amis les jours dans lesquels nous vivons sont des jours d’occasions. Dieu nous a placés dans ces temps particuliers, afin de faire usage de Ses possibilités.

 

Regardons encore ce verset. Jésus dit: «Je dois accomplir les oeuvres de Celui qui m’a envoyé.» Ici nous avons une note de responsabilité. Jésus dit: «Je dois accomplir.» Il dit, je dois travailler, je dois faire le travail de Dieu. Savez-vous qu’il y a une grande différence entre faire notre travail et faire le travail de Dieu? Ceci me rappelle un incident qui s’est passé dans notre école biblique. Certainement le plus grand nombre d’entre vous savez que je travaille dans une école biblique. Il y a maintenant 21 années que j’enseigne. Durant ces années, j’ai vu des oeuvres magnifiques du Saint Esprit de Dieu.

 

Je me rappelle particulièrement que nos études étaient dans le livre d’Osée. Plusieurs fois le Seigneur a répandu son Esprit durant ces études, et le résultat fut que je fus bien en retard sur le plan de celles que je devais donner. Je crois que j’étais trois semaines en retard sur ce plan d’études. Mais ce n’était pas ma faute si le Seigneur bénissait. Il bénissait, moi je ne pouvais rien faire, et je ne voulais rien faire. Ainsi je laissais le Seigneur bénir. Un jour je remarquai à nouveau la présence de Dieu qui descendait dans la classe, et j’ai réalisé ce que cela voulait dire. Je savais que j’allais perdre encore une possibilité d’enseigner, et de faire mon programme. D’autres professeurs m’avaient déjà critiqué d’être en retard dans le plan d’études. Mais vous n’avez pas de gens critiques, n’est-ce pas? Cette fois-ci, je n’étais pas content alors que Dieu allait prendre à nouveau possession de ma classe, parce que je ne voulais pas qu’on me critique encore du retard de mes études.

 

Mais permettez-moi de vous dire quelque chose. Si vous laissez la possibilité à Dieu de bénir votre vie, soyez sûrs que vous serez critiqués. Vous avez entendu? Si vous permettez à Dieu de se servir de vous, alors vous serez critiqués. Cela semble étrange, et pourtant c’est comme cela.

 

Alors j’ai dit ceci à Dieu dans mon coeur: «Comment vais-je pouvoir apporter mon enseignement?» Et Dieu me parla. Voici ce qu’il me dit: «Tu n’as aucun travail à faire toi-même, ton travail c’est de collaborer avec Moi afin que Moi je puisse accomplir Mon travail.»

 

Il y a une très grande différence pour vous et moi entre faire notre travail et Lui donner la possibilité de faire Son travail. Alors je me suis livré: «Seigneur, cela m’est tout à fait égal ce que je fais maintenant, fais ce que tu veux dans ma classe.» Et c’est là ce qu’il a fait. Il a baptisé l’une de nos filles dans le Saint-Esprit, et il a accompli d’autres choses dans cette classe. Je ne pourrai pas prendre de temps pour parler de cela, car j’en ai déjà parlé. Je voulais seulement vous montrer qu’il y a une très grande différence entre accomplir notre travail et accomplir le travail de Dieu. Jésus dit: «Je dois accomplir les oeuvres, le travail de celui qui m’a envoyé». Nous rendons souvent le travail difficile en croyant que c’est nous qui devons accomplir ce travail. Mais Dieu veut que nous accomplissions Son travail. Cela n’est pas toujours très facile.

 

J’aimerais vous amener encore à notre école biblique. Il y a quelques années, l’Esprit de Dieu a travaillé dans l’école. Je savais que durant plusieurs semaines Dieu voulait nous donner un temps de réveil. Il voulait agir et travailler dans l’école par son Esprit. Cependant Il a eu de grandes difficultés pour le faire. Je connaissais la raison pour laquelle il aurait des difficultés. Les professeurs ne voulaient pas sacrifier leur temps et leur classe, ils voulaient accomplir leur travail, apporter leur enseignement. Ainsi cela ferait un obstacle pour que le Seigneur puisse accomplir son travail. Nous avions un professeur en particulier qui résistait au Saint Esprit. C’était une dame. Elle voulait terminer ses études. Elle ne voulait pas donner au Saint Esprit la liberté, le temps libre. Un après-midi, j’étais assis dans mon bureau, elle avait sa classe en bas, et voici ce que le Seigneur m’a dit: «Je veux que tu descendes et que tu ailles t’asseoir dans sa classe». Ainsi je suis descendu et je suis allé m’asseoir parmi les étudiants. J’ai dit: «Seigneur me voici», je ne savais pas ce que le Seigneur voulait, mais je l’ai bientôt compris. Le Saint Esprit a posé en moi un vrai fardeau. Je ne sais pas combien d’entre vous connaissent cette expérience. Mes amis, vous avez lu dans #Ro 8, {#Ro 8} concernant ces soupirs inexprimables, vous pouvez lire cela. Le Saint Esprit a donné dans mon coeur des gémissements. Maintenant ce professeur enseignait, et le Saint Esprit a, posé sur mon coeur un tel fardeau, que je ne pouvais dire tout simplement que: «Oh Dieu, oh Dieu, oh Dieu» et je parlais de plus en plus fort, et toujours plus fort, encore plus fort. Pendant ce temps elle enseignait. Alors l’Esprit est descendu sur quelques-uns des étudiants, eux aussi se sont mis à dire: «Oh Dieu!» Finalement on ne pouvait plus s’entendre. Alors elle a réalisé que le Saint-Esprit voulait faire quelque chose. Elle a fermé ses livres, elle est allée près de la fenêtre, elle a pris ses livres et elle a dit: «Seigneur, si tu veux que je te consacre mes livres, eh bien, tu peux les avoir.» Et elle a posé ses livres, alors l’Esprit de Dieu est passé sur cette classe. Il n’y a plus eu de classe dans l’école pendant 10 minutes. Nous avons eu pendant 10 jours un réveil du Saint-Esprit.

 

Durant ce temps-là, Dieu a rempli des étudiants du Saint Esprit, il en a guéri d’une façon remarquable. Il y avait une jeune fille qui louchait. Je ne savais jamais quand elle me regardait. Elle ne pouvait évidemment pas bien lire. En fait elle ne pouvait même pas distinguer quelle était la nourriture dans son assiette. Elle m’a dit tout ce que je vois, c’est que mon assiette a des couleurs, et elle mangeait d’après les couleurs. Ce jour-là, l’Esprit a travaillé, et, mes amis, ses yeux sont devenus normaux en classe. C’est la vérité, et les yeux de cette jeune fille sont parfaits jusqu’à ce jour. Elle est maintenant une femme qui travaille pour le Seigneur, elle a une vie parfaite. Personne n’a prié pour elle, ses yeux se sont tout simplement mis en place. Et elle commença à crier «je suis guérie, je suis guérie!», alors elle a démontré à chacun d’entre nous qu’elle pouvait lire.

 

Ce professeur, cette femme retenait le mouvement de Dieu, parce qu’il fallait qu’elle fasse son travail, mais c’est Dieu qui doit accomplir son travail. C’est pour cela que Jésus a dit: «mon tra vail, mon oeuvre c’est d’accomplir le travail de Celui qui m’a envoyé.» Ce n’est pas toujours très facile d’accomplir le travail de Dieu, parce que nous avons toujours nos propres idées. Moi aussi je dois faire attention à cela, même en voyageant’ pour le Seigneur, je dois faire attention d’accomplir Son travail, Son oeuvre et pas mon oeuvre.

 

Quels sont les jours dans lesquels nous vivons? Nous vivons dans des jours où nous avons tous des possibilités, des responsabilités, où nous devons avoir la pensée de Dieu, afin de pouvoir accomplir et terminer son oeuvre sur la terre. Voilà le travail qu’Esther avait à accomplir. Elle avait un travail à accomplir de la part du Seigneur. Nous vivons dans des jours de crise particulière. Je crois que les temps dans lesquels nous vivons sont beaucoup plus sérieux que les gens ne le réalisent. Je voyage partout sur cette terre, je vois bien des choses, j’apprends bien des choses, mais je ne dis pas tout ce que je vois. Quant à moi, personnellement, je vois la situation du monde comme une chose très sérieuse. Je ne vous dirais pas ce que je pense qui va arriver dans l’avenir, mais je crois le voir venir. Je ne veux pas le dire, mais c’est écrit sur la face de notre monde, et pour vous et pour moi c’est un temps de possibilités.

 

Malgré cela c’est aussi autre chose. Lisons le psaume 2, versets 1 à 6. {#Ps 2:1-6}

 

C’est un passage remarquable, tout particulièrement au verset 4: «Celui qui siège dans les cieux rit.» Ce psaume correspond très bien à l’époque, au temps dans lequel nous vivons. En particulier ce psaume concernait le temps où Jésus a vécu sur la terre, et d’autre part ce psaume concerne les temps de la fin, lorsque les hommes seront organisés, engagés dans une rébellion contre Dieu, autrement dit ce psaume concerne le temps de crise dans lequel nous vivons aujourd’hui.

 

Qu’est-ce que Dieu fait? Il est dit que celui qui est assis dans les cieux rit. Voyez-vous quelque chose? Imaginez-vous les temps dans lesquels nous vivons. Imaginez-vous bien la grande crise qu’il y a sur notre monde? Imaginez-vous le danger imminent d’une guerre aujourd’hui? Supposez que les Etats-Unis et la Russie entrent en guerre. Pouvez-vous vous imaginer quel temps affreux pourrait venir sur la terre? Je ne crois pas que ces choses là soient probables pour notre époque, mais le danger est là toutefois. Quelle attitude est-ce que Dieu a? Celui qui est assis dans les cieux rit. Alléluia. Dieu est assis, et j’aime cela, Il est assis, qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire qu’il n’est pas énervé, Il n’est pas dérangé, même pas suffisamment pour se lever de dessus son trône, il demeure assis. Il n’est pas seulement assis, mais Il rit. Je m’imagine que si Dieu peut rire dans ces jours de crise, moi aussi, je dois rire. Si Dieu rit, pourquoi serions-nous dans l’angoisse? Pourquoi rit-Il? Parce qu’il sait qu’il a le contrôle de toute la situation du monde.

 

Maintenant on étudie le plan d’une guerre mondiale par accident. Supposez qu’un homme se trompe et mette le doigt sur le mauvais bouton. Cela est une grande controverse aujourd’hui. Il y a une organisation extraordinaire, mais les erreurs sont possibles, nous pouvons quand même rire, parce qu’il est assis sur son trône. Et je ne pense pas que quelqu’un puisse mettre le doigt sur le bouton sans que Dieu le veuille. Il n’a jamais abandonné le gouvernement de cette terre à quelqu’un d’autre, et Il est encore sur son trône, là, assis, confiant. Si Dieu est confiant pourquoi ne serions-nous pas confiants? Oui ces temps sont des temps de crise, des temps de possibilités, mais c’est aussi un temps de confiance. Une confiance sur le gouvernement absolu, souverain de Dieu.

 

Remarquez ce que Dieu dit au verset 6: «Oui, j’ai oint mon Roi sur la sainte montagne, montagne de Sion.» Savez-vous ce que Dieu dit au travers de ce verset? Il dit: «Je vais établir mon fils sur le gouvernement de ce monde.» Pouvez-vous détecter, voir la sécurité qu’il y a au travers de ce verset? Dieu dit: «C’est Moi qui établis mon Roi.» Il parle de son propre fils Jésus-Christ. Le Dieu tout puissant pose un défi aux nations. Il dit Moi je vais établir mon Roi sur Son trône. Il a une confiance absolue dans son règne. Si Dieu a confiance dans son règne, pourquoi aurions-nous dans nos coeurs le doute? Il va donner le gouvernement, le règne sur cette terre à son fils, et son fils va régner ainsi. Il régnera sur les Etats-Unis, Il régnera sur la France, Il régnera sur toute la terre. Alors pourquoi aurions-nous de longs visages? Oh regardez Frères ce que je lis dans le journal, voyez ce qui arrive maintenant sur la terre. Partout il y a des révolutions et c’est vrai. Quand est-ce que cela s’arrêtera? Lorsque Dieu établira son fils dans son règne sur cette terre. Je ne crois pas que ces choses s’arrêteront avant ce jour là. La situation de notre monde deviendra de pis en pis, toutefois c’est là ma conviction, jusqu’à ce que Dieu se sente obligé d’intervenir. Il dira alors: «Cela suffit. Mon Fils maintenant, prends la direction.» Alors il régnera pour toujours.

 

Maintenant mes amis nous vivons dans les temps où il faut avoir confiance, pourtant cela est un défi à la Reine Esther, savez-vous comment elle a répondu? «Si je péris, je péris.» Le temps d’une possibilité pour Esther, est devenu le temps d’une consécration pour elle. Elle a dit au père j’accomplirai la tâche que la providence divine a placée devant moi. Et lorsqu’elle a consacré sa vie par cette tâche, lorsqu’elle a dit ces paroles si je péris, je périrai, alors le Dieu de toute providence s’est tenu à ses côtés, démontrant, manifestant la puissance de son règne. Comment savons-nous que nous n’avons pas été gardés jusqu’à ce jour afin d’accomplir les possibilités que Dieu nous donne. C’est un temps de crise il est vrai, mais c’est un temps de possibilités, c’est un temps de grande responsabilité, c’est un temps pour la confiance, mes amis c’est aussi un temps de consécration, ne voulons-nous pas tous ensemble consacrer nos coeurs, les consacrer au Seigneur, afin que nous puissions accomplir son oeuvre sur la terre, et ainsi hâter le règne, le royaume de Jésus-Christ?

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

9  RUTH

 

Dans le livre de Ruth, nous avons une étude sur la puissance de la providence divine. Je me servirai plus d’une fois de ce mot «providence»; il faut donc que je vous en donne l’explication. Non que vous ne sachiez pas ce qu’il signifie, mais je veux seulement que vous compreniez dans quel sens je l’emploie. Par «providence», je veux dire la puissance de Dieu qui est capa ble de se servir de toutes les occasions pour accomplir son plan. C’est avec cette pensée que nous étudierons ensemble le livre de Ruth, et nous allons utiliser plusieurs passages.

 

Il y a une vérité très importante dans le Premier chapitre et au verset 1. {#Ru 1:1} Il nous est dit que la famine est survenue au temps des Juges. Or, si nous voulons bien comprendre le livre, il est nécessaire que nous sachions le moment où il a été écrit, que nous connaissions les faits politiques et les circonstances. Les incidents du livre des Juges ont eu leur suite, dans l’avenir, et l’histoire de Ruth s’est déroulée au cours de ces quelques années: elle a été écrite longtemps après que les faits se sont déroulés.

 

Je vais vous donner un exemple, en me servant du livre même: chapitre 4, verset 7. {#Ru 4:7} C’est là une coutume de l’époque à laquelle a vécu Ruth, et si l’écrivain la relate, c’est parce qu’il veut rappeler ces coutumes oubliées au moment où le livre a été écrit. Sur cette affaire là, nous apprenons beaucoup plus de choses dans le livre du Deutéronome; si une personne perdait son mari, elle pouvait demander à un parent de son mari de l’épouser, s’il refusait de le faire, elle pouvait lui cracher à la figure..

 

Nous lirons dans le même chapitre les versets 18 à 22. {#Ru 4:18-22}

 

Oserai-je vous dire que la partie la plus importante du livre de Ruth est le passage que nous venons de lire et notamment le dernier mot? Cela peut vous paraître étrange, mais la personne la plus importante n’est pas Ruth, mais David. Vous voyez que pour comprendre le livre, il faut le voir dans sa perspective.

 

Au verset 22, nous trouvons le nom de David en effet. Comment l’écrivain a-t-il appris sa naissance? C’est parce que David était né quand le livre a été écrit, autrement, il n’aurait pu dire qui était son père. Dans l’avènement de David, nous avons l’action la plus remarquable de la providence divine.

 

Maintenant, retournons par la pensée au temps des juges, et retraçons la marque de la providence divine. Vous savez qu’elle est toujours aussi remarquable de nos jours. Cette étude devrait nous en donner la vision et chacun de nous peut l’expérimenter dans sa propre vie.

 

Voyons ensemble dans le premier livre de Samuel au chapitre 13, versets 13 et 14. {#1Sa 13:13-14}

 

Afin de rafraîchir votre mémoire, je vais retracer brièvement les raisons de la chute de Saul. Il a trahi parce qu’il n’a pas suivi Dieu, il est tombé parce qu’il n’a pas placé Dieu à la première place, parce qu’il lui a tourné le dos. Il a déplacé les responsabilités et il est devenu orgueilleux. Il a rejeté les droits de souverain de Dieu et il est tombé parce qu’il a craint l’homme beaucoup plus que Dieu. Mais au sein même de cette chute, Dieu cherche un homme et cet homme, bien sûr, c’est David. A cette époque, on ne savait rien de Ruth, ni de Boaz. Mais Dieu commençait déjà à chercher un autre homme selon son coeur. Remarquez le mot employé «chercher» cela veut dire que ce genre d’homme, il est difficile de le trouver. S’il en était autrement, pourquoi Dieu «chercherait-il?»

 

Et cette recherche, il la fait dans ce temps de crise nationale grave.

 

Il faut que je reste un moment sur le livre des Juges. C’est nécessaire pour comprendre le message du livre de Ruth. Ce n’est pas l’histoire que nous voulons, mais c’est le message. Quel message fondamental Dieu veut-il nous apporter au travers de ce livre? Nous le trouverons dans le livre des Juges, à l’époque où l’histoire s’est déroulée. Il est remarquable, son message aussi; il nous montre l’état déplorable d’Israël. Peut-être devrais-je vous donner le processus des événements qui l’ont engendré.

 

Vous connaissez le contenu du livre de Josué. Dieu a donné à Israël! le pays de la promesse, Israël devait faire sortir tous les habitants de Canaan, et les exterminer, car Dieu savait que les Cananéens et les Israélites ne pourraient pas vivre ensemble; la raison, c’est que l’impiété ne peut vivre avec la piété, ni la sainteté avec l’impureté. Voilà le danger dans lequel les Israélites sont tombés; ils croyaient pouvoir habiter avec les Cananéens. Je voudrais vous montrer comment Israël est tombé dans une situation aussi chaotique.

 

Nous avons là un parallèle entre la chrétienté et la mondanité. Dans les livres historiques, il y a des vérités remarquables qui sont encore parmi nous, maintenant. Le christianisme fait la même erreur à l’égard des impies. Quelles furent ces erreurs?

 

Les Israélites ont commencé par tolérer les méthodes des Cananéens; ils ont admiré leur conduite. Or, l’admiration conduit à l’imitation; l’imitation, à la dégénération, et cela mène à l’apostasie. Celle-ci conduit à son tour à l’anarchie.

 

Les méthodes des Cananéens étaient toutes différentes de celles des Israélites, et absolument mauvaises. Par tolérance, les Israélites ont accepté ces choses; c’est ce que l’Eglise ne doit pas faire quant à la mondanité. On accepte certains moyens que le monde utilise au lieu de prendre une position ferme contre eux; on les tolère puis on arrive à les admirer, et on s’y conforme. Cela conduit à la dégénérescence spirituelle.

 

Avec la dégénérescence, nous arrivons à nous substituer à Dieu. L’homme trouve toujours des choses à substituer à celles que Dieu avait données à l’origine; il est possible de substituer en psychologie la véritable puissance du Saint-Esprit; il est possible de substituer l’activité spirituelle à la dévotion spirituelle. Lorsque l’homme commence à dégénérer il va vers l’apostasie, c’est-à-dire loin de Dieu, il rejette la souveraineté de Dieu. C’est ce que nous avons principalement dans le livre des Juges, nous y trouvons un état d’anarchie.

 

Lisons dans ce livre des Juges, chapitre 21, verset 25  {#Jug 21:25}.

 

Ce verset est remarquable; il montre tout l’état rétrograde d’Israël. Il est maintenant dans l’anarchie; la nation a complètement rejeté le droit de souverain de Dieu. En ces jours-là, il n’y avait plus de roi, plus d’autorité, plus de gouvernement; chaque homme faisait ce qu’il voulait et lorsque chacun fait ce qui lui semble bon, chacun agit différemment parce qu’il devient une loi pour lui-même. C’est le chaos national, et c’est dans cette situation que Dieu va susciter un homme selon son coeur. Avant d’entrer dans notre sujet, il est nécessaire que nous étudiions encore un peu le livre des Juges. Il y a plusieurs phrases qui sont les mêmes; dans plusieurs versets, nous lirons qu’en ce temps-là «il n’y avait pas de roi en Israël», cette phrase est très importante.

 

Lisons au chapitre 17, verset 6. {#Jug 17:6}

 

«En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël, chacun faisait ce qui lui semblait bon». L’homme jugeait lui-même ce qui était juste ou non. Lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il rejette Ses ordres, pour faire sa propre volonté, c’est un signe de l’apostasie. Nous devrions bien connaître le contenu de tous ces chapitres.

 

Le chapitre 17 concerne la vie spirituelle d’un individu. Son nom est: Mica. Au chapitre 18, nous trouvons la même phrase: «Il n’y avait point de Roi en Israël», mais ce chapitre concerne la nation dans son ensemble. Il y a aussi une autre pensée dans ce verset: Dieu n’était plus roi dans la vie religieuse du peuple. Savez-vous que cela peut nous arriver? Nous pouvons rejeter Dieu de notre vie, et faire comme nous voulons. La même chose peut arriver à un mouvement, au peuple élu de Dieu. On peut repousser les droits de Dieu, et agir comme on veut.

 

Au commencement du livre des Juges, nous avons quelques versets caractéristiques. Il nous est fait mention que plusieurs tribus n’ont pas rejeté les Cananéens:

 

Chapitre 1, verset 27, {#Jug 1:27} Manassé ne les a pas rejetés; au verset 29, {#Jug 1:29} ni Ephraïm ni Zabulon ne l’ont fait; au verset 31, {#Jug 1:31} Azer ne chasse pas les habitants; au verset 33, {#Jug 1:33} il s’agit de Nephtali.

 

Ainsi, l’histoire continue.

 

Savez-vous que cela s’est produit sur le plan national? Les Presbytériens n’ont pas rejeté les Cananéens, les Luthériens non plus, pas plus que les Episcopaux et les Baptistes. Chacun d’eux a dû payer la co-existence avec le monde, et cela n’est pas productif. Il y a une cinquantaine d’années, Dieu a suscité le peuple de la Pentecôte. Vous souvenez-vous de ces jours-là? Dieu nous a appelés du milieu des luthériens, des presbytériens, des catholiques, il nous a tirés du milieu des episcopaux, des églises méthodistes. Pourquoi Dieu a-t-il suscité un autre mouvement? parce que tous ont essayé la co-existence avec les Cananéens...

 

Saisissez-vous ce que je veux dire?

 

Au début, ces gens ont commencé avec Dieu, et Dieu était avec eux. Mais en tolérant les choses du monde et en s’y conformant, ils Lui ont tourné le dos. C’est alors que Dieu a suscité un autre mouvement, et cela doit nous servir de leçon. Nous ne devons pas revenir aux choses que nous avons rejetées, dont nous avons été délivrés.

 

Le livre des Juges nous enseigne bien tout ce que je viens de vous dire, mais en réalité, il ne nous apprend rien. Nous n’en appliquons pas les leçons. Mais nous devons nous souvenir que lorsque le chaos arrive, Dieu est obligé de trouver un homme selon son coeur.

 

J’aimerais étudier de plus près ce livre des Juges parce que c’est le terrain dans lequel a poussé le livre de Ruth.

 

Voyons Juges, chapitre 17, verset 3. {#Jug 17:3}

 

L’apostasie forge son propre Dieu. C’est le cas de Mica. Celui-ci, rétrograde, n’accepte plus les droits souverains de Dieu, et cependant, il a une forme de religion {#Jug 17:5} mais il crée sa propre manière de servir et d’adorer. Il s’imagine que Dieu va bénir. {#Jug 17:6} C’est le cas des groupements de dénominations différentes qui se sont éloignés de Dieu. Ils ne se préoccupent plus de ce qui est dit dans la parole, ce qui compte pour eux, c’est ce qui est décidé par eux-mêmes, voté à la majorité. Vous trouverez cela au travers de l’histoire de ces dénominations.

 

Dans une église d’un certain pays, voici l’annonce qui fut faite un dimanche matin par le prédicateur: «Je ne veux plus» de parler en langues ni d’interprétations dans nos réunions» du dimanche matin. Nous essayons d’attirer dans notre église» une société plus élevée, et certains pourraient être choqués. Si» vous avez un message en langues, vous le donnerez le mardi» soir, à la réunion de prière».

 

Trouvons-nous dans la Bible quelqu’enseignement de ce genre? N’est-il pas dit, au contraire, que l’Esprit agit et conduit les dons spirituels comme Il le veut?

 

C’est là un exemple parmi tant d’autres...

 

Dans une autre église, ceux qui la dirigent ont établi une loi: personne n’est admis à parler en d’autres langues, car disent-ils, si l’Esprit a quelque chose à nous révéler, il doit le faire dans notre propre langue, car lui sait et connaît toutes les langues.

 

Cela, c’est rejeter la souveraineté de Dieu. «Chacun faisait ce qui lui semblait bon...»

 

J’ai connu des hommes remarquables qui, dans leur jeunesse avaient reçu l’enseignement dans une autre dénomination. Ils croyaient à la nouvelle naissance, mais pas au baptême dans le Saint-Esprit. Dans l’école où ils se trouvaient, Dieu leur a donné une véritable faim du Saint-Esprit; ils l’ont recherché et ils l’ont reçu. Alors cette école s’est tournée contre eux; ils ont eu le choix de partir ou de renoncer à leur expérience. Ils sont partis et ce sont ces hommes remarquables qui dirigent maintenant nos assemblées.

 

Tout le monde connaît l’histoire de David et Goliath, nous pourrions la raconter avec les détails précis, mais il me semble que nous ne comprenons pas toujours la leçon qui s’en dégage. Cette leçon, la voici: Dieu veut que nous employions Sa quali fication et non celle des hommes.

 

Il ne faudrait pas aller vers le monde et utiliser ses moyens, exactement comme Saul a équipé David; il lui a donné une longue épée, une lance, une grande armure, un grand bouclier et le petit David a essayé de marcher avec tout cet équipement, mais le garçon ne pouvait avancer: l’armure était bien trop lourde pour lui.

 

Saül lui a dit: «Va maintenant combattre Goliath»

 

-«Je ne peux pas marcher avec cela, a répondu David,

 

il faut que je l’enlève.

 

-Que vas-tu faire?

 

-Moi, j’ai ma fronde, et quelques pierres!

 

-Mais tu ne peux combattre Goliath avec cela!

 

-Nous n’enseignons pas nos guerriers de cette manière!»

 

Mais David a répondu: «C’est la manière dont je veux combattre» et il est allé vers Goliath avec sa fronde. Il a frappé le géant au front. Ce n’était pas l’épée, ce n’était pas la lance, ni l’armure qui ont remporté la victoire, c’était Dieu!

 

Ne retournons pas vers l’armure de Saül...

 

Souvenez-vous de ce qui s’est passé lorsque les Israélites ont pris Jéricho, comment Dieu a agi.

 

Ils devaient entrer dans une ville fortifiée. Dieu a-t-il conseillé à Josué d’étudier le dernier livre paru sur la stratégie militaire? A cette époque, on attaquait les murailles des villes fortifiées, avec des béliers, et cela, jusqu’à ce qu’elles cèdent. C’étaient d’énormes troncs d’arbres avec des bouts de bronze. Mais ce n’est pas ce que Dieu a conseillé à Josué, Il lui a dit:

 

«Tu feras chaque jour le tour de la ville». Imaginez ce que les gens de l’intérieur ont pu penser: «quels fous! Ils n’ont même pas de béliers, ni d’armures, ni de chariots de guerre, et ils veulent prendre notre ville!»

 

Mais les Israélites ont continué à faire le tour de la ville une seconde fois, une troisième, une quatrième, et le septième jour, ils en ont fait sept fois le tour. Alors quelque chose est arrivé: le sol a commencé à trembler, et la victoire a été remportée.

 

Quelle leçon pour nous, si nous voulons gagner les victoires avec l’équipement du monde. Dieu nous a donné la Bible et il y a là toute la stratégie divine.

 

Dans le livre des Juges, il nous est dit que chaque homme faisait ce qui était droit à ses propres yeux, rejetant ainsi les droits de la souveraineté de Dieu dans tous les domaines: religieux, moral et politique. Dieu considérait la situation comme désespérée; c’est alors qu’il a commencé à travailler le coeur de David pour trouver un homme selon Son coeur. Et cela nous conduit au livre de Ruth.

 

La nation est en pleine crise, et Dieu suscite une grande famine au pays de Juda. Je sais moi-même ce que c’est que d’avoir faim, j’étais en Allemagne pendant la première guerre mondiale, et nous avons connu la famine.

 

Dans ces circonstances, Dieu a choisi comme instrument la famille d’Elimélec et nous avons là une belle pensée: en ce temps des Juges où il n’y avait pas de roi, un enfant a été appelé Elimélec, nom qui veut dire: «Dieu est mon Roi». Ses parents, eux, reconnaissaient donc Dieu comme leur roi, et ils ont voulu que leur fils soit le témoignage vivant de leur foi.

 

Votre nom et le mien peuvent aussi devenir «Elimélec». Supposons que le peuple de Dieu arrive à rejeter la souveraineté divine, mais vous et moi, nous pouvons l’accepter pour notre roi. Vous voyez, mes amis, c’est réellement quelque chose d’être sauvé, d’avoir accepté Jésus pour Sauveur, mais c’est aussi autre chose que l’accepter pour Son Seigneur...Nous l’avons invité à entrer dans notre coeur, nous l’avons reçu, mais la question est: est-Il sur le trône?

 

Pouvez-vous vous imaginer la persécution à laquelle les parents d’Elimélec étaient exposés? Le nom de leur fils était un reproche à la nation. Tous disaient: «nous ne voulons pas que Dieu soit notre Roi!» et eux affirmaient «Pour nous, Dieu est notre Roi!»

 

N’est-il pas étonnant que Dieu ait choisi cette famille pour qu’un jour David puisse naître dans ses descendants, et après David, Jésus-Christ? C’est là l’oeuvre de la providence divine. Dieu a cherché un couple parmi la nation, et il a choisi cette famille qui le reconnaissait comme souverain.

 

Dieu fait de même aujourd’hui. Il cherche ceux qui le reconnaîtront pour leur Roi et qui le garderont sur le trône de leur coeur. Il est possible que vous et moi soyons des «Elimélec».

 

Dans le pays de Juda, Dieu a donc suscité la famine, résultat direct de la désobéissance d’Israël, et celle-ci touche un couple pieux. C’est là une étrange vérité: les gens pieux peuvent aussi être atteints par les jugements de Dieu qui tombent sur les impies.

 

Cette famille s’est donc trouvée dans la détresse. «Bethléhem» signifie «maison de pain et de louange» mais ce lieu est devenu la maison de la famine et de la détresse. Pour échapper à cette épreuve, les parents d’Elimélec décident d’émigrer vers le pays de Moab. Je ne sais si vous savez ce que c’est que d’émigrer, tout ce que cela représente. J’en ai fait l’expérience voulant soulager ma Mère qui ne pouvait nourrir tous ses enfants. Je ne connaissais pas Dieu, mais Il s’est servi de cette épreuve, pour m’amener à lui. Je suis allé jusqu’au bord du suicide, mais la pensée de ma mère m’a retenu, et je suis entré dans une église. C’est là que Dieu m’a sauvé.

 

Au pays de Moab, Elimélec meurt, ainsi que ses deux fils. Naomi est dans le deuil et la tristesse et elle se trouve dans un pays étranger. Il lui reste ses deux belles-filles. A ce moment arrive une bonne nouvelle: l’Eternel a visité son peuple et la pluie est tombée. Il y a à nouveau du pain au pays de Juda. Elle décide donc d’y retourner.

 

Vous voyez que Dieu a fait tomber sur Naomi une grande épreuve; elle a dû émigrer, elle a perdu son mari et ses fils, et maintenant Dieu la pousse à revenir en Juda, avec Ruth. Ni l’une ni l’autre ne prévoyait le plan de Dieu à leur égard. Mais Dieu avait choisi Ruth comme instrument.

 

Voyons un peu l’attitude de Naomi au travers de cette crise. Lisons au chapitre 1er les versets 13, 20 et 21 {#Ru 1:13,20,21}.

 

Elle dit que Dieu est contre elle, elle le juge. C’est ce que nous pensons dans l’épreuve. Mais Dieu n’est pas contre Naomi, il est pour elle. Seulement, elle ne le réalise pas. Tout semble l’accabler.

 

Elle ne pouvait réaliser que Dieu se servait d’elle pour accomplir son plan; l’avènement de David, et au verset 20 {#Ru 1:20} elle dit: «Le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume»—Nous avons tous fait des expériences amères, et je pense souvent à Ezéchiel. Souvenez-vous ce que Dieu lui a dit; il lui a tendu un rouleau et lui a dit de l’avaler. Sur ce rouleau est écrit: lamentations et malheurs. Ezéchiel l’a mangé, et il a dit que dans sa bouche, c’était doux, mais que ce fut amer dans son estomac. Que veut dire cela?

 

Lorsque nous entendons la vérité, elle nous paraît douce, mais lorsqu’elle est appliquée à notre vie, elle est amère. Il y a tant de choses amères à manger et boire! Ce que les gens disent de vous, leurs mauvaises interprétations à votre égard...L’apôtre Paul disait: «en péril parmi les faux-frères». Mais ces choses amères peuvent devenir douces dans le plan de Dieu.

 

Au verset 21, {#Ru 1:21} Naomi dit: «l’Eternel me ramène les mains vides»—Elle a encore mal jugé Dieu à cet égard, elle ne voyait que sa nudité. Mais Dieu voulait la bénir. Parfois, Dieu nous vide de nos amis, de nos ambitions, mais il le fait pour nous remplir lui-même.

 

Il y a encore autre chose au verset 21. Elle dit: «L’Eternel s’est prononcé contre moi, il m’a affligée.» Elle est totalement dans l’erreur. Elle croit qu’on va penser que si elle est affligée, c’est qu’elle a fait quelque chose de mal. Mais, la providence divine est en train d’agir par ce moyen, il faut qu’elle passe au travers des humiliations, des fausses accusations. (Qui de nous ne connaît cette situation?) Il veut faire quelque chose de nouveau, mais elle ne le sait pas.

 

Nous avons fait cette expérience, de connaître des moments difficiles et entendre dire autour de soi: «Il y a quelque chose dans sa vie qui ne va pas, il a péché certainement, c’est pour cela que Dieu ne répond pas à sa prière».

 

Et pourtant nous n’avons rien fait de mal, mais Dieu se sert de nous au travers de ces difficultés. C’est là un mystère de la providence divine.

 

Je viens de connaître une crise, l’hiver dernier. Je suis tombé tellement malade qu’il a fallu m’opérer dans les vingt-quatre heures. On a prié, mais Dieu n’a pas répondu; il avait quelque chose de mieux pour moi. Je suis donc entré à l’hôpital et je suis resté deux mois sans enseigner. Je ne sais ce que les gens ont pensé, mais j’ai eu là un temps merveilleux. Dieu m’a parlé lorsqu’on m’a emmené dans la salle d’opération, et Son Esprit m’a donné un chant. Lorsque je me suis réveillé, le chant était encore là. Je me suis dit: «pourquoi Dieu n’a-t-il pas répondu à ma prière?» Je ne pense pas encore avoir la réponse entière, mais je sais une chose: le Seigneur a agi merveilleusement, il m’a ouvert le livre de Job. Jusqu’à ce moment, je n’avais pu rien en tirer, je le trouvais sec et aride, trop long; Job était malade, Dieu lui parlait de tout, sauf de sa maladie. Il lui faisait un cours de sciences naturelles, alors que cet homme demandait la guérison...

 

J’étais à l’hôpital, je ne savais comment les choses allaient tourner et si je pourrais aller à la Convention. En janvier, je devais aller à Tokio...Le docteur ne savait pas, mais Dieu savait. Et Il m’a donné le livre de Job. Je sais maintenant pourquoi Dieu a parlé à Job de toutes ces choses, Dieu m’a mis dans le cas de cet homme. Je ne pouvais rien faire d’autre que de regarder à Lui. Puis on m’a renvoyé à la maison, j’ai eu des complications, tout allait mal, et puis, cela a commencé à aller mieux. Lorsque Dieu a eu fini de m’enseigner, il m’a guéri.

 

Le Tout-Puissant permet que nous passions par l’affliction, et s’il nous afflige, il le fait pour notre propre bien. Nous devrions apprendre à avoir confiance dans la sagesse et l’intégrité de Dieu.

 

Nous avons donc vu Dieu agir avec Naomi. Nous le voyons maintenant agir avec ses deux belles-filles. L’une s’appelle Orpa, l’autre, Ruth. Naomi leur conseille de rester au pays de Moab, de ne pas venir en Judée. Mais toutes deux répondent: «Nous irons avec toi». Finalement, Orpa reste, mais Ruth demeure attachée à sa belle-mère, chacune est persuadée qu’elle fait bien. Ruth prononce alors ces paroles magnifiques des versets 16 et 17: {#Ru 1:16,17}

 

«Où tu iras, j’irai.» N’est-ce pas remarquable? «Où tu demeureras, je demeurerai.» Ruth est prête à aller n’importe où, c’est bien là la consécration chrétienne, c’est ainsi que nous devons servir Dieu, nous abandonner, nous soumettre entièrement à sa volonté. Ce n’est pas toujours facile, j’en ai fait l’expérience au cours de mes voyages, mais le Seigneur veut que nous allions de l’avant avec Lui.

 

Ruth a pris cette décision, sans aucune réserve et c’est ce que le Seigneur attend aussi de nous. «Où tu mourras, je mourrai, et j’y serai enterrée.» Voyez comme le Seigneur s’est servi de cette femme. Orpa, elle, est repartie en arrière. J’aimerais, ici, dire quelque chose, je ne sais si vous serez tous d’accord avec moi: Dieu nous persuade parfois de faire juste le contraire de ce qu’il veut réellement que nous fassions; cela paraît être une contradiction, mais il y a des versets bibliques qui le prouvent. Souvenez-vous: lorsque Elisée devait recevoir le manteau d’Elie. Celui-ci leur dit: «Attends ici, que je m’en aille plus loin». Elisée a répondu: «Non, je ne resterai pas ici, j’irai où tu iras.» Et tous deux sont partis. En réalité, Dieu ne voulait pas qu’Elisée demeure en arrière, mais il voulait l’éprouver.

 

C’est ce qui se passe exactement quant à Ruth. Naomi lui dit: «Va avec ta soeur», mais Dieu ne voulait pas qu’elle s’en aille, il voulait seulement mesurer sa consécration. Il y a toujours des gens qui essaient de nous persuader d’aller contre la volonté du Seigneur, et pour cela, ils vous donnent de bons arguments. Mais nous devons considérer l’appel de Dieu reçu dans notre coeur, et ne pas les écouter.

 

Au verset 22, {#Ru 1:22} la providence divine agit d’une façon merveilleuse. Il nous est dit «qu’elles arrivèrent à Bethléem au commencement de la moisson des orges». Boaz était le propriétaire de ces champs, et elles arrivent au bon moment. Dieu sait toujours conduire les événements de notre vie avec précision. C’est là une vérité remarquable.

 

J’aimerais prendre un peu de temps pour étudier les caractères de Ruth et de Boaz. Dieu avait une raison pour choisir ce couple, en particulier. Il nous est dit, chapitre 2, verset 2, {#Ru 2:2} que Ruth était soumise; elle était soumise à sa belle-mère. Cet esprit de soumission manque souvent, et nous avons besoin d’apprendre à nous soumettre les uns aux autres, et aux circonstances que Dieu suscite dans nos vies. Ruth avait aussi de l’initiative, elle cherchait à travailler, à glaner, elle n’était pas paresseuse; ce n’est pas étonnant que Dieu l’ait choisie.

 

Nous voyons aussi qu’elle était humble. Elle tomba sur sa face et se prosterna. {#Ru 2:10}

 

Au verset 11, {#Ru 2:11} nous réalisons que c’était une femme aimable. Boaz a rendu témoignage à sa bonté. Elle était bonne pour sa belle-mère.

 

Au verset 12, {#Ru 2:12} nous découvrons qu’elle avait la foi. Elle s’est placée sous les ailes de l’Eternel.

 

Au verset 13, {#Ru 2:13} il nous est dit qu’elle était reconnaissante. Elle a su apprécier l’amitié manifestée par Boaz, et le lui dit.

 

Au verset 14, {#Ru 2:14} nous trouvons qu’elle était modeste. Elle a été invitée à tremper son pain dans le vinaigre, et elle s’est assise avec les moissonneurs. C’était là le repas des moissonneurs, le pain pour la faim, le vinaigre pour la soif. Remarquez que lorsqu’elle a eu suffisamment mangé, elle est partie, elle savait rester à sa place.

 

Au verset 17, {#Ru 2:17} nous constatons qu’elle était diligente. Elle moissonna jusqu’au soir. Elle ne laissa pas son travail inachevé.

 

Au verset 23, {#Ru 2:23} il est dit qu’elle était obéissante. Boaz lui a dit de rester avec ceux qui travaillaient, et elle l’a fait. On pouvait compter sur elle, elle ferait toujours ce qu’on lui commanderait.

 

Enfin, encore au verset 23, nous constatons qu’elle était endurante. Elle est restée jusqu’à la fin de la moisson, elle n’a pas fait son travail à moitié.

 

De toutes ces caractéristiques, nous déduisons que Ruth est un exemple splendide pour toutes les femmes.

 

Voyons maintenant Boaz. Il avait, lui aussi, des qualités. Au chapitre 2 et au verset 4, {#Ru 2:4} nous voyons qu’il était courtois, il saluait ses moissonneurs d’une façon amicale. Au verset 5, {#Ru 2:5} nous trouvons que c’est un homme observateur; il a remarqué qu’il y avait une étrangère parmi les travailleurs. Au verset 8, {#Ru 2:8} il prouve qu’il était bon. «Ne va pas glaner dans un autre champ.» Il voulait lui accorder quelques faveurs. Au verset 9, {#Ru 2:9} il est prévoyant: il craint que les jeunes gens manquent de respect à Ruth, du fait que c’est une étrangère. Il avait de la considération pour elle.

 

Au verset 10, {#Ru 2:10} nous voyons qu’il est gracieux; Ruth lui dit:

 

«Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux?» Il se rendait compte des besoins d’autrui.

 

Au verset 11, {#Ru 2:11} nous constatons qu’il est reconnaissant, lui aussi. Il a apprécié la bonté de Ruth envers sa belle-mère, il avait appris certaines choses la concernant.

 

Au verset 12, {#Ru 2:12} nous voyons que c’est un homme pieux.

 

Il avait foi en la récompense divine, et il avait apprécié le fait que Ruth avait placé sa confiance en Dieu.

 

Enfin, au verset 13, {#Ru 2:13} nous remarquons que c’est un homme amical. C’est tellement appréciable pour des étrangers de trouver des gens agréables.

 

Continuons: au verset 14, {#Ru 2:14} Boaz est rempli de considération. Ruth est assise là, et il lui a tendu du grain rôti. Il savait qu’elle était bien trop timide pour se servir elle-même. Les étrangers sont toujours timides, ils attendent que quelqu’un prenne le plat et le leur passe, et si on les oublie, ils restent sur leur faim!

 

Pour être tout à fait honnête, il faut voir dans ce geste de Boaz plusieurs raisons. Il avait certes de la considération pour Ruth, mais aussi, il tente sa chance. Ce n’est pas difficile d’être généreux, lorsqu’on aime quelqu’un. Au verset 16, {#Ru 2:16} il dit à ses serviteurs de «laisser tomber quelques épis pour qu’elle puisse les glaner». Il était généreux.

 

Si nous assemblons ces deux caractères, nous voyons que Dieu a choisi un couple vraiment remarquable, qui est un exemple pour tous.

 

Maintenant, nous allons conclure sur le message de ce livre, et voici les leçons que nous pouvons en tirer:

 

L’individu peut conserver Dieu sur le trône de son coeur, même lorsqu’un groupement, une communauté rejette les droits de Dieu. C’est une grande leçon. Bien que moabite, Ruth a conservé Dieu sur le trône de son coeur; Boaz, aussi, bien qu’il fut riche.

 

Avez-vous bien remarqué que Dieu a choisi une étrangère, une femme d’un peuple méprisé. Vous savez qui étaient les Moabites; c’étaient les descendants des filles de Lot. Et pourtant, Dieu l’a choisi au milieu de ce peuple, afin qu’elle serve d’instrument pour l’accomplissement de Son plan.

 

La seconde leçon, en rapport avec la première, est celle-ci: l’individu peut marcher avec Dieu, même si la communauté ne le fait plus. C’est là une responsabilité individuelle.

 

La troisième leçon: notre entourage ne fait pas de nous des saints. Ruth vivait dans un monde impie, pourtant ce fut une femme pieuse. Boaz vivait au milieu d’une nation qui avait rétrogradé, cependant, il a été un homme de Dieu. Parfois les chrétiens s’excusent de leur infidélité, en accusant leur entourage, mais le livre de Ruth désapprouve ces théories. Nous pouvons être saints, alors que notre entourage est mauvais. L’excuse n’est donc pas valable. Nous ne devons pas être gouvernés par ceux qui nous entourent, nous devons être conduits par Dieu.

 

Et voici la quatrième leçon: le fait d’être pauvre matériellement ne peut nous empêcher d’être croyant. La position sociale de Ruth était basse et cependant, elle était pieuse. Le contraire est également vrai: la richesse n’exclut pas la piété. Boaz occupait une position sociale élevée; cela ne l’a pas empêché d’être un homme de Dieu. Tout dépend de notre choix, nous devons nous soumettre au désir du Seigneur, et il agira d’une façon merveilleuse dans nos vies.

 

Le dernier chapitre nous amène au triomphe de la providence divine, et, comme nous l’avons déjà dit, à l’avènement de David. Elle a agi au travers des crises et des épreuves, en vue du plan final, bien que méconnue des hommes.

 

Nous devons pourtant apprécier la puissance de la providence divine, elle a agi dans la vie de Ruth et de Boaz, et c’est la même qui oeuvre dans nos vies. Nous sommes au terme de notre étude du livre de Ruth, j’ai essayé d’en tirer les leçons fondamentales, afin de vous aider à collaborer avec la providence de Dieu, et surtout de vous la faire comprendre, au travers des crises sévères, et des épreuves traversées.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

10  LE DISCIPLE

 

«Le Disciple», c’est un sujet qui concerne chacun d’entre-nous, que nous soyons des prédicateurs, ou que nous n’en soyons pas. J’aimerai vous parler en particulier du prix que cela coûte. Ce n’est pas une chose facile, ni bon marché, que d’être un Disci ple. Etre un Chrétien, c’est une chose, être un Disciple en est une autre. Bien sûr tous les Disciples sont des Chrétiens, mais tous les Chrétiens ne sont pas des Disciples, dans le sens du mot des écritures. Parfois, c’est nécessaire pour chacun d’entre nous de nous rappeler la vision biblique de ces choses. C’est là ce que nous allons faire, concernant le Disciple. Nous ne voulons pas seulement être un Chrétien, mais aussi un véritable Disciple.

 

Lisons dans l’évangile de Luc, au chapitre 14, les versets 25 à 30. {#Lu 14:25-30}

 

Jésus était un prédicateur très remarquable dans bien des domaines, et l’une de ses méthodes était la suivante: Il était toujours très honnête, très franc avec ceux qui l’écoutaient, Il disait toujours la vérité à ses auditeurs. Certains prédicateurs ne disent pas de mensonge, mais parfois ont la tentation de retenir des vérités, parce qu’ils ont peur de décourager leurs auditeurs, et de perdre ainsi leur confiance.

 

Dans la lecture que nous venons de faire, nous remarquons une situation intéressante. Une grande multitude suivait le Seigneur, alors Il se retourna et leur parla. C’est là que nous le trouvons très honnête, Il a réalisé que tous ceux qui le suivaient n’étaient pas de vrais disciples. Beaucoup de personnes venaient écouter Jésus, mais au fond n’étaient pas désireuses de l’entendre, elles l’écoutaient par curiosité, elles voulaient voir comment Il était, quel genre de vêtements Il portait, ce qu’il avait à dire, mais n’avaient nullement l’intention d’obéir à tout ce qu’il disait. Jésus ne fut jamais déçu, trompé par cette grande multitude. Il savait que leurs motifs n’étaient pas tous bons.

 

Ainsi le Seigneur se retourna, et leur parla très franchement, Il leur donna le prix de ce que cela coûtait pour être de vrais disciples. C’était comme si Jésus leur disait: «Ainsi vous pensez me suivre, vous pensez être des Chrétiens, juste parce que vous écoutez ce que j’ai à vous dire? Si vous voulez savoir ce qu’est un disciple, eh bien, je vais vous dire ce que cela coûte.»

 

Maintenant prenons notre pensée dans l’évangile de Jean, chapitre 8, verset 31. {#Jn 8:31}

 

Jésus parle ici du vrai disciple, non pas en paroles, «mais en actes, car il y a des disciples qui le sont en paroles seulement. Il montre là ce qu’il faut faire pour être un disciple suivant nos actes: il faut continuer à obéir à sa Parole.

 

Revenons à l’évangile de Luc. Là Jésus leur dit qu’il faut calculer le prix. Il y a en effet beaucoup de personnes qui ne calculaient pas le prix et Jésus voulait que ces gens là sachent ce que cela allait leur coûter, d’être des disciples. Il ne voulait pas leur cacher les faits. Il leur dit franchement ce que cela coûte. Ne vous êtes-vous jamais laissé prendre, lorsque quelque chose dans la vitrine d’un magasin vous plaisait? Vous avez remarqué que le prix était sur un petit ticket mais que celui-ci était tourné à l’envers pour que vous ne puissiez pas voir l’inscription. S’il en est ainsi, c’est que le prix est bien élevé, autrement l’on vous ferait savoir que c’est peu coûteux. Vous avez donc des raisons de vous méfier d’être suspect, car l’on désire que vous entriez pour poser des questions, et ainsi vous persuader de l’acheter.

 

Jésus, lui, tourna le prix de l’autre côté, pour permettre de savoir exactement ce que cela coûtera. Il est honnête, c’est ce qu’il fit avec ces gens là. C’est ce qu’il veut faire avec vous maintenant, surtout ne le regrettez pas, Il veut que vous sachiez exactement ce que cela coûtera d’être un Disciple, vous laissant le soin de savoir vous-même si oui ou non vous voulez en être un. Ces gens là n’avaient pas calculé le prix, d’ailleurs ils ne le connaissaient pas. Alors Jésus leur dit: «Vous écoutez mes prédications, vous m’avez suivi tous les jours où j’allais, maintenant je vais vous montrer le prix, et voir si cela vous plaît.»

 

Je ne sais pas si vous allez aimer le prix, mais Jésus ne le changera pas. Parfois, au magasin vous arrivez à faire changer le prix, je l’ai fait moi aussi. Dans certains magasins l’on peut acheter des complets, et ces gens là aiment marchander, pour moi je ne m’habille pas là, mais je sais comment ils travaillent. Vous entrez et vous marchandez, et si vous êtes assez fort, vous recevez votre complet pour la moitié du prix étiqueté. Mais franchement ces vêtements ne valent même pas la moitié de ce prix, c’est pour cela que je ne m’habille pas dans ces magasins là. Et ces pauvres gens se figurent avoir fait une très bonne affaire, mais c’est le vendeur qui en réalité a fait la vraie affaire.

 

Il n’est pas possible de marchander ainsi avec Jésus, Il a, et Il nous donne le prix dans sa parole, Il ne le changera pas pour vous accommoder, ni pour moi non plus, ni pour n’importe quel autre. Si d’être disciple, vous coûte trop cher, alors vous n’avez qu’à ne pas l’être, et vous ne pourrez pas l’être.

 

Jésus s’adressant à la foule lui dit: «Vous croyez être mes disciples, vous voulez vraiment me suivre? Permettez-moi de vous dire combien cela va vous coûter.» Après avoir vu le prix, beaucoup ont changé d’idée, mais nous lisons aussi dans l’évangile de Jean: «lorsqu’ils entendirent cela, ils marchèrent avec Jésus». Jésus était honnête avec ses auditeurs.

 

Avant de parler du prix, voyons encore autre chose. Je vais vous montrer quatre obstacles, au fait d’être un disciple, c’est-à-dire quatre choses qui empêchent souvent les gens d’être des disciples. Ils peuvent être sauvés, ils peuvent aller au ciel, mais être disciple c’est beaucoup plus que d’aller au ciel, si vous êtes un chrétien, et que vous le demeuriez, vous ne pouvez pas demeurer hors du ciel, même si vous ne le voulez pas, j’ai dit si vous demeurez un chrétien, né de nouveau. Mais le disciple, c’est autre chose, être disciple veut dire: être de ceux qui suivent. Tous les chrétiens ne suivent pas véritablement le Maître, ils croient en leur Maître, ils l’adorent, mais ils ne le suivent pas véritablement. C’est là où se trouve la difficulté, le billet avec le prix. Mais voyons plutôt les quatre obstacles majeurs qui empêchent d’être un disciple, et lisons à nouveau dans l’évangile de Luc au chapitre 14 les versets 18 à 20. {#Lu 14:18-20}

 

Le Seigneur avait donné une invitation, c’était pour un souper, et ces gens là n’ont pas assisté à ce banquet. Ils étaient d’accord sur un fait: avoir une excuse pour ne pas y aller. Et ces choses sont vraies quant à être un disciple. L’un d’eux dit: «Je viens d’acheter un morceau de terre.» Ce qui est un obstacle pour beaucoup, c’est la possession des biens terrestres, cela semble très simple, et c’est simple, mais c’est quand même un obstacle majeur. Cet homme avait des biens. Mes amis, ce n’est pas une chose mauvaise de posséder des biens terrestres, ce qui est mauvais, c’est que les choses terrestres nous possèdent. Cette homme possédait un morceau de terre, mais en fait, c’était le morceau de terre qui le possédait, dominait sa vie, préoccupait ses pensées, son attention, remplissait son coeur. Lorsque le Maître l’a appelé, il a donné cette excuse, je ne peux venir. La possession des biens terrestres est un obstacle qui empêche d’être un disciple.

 

Au verset 19 {#Lu 14:19}, cet homme devait éprouver ses boeufs. Je pense qu’il devait les sortir aux champs, et peut-être les essayer avec la charrue, car il dit: «Il faut que j’éprouve mes boeufs, je veux voir de quelle manière ils peuvent tirer.» Bien sûr c’était une excuse; il fait tellement chaud, ou il semble qu’il va pleuvoir, j’ai peur de me refroidir. Le Seigneur donne la différence, entre une excuse et une raison véritable. Il s’agit ici, d’un paysan, d’un fermier, c’était son métier, mais il n’était pas seulement occupé avec son métier, mais très occupé par son métier, c’est-à-dire, ses occupations avaient priorité sur lui. Il était bien plus intéressé par ses occupations que par l’invitation du Seigneur. Certaines personnes ont aussi beaucoup à faire, et pas suffisamment de temps. Leurs occupations deviennent un obstacle.

 

Dans le même chapitre nous avons le verset 20 {#Lu 14:20}. Là cet homme s’est marié, et c’est pour cette raison qu’il ne peut venir. Pourquoi n’a-t-il pas dit: «Je viens de me marier, je viendrai avec ma femme.» Je pense qu’elle aurait aussi pu venir au festin, mais il voulait tout simplement une excuse pour ne pas y aller. Toutefois le Seigneur ne l’a pas accepté ainsi, mais il a manqué le banquet.

 

A nouveau nous trouvons là un principe. Nos attaches sociales peuvent être un obstacle pour être disciple. Elles n’ont pas à être un obstacle. Nos possessions ne doivent pas être un obstacle, nos occupations non plus, nos épouses et nos maris ne doivent pas être un obstacle nécessairement. Permettons-nous à ces choses de devenir un obstacle? La raison est de savoir si nous nous en servons comme des prétextes et des excuses.

 

Il y a encore une quatrième raison majeure, dans Luc, chapitre 9, versets 23-24. {#Lu 9:23-24}

 

Nous trouvons encore un principe: «c’est celui de se considérer soi-même». Voyez ce que dit Jésus:

 

«Si vous voulez venir après moi, me suivre, il faut que vous renonciez à vous-même.» C’est humain que de vivre pour nous-mêmes, nous aimons vivre pour nous-mêmes, nous sommes pleins d’un sentiment d’intérêt personnel. Mais Jésus dit ceci:

 

«Si vous désirez me suivre, si vous voulez venir après moi, si vous voulez être un vrai disciple, alors il faudra que vous appreniez à dire non à vous-même.»

 

Ce n’est pas dans la nature humaine de dire «non» à soi-même, c’est beaucoup plus facile de dire non à Dieu, ou aux autres. Mais dire non à soi-même, c’est dur.

 

Devons-nous vraiment dire non à nous-mêmes? C’est là une difficulté concernant le prix pour être disciple. Si vous voulez venir après moi, me suivre, il faut que vous disiez non à vous-même, que vous preniez votre croix chaque jour, et que vous me suiviez. Voilà ce que les gens n’aiment pas; parce que ce n’est pas dans la nature humaine que d’aimer cela. Voici nos quatre obstacles principaux:

 

 

-Possessions,

 

-Occupations,

 

-Rapports sociaux,

 

-et considération de soi-même.

 

 

C’est là la constitution du problème.

 

Maintenant quel est le prix que Dieu désire pour que nous soyions un vrai disciple? A nouveau je vais vous donner quatre choses différentes.

 

Lisons dans l’évangile de Luc, chapitre 14, verset 26. {#Lu 14:26}

 

Nous avons un passage très sévère, le Seigneur vient de se tourner vers ses auditeurs qui le suivaient, et Il leur dit:

 

«En fait, vous croyez être mes disciples? Mais si vous voulez vraiment être mes disciples, voilà ce qu’il vous en coûtera, il faudra que vous accomplissiez certaines choses:

 

 

-Haïr votre père,

 

-haïr votre mère,

 

-haïr vos épouses,

 

-haïr vos enfants,

 

-haïr vos frères,

 

-haïr vos soeurs,

 

-et vous haïr vous-même.

 

 

Combien de disciples y a-t-il parmi nous? Qu’est-ce que Jésus voulait dire?

 

Mais que certains d’entre vous ne se servent pas de ceci comme d’un prétexte pour dire: «Alléluia, je suis disciple, je ne peux plus voir ma femme, et moi je ne peux plus m’entendre avec mon mari, c’est parce que je suis un vrai disciple, Alléluia.»

 

Cela n’est pas le vrai disciple. Il faudrait que vous vous réunissiez à nouveau. «Mais Jésus n’a-t-il pas dit qu’il fallait les haïr?

 

-Oui, c’est ce qu’il a dit. Mais que voulait-Il dire au fait?» Il est nécessaire de voir cela dans l’ensemble de l’écriture sainte. Il est très clair en voyant d’autres versets bibliques qu’il n’est pas question de haïr au sens littéral, Jésus a dit:

 

«Aimez vos ennemis.»

 

S’il faut aimer nos ennemis, à combien plus forte raison devons-nous aimer nos maris et nos épouses. Alors ce n’est pas là l’explication. Quelle est-elle?

 

Jésus voulait dire ceci:

 

«Si vous voulez être un vrai disciple, il faut que rien ne soit sur le chemin comme un obstacle entre vous et moi, et vous ne devez pas laisser vos pères venir entre vous et moi.» C’est-à-dire:

 

«Vous devez donner à vos pères la deuxième place et à moi, la première, à vos épouses la seconde place et à moi la première, à vos mères la seconde place et à moi la première, et ainsi de même avec les frères, les soeurs, les enfants.

 

Voulez-vous être un disciple? Alors vous ne devez pas accepter que les membres de votre famille se mettent entre vous et Jésus. Le Seigneur doit avoir priorité sur toute autre personne, personne d’autre ne doit être à la première place. Cela n’est pas facile car parfois il y a des intérêts personnels qui sont alors en conflit.

 

Supposons que Jésus désire que j’aille dans un pays très dangereux, et que mon épouse me dise:

 

«Je ne veux pas que tu y ailles, je veux que tu restes avec moi à la maison.»

 

Alors je lui dirai:

 

«Je regrette, mais je dois y aller, parce que c’est Lui qui a le premier, le droit sur ma vie.» Cela serait être un disciple.

 

Mais ce n’est pas tout, remarquez ce que Jésus a encore dit dans ce verset:

 

«Il faut haïr notre propre vie également.»

 

Cela ne nous laisse plus beaucoup pour nous-mêmes. Combien d’entre nous pouvons vraiment dire que nous haïssons notre propre vie. Bien sûr le Seigneur ne parle pas là d’une haine au sens littéral, Il veut dire que même l’amour de notre vie ne doit pas l’empêcher d’accomplir Sa volonté, que l’intérêt de notre propre vie ne doit pas annuler Ses demandes sur notre propre vie.

 

Je me rappelle avoir été en Indonésie il y a quelques années. Il était décidé que nous allions visiter une île tout près. C’était un voyage très dangereux, le temps était très mauvais, il fallait que nous volions sur un petit avion qui n’avait que deux moteurs, c’était un vol de huit heures, et cela durant la saison des pluies. C’était tout à fait risqué. De plus si le temps était très mauvais à notre arrivée, nous ne pouvions pas atterrir. Je n’étais pas très disposé pour y aller, mais les réunions étaient toutes préparées. Je pensais à ce verset de l’Ecriture: «Haïr sa propre vie.»

 

Alors j’ai dit: «J’irai Seigneur.»

 

Lorsque nous sommes partis ce jour là, un moteur de l’avion ne fonctionnait pas bien mais le pilote est quand même parti. Plus tard nous avions des ennuis de moteur, et nous n’en avions qu’un qui fonctionnait véritablement. Les gens dans l’avion étaient presque tous en panique, et ils me regardaient pour reprendre assurance. J’essayais d’agir avec un grand calme, mais pour vous dire la vérité, j’avais peur. Je ne savais pas que ce petit avion ne pouvait pas voler avec un seul moteur, mais il a volé. Nous avons dû traverser une rangée de montagnes très élevées, et je me demandais si cet avion pourrait monter à une telle altitude avec un seul moteur, mais il est monté. Je ne savais pas si ce pilote pouvait atterrir avec un seul moteur, mais il a atterri parfaitement. Cependant lorsque nous avons atterri, l’avion a pris feu, mais il y avait deux voitures de pompiers pour éteindre le feu. Voilà les risques qu’il faut que nous prenions quelquefois, pour accomplir la volonté de Dieu. C’est quelque chose que de dire non à notre propre sûreté, et aller de l’avant selon les plans du Seigneur.

 

Au verset 27, {#Lu 14:27} le Seigneur dit ceci:

 

«Vous ne pouvez pas être mes disciples si vous ne portez pas votre croix. Ainsi être disciple implique la souffrance. La nature humaine cherche à éviter la souffrance.

 

C’est tout à fait naturel, mais un vrai disciple doit abandonner sa vie propre, et être prêt même à souffrir pour la cause du Seigneur. Beaucoup de chrétiens ne sont pas des disciples parce qu’ils refusent absolument de souffrir.

 

Dans le même chapitre nous avons le verset 13, {#Lu 14:13} puis dans l’évangile de Marc au chapitre 10, les versets 17 à 22. {#Mr 10:17-22}

 

Cette histoire concerne le jeune chef riche. C’était un jeune homme qui avait remarquablement commencé sa vie. Il nous est dit qu’il vint auprès du Seigneur en courant, puis se mit à genoux dans la rue. Peut-être pensez-vous que c’était un homme très sérieux avec le Seigneur et avec lui-même, et qui aurait été un excellent disciple, mais il ne l’a pas été. Il a dit:

 

«Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?»

 

Il a reconnu en Jésus le maître, et posait des questions concernant la vie éternelle. Et Jésus lui a donné sa réponse. Mais il répondit:

 

«Tous ces commandements, je les ai observés dès ma jeunesse, que me manque-t-il encore?»

 

Alors Jésus le lui dit. Jésus nous dit toujours la vérité si nous voulons la savoir, la connaître. Il lui dit la vérité:

 

«Une chose te manque, va, vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres.»

 

Vous connaissez bien les conséquences de cette parole de Jésus.

 

Lorsque ce jeune homme l’entendit, il devint tout triste, il a fait demi-tour et il est parti sur son chemin.

 

Jésus a mis le doigt sur la chose même qui n’allait pas pour lui. Il voulait que ce jeune homme abandonne ses possessions, mais son coeur y était attaché et le prix était trop élevé pour lui. Il a fait demi-tour et il est parti sur son chemin. Voici le billet avec le prix.

 

Nous devons abandonner nos attaches humaines, ce qui ne veut pas dire absolument que nous devons cesser d’être attaché aux nôtres, mais nous devons abandonner ces attaches au Seigneur, de sorte que nous devons lui être attachés davantage qu’à quiconque.

 

Deuxièmement, nous ne devons pas nous satisfaire nous-mêmes, vivant pour Lui au lieu de vivre pour nous. Alors nous devons abandonner nos possessions, nos biens, ne pas être possédés par eux, mais possédant véritablement nos biens, lui permettre de nous posséder lui-même. Lorsque nous Lui permettons de nous posséder, alors nous ne pouvons être possédés par nos biens. Lorsque nous sommes possédés par nos possessions, alors nous ne sommes plus possédés par Lui-même. Et c’est là la différence.

 

J’aimerais maintenant vous parler de l’appel du Maître. Nous trouvons l’un de ces appels dans l’évangile de Marc, chapitre 1, versets 16 à 18. {#Mr 1:16-18}

 

Le Seigneur appelait ses disciples afin qu’ils soient «des disciples». Il les a appelés au milieu même de leurs occupations. Ils jetaient justement leur filet dans la mer, lorsque Jésus leur dit:

 

«Suivez-moi, et venez auprès de moi.»

 

Immédiatement ils ont quitté leur filet et l’ont suivi.

 

Jésus les a appelés au milieu de leurs occupations, ce qui ne veut pas dire qu’il faut que vous abandonniez votre travail, et pourtant il y a là une grande vérité. Le Seigneur nous appelle du sein de nos occupations, et il le fait de la manière suivante, pour que nous lui abandonnions nos occupations, pour que nos occupations ne nous empêchent plus de le suivre, Lui. C’est-à-dire qu’il veut que nous donnions à nos occupations une place secondaire, et à Lui la première place. Le même principe est trouvé dans les versets qui suivent. Jésus appela d’autres disciples, laissant leur père. Ce qui ne veut pas dire que chacun de vous devez fuir vos parents! mais que nous devons leur donner une place secondaire dans notre vie, qu’ils ne doivent pas nous handicaper pour suivre le Seigneur.

 

Dans ce récit, le Seigneur nous appelle hors de nos occupations, de nos liens sociaux, et il a même appelé ses disciples hors de leur confort. Un homme lui dit un jour: {#Lu 9:57}

 

«Seigneur, je te suivrai là où tu iras.»

 

Jésus lui répond:

 

«Tu veux me suivre? Je veux te dire quelque chose: les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids, mais le fils de l’homme ne sait même pas où il va coucher ce soir.»

 

Pourquoi Jésus a-t-il dit cela?

 

Nous trouvons encore là, un principe. Au fait il dit ceci:

 

«Si vous êtes prêts à me suivre, il faut vous préparer à ne pas avoir de confort.»

 

Etre un vrai disciple prive de confort, parfois même, c’est rempli d’inconvénients.

 

Une année, j’ai pris un train de la ville de Hambourg pour aller en Suède. J’avais déjà beaucoup voyagé, et j’étais très fatigué. Cette nuit-là pour le voyage, je voulais une couchette. Le train entra en gare de Hambourg vers minuit. J’étais tellement fatigué que je souffrais dans tout mon corps. Alors je suis allé vers un employé pour lui demander une couchette, et il a été très impoli. Il m’a dit par des paroles très rudes qu’il n’y avait pas de couchette. Personnellement, je crois qu’il ne voulait pas être dérangé, tout simplement. Alors je suis entré dans un compartiment, j’ai pris une de mes valises, je l’ai mise sous ma tête, et je me suis persuadé que c’était un bon oreiller.

 

Pour commencer c’était très dur, et je me suis dit:

 

«Les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids, et moi j’ai tout simplement une valise comme oreiller. Le disciple n’est pas plus grand que le Maître, mais je suis tellement fatigué, cependant je me sens privilégié de pouvoir supporter ce manque de confort pour ta cause.»

 

Et savez-vous? Je me suis endormi sur cette valise si dure, et ne me suis pas réveillé avant que nous ne fûmes arrivés en Suède le lendemain matin. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel, le train s’était arrêté dans la gare, plus personne n’y était, et on ne m’avait pas réveillé, je ne savais même pas qu’on était arrivés. Je me dis: «Où suis-je?»

 

J’ai regardé dehors, il n’y avait personne, dans le prochain wagon, personne non plus. Tout le monde était parti, je ne savais pas depuis combien de temps. Tout ce que je sais, c’est que le train aurait pu aller jusqu’en Russie, je n’aurais rien su. Le Seigneur m’a donné une bonne nuit de repos sur une dure valise. Ce n’est pas toujours aussi simple que cela, et je pourrais vous donner d’autres récits. Etre un disciple, ce n’est pas toujours le confort, parfois c’est bien dur, le Seigneur nous enlève quelques propriétés de la vie, telle que la courtoisie ou quelque chose de ce genre là.

 

Dans une autre occasion, un autre homme dit au Seigneur:

 

«Je veux te suivre.» Luc, chapitre 9, verset 57. {#Lu 9:57} Et à nouveau le Seigneur va lui donner une réponse. Jésus venait de lui dire:

 

«Toi, suis-moi.»

 

«Seigneur, permets-moi tout d’abord d’aller ensevelir mon père.»

 

Cela ne voulait pas dire que son père venait de mourir, il voulait seulement attendre de ne plus avoir d’obligations envers son père. C’est comme s’il disait:

 

«Je te suivrai, Seigneur, quand mon père sera décédé, s’il vit encore pendant cinq années, je te suivrai après, ou une dizaine d’années, je te suivrai la onzième. Je te suivrai quand il ne sera plus. Je veux me décharger de mes obligations envers mon père.»

 

Le Seigneur répond:

 

«Laisse les morts ensevelir les morts.»

 

Voyez-vous combien c’est sévère d’être disciple, si le Seigneur nous réclame aujourd’hui, il nous veut aujourd’hui et non pas demain. Mais les hommes ont souvent d’autres intérêts: Moi d’abord.

 

Jésus dit encore à un autre:

 

«Toi, suis-moi.» Celui-ci répondit:

 

«Laisse-moi d’abord aller chez moi dire au revoir à tout le monde.»

 

Jésus n’aimait pas cela non plus. Il dit:

 

«Il n’y a pas le temps pour dire au revoir, quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas propre au royaume de Dieu.

 

Mes amis, le prix que cela coûte pour être un disciple est très élevé. Jésus demande tout, il ne nous laisse rien, que Lui-même, et la satisfaction d’avoir satisfait Dieu. Additionnons ensemble le prix, et je vous laisse à savoir si vous voulez payer ce prix. Le total est ceci:

 

«Il attend Tout.»

 

Un de nos prédicateurs un jour dit à Dieu:

 

«Je te donnerai tout de moi pour avoir le meilleur de toi.»

 

Savez-vous ce que Dieu lui a répondu?

 

«Il t’en coûtera exactement cela, c’est-à-dire Tout de toi.» Vous avez compris? Dieu demande de nous un abandon de tout, avec nous-mêmes, et nous laisse avec rien, «sauf Lui-même».

 

C’est une compensation abondante pour tout le reste. Vous pourriez dire: «Le prix est trop élevé.»

 

Je terminerai avec ces paroles que j’aimerais que vous puissiez penser:

 

«Le prix pour être un disciple, est élevé, mais le prix du refus est encore plus élevé. Cela coûte tout, d’être un disciple, ce prix est cependant moindre à côté du prix à payer pour le refus d’être disciple.»

 

Lorsque nous lui donnons «notre tout», alors Il nous donne «tout de Lui» et Son Tout est une compensation suffisante pour tout ce qu’il peut nous demander.

 

Cela, mon ami, c’est le prix pour être disciple, et je crois que Jésus nous regarde, qu’il regarde sur nos visages, se demandant qui va payer le prix, et lui dire: «Je ne regarde plus au prix, Seigneur, je veux être un vrai disciple.»

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

11  LE OUI DIVIN

 

Nous lirons dans 2 Corinthiens, chapitre 1, versets 19 et 20. {#2Co 1:19-20}

 

J’aimerais emprunter une pensée dans une version anglaise, mais je crois que c’est difficile à traduire en français. Essayons quand même. L’écrivain nous parle, ici, du Christ, et dans la version anglaise, voici ce que nous lisons: «Le Oui divin a enfin été prononcé par lui et en lui». J’aimerais vous donner cette pensée en d’autres termes. Dieu a toujours eu des difficultés avec la volonté de l’homme. C’est en effet la plus grande qu’il puisse rencontrer. Avec l’arrivée du Christ sur la terre, il a enfin trouvé l’homme qui a dit à Dieu un OUI TOTAL. Il est extrêmement difficile de dire «oui» à Dieu. En Jésus-Christ, Il a trouvé cet homme, c’est ainsi que nous lisons que le Oui divin a enfin été prononcé en Lui. Après de nombreux siècles, après de grandes attentes, des épreuves, des essais, Dieu a, enfin, trouvé l’homme désiré qui lui dirait Oui. Et cet homme fut Christ.

 

J’aimerais vous expliquer cela mieux encore. Nous allons l’appeler le OUI DIVIN, parce que Jésus-Christ s’est livré à la volonté de Dieu, et c’est ainsi que l’Esprit de Dieu a pu produire en Christ le Oui divin. Ce oui, c’est une pression intérieure sortant de notre coeur, une obligation produite par l’Esprit qui dira Oui à Dieu dans n’importe quelle circonstance, et à n’importe quel prix. Jésus a dit Oui à toute la volonté de Dieu. Lorsque Dieu lui tendit la coupe de la souffrance, Il a dit Oui; lorsqu’il se trouve en face de la Croix, Il dit Oui. A chaque demande, à chaque exigence de Dieu, il dit Oui...Dieu a enfin trouvé l’homme qui lui dit Oui.

 

Nous avons une illustration de tout cela dans l’Evangile selon Jean, au chapitre 4, au verset 4. {#Jn 4:4}

 

Remarquez ce verset: IL FALLAIT...il fallait que Jésus passât par la Samarie. Voyons un peu cela. Je ne sais si vous connaissez quelque chose à la géographie, nous devrions tous étudier la géographie de la Bible. Vous découvririez ainsi que Jésus n’avait pas besoin de passer par la Samarie, il aurait pu y aller par un autre chemin. Mais il est dit qu’il fallait... Jésus a senti en lui une obligation divine. Dieu le poussait à passer par la Samarie car, pour lui, il y avait un travail à accomplir.

 

Certains parmi nous, dans le ministère, savent ce que cela veut dire. Parfois, nous aussi, nous sentons dans notre coeur une obligation de Dieu. Personnellement, nous ne voudrions pas y aller, mais nous sommes poussés à obéir. C’est ce que ressentit le Seigneur.

 

Cela nous aidera à lire dans le livre du prophète Esaïe, chapitre 50, verset 7...Je crois aussi que nous devons lire le verset 6 pour que chacun d’entre nous connaisse le contexte...{#Esa 50:6,7}

 

Bien sûr, c’est là une prophétie qui concerne le Christ; il a offert son dos à ceux qui le frappaient; il a offert son visage à ceux qui lui arrachèrent la barbe; il n’a pas caché son visage à la honte et aux crachats, et cela, ce n’est pas une chose facile à faire! Que feriez-vous, si quelqu’un voulait vous cracher à la figure? Je crois savoir ce que la plupart d’entre vous vous feriez! Mais Jésus n’a pas frappé à son tour, il n’a pas craché, il n’a même pas essayé de se protéger, parce que Dieu l’aidait. Ceci c’est le Oui divin. Le Seigneur a rendu son visage dur comme un caillou; il y avait pour lui une obligation intérieure d’aller tout à Dieu; son coeur était fixé, on ne pouvait le persuader de faire autre chose que la volonté de Dieu. Pour cela, il est nécessaire d’avoir à l’intérieur de soi-même cette poussée divine. Le Oui divin a enfin été prononcé par Lui. Il a dit oui à toutes ces souffrances, ce n’est pas toujours facile de toujours dire Oui à Dieu...Il a rendu son visage dur comme une pierre, sans souci de la souffrance, de ce que cela pourrait coûter. Evidemment, cela appelle une grande question: Le oui divin peut-il être prononcé en nous parce que Dieu veut qu’il soit en vous et en moi, comme il fut en Christ? Cela n’est pas facile.

 

Permettez-moi de vous ramener vers Esaïe, chapitre 42, versets 19 et 20: {#Esa 42:19,20} ce sont là des versets remarquables, mais ils contiennent aussi une terrible vérité, une vérité merveilleuse dans un sens, mais tout aussi tragique dans un autre sens.

 

Je vais vous dire, maintenant, quelque chose qui risque de vous choquer, mais il est nécessaire que vous le compreniez parfaitement, et cela enlèvera le choc...Saviez-vous que Jésus était aveugle? Saviez-vous qu’il était sourd? C’est exact, il était sourd, il était aveugle; il n’entendait pas, il ne voyait pas...Ce passage concerne le Christ, il était aveugle parce qu’il était parfait, et serviteur de l’Eternel, voyant beaucoup de choses et n’y prenant point garde, ouvrant les oreilles, mais n’entendant pas. Jésus a ouvert les oreilles des sourds, mais lui-même n’entendait point; bien sûr, nous savons que Jésus pouvait entendre, et nous savons aussi qu’il pouvait voir. Comment pouvait-il voir et être aveugle? Comment pouvait-il entendre, et cependant, être sourd? Evidemment, cela demande une petite explication.

 

Commençons par les oreilles? Jésus pouvait entendre mais il n’entendait pas. Je vais vous expliquer ce que cela veut dire: il y avait ceux qui voulaient essayer de persuader Jésus de ne pas monter vers la Croix; mais il ne prêta pas attention à ces hommes; il a agi comme s’il n’entendait pas. Il avait entendu Dieu: le divin Oui avait été prononcé en lui-même.

 

Vous savez très bien ce que les frères de Jésus lui ont dit: «Jésus, ne monte pas à Jérusalem; si tu y vas ils te feront mourir.» Il a bien entendu ce qu’ils disaient, et pourtant, il n’a pas entendu, ce qui veut dire qu’il n’a prêté aucune attention à ce que ses frères lui ont dit. Il est monté à Jérusalem, malgré tout. De même, vous et moi, avons besoin d’oreilles qui entendent, et qui, pourtant, n’entendent pas...J’ai eu la même expérience, dans ma vie. Il y a quelques années, aux Etats-Unis, on m’a dit: «Est-ce que vous allez visiter tel pays?» J’ai répondu: «Oui.»

 

-Ne savez-vous pas qu’il y a une révolution dans ce pays?

 

-Oui.

 

-Et vous allez prendre à nouveau l’avion pour aller là-bas?

 

-Oui.

 

-Un jour, votre épouse se trouvera veuve? Vous allez continuer à voler en avion jusqu’à ce que cela se termine par

 

une chute! C’est arrivé à d’autres, et peut vous arriver, à vous aussi.»

 

C’est ainsi que les gens me parlaient: «C’est arrivé à d’autres, cela vous arrivera aussi». Bien sûr, cela peut se produire. J’ai déjà connu quatre atterrissages forcés et quelque chose peut aller mal dans l’avion de temps à autre, mais lorsque vous avez l’appel de Dieu, vous y allez, malgré tout, entendant beaucoup de choses, mais n’y prêtant pas attention...Les hommes essaieront toujours de vous détourner de l’appel de Dieu.

 

«Seigneur—lui disaient-ils—si tu montes à Jérusalem, ils te crucifieront.» Il y est allé quand même, c’est pour cela qu’il était venu au monde. Beaucoup de personnes disaient bien des choses à Jésus; on nous en dit aussi: «Il faut faire attention, il faut que vous soyez sauvé; si j’étais vous, je ne ferais pas cela.» Il a entendu bien des choses parce que les gens parlent beaucoup, mais il n’y prêta pas attention. Il a ouvert les oreilles des autres, mais, lui, n’entendait pas lorsqu’on lui parlait contre la volonté de Dieu. Le Oui divin a enfin été prononcé par lui...Il vit bien des choses, mais il était aveugle; il avait choisi de ne pas les voir.

 

Le Seigneur me l’a appris, il y a bien des années: après ma conversion, Dieu m’a mis dans le coeur qu’il fallait que j’aille dans une Ecole biblique. Il y avait là un frère, en particulier.

 

Il m’a dit: «Frère, vous ne devriez jamais aller dans une Ecole biblique. Le Seigneur va bientôt revenir, et Il vous enseignera lui-même.» Je ne savais rien de tout cela, mais ce que je savais, c’est que c’était la volonté du Seigneur. J’y suis allé; le Seigneur a fait bien des choses dans ma vie. Cela se passait en 1928, j’étais un jeune homme, c’est bien loin n’est-ce pas? et le Seigneur n’est pas encore revenu? J’ai passé vingt-quatre ans dans l’école biblique: trois ans comme étudiant et vingt et une années comme professeur. Je n’ai jamais regretté jusqu’à ce jour, de ne pas avoir écouté ce frère. Je savais ce que le Seigneur avait placé sur mon coeur, et je suis si heureux de savoir qu’il parle encore aujourd’hui...

 

Le Père a communiqué sa volonté à son Fils, et celui-ci a rendu son visage dur comme un caillou...Il n’écouterait pas les commentaires des gens; il ne prêterait aucune attention à leurs conseils; il ne s’arrêterait pas à leurs menaces...

 

Vous devriez tous devenir prédicateurs, pour un moment. Vous verriez alors quelques-unes des figures que l’on peut vous faire pendant que vous prêchez! Ce sera une bonne preuve que vous êtes appelé!

 

Lorsque l’auditoire montrait le poing, Jésus ne le voyait pas. Les Pharisiens étaient dans un coin; ils se disaient: «Surveillons ses paroles, écoutons bien; nous allons faire un rapport sur lui, et écrire aux autorités! Il vient de dire quelque chose...écrivons-le vite...» et à l’occasion, ils y ajoutaient quelque chose d’eux-mêmes...

 

Si vous étiez prédicateur, c’est ce qu’ils feraient: «Alléluia! on a quelque chose contre lui, maintenant. Voilà ce que nous l’avons entendu dire.» C’est ce qu’ils firent à Jésus; c’est ce qu’ils vous feront à vous aussi. Ils n’ont pas rapporté exactement ce qu’il avait dit; ils l’ont mal répété, ils ont porté un faux témoignage contre lui; «nous l’avons entendu dire qu’il allait détruire le Temple, et qu’il le reconstruirait en trois jours». Mais Jésus ne parlait absolument pas du Temple de Jérusalem, il parlait de son corps. Ils n’ont jamais compris ce qu’il voulait dire. Pourquoi? Parce qu’ils ne voulaient pas le comprendre! Ils voulaient tout simplement trouver un prétexte pour l’accuser devant les autorités—«Pensez, il a parlé contre notre Saint Temple, contre notre Institution Religieuse, prenons-le, tuons-le».

 

Jésus voyait les Pharisiens dans un coin de l’auditoire, ces hypocrites ecclésiastiques! Il voyait leurs visages, il connaissait leurs commentaires...mais il n’y prêta pas attention. Il les voyait, et pourtant, il ne les voyait pas. Il continua à prêcher au peuple. Il a ignoré l’hostilité des critiques religieux, il a ignoré l’iniquité des Pharisiens hypocrites; il est allé de l’avant, il a fait la volonté de Dieu. Il a dit au peuple ce qu’il avait entendu et reçu de Dieu.

 

Souvenez-vous de ce que Pilate a dit, un jour, à Jésus: «Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te tuer?» Jésus a eu un sourire: «Non, tu n’as aucune puissance, si cela ne t’a été donné d’En-haut». Dieu sait comment retenir les ennemis de son Fils jusqu’à ce que son heure soit arrivée; entre temps, Jésus n’a pas eu peur. Il n’a pas modifié son message, il n’a pas changé sa course, il était sourd à ce qu’ils disaient, il était aveugle à ce qu’ils faisaient, parce que le Oui divin avait été prononcé enfin par lui. Il a dit Oui à Dieu, quel qu’en soit le prix, et cela veut dire beaucoup de choses...

 

Nous allons maintenant revenir à l’Evangile de Luc, chapitre 2, verset 34. {#Lu 2:34}

 

Jésus a dû supporter l’attitude hostile des hommes. Ce n’est pas toujours facile de dire Oui à Dieu. La vérité transformera certains de vos amis, et les fera devenir vos ennemis, parce qu’ils n’aiment pas la vérité, et qu’ils n’en veulent pas. Ainsi, si vous êtes fidèles à Dieu, la vérité que vous annoncez suscitera l’hostilité parmi les vôtres. Ils ont parlé contre le Christ; ils ont mal interprété ses mobiles, mal appliqué sa parole, et ils l’ont accusé à tort. Cela, uniquement parce qu’il avait dit Oui à Dieu, et accompli Sa volonté. Jésus a toujours dit la vérité; il a piétiné les traditions des hommes, et bien des choses des institutions religieuses humaines, parce que ces juifs ont violé la vérité de Dieu, leurs propres traditions ont rendu la Parole de Dieu sans effet, et ainsi Jésus les a offensés. L’Eglise, aujourd’hui, est pleine de traditions qui devraient être mises à la porte...Je pourrais vous citer des quantités de dogmes qui sont complètement en contradiction avec la Parole. C’est ainsi que la chrétienté de nos jours ne diffère en rien du judaïsme, à cet égard. Les hommes cherchent à honorer leurs traditions au-dessus de la Parole de Dieu et lorsque vous voulez les répudier, ces gens-là deviennent vos ennemis. C’est ce qu’ils ont fait au Christ, c’est la raison pour laquelle ils l’ont cloué sur la Croix, et c’est aussi la raison pour laquelle ils vous cloueront sur la Croix, non parce que vous êtes infidèles à Dieu, mais parce que vous n’êtes pas fidèles à leurs traditions. Vous savez ce que ces juifs disaient: «Cet homme-là dit...nous l’avons entendu dire...»

 

C’est ce qu’ils vous feront, à vous aussi. Voulez-vous encore dire Oui à Dieu?

 

Le Oui divin a été prononcé en Christ...

 

Nous verrons maintenant l’Evangile selon Marc, chapitre 6, verset 4: {#Mr 6:4} «Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie». C’est un fait que les prophètes étaient honorés de tous, à l’exception des leurs. Si nous disons Oui à Dieu, il y a des gens qui nous déshonoreront, particulièrement, ceux avec lesquels nous sommes le plus liés...les gens de notre propre église...

 

Supposons que Dieu appelle un jeune homme au ministère. Vous penseriez que l’église dirait: «Alléluia! que c’est merveilleux!» mais ce n’est pas toujours là ce qu’on dit: «Vous dites que celui-là veut être prédicateur? Jamais! nous le connaissons trop bien. C’était le pire parmi les jeunes de l’école. C’est un trouble-fête et il veut être prédicateur! N’importe qui, mais pas lui».

 

Le Seigneur n’appelle pas toujours les meilleurs, parfois, il appelle le pire...Il ne choisit pas selon la mesure des hommes...

 

Seulement, n’interprétez pas mal mes paroles! Ne dites pas: «Je comprends, maintenant. Il y a un tel dans l’Eglise, il devrait être prédicateur, attendez, je vais lui faire part de ce que vous venez de dire».

 

«Savez-vous ce que le frère Beuttler pense à votre sujet? Il a dit que, parfois, le Seigneur appelait les pires...vous devez bien être de ceux-là, le frère Beuttler est d’accord sur ce point...»

 

C’est ce que feront les gens. Ils oublieront que vous avez dit: «parfois», donc «pas toujours», mais ils aiment bien oublier ce qu’ils veulent oublier!

 

Lisons maintenant dans le livre des Actes, chapitre 7, verset 25. {#Ac 7:25}

 

Il s’agit de Moïse et nous avons là toute une histoire. Moïse fut appelé par Dieu pour délivrer Israël; à ce moment du récit, il avait donc reçu l’appel dans son coeur, et il avait décidé d’entrer dans le ministère. Un jour, il voit un Egyptien qui se bat avec un Hébreu; il regarde autour de lui, et ne voit personne. Alors, il serre les poings et tue l’Egyptien. Puis, il fait un trou dans la terre, met l’homme dedans, et le recouvre. Il pensait que personne n’en saurait jamais rien. Mais, un peu plus tard, il s’aperçoit que l’affaire est connue (j’aurais aimé voir son visage à ce moment). Qui donc l’a vu? Pharaon est à ses trousses pour le punir, comment a-t-il pu le savoir? C’est bien simple: l’Hébreu que Moïse a délivré a dû raconter la chose.

 

Voilà ce qu’on vous fait, quand vous aidez quelqu’un. Vous essayez de le sortir de l’ennui, et après, il parle contre vous...Cela nous amène à notre verset du chapitre 7: «Moïse pensait que ses frères comprendraient, mais ils ne comprirent pas». C’est dur à supporter...

 

Voulez-vous dire Oui à Dieu, vous préparer à être mal compris?

 

C’est ce qui arriva à Moïse, c’est ce qui arriva à notre Maître.

 

Vous dites: «Je devrais être dans le ministère» les autres diront: «non, pas lui! je ne croirai jamais qu’il puisse l’être, je ne l’écouterai pas!» Certains vous rejetteront, vous repousseront, parce qu’ils ne vous comprennent pas. Ne vous attendez pas à être compris de tous, car si vous le supposez, vous serez bien déçus...

 

Tout le monde n’est pas d’accord sur le fait que je dois voyager, pas du tout! Ils disent: «Beuttler devrait bien rester chez lui, on devrait l’arrêter dans ses voyages», mais Beuttler s’en va quand même, entendant bien des choses, mais n’y prêtant pas attention. Cela coûte quelque chose d’aller jusqu’au bout avec Dieu.

 

J’aimerais, maintenant, vous conduire vers Jérémie. C’est un de mes amis personnels! Un jour, lorsque nous serons au ciel, vous me verrez parler à un vieillard. J’emporterai avec moi, au ciel, un morceau de papier, j’y inscrirai «s’il vous plaît, ne me dérangez pas» et je l’épinglerai dans mon dos. Car j’aurai à lui parler longtemps...

 

Voyons donc, dans le livre qui porte son nom, au chapitre 15, le verset 10. {#Jer 15:10} C’est un verset terrible; il vous donne un aperçu des souffrances d’un prophète, et des souffrances de ceux qui ont dit Oui à Dieu.

 

Il parle: «Malheur à moi, ma mère», mais sa mère n’était pas là, il était seul. Et toute la détresse est sortie de son âme. Il dit: «Je suis un homme de dispute et de querelle».

 

Qu’entendait-il par là?

 

Les gens se disputaient à cause de lui; ils discutaient: certains disaient: «Il est bien, cet homme!» les autres: «il ne vaut rien». Les uns disaient: «il faut le tuer», les autres: «non, nous avons besoin d’hommes comme Jérémie». En fait, ils ont essayé de le tuer; les anciens se sont réunis pour décider comment ils pourraient le faire. Ils voulaient se débarrasser de lui et de son message. «Nous ne pouvons l’empêcher de prêcher, disaient-ils, mais nous n’aimons pas ce qu’il annonce, ce n’est jamais quelque chose qui nous fait du bien, le seul moyen de se débarrasser de son message, c’est de le supprimer lui-même». Cela, c’est dans le livre de Jérémie (c’est là une des raisons pour lesquelles je veux lui parler, un jour). Ils ont dit: «tuons-le, frappons-le avec nos langues». Qu’est-ce que cela voulait dire? «Détruisons son ministère avec nos langues, mentons à son sujet, disons sur son compte toutes sortes de choses imaginaires afin de détruire son influence». Ce que les hommes peuvent être méchants!

 

Finalement, cela n’a pas réussi. Le Seigneur a révélé à Jérémie ce qu’ils allaient faire, et il s’est échappé. Ils ne pouvaient mettre la main sur lui tant que son oeuvre n’était pas achevée.

 

Comme je vous l’ai dit précédemment, ils ont presque déchiré cet homme en morceaux avec leurs paroles. Jérémie était le centre de leurs disputes, mais quel homme fidèle il fut!

 

Vous voulez être prédicateur? Il vaut mieux que vous réfléchissiez deux fois avant. Voilà ce que cela vous coûtera...Jérémie s’appelait lui-même «un homme de dispute».

 

Lisons maintenant, dans l’évangile de Matthieu, chapitre 10, versets 35 et 36. {#Mt 10:35,36}

 

Savez-vous que Jésus a divisé les hommes? C’est terrible. Il apportait la division. Mais, frères, ne vous méprenez pas sur mes paroles. Ne dites pas: «Alléluia! maintenant, je peux couper l’Eglise en deux» Il est préférable de faire attention, c’est vous qui serez coupé en deux!

 

Ce n’est pas ce que je veux dire, et ce n’est pas non plus ce que relate l’Ecriture. Jésus divisait les hommes, il a divisé le foyer, mis l’épouse contre le mari, les enfants contre leur propre père, la soeur contre le frère. C’est un étrange ministère, mais c’est celui-là que vous aurez si vous êtes serviteur de Dieu.

 

Qu’est-ce que cela veut dire? Permettez-moi de vous l’expliquer ainsi:

 

Supposons que toute une famille vienne à l’Assemblée écouter le message de Dieu. Le mari est là, l’épouse aussi, la fille et le fils sont là aussi. Tous ont entendu le message: «venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos» par exemple. L’épouse croit, mais le mari ne croit pas; le fils croit mais la fille ne croit pas.

 

L’épouse dit: «Je veux être sauvée» et son mari répond: «Si tu te convertis ce soir, je te battrai quand nous rentrerons». Mais elle dit: «je me convertirai même si tu me corriges».

 

Le fils dit: «Maman, je veux aussi être sauvé», et sa soeur lui répond: «si tu le fais, je te crache à la figure!»

 

La maman s’est convertie, le fils aussi, et maintenant, la soeur est contre le frère et contre sa mère, et le père est contre la mère et le fils parce qu’ils ont accepté le message. Les autres l’ont refusé. Voilà ce que cela signifie quand il est écrit: «Il divise les hommes» non parce qu’il veut les diviser, mais ce sont eux qui se divisent eux-mêmes, à cause de Son nom.

 

Il y a quelques années, j’étais en Colombie, en Amérique du Sud. Il y avait là deux jeunes filles dans l’auditoire; je pense qu’elles avaient 15 ou 16 ans. Le missionnaire m’a dit: «vous voyez ces deux demoiselles? Leur père leur a dit que si elles venaient écouter ce prédicateur américain, quand elles rentreraient, il leur tirerait dessus». Je ne sais, a-t-il ajouté, si le père le fera, mais il en est bien capable. Mais elles lui ont répondu: «Papa, nous allons à la maison de Dieu écouter le message, tu feras de nous ce que tu voudras».

 

Le message de Dieu divise. Non parce qu’il veut diviser, mais parce que certains répondent à l’appel et d’autres le refusent. Ainsi, le dimanche, la Maman va à l’Eglise, le mari s’en va au cabaret. Le fils va avec sa mère, et la fille s’en va danser. Le mari rentre ivre, et la fille est restée dehors toute la nuit, Dieu seul sait où. Le foyer est divisé, partagé.

 

Mes amis, le message de Dieu partage à cause des différentes attitudes des hommes à son égard.

 

L’an dernier, j’étais en Afrique. Et l’on m’a montré un jeune prédicateur qui avait une cicatrice qui allait d’une oreille à l’autre, en passant par le cou. On m’a raconté ce qui est arrivé: une femme est venue écouter le prédicateur, missionnaire. Elle s’est convertie, elle a brûlé ses idoles. Elle n’a plus consulté le sorcier, elle priait Jésus. Son mari a dit: «Si tu retournes une fois de plus aux réunions, je couperai la tête de ce prédicateur» —Cette femme est retournée à l’église, et l’homme est arrivé avec son couteau. Il est entré dans l’église par le côté, il a saisi le prédicateur par le cou, et il a sorti son couteau pour lui trancher la tête. L’homme a reculé, et maintenant, il a une cicatrice d’une oreille à l’autre...

 

Maintenant, il faut que je tire une conclusion, aussi, je vais vous ramener vers le prophète Esaïe pour quelques minutes, chapitre 50, versets 7 et 8. {#Esa 50:7,8}

 

Il est dit du Seigneur qu’il a rendu son visage dur comme un caillou. Comment Jésus pouvait-il avoir une telle attitude? Comment pouvait-il aller vers la Croix? Comment pouvait-il accepter toutes ces contradictions à son égard? toutes les mauvaises interprétations qu’on donnait de lui, comment pouvait-il accepter l’hostilité des gens?

 

En voici la raison:

 

«Parce que le Seigneur me secourra».

 

Le Père avait donné à son Fils un secours divin et au verset 8 il est écrit:

 

«Celui qui me justifie est proche».

 

Jésus avait Dieu à côté de lui, et c’est comme cela que vous et moi pourrons dire «oui». Nous sommes assurés du secours divin, de la présence de Dieu. Mes amis, Dieu cherche encore des hommes, des femmes, il cherche encore ceux qui diront Oui à Dieu malgré le prix à payer. Dieu avait cherché pendant de longues années; finalement, son Fils est arrivé et de lui, nous avons ces paroles «et enfin le Oui Divin a été prononcé, et trouvé en Lui».

 

Dieu regarde. Il regarde chaque visage l’un après l’autre. Il se demande...Il espère...Qu’espère-t-il? Que l’appel de Dieu retentira dans tous nos coeurs et que nous dirons à Dieu un Oui véritable et soumis à toute sa volonté, mais ne regardons pas au prix à payer...

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

12  L’APPEL DE MOÏSE

 

J’aimerais vous parler sur l’appel de Moïse. Je désire vous faire voir les moyens par lesquels le Seigneur appelle. Nous verrons ensemble de quelle manière Dieu prépare un homme pour son service. Ces principes sont vrais si nous servons Dieu comme pasteur, comme ancien dans une assemblée ou comme son peuple en général, ils demeurent de même valeur.

 

Nous allons lire dans le livre de l’Exode, chapitre 2, verset 24, et au chapitre 3, verset 7. {#Ex 2:24 3:7}

 

L’appel de Moïse fut suscité par le besoin du peuple. Les enfants d’Israël étaient dans une position excessivement pénible. La plupart d’entre vous réalisez bien de quelle manière les Egyptiens les affligeaient. Dieu considéra l’affliction de son peuple. Il nous est dit dans le livre de l’Exode que Dieu entendit leurs gémissements, vit leurs afflictions, connut leurs souffrances, et qu’il se souvint de son alliance. Remarquez ces quatre conditions:

 

 

-Dieu entendit les gémissements de son peuple,

 

-Dieu vit leurs afflictions,

 

-Dieu connut leur peine,

 

-Dieu se souvint de son alliance.

 

 

Ainsi Dieu procède au choix d’un instrument, qui fut Moïse.

 

Mais Moïse était loin d’être prêt pour accomplir cette tâche. C’est une chose que d’être appelé au ministère, mais c’est une tout autre chose que d’être prêt, qualifié pour ce ministère. Moïse représente ceux qui sont prêts à servir le Seigneur sans être qualifiés d’une façon adéquate. Nous apprenons dans le livre de l’Exode de quelle manière Moïse a fait un essai malheureux avant d’être qualifié pour le ministère, et dans le livre des Actes qu’il était conscient de son appel. Il savait qu’il devait être le libérateur du peuple de Dieu. Cela n’est pas un fait qui devrait nous surprendre. Ces choses se réalisent souvent aujourd’hui.

 

Nous avions quelques étudiants dans notre école biblique qui savaient qu’ils seraient un jour prédicateurs, et parfois même ils le savaient avant d’être convertis. L’esprit de Dieu parfois, donne comme une intuition de leur appel. Je ne sais pas comment l’Esprit réalise cela dans le coeur, mais je sais que l’Esprit de Dieu le fait. Dans ma vie personnelle j’ai fait la même expérience.

 

Lorsque j’étais encore pasteur, je savais qu’un jour ou l’autre le Seigneur me placerait dans une école biblique. Je ne peux pas vous dire comment je le savais, mais je sais que je le savais. Et je me disais en moi-même: «ce travail pastoral n’est pas ton appel: pour moi ce n’était qu’une école dans laquelle le Seigneur m’enseignait. Mais depuis des années je savais dans mon coeur qu’un jour j’enseignerais dans une école biblique. J’étais si sûr de cela, que parfois je me mettais à préparer des études comme si j’avais à enseigner dans une école biblique, et pourtant je n’étais en rapport avec aucune d’elles. Je n’ai jamais écrit à une école, et je n’ai jamais fait de demande pour enseigner. Pourtant un jour je commençai là mon travail. Il y a maintenant 21 années que j’enseigne dans une école biblique.

 

C’est d’une façon très remarquable que le Seigneur m’a conduit ici. Cette église que le Seigneur m’avait accordée d’une façon d’ailleurs étrange, ne devait être pour moi qu’une école, simplement. Savez-vous que c’est remarquable la manière dont Il sait conduire ceux qu’il a choisis? Avez-vous remarqué dans la vie de Moïse de quelle manière Dieu a conduit cet homme? Vous connaissez bien l’histoire où il a été préservé par la fille de Pharaon, de quelle manière la fille de Pharaon même l’a élevé dans sa propre demeure. C’est un acte remarquable de la providence de Dieu.

 

J’ai eu dans l’église où j’étais une marque de cette providence. A une époque j’étais pasteur d’une très petite église. Le jour arriva où je sentis que Dieu voulait que je m’en aille ailleurs, mais je ne savais pas où aller. J’ai quitté mon assemblée, cette petite église. A cette époque nous n’avions pas encore d’enfant. Ainsi c’était beaucoup plus facile de déménager. Nous sommes allés dans une autre ville, où nous avons loué une chambre meublée. Nous ne savions trop que faire, ni où aller. Je n’oublierai jamais cette pièce que nous avons louée. Nous avions un temps terriblement froid, et la chambre était froide. Nous avions décidé alors de passer une semaine dans la prière. Savez-vous que la prière peut faire bien des choses?

 

La pièce était si froide qu’il fallut faire quelque chose pour nous conserver un peu de chaleur. Nous avons pris des couvertures de dessus le lit, et les avons placées sur la table. Ces couvertures descendaient sur le côté de cette table, et mon épouse et moi-même nous nous sommes assis sous la table, c’est là que nous avons prié. Ainsi nous avions un peu plus chaud, car il ne faisait pas aussi froid sous la table que dans toute la pièce! Mais savez-vous que le Seigneur a entendu notre prière? Nous avons prié chaque jour. Un jour on est venu frapper à notre porte, quelqu’un voulait savoir si M. Beuttler était à la maison.

 

«Oui me voici.

 

-Nous venons d’apprendre que vous vivez ici. Mais que faites-vous?

 

-Mais nous ne faisons rien, seulement le Seigneur m’a montré qu’il fallait que je quitte cette petite assemblée, il ne m’a pas dit où il fallait que je m’en aille, alors mon épouse et moi-même avons loué cette pièce. Nous prions ensemble simplement pour demander à Dieu qu’il nous ouvre une porte.»

 

Je ne crois pas que je leur aie dit qu’on était sous la table de la cuisine!

 

«C’est la raison pour laquelle je suis venu vous trouver. Notre église est sans pasteur. Puis il s’est repris et a dit:

 

-Nous avons un pasteur, notre dernier pasteur est parti, nous avons déjà élu un autre pasteur remplaçant, mais ce dernier est à 4 000 km d’ici.» C’était sur la côte Est des Etats-Unis, et lui était sur la côte Ouest du Canada. Il poursuivit:

 

«Ce pasteur ne pourra pas se rendre ici avant plusieurs semaines, et quelqu’un nous a indiqué que vous habitiez ici. Les frères m’ont envoyé vous demander de venir nous donner une étude biblique vendredi prochain.

 

-Bien sûr, je n’ai rien d’autre à faire. Il n’y a aucune raison pour laquelle je ne puisse pas venir.»

 

Ainsi j’y suis allé. Et le Seigneur a béni. Alors les frères m’ont dit:

 

«Pouvez-vous venir jeudi pour présider notre réunion de prière?»

 

Ainsi nous avons eu une réunion de prière. Alors ils ont continué:

 

«Qu’allez-vous faire dimanche prochain?

 

-Mais nous ne faisons rien.

 

-Ne pourriez-vous pas venir faire nos réunions de dimanche, et vous occuper de l’école du dimanche également?»

 

Nous avons aux. Etats-Unis de grandes écoles du dimanche. Certaines de nos écoles du dimanche ont presque 1 000 enfants. Bien sûr ce sont des cas isolés, mais quelques centaines d’enfants dans nos écoles du dimanche, c’est tout à fait courant dans nos assemblées aux Etats-Unis. Toutefois ce n’était pas le cas de cette église dont je parle. Ainsi nous avons fait nos écoles du dimanche. Nous avions alors un service le dimanche matin, et une réunion le dimanche soir. Le Seigneur a béni. Les frères ont dit:

 

«Alors voudriez-vous rester encore quelque temps, nous voudrions faire une autre réunion.»

 

J’ai attendu. Les frères reprirent:

 

«Ne pouvez-vous pas rester dans notre église jusqu’à ce que l’autre pasteur vienne?

 

-Bien sûr je serai heureux de faire vos réunions. Sitôt que votre pasteur arrivera je partirai.»

 

Alors ils me dirent:

 

«Pourquoi louez-vous cette chambre là-haut?

 

-Parce que j’ai besoin d’une chambre dans laquelle je puisse loger.

 

-La maison du pasteur est vide. Vous pourriez aussi bien venir y habiter.»

 

Alors nous sommes sortis de dessous la table de la cuisine, et avons logé dans la maison du pasteur. Et le Seigneur a béni.

 

Quelques semaines sont passées. Un jour le frère ancien qui dirigeait l’assemblée est verni me trouver:

 

«Frère Beuttler, les frères et soeurs pensent qu’ils ont commis une erreur.

 

-Quelle erreur s’agit-il? Est-ce de m’avoir fait venir pendant que le pasteur n’est pas là?

 

-Oh non, ce n’est pas cette erreur là. Mais il semble qu’ils ont fait erreur lorsqu’ils ont élu l’autre pasteur, ils croient que vous êtes l’homme de Dieu pour cette église. Et l’église voudrait savoir ce qu’ils peuvent faire maintenant.

 

-Mais vous ne pouvez rien faire. Vous avez élu un nouveau pasteur, et autant que cela me concerne, il est le pasteur, sitôt qu’il viendra, je m’en irai.»

 

Mais ce frère reprit:

 

«Cependant toute l’église a l’impression que c’est vous qui devriez être le pasteur.

 

-Vous n’avez plus besoin d’un pasteur, vous en avez un, que vous avez élu, lorsqu’il arrivera, moi je partirai.

 

-Voulez-vous que l’on prie pour cela ensemble?

 

-Autant que cela me concerne, il n’y a pas besoin de prier, moi je m’en vais quand ce nouveau pasteur arrivera. Mais si vous voulez prier, vous pouvez prier.

 

-Je veux prier pour cela.»

 

Ensemble nous nous sommes agenouillés. Il a prié, et moi j’attendais qu’il termine sa prière. Mais pendant qu’il priait le Seigneur m’a parlé, là à l’intérieur. Je ne me suis pas imaginé quelque chose dans mon esprit, ce n’est pas dans ma tête que le Seigneur a parlé, mais à l’intérieur, dans mon coeur. Voici ce que le Seigneur me dit:

 

«J’ai placé devant toi une porte ouverte, et personne ne pourra la fermer.»

 

Alors je savais. Qu’est-ce que je savais? Je savais que cette église était cette porte ouverte pour moi, même le nouveau pasteur élu ne pourrait m’empêcher d’être Pasteur de cette église. Je n’ai pas dit à ce frère ce que le Seigneur m’avait dit, je ne l’ai dit à personne sinon à mon épouse, et nous nous sommes mis d’accord pour ne rien dire de tout cela. Puis j’ai parlé au Seigneur:

 

«Ils ont un pasteur, et si tu veux que je devienne leur Pasteur, il faut que tu arranges les choses, car moi je n’y ferai rien.»

 

J’ai continué les réunions comme de coutume sans rien dire à personne. Un jour, un télégramme arriva de ce Pasteur.

 

«Nous sommes en ce moment en chemin et dans une semaine nous serons parmi vous pour accomplir le travail pastoral pour lequel vous nous avez choisis.»

 

L’église m’a montré le télégramme, et m’a dit:

 

«Frère Beuttler voilà notre pasteur arrive. Nous aurions tellement aimé vous conserver, mais malheureusement dans une semaine il faudra que vous vous en alliez.»

 

Je n’ai pas dit selon ce que j’avais entendu à l’intérieur de moi-même, car je n’ai jamais dit un mot de cela à personne. Quelques jours plus tard un autre télégramme arriva, nous faisant savoir un accident de voiture très sérieux.

 

«La voiture est bien endommagée, mais quant à nous-mêmes, disait le télégramme, nous sommes en parfait état, il y aura cependant un retard dans notre venue.»

 

Alors l’église m’a demandé si l’on pouvait rester quelque temps de plus. Bien sûr je pouvais rester un peu plus.

 

Un autre télégramme est alors arrivé:

 

«Lorsque notre voiture était en réparation, nous avons fait connaissance d’un frère de la Pentecôte et il nous a demandé de lui accorder des réunions d’évangélisation. Est-ce que cela vous dérangerait que nous reculions notre venue d’une semaine encore?»

 

Ils me demandèrent:

 

«Frère Beuttler, pouvez-vous rester encore une semaine?

 

-Oui je peux rester encore une semaine.»

 

Alors nous avons envoyé un télégramme: «Oui vous pouvez rester encore une semaine, et aussi longtemps que le Seigneur vous conduira».

 

Un peu plus tard un autre télégramme arriva:

 

«Dieu est en train de sauver les âmes et répandre son Esprit, et nous croyons que le Seigneur désire que nous restions dans ce travail d’évangélisation. Est-ce que cela vous dérangerait si on ne venait pas du tout?» C’est ainsi que les frères ont envoyé ce télégramme:

 

«Oui, ce sera très bien que vous ne veniez pas du tout.»

 

L’église m’a dit alors:

 

«Frère Beuttler, voulez-vous demeurer avec nous?»

 

Je pouvais rester maintenant. Cela est beaucoup mieux que de réaliser nos propres plans.

 

Mes frères, si Dieu vous a appelés, Il vous donnera une porte ouverte. J’ai réalisé cette expérience des quantités de fois moi-même. Même lorsque je suis venu en France. Si vous saviez combien de difficultés j’ai rencontrées la première fois que j’y suis venu! Pendant trois jours, Dieu m’avait parlé pour me dire de venir en France. Bien sûr il y a bien des années de cela maintenant. J’ai dit:

 

«Seigneur je ne veux pas aller en France. Premièrement je suis un Allemand, mon grand-père a combattu en France, mon père a combattu également en France. Les Français ne veulent pas des Allemands et je ne les blâme pas. En plus, je suis un Américain, et autant que j’aie compris, ils n’aiment pas plus les Américains que les Allemands. Moi je ne veux pas m’en aller en France.»

 

Mais pendant trois jours le Seigneur a parlé à mon coeur me disant qu’il fallait que je vienne. J’ai dit:

 

«Seigneur je ne connais personne là bas, je ne peux pas arriver et dire, me voici.» Je ne m’attendais pas à ce que les Français m’acceptent si je venais ainsi. Mais le Seigneur ne voulait tout simplement pas m’entendre. Il n’écoutait aucune de mes discussions. Finalement j’ai dit:

 

«Seigneur, eh bien j’irai, mais tu sais bien que je n’ai pas l’argent pour m’y rendre.»

 

J’espérais que le Seigneur dise:

 

«Ah oui, c’est vrai, j’avais oublié cela.»

 

Bien sûr vous comprenez très bien ce que je veux dire, et je me disais: ce sera une excellente excuse, je savais combien coûterait ce voyage, un peu plus de 500 dollars, et je n’avais pas cet argent là. J’ai dit:

 

«Seigneur si tu veux que j’aille en France, il faut au moins que tu me donnes 500 dollars, et ce n’est que le prix du voyage, il faut quand même que je mange là-bas.» Parfois j’aime bien manger, de temps en temps c’est nécessaire, deux ou trois fois par semaine tout de même.

 

Ce soir là j’étais assis dans une grande réunion d’évangélisation, et l’évangéliste qui conduisait cette réunion m’a fait une grande surprise. J’étais assis dans l’auditoire comme tous les autres, et il a dit ceci:

 

«Avant que je prêche, il faut que je vous dise quelque chose. Très tôt ce matin j’étais dans la prière, et le Seigneur m’a parlé. Mes frères, dit-il, je veux que vous fassiez une collecte de 500 dollars pour la donner à M. Beuttler.»

 

J’ai l’impression que je suis devenu blême. J’étais là assis, cela m’a frappé comme une boule de feu.

 

«Mes amis, reprit-il, nous allons maintenant faire passer les corbeilles, et je veux maintenant 500 dollars. Ils ont fait cette collecte, et m’ont donné 508 dollars. Voilà ce qui est véritablement arrivé. Bien sûr je suis parti pour la France.

 

Voilà le Dieu qui a travaillé dans la vie de Moïse, et c’est le Dieu que vous et moi servons aujourd’hui. Ainsi Dieu m’a placé dans cette assemblée, après qu’ils eussent élu leur propre pasteur. Toutefois n’essayez pas d’imiter ce cas en France. Regardez Moïse. Où Dieu l’a-t-il découvert? Dans un petit panier sur la rivière. C’est vrai. Dieu a sorti Moïse d’un petit panier sur la rivière, et il a dit à la fille de Pharaon d’élever ce juif. Mais qu’est-il arrivé de cette pauvre maman de Moïse qui n’avait plus son fils. Dieu pensait aussi à elle. La fille de Pharaon eut ce petit garçon, mais elle avait une servante.

 

«Vous savez, dit-elle, ce bébé a besoin d’être nourri, pauvre chose, il pleure; il a besoin de quelque chose à boire. Qu’allons-nous faire? Permets que je m’en aille trouver une femme hébreu. Peut-être trouverai-je juste la personne qui pourrait en prendre soin». Quelle bonne idée. Et la soeur de Moïse alla chercher sa mère.

 

«Pourriez-vous prendre soin de ce petit garçon pour nous?

 

-Certainement je le pourrai.»

 

Et la fille de Pharaon va payer en échange. La propre maman de Moïse retrouve son enfant et est payée en plus pour en avoir soin. Voyez-vous ce que Dieu est capable de faire? Ça, c’est le Dieu de Moïse et c’est notre Dieu. Je vous ai beaucoup parlé durant mon passage au milieu de vous, cette fois, de la providence divine. Bien sûr, c’est ce dont je parle. La capacité de Dieu par sa puissance, d’accomplir son plan, d’arranger les circonstances et d’accomplir sa volonté dans nos vies.

 

Voilà comment Dieu m’a mis dans cette église. Je ne fus pas très longtemps dans cette assemblée avant que le Seigneur me dise ce qu’il me fallait faire. Certains d’entre vous, vont trouver un peu dur ce que je vais dire, mais c’est vrai quand même. Le Seigneur m’a donné une vision, c’était peut-être un rêve, je ne m’en souviens plus. C’était pendant la nuit. Je me voyais debout derrière l’estrade de cette église. C’était aussi réel que je suis là debout sur l’estrade. J’ai vu des jeunes gens entrer dans l’église, ils étaient revêtus d’une façon très particulière. Je ne peux plus vous décrire d’une façon très exacte les vêtements qu’ils avaient, mais voici l’idée générale. Je me souviens très bien, ils sont entrés dans l’assemblée en dansant, ils jouaient des instruments musicaux, les filles étaient revêtues d’une manière très mondaine, elles avaient des petits bérets installés sur le côté de leur tête, des capes qui pendaient, des pantalons verts comme les hommes, et des pantoufles rouges. Le rouge, le pourpre, le vert étaient la couleur dominante. Ils sont venus en dansant par l’allée centrale jusqu’au devant de l’église, et se sont assis dans un coin. Alors une voix a retenti comme une trompette, aujourd’hui on dirait comme au travers du haut-parleur d’une radio. La voix dit:

 

«Ceci est le monde.»

 

Je savais alors que la mondanité s’était introduite dans l’église. Puis cela s’est arrêté. Alors j’ai eu une autre vision, et encore autre chose, et encore autre chose. Il y eut sept scènes différentes et distinctes. Certaines de ces scènes, je les ai maintenant oubliées, mais d’autres, je m’en souviens encore très bien. Dieu ainsi m’a décrit parfaitement l’état de l’église. Puis est arrivée la dernière scène. Je me voyais encore debout derrière l’estrade, dans ma main, je tenais des coins, et ces coins avaient sur eux du sang. Je savais que ces coins, c’était satan qui voulait diviser l’église, et que j’étais dans cette église pour sortir ces coins. Je regardais ces coins, et je regardais l’auditoire. Il n’y avait personne dans l’église. Tout était propre.

 

Pendant que je regardais sur cette église, que je voyais tout si propre et si ordonné, j’ai dit très fort ces paroles:

 

«Combien tout semble ordonné, propre.»

 

Et ma vision s’est terminée.

 

Je fus alors réveillé, je tremblais sous la puissance de Dieu. J’ai réveillé mon épouse pour lui dire ce que je venais de voir, je savais que Dieu m’avait parlé. Je savais que Dieu m’avait décrit l’état de l’église d’une façon parfaite exactement comme il la voyait. Et je savais alors le travail qu’il fallait que j’accomplisse. Les années se sont écoulées, et chaque chose de cette vision s’est réalisée. C’est remarquable. Je ne connaissais pas par moi-même l’état de cette assemblée. Je vous donnerai simplement un exemple. Cette église était devenue très mondaine. Le dimanche soir, ils faisaient du théâtre. C’est-à-dire que sur l’estrade ils représentaient des scènes religieuses. Dans notre maison nous avons découvert toutes sortes d’habits qui servaient pour le théâtre. J’étais contre tout cela, et je le suis encore. Je ne crois pas que ce soit là notre affaire de changer notre église en théâtre, pas plus qu’en cinéma. Mon épouse et moi-même nous sommes montés dans cette maison et nous l’avons nettoyée. Il y avait beaucoup trop de vêtements de théâtre pour nous en débarrasser. Nous avons tout mis sur le trottoir en bas. Il y avait là une grande pile de ces vêtements, et nous avons fait appel aux autorités de la ville afin que l’on nous envoie un camion pour nous débarrasser de tout cela. C’était une partie du monde.

 

Comme je vous l’ai dit, les années passaient. Le jour est venu où nous avons voulu refaire la salle. Il fallait de nouvelles lampes, tout repeindre, et nous avons travaillé dur. Finalement le travail était presque achevé. Il y avait autrefois dans la salle un grand tapis rouge. Un soir, une des soeurs dit:

 

«Voici la seule chose que nous n’avons pas faite dans l’assemblée. Nous n’avons pas nettoyé ce tapis.»

 

Ils ont décidé de le nettoyer. Ils ont enlevé toutes les chaises. Les dames se sont préparées avec leur équipement, et ce soir-là elles ont été sur leurs genoux pour nettoyer le tapis. Le matin, ce tapis était d’un beau rouge. Tout était tellement bien arrangé, qu’on pouvait sentir la propreté en ce lieu. Vers dix heures, je suis descendu dans la salle, je me suis tenu debout derrière l’estrade, et j’ai regardé le tapis, les jolis meubles, les murs qui venaient d’être faits, les lumières transformées. Là, je me tenais tout seul, et j’ai dit ces paroles:

 

«Combien tout est propre.»

 

Faites-vous le rapport? La dernière parole de ma vision avait été: Combien tout est propre et ordonné. Mais j’avais oublié ces paroles de la vision. Cependant, je les ai répétées moi-même et plus fort: «Combien tout était propre.» Alors je me suis rappelé:

 

«Oh! me suis-je dit, voilà ce que j’ai dit à la fin de ma vision.»

 

Et je savais que ce jour serait la fin de mon ministère. J’ai repris:

 

«C’est la fin de ton ministère dans cette église, c’est maintenant le temps pour toi de t’en aller. Mais où vas-tu aller?»

 

Je ne savais pas où j’irai maintenant. Cela est venu pour moi comme une surprise, je n’avais jamais pensé à partir.

 

Lorsque j’étais là debout, me demandant où j’irai, j’ai entendu le facteur, laissant tomber des lettres dans la boîte. Je suis sorti pour voir ce que c’était. Il y avait là dans ce courrier une lettre étrange, une lettre d’un institut biblique.

 

«Cher frère Beuttler. Il y a dans les membres du corps enseignant une place de libre. Après beaucoup de prières, nous sentons que vous devez venir vous joindre à nous. S’il vous plaît, veuillez nous faire savoir le plus vite possible si vous pouvez enseigner dans notre école.»

 

La date de commencement était à quelques semaines de là, et je savais dans mon coeur que c’était cela.

 

Je suis monté en haut pour voir mon épouse. Je lui ai dit:

 

«Nous partons.

 

-Nous partons? Tu veux dire que tu résilies le contrat de pastorat dans cette église?

 

-Oui, je résilie.

 

-Mais où supposes-tu aller maintenant? Qui est-ce qui t’a mis cela dans la tête?

 

-Lis cette lettre là.»

 

Voilà 21 années que je suis dans cette école. Voyez-vous la providence de Dieu? Dieu ne travaille pas seulement pour l’un ou pour l’autre, mais Dieu exerce la puissance de sa providence pour tous, dans notre marche, dans notre vie chrétienne.

 

Dans le cas d’Israël, Dieu a vu l’état de son peuple. Et dans sa providence remarquable il a choisi quelqu’un pour cela, sur la terre. Il a trouvé celui dont Il avait besoin, celui qu’il voulait dans un panier, sur l’eau. Et au temps voulu Dieu a mis sa main sur lui, et lui a dit:

 

«Viens, et je t’enverrai.»

 

Lisons dans Exode, chapitre 2, versets 11 à 15. {#Ex 2:11-15}

 

Nous lirons aussi dans le livre des Actes des apôtres, chapitre 7, verset 25. {#Ac 7:25}

 

Ici, nous avons une situation très intéressante. Il faut que nous nous souvenions que Moïse avait sur son coeur l’appel de Dieu, il savait que Dieu voulait qu’il délivre le peuple d’Israël. Dans notre récit, Moïse voit un Egyptien battre un Hébreu, et il voulait maintenant réaliser son appel, délivrer les Israélites de la main des Egyptiens. En résultat, Moïse a commis une grande erreur. Le fait a été connu, Pharaon a appris ce qui s’était passé, et il cherchait la vie de Moïse.

 

Moïse a dû fuir dans un autre pays afin de se trouver en sûreté.

 

Que s’est-il passé? Moïse voulait délivrer le peuple d’Israël selon le ministère, l’appel de Dieu, mais il a commis une grande erreur, il a essayé d’accomplir le plan de Dieu sans Dieu. C’est une erreur qui est très, très fréquemment commise. Les hommes veulent travailler pour le Seigneur, mais parfois cela ne leur vient pas à la pensée qu’ils ont besoin de Dieu pour accomplir Son plan. Moïse a essayé de répondre à son appel par le zèle de la chair, il n’éprouvait pas le besoin du secours de Dieu, il a eu confiance dans sa propre capacité. Le résultat fut une misérable défaite. En voici la raison: Moïse avait un véritable appel de la part du Seigneur, mais il a voulu accomplir son appel avant qu’il ait été prêt. Il aurait dû attendre que Dieu le fasse passer par un temps de préparation, afin de le qualifier, et d’être prêt pour faire Son oeuvre. Il y a beaucoup de gens comme cela aujourd’hui. Ils ont un appel véritable de la part de Dieu, mais ils ne réalisent pas que tout d’abord, ils doivent être équipés, qualifiés par Lui. Revenons pour une observation très intéressante au livre des Actes, chapitre 7, verset 22. {#Ac 7:22}

 

Regardez bien ce verset. Il y a deux choses qui nous sont dites.

 

Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens. Alors comment se fait-il que Moïse a connu la défaite? Il a commencé par répondre à son appel divin, il a essayé de délivrer l’Israélite des Egyptiens, et en résultat il s’est trouvé dans un cas tellement embarrassant, qu’il a été obligé de fuir dans un autre pays afin de sauver sa vie. Et il y est resté pendant 40 longues années, c’est long! Il fut pourtant instruit dans toute la sagesse des Egyptiens, et l’éducation des Egyptiens était excellente. Ils avaient des connaissances que nous n’avons plus aujourd’hui.

 

Vous savez certainement par exemple, que les Egyptiens pouvaient faire du cuivre aussi dur que de l’acier, de sorte que ce cuivre pouvait être employé comme outil. Nous ne savons pas aujourd’hui encore comment rendre le cuivre aussi dur que l’acier, voilà un secret qui a été perdu. Nos hommes de sciences ont essayé de découvrir leur secret, mais ils n’ont pas encore trouvé.

 

Ils ont découvert du cuivre aussi dur que de l’acier, mais ils ne savent pas comment les Egyptiens ont fait ce cuivre. Beaucoup de personnes ont cherché à découvrir ce secret, mais ce secret fut perdu.

 

L’éducation et la science des Egyptiens étaient très avancées en ces jours, et Moïse fut instruit, enseigné dans toute cette connaissance. Alors pourquoi Moïse a-t-il failli?

 

Combien j’aimerais que l’église de Jésus-Christ soit prête à apprendre cette vérité. Moïse était un homme hautement instruit, il est allé aux meilleures écoles de l’Egypte, et il avait les meilleurs professeurs que le monde d’alors pouvait produire, mais lorsqu’il a essayé d’accomplir le plan de Dieu, ce fut une défaite. Pourquoi? Parce que toutes les connaissances du monde ne peuvent nous qualifier pour répondre à l’appel de Dieu. Toute la sagesse de l’Egypte n’était pas suffisante pour qualifier Moïse pour l’appel de Dieu. Savez-vous que cela est encore vrai aujourd’hui? Si seulement le peuple de Dieu voulait apprendre cette leçon: Toute la sagesse de ce monde n’est pas suffisante pour nous qualifier pour l’appel de Dieu. Vous pouvez étudier la philosophie, la psychologie, l’histoire, l’astronomie, votre degré d’instruction n’a aucune importance, vous aurez encore besoin d’être équipé, qualifié par Dieu.

 

Si vous n’êtes pas qualifié par Dieu, toutes les autres choses feront de vous une défaite. Moïse fut instruit dans toute la sagesse de l’Egypte, et pourtant il n’était pas qualifié pour accomplir l’oeuvre de Dieu.

 

Vous pourriez me faire voir votre bibliothèque de deux mille livres, et me dire:

 

«Regardez tout ce que je possède.»

 

Cela n’a aucune importance pour moi, mais est-ce que vous avez été formés par Dieu? Est-ce que Dieu lui-même vous a équipés pour votre tâche. C’est là ce qui compte.

 

Parce que Moïse ne fut pas équipé par Dieu, il a connu la défaite Cependant Dieu s’est servi de sa défaite. Moïse fuit vers le pays de Madian, et là dans le désert il faisait paître les troupeaux.

 

Dieu transforme ce désert en une école où il va instruire Moïse. Est-ce que vous me comprenez? Ce désert est devenu la classe dans laquelle Dieu instruisit Moïse. Et cela pendant 40 ans.

 

C’est long. Moïse avait 40 ans lorsqu’il fuit dans le pays de Madian, et ce n’est que 40 années plus tard que l’ange parla à Moïse dans le désert. Que fit Dieu avec Moïse pendant ce temps? Il le vida.

 

Plus tard, lorsque Dieu parla à Moïse, voici ce que répondit ce dernier:

 

«Qui suis-je, moi, qui suis celui qui doit délivrer Israël?»

 

Voyez-vous quelque chose? Il dit maintenant: «Qui suis-je moi.» 40 ans avant il ne parlait pas ainsi. Il a vu un Egyptien frapper un Hébreu, et pensant que personne ne le regardait, il a fermé son poing, et il a tué l’Egyptien. Puis il a dit: «Moi, je peux accomplir cela, Dieu m’a appelé pour un ministère de délivrance, et je veux l’accomplir.»

 

Cependant, 40 ans plus tard, il dira: «Qui suis-je? Pourquoi délivrer le peuple d’Israël?» Remarquez le changement. Quarante années plus tôt il pouvait le faire, mais il a failli. Maintenant il ne pouvait plus le faire, mais il a réussi. Que s’est-il passé entre temps? Il a fallu quarante années pour que Dieu puisse sortir «je peux» de Moïse. Cela prend souvent du temps à Dieu pour sortir de nous nos capacités personnelles, nos habiletés propres, ce sentiment que nous sommes capables de faire l’oeuvre de Dieu.

 

Dieu devait sortir de Moïse cette conscience de sa capacité, pour le rendre conscient de son incapacité. C’est la raison pour laquelle Dieu l’a conservé dans le désert durant quarante années. Moïse alors a dû réaliser que l’éducation des Egyptiens ne lui suffisait pas. C’était une bonne éducation, mais ce n’était pas l’éducation nécessaire afin d’accomplir la tâche de Dieu. Dieu devait vider Moïse avant de le remplir.

 

Lisons le chapitre 3 du livre de l’Exode, versets 1 à 4. {#Ex 3:1-4}

 

C’est maintenant que débute l’éducation de Moïse. J’aimerais vous dire d’abord ce que Dieu a appris à Moïse. Avant qu’il soit employé par Dieu, il a fallu qu’il le connaisse. Dieu avait besoin de lui apprendre quelques vérités fondamentales. Ces mêmes vérités sont encore fondamentales de nos jours, elles sont absolument essentielles si nous voulons accomplir l’oeuvre de Dieu selon Lui.

 

Dieu devait apprendre à Moïse le fait de Sa présence, de Sa nature, de Son identité, de Sa compassion, de Son plan, de Son but, de Sa souveraineté.

 

Cela, Moïse ne l’a pas appris dans l’école de l’Egypte. Dieu seul peut enseigner ces choses et elles sont absolument essentielles.

 

Moïse a dû être enseigné sur la présence de Dieu. Nous le trouvons des versets 1 à 4. Moïse était là derrière le désert, il faisait paître le troupeau de son beau-père, et il n’avait absolument aucune idée que Dieu allait lui apparaître. Tout-à-coup, il aperçoit un buisson qui brûle. Remarquez ce que Dieu est en train de faire. Ce feu était Sa présence, nous le découvrons dans le contexte. Dieu a parlé à Moïse dans le désert, par le moyen d’une flamme de feu, et cet incident renferme une grande vérité. Tout d’abord cette vérité de Sa présence, Dieu voulait que Moïse sache que sa présence n’était pas limitée ici ou là, et cela est très important de le savoir aussi si nous voulons servir Dieu.

 

Certaines personnes semblent croire que Dieu est uniquement dans un bâtiment d’église, mais Il est aussi présent dans les rues, sur les boulevards qu’il peut l’être ici. Dieu n’est pas limité à un bâtiment. Je jouis de la présence de Dieu, et je sens la présence de Dieu à Paris comme partout ailleurs. Il ne se limite pas à un lieu précis, et être conscient de la présence de Dieu est une question de nos rapports avec Lui. Dieu est partout. Il n’y a pas un lieu dans le monde où Il se trouvera plus qu’ailleurs. Je ne parle pas de la manifestation de sa présence, mais je vous parle surtout de l’omniprésence de Dieu.

 

Ce n’est pas nécessaire absolument d’aller à l’église pour prier. Bien sûr nous devons aller à l’église, et à l’église nous devons prier, mais il n’est pas nécessaire pour moi d’attendre d’être dans une église afin de prier, mon Dieu est partout.

 

L’été passé je suis allé en Afrique. De New-York à Dakar, cela prend à peu près de 12 à 14 heures de vol, et je voulais prier sur mon chemin. Pensez-vous que je me sois dit: «Je voudrais prier, mais il faut que je sois à l’église de Dakar pour que je puisse le faire!» Ce serait une situation bien pénible d’attendre tant d’heures sans pouvoir prier. Mais je pensais que Dieu me rencontrerait sur le chemin même, et j’ai fait des préparatifs pour cela. C’est pour cette raison que j’aime beaucoup voyager seul, parce qu’ainsi j’ai plus de temps pour parler avec le Seigneur. Et la présence de Dieu s’est approchée de moi. Lui et moi étions en communion pendant des heures durant. Il était sur cet avion, Il est partout, et Moïse devait apprendre cela.

 

Dieu n’est pas limité. Il est partout, même dans un désert. Il n’y a pas un lieu sur la terre où Il est moins qu’ailleurs, et je présume que Moïse avait l’envie de dire ceci: «Seigneur, tu es aussi ici dans le désert? Je pensais que tu n’étais qu’à Jérusalem!

 

-Je sais que c’est là ce que tu pensais, c’est pour cela que je t’ai amené dans le désert, afin que tu saches que je suis aussi ici.»

 

Est-ce que Dieu ne conduit pas quelques-uns dans le désert? Je parle maintenant par expérience. Est-ce que Dieu ne vous conduit jamais dans le pays aride? Vous disant alors: «Je ne sais plus où je me trouve, je ne comprends pas les circonstances, je ne vois pas comment il faut que je comprenne cette situation. Je ne sais pas ce que je devrais faire, tout s’en va du mauvais côté, je ne sens plus Sa présence. Il ne semble plus qu’il réponde à mes prières. Il ne me parle plus au travers de Sa parole, je ne sais pas où je suis.»

 

Je vous dirai où vous êtes; vous êtes au désert. «Dans le désert?

 

-Mais que vais-je faire là dans le désert?

 

-Découvrir qu’il est là Lui aussi, et c’est pour cette raison que vous y êtes.»

 

Moïse était dans le désert afin de découvrir que Dieu y était aussi.

 

Alors vous avez remarqué que Dieu parle? Il dit: «Moïse, Moïse.

 

-Mais qu’est-ce qu’il y a?

 

-Ne t’approche point, enlève tes souliers, parce que c’est une terre sainte.»

 

Et Moïse a enlevé ses souliers. Il faut faire attention. La présence de Dieu était là, il fallait que Moïse ait du respect pour la présence de Dieu. Savez-vous ce que Dieu a enseigné à Moïse ici? Pas seulement le fait de Sa présence, mais Il voulait lui révéler et lui apprendre à être respectueux en Sa présence.

 

Si nous voulons servir Dieu, il nous faut avoir du respect quant à Sa présence. Je ne parle pas des mauvais aspects de la déférence.

 

J’étais au Pérou, bien haut dans les montagnes. Là nous avons pris des personnes pour les amener dans la voiture. Au bord de la route nous avons dépassé une statue. L’homme que nous avions pris dans notre voiture a rapidement enlevé son chapeau, et moi j’avais mon béret français sur la tête, je ne l’ai pas enlevé. Vous auriez dû voir la tête de cet homme. J’ai eu peur. J’avais l’impression qu’il allait prendre un poignard et me l’enfoncer dans le dos, et le missionnaire a dû rapidement donner une explication. Je ne sais pas ce que le missionnaire lui a dit, mais j’ai pensé qu’il valait mieux que je ne lui demande pas.

 

Je ne parle pas de ce genre de respect. C’est autre chose. Je vous parle de cette véritable révérence qui vient du coeur; respecter Dieu n’importe où nous sommes, que nous soyons dans l’église, ou que nous soyons sur la rue, que nous soyons dans une réunion religieuse, ou que nous soyons dans le désert comme Moïse.

 

Dieu a appris à Moïse ce que c’était la révérence, le respect pour Dieu. Il lui a appris le fait de Sa présence. Je suis heureux sur ce fait de Sa présence, ‘combien j’ai besoin de cette présence.

 

Il y a quelques années je suis descendu en Amérique du Sud. Je suis allé au Chili, j’ai fait des réunions, mais j’ai eu le mal du pays dans mon coeur, je ne pouvais pas manger, je ne pouvais pas dormir et j’avais envie de retourner chez moi. Une nuit je suis sorti hors de mon lit et j’ai parlé à Dieu. J’ai dit:

 

«Seigneur il faut que tu m’aides. Je ne peux plus continuer comme cela.»

 

Alors Dieu m’a parlé:

 

«Ma présence t’accompagnera, et je te donnerai le repos.»

 

Cette maladie du pays m’a quitté en un clin d’oeil, je me suis endormi, j’ai mangé à nouveau, et je n’ai plus eu le mal de la maison depuis ce jour. Et j’ai énormément voyagé depuis.

 

La présence de Dieu est partout. Si nous voulons servir Dieu, il est nécessaire que nous soyons convaincus de cette présence. Il y a quelque chose que Dieu a appris à Moïse:

 

Avant qu’il puisse faire l’oeuvre de Dieu, il fallait qu’il soit préparé, dans cette préparation, il fallait qu’il soit conscient de la présence de Dieu partout, et qu’il apprenne la révérence à l’égard de cette présence divine.

 

Nous remarquerons que Moïse a vu la flamme de feu. Cela constitue encore un autre aspect de la révélation de Dieu. Dieu n’est pas seulement présent partout, Il manifeste également sa présence, de sorte que l’homme naturel peut apercevoir la présence d’un Dieu spirituel. Comprenez-vous cela?

 

L’homme naturel peut être conscient de la présence d’un Dieu qui est spirituel. Ici cette présence était manifestée comme par un feu, et lorsque Moïse considéra ce feu, il a remarqué et considéré la présence de Dieu. Ce feu était la présence de Dieu, manifestée d’une telle manière, qu’elle soit perceptible par l’oeil naturel. Dieu manifeste sa présence et Moïse pouvait l’apercevoir. J’ai aperçu moi-même la présence de Dieu, non pas dans la forme d’un feu, mais dans d’autres formes.

 

C’est une part de notre expérience de la Pentecôte!

 

Vous souvenez-vous de ce qui est écrit dans le 2’ chapitre des Actes, lorsque Dieu a pour la première fois répandu son Esprit sur les croyants: il est dit que chaque homme à vu des langues de feu se poser sur sa tête. Lorsque Dieu a répandu son Esprit sur ses 120 disciples, ils ont vu des flammes descendre sur chacun d’eux. Que veut dire cela. Ces langues de feu étaient la manifestation de la présence de Dieu, et ils l’ont vu d’une manière littérale. Ainsi d’une façon très claire, Dieu manifeste sa présence, Il ne le fait pas constamment, Il ne semble pas le faire fréquemment, mais Il le fait quand même.

 

Nous l’avons vu dans notre école biblique. J’ai vu la présence de Dieu, et d’autres ont pu la contempler aussi.

 

Les Israélites ont vu la présence de Dieu pendant quarante ans manifestée jour et nuit. Le jour ils ont vu la nuée, c’était la joie de la présence de Dieu, et la nuit ils voyaient une colonne de feu, c’était la présence de Dieu, tellement manifestée qu’ils pouvaient la voir par leurs yeux naturels. Voyez ces manifestations rendent la présence de Dieu tellement vraie, véritable.

 

J’ai vu la présence de Dieu dans la chapelle de notre école biblique, comme un nuage aussi blanc que la neige, au-dessus de l’auditoire. Et j’ai eu d’autres occasions semblables. La présence de Dieu manifestée ainsi est une réalité. Voyez combien Moïse avait besoin de voir la présence de Dieu.

 

Il y avait une raison pour laquelle Dieu s’est manifesté sous une forme visible à Moïse:

 

Il avait besoin d’être absolument sûr de la réalité de la présence de Dieu, et lorsque Dieu a voulu former, éduquer Moïse, il savait ce qu’il avait à faire. Dieu savait que Moïse aurait tellement d’ennuis, il y avait des temps où la foule était prête à le lapider, qu’il aurait besoin d’une véritable conviction sur la réalité de Sa présence. Autrement Moïse serait tellement découragé, qu’il aurait tout abandonné. Pourquoi Dieu a-t-il donné à Moïse une manifestation aussi surnaturelle de sa présence? Pourquoi Dieu lui a-t-il donné d’être aussi conscient de la réalité de sa présence? Pourquoi Dieu lui a-t-il révélé de la sorte sa présence? Pourquoi Dieu lui a-t-il permis qu’il entende d’une façon audible Sa voix? Parce que cet homme allait rencontrer des épreuves exceptionnelles, et Dieu savait qu’il allait connaître ces difficutés. C’est pour cette raison qu’il lui a donné une expérience exceptionnelle, pour qu’il demeure debout lorsque les difficultés apparaîtraient.

 

La révélation que Dieu nous accorde de lui-même n’est pas uniquement dans le but de nous donner une révélation, c’est parce que Dieu sait ce qui est devant nous, et Il nous accorde ces révélations en accord avec l’oeuvre que nous aurons à accomplir. Moïse a rencontré des épreuves tellement exceptionnelles, qu’il ne serait jamais resté debout s’il n’avait eu une expérience exceptionnelle.

 

Cela explique pourquoi certaines personnes reçoivent plus que d’autres, pour la raison très simple qu’ils ont besoin de plus d’expériences, soit à cause du genre de travail qu’ils auront à accomplir, ou du genre d’épreuve qu’ils auront à rencontrer. La révélation que nous recevons de Dieu est toujours en rapport et en proportion avec ce que nous avons besoin, soit pour le travail que Dieu nous a donné, ou à cause des circonstances que nous aurons à rencontrer dans nos vies. La révélation de Dieu a toujours un but précis.

 

Ainsi Moïse a vu la présence de Dieu. Jean-Baptiste a fait cette expérience également. Vous souvenez-vous lorsque Jean a baptisé Jésus? Il nous est dit qu’il a vu la présence de Dieu descendre sur lui comme une colombe. Qu’était cette colombe que Jean a vue? C’était l’Esprit de Dieu qu’il a aperçu. C’est là ce qui est écrit, Il a vu l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et lorsque Jean-Baptiste a contemplé cette colombe il a vu et regardé la présence de Dieu.

 

Souvenez-vous de quelle manière au temps de Salomon la gloire a rempli le temple. Ezéchiel a aperçu une vision de la gloire de Dieu dans le temple. Il a vu la gloire de Dieu se lever de dessus les chérubins, puis il a vu la gloire de Dieu s’en aller sur le seuil de la porte de la maison de l’Eternel, et il a vu la gloire de Dieu au-dessus de la cité. Après cela il a vu la gloire de Dieu au-dessus de la montagne à côté. Et un matin il n’a plus vu la gloire de Dieu. Que s’est-il passé? La gloire de Dieu était partie, et cette gloire n’est pas revenue vers les Juifs jusqu’à ce jour, mais Ezéchiel a aperçu la gloire. Les Israélites l’ont contemplée durant quarante années. Cela ne devrait pas nous surprendre, lorsque Dieu manifeste ainsi sa présence. C’est ce que Dieu fit avec Moïse.

 

Mais ne désassocions pas cette vérité du plan de Dieu et du but, et regardons Moïse avec le peuple de Dieu dans le désert, lorsqu’ils prenaient des pierres dans leurs mains.

 

Ils disaient:

 

«Moïse nous avons envie de te tuer. Pourquoi nous as-tu conduits dans ce désert? Nous avons faim, nous voulons du poisson. Nous voulons de l’eau. Ceci n’est pas un lieu pour nous. Pourquoi nous as-tu amenés ici?»

 

Moïse devait souvent avoir l’envie de donner sa démission. Il disait:

 

«Oh Dieu ces gens sont prêts à me lapider.»

 

C’est étonnant que Moïse n’ait pas abdiqué. Pourquoi n’a-t-il pas abdiqué? Parce qu’il savait que Dieu était là. Il allait toujours devant Dieu et priait. Cet homme avait de l’influence auprès de Dieu, comme peu d’hommes en ont jamais eu.

 

Dieu a dit à Moïse un jour lorsque les gens se sont rebellés contre Sa direction:

 

«Moïse, ôte-toi de devant moi, je vais tuer tous ces hébreux.»

 

et Moïse dit:

 

«Dieu attends un instant, ne te presse pas, laisse-moi te parler d’abord. Sais-tu ce que diront tes ennemis si tu les tues? Ils diront que tu n’étais pas capable d’amener ton peuple dans le pays de Canaan, et c’est pour cette raison que tu les as anéantis dans le désert, et toutes ces nations païennes riront de toi.

 

-Moïse, tu as raison. Je ne les tuerai pas.»

 

Moïse a changé la pensée même de Dieu, tellement son influence était grande auprès de Lui. Dieu aurait détruit cette nation, mais Moïse s’est tenu entre Dieu et elle. Ainsi Dieu dit:

 

«Très bien, je ne le ferai pas.»

 

Moïse était conscient de la présence divine. Mais où a-t-il reçu cette conscience, cette sensibilité? Dans le désert.

 

Vous pouvez recevoir une révélation de Dieu, dans le désert, que vous ne pourriez jamais recevoir dans un autre lieu. Mais l’ennui c’est que nous ne laissons pas souvent Dieu nous conduire dans le désert. Nous voulons toujours être dans un «Pique-nique» religieux. Mais c’est dans le désert que Moïse a reçu cette révélation, c’est là que Dieu a rendue tangible sa présence, de la voir, et d’entendre sa voix.

 

Moïse a entendu la voix audible de Dieu. Il a entendu Dieu parler. Moi je l’ai aussi entendu parler, et je sais ce qu’est cette voix. J’espère à nouveau entendre cette voix, toutefois lorsque je serai au ciel.

 

Ces choses ne devraient pas nous surprendre. Souvenez-vous du chapitre 2 des Actes, lorsque le Saint-Esprit est descendu dans la chambre haute. Il nous est dit qu’ils ont entendu le bruit d’un vent impétueux. Bien sûr ils ont parlé en langues selon ce que l’Esprit leur donnait de s’exprimer, mais que faisons-nous de ce bruit, de ce vent impétueux? Ils ont entendu quelque chose comme le vent qui passait à travers cette chambre haute. C’est aussi dans les écritures. Pourquoi cela est-il dans les Ecritures? Pour nous instruire, nous enseigner, nous révéler quelque chose, mais nous révéler quoi? «Le fait que Dieu peut manifester sa présence à nos oreilles», qu’il est possible de l’entendre. Nous trouvons cela dans les Actes chapitre 2 et vous trouverez des choses semblables au travers de toute votre bible. {#Ac 2}

 

Dieu parla à Moïse par une voix. Dans la traduction de l’hébreu, il nous est dit que Dieu lui parla par un son, par un bruit.

 

Voici Moïse devant le buisson qui brûle, il entend une voix qui lui dit:

 

«Moïse, Moïse» et il répond: «Me voici.»

 

Alors Dieu lui parla. Il a entendu avec ses propres oreilles. Cependant je sais que généralement Dieu ne parle pas toujours ainsi. Je sais aussi qu’il y a des gens qui disent entendre des choses, mais ces personnes là devraient plutôt aller trouver un psychiatre, et peut-être se faire opérer de la tête. Mais cela ne supprime pas le fait que Dieu aujourd’hui parle encore, et parfois par un son audible, et c’était pour Moïse une réalité très intense.

 

Il y a quelques années Dieu a agi ainsi envers moi. Je traversais alors une épreuve très grande. J’étais tellement découragé que j’ai presque abandonné l’espoir, à cause de plusieurs circonstances. Et Dieu a remarqué que j’étais dans une situation très dangereuse, prêt à abandonner la foi, mais Il ne voulait pas que je fasse cela. Il savait que les épreuves qui se pressaient sur moi étaient beaucoup trop lourdes pour que je puisse les supporter et Il m’a rendu une visite. Je ne l’oublierai jamais.

 

Alors que nous habitions dans une maison très petite, je fus réveillé la nuit à peu près à 2 h 30. J’ai entendu quelqu’un qui montait les marches de l’escalier hors de la maison, prenait dans sa main le bouton de la porte, l’ouvrait et est entré. Je savais qui c’était. C’était Dieu. Il a fermé la porte derrière lui, et je l’ai entendu marcher sur le plancher, il a traversé la cuisine, Il a traversé la salle de séjour, jusque dans la chambre à coucher où nous étions. Je l’ai entendu s’arrêter, rester debout, faire un demi-tour, et regardant vers la porte Il a parlé avec une voix qui me fut audible. Ce qu’il a dit je ne l’ai jamais dit à personne, c’était juste pour moi. Mais il m’a parlé avec une voix audible, la voix d’un homme. La voix était profonde, c’était une voix de qualité très riche, très distincte et il n’était pas possible de faire erreur. Il m’avait vu dans ma grande détresse, non pas pour une faute que j’avais commise, mais à cause de difficultés, et il est venu pour me consoler, me donner à nouveau cette assurance qu’il serait avec moi.

 

Alors je l’ai à nouveau entendu faire un demi-tour, traverser la salle de séjour, la cuisine, prendre le bouton de la porte, elle a grincé comme à l’habitude, il l’a traversée et fermée derrière Lui. Puis je l’ai entendu descendre les marches de l’escalier: Il était parti.

 

Nous pourrions trouver un grand nombre de cas semblables dans l’Ecriture.

 

Quelque temps plus tard Moïse pria. Remarquons que Moïse était un grand homme de prière. Il dit:

 

«Seigneur si tu ne viens pas avec nous, ne nous conduis pas vers le pays de la Promesse.»

 

Il ne voulait même pas rentrer dans le pays de la promesse sans Dieu. Et Dieu a répondu:

 

«Ma présence ira avec toi, et je te donnerai du repos.»

 

Le secret du repos au sein des difficultés, c’est la présence de Dieu. Combien nous avons besoin de la présence de Dieu.

 

Je ne vous parle pas maintenant de cette omniprésence de Dieu, je vous parle de Sa présence précise dont nous sommes conscients, de cette sensibilité de sa présence. Nous avons besoin de sentir la présence de Dieu selon l’épreuve que nous avons à supporter. C’est pourquoi Dieu a été tellement puissant dans sa révélation avec Moïse.

 

En fait, Dieu a commencé toute sa révélation pour Moïse par la révélation de sa présence, parce que cette révélation est une chose fondamentale, essentielle. La révélation de la présence de Dieu est le fondement même, et sur cette fondation Dieu va construire d’autres révélations de lui-même, mais toute révélation doit reposer sur le fait de Sa présence.

 

Dieu est partout, pas seulement dans une convention, mais dans le désert, dans un pays aride, dans la nuit noire, dans les difficultés, en France, en Algérie et partout ailleurs. Cette vérité doit être enfermée dans nos coeurs, et cette présence peut être manifestée. C’est pour cela que Dieu a commencé dans la vie de Moïse par cette révélation qu’il lui a donnée.

 

Premièrement Dieu voulait que Moïse sache où Il était.

 

Maintenant Dieu veut que Moïse sache ce qu’il est, qu’il connaisse Sa nature, et Il lui parle: «Moïse, Moïse».

 

Dieu connaissait son nom, et Il connaît votre nom. Peut-être n’aimez-vous pas votre nom. Il y a des personnes qui n’aiment pas leur nom. Mais ne vous inquiétez pas, vous recevrez un jour un nouveau nom. Le saviez-vous? Vous allez recevoir un nom nouveau. Aimeriez-vous savoir ce que va être ce nouveau nom? Maintenant cela m’est difficile de vous le dire.

 

Voici ce que nous lisons dans le livre de l’Apocalypse:

 

«J’écrirai sur lui un nom nouveau.»

 

Votre nom nouveau, et mon nom nouveau sont en train d’être écrits sur nous maintenant. Et nous aidons Dieu à l’écrire, sous Sa main providentielle. Que sera-t-il?

 

Dans la bible, un nom décrit en principe la chose qui est ainsi nommée. Par exemple Christ est appelé Emmanuel. Emmanuel signifie: Dieu avec nous. Ce nom décrit le Christ comme étant Dieu avec nous. Dans l’ancien testament Jacob était ainsi nommé parce que ce nom décrit d’une façon très précise le caractère de Jacob. Alors quel sera notre nouveau nom?

 

Notre nouveau nom sera un nom qui nous décrira, qui s’adaptera d’une façon adéquate à nous-mêmes, à ce que nous serons lorsque nous viendrons au ciel. Autrement dit: Notre nouveau nom sera un nom qui décrira d’une façon très précise, l’oeuvre que Dieu aura été capable d’accomplir en nous lorsque nous étions sur la terre. C’est-à-dire: ce nom décrira notre position en Dieu lorsque notre vie ici-bas s’achèvera.

 

Personne d’entre nous ne peut connaître ce nom, à présent. Dieu agit et travaille dans chacun de nous selon son plan, et ainsi écrit notre nouveau nom.

 

Mais nous aussi nous écrivons le nouveau nom, en ce sens que nous sommes obligés de collaborer avec Dieu pour lui permettre de faire son oeuvre en nous. Nous influencerons ce nouveau nom qui nous sera donné, dépendant de notre collaboration avec Dieu ou de notre manque de collaboration avec Lui.

 

Un jour cependant, votre vie terrestre s’achèvera. Alors nous arriverons à un certain degré où le plan de Dieu sera accompli, et notre situation exacte à ce moment là, sera exprimée par ce nouveau nom qui sera le nôtre. Uniquement suivant le degré auquel nous aurons collaboré avec Dieu. Je pense que Dieu veut que chacun de nous ait un meilleur nom que celui que nous avons; Dieu a choisi un nom en harmonie avec son but. Mais Dieu sera peut-être obligé de nous donner un autre nom, cela dépendant de ce qu’il a pu travailler dans nos vies. En d’autres paroles, il devra nous donner un autre nom, et cela en association avec le travail qu’il aura pu accomplir dans notre vie, et qui dépendra entièrement de la manière dont nous nous livrions à lui pour accomplir cette oeuvre. Et ainsi nous pouvons assister Dieu pour qu’il nous donne un meilleur nom, en répondant à Son oeuvre dans nos vies. Maintenant même il est en train d’écrire dans notre vie, notre nouveau nom, mais en tout cela nous sommes des co-ouvriers avec Dieu. Il dépendra dans une certaine mesure de nos rapports avec Lui.

 

Voici une illustration:

 

Supposez que vous avez chez vous une enfant de trois à quatre ans, prénommée Suzy. Vous pouvez bien écrire ce mot Suzy, et il a l’air vraiment joli. Si la petite fille vous dit: «Permets-moi de t’aider à écrire mon nom,» vous prendrez sa petite main dans la vôtre, et vous écrirez ensemble. L’écriture ne sera plus aussi belle, parce que cette petite main a sa propre manière d’écrire. Au lieu que les courbes, les lignes soient belles, ces lettres le sont moins parce qu’il manque à cette petite main l’harmonie avec l’autre main.

 

Cette illustration ne décrit que dans une certaine mesure ce que je veux dire, mais vous pouvez voir que le manque d’harmonie avec Dieu peut rendre l’oeuvre de Dieu plus difficile dans ce nouveau nom. Toutefois le manque de collaboration avec Dieu est beaucoup plus sérieux, plus grave, et peut être parce que nous manquerons de collaborer avec Lui, il sera obligé de nous donner un tout autre nom.

 

Dieu connaissait le nom de Moïse. Et il l’appela:

 

«Moïse, Moïse.»

 

Alors Moïse a répondu tout simplement:

 

«Me voici.

 

-Ne t’approche pas, enlève les sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.»

 

C’est pour Moïse une révélation remarquable. Je crois que je pourrais vous parler sur ce verset bien du temps. Toutes les vérités qui sont contenues dans cette portion de l’Ecriture, par exemple: «Le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.»

 

De temps à autre je vais en Orient. Parfois il m’est arrivé de visiter des temples bouddistes. Ils en ont de magnifiques, indescriptibles. Il y a un temple près de Rangoun en Birmanie, impossible à décrire. Il contient 5 tonnes d’or, la richesse de ce temple ne peut pas être estimée. Bien sûr c’est de l’idolâtrie. Il faut monter 900 marches, et c’est long, mais pour eux ces escaliers sont saints. Si vous voulez monter ces marches, il faut absolument que vous enleviez vos souliers. Pour eux ces marches sont une terre sainte, c’est aussi vrai dans bien des lieux d’adoration, cependant la terre autour ne l’est pas. Il n’en est pas ainsi avec Dieu.

 

Dieu dit: «La terre sur laquelle tu te tiens est une terre sainte.» Moïse n’était pas debout sur la terre d’un édifice religieux, il était debout sur la terre du désert. Il n’y avait pas là d’institution religieuse, mais la présence de Dieu était là. Savez-vous ce que Dieu a appris à Moïse? Que n’importe où est Dieu, la terre est sainte.

 

-Premièrement Dieu lui donne la révélation de sa présence;

 

-puis la révélation de sa nature.

 

-ensuite Il voulait que Moïse ait de la déférence pour Lui du respect pour Sa personne. Dieu voulait que Moïse s’abaisse devant Lui pour en faire un grand homme, un homme qui devait être élevé parmi les autres. Encore aujourd’hui Moïse est considéré comme un grand homme de Dieu, mais avant qu’il puisse être cela, il a fallu qu’il s’abaisse bien bas devant Lui.

 

Au chapitre 3 et au verset 6 du livre de l’Exode, {#Ex 3:6} Dieu accorde encore à Moïse une autre leçon.

 

Ici Dieu s’identifie lui-même. Il lui révèle qu’il est le même Dieu que celui qui a parlé à Abraham, et en tant que tel, Il conserve son alliance. Lorsque Moïse a entendu cela, Il a eu tellement peur de regarder la face de Dieu, qu’il a caché son visage.

 

Vous vous souvenez certainement de la manière dont Dieu s’est révélé à Abraham. Par exemple il lui a dit:

 

«Je suis ton bouclier, et ta grande récompense.»

 

Moïse n’avait pas besoin de croire que son Dieu était un Dieu différent. Il était exactement le même que le Dieu d’Abraham.

 

Alors Dieu a fait un pas de plus dans la révélation de lui-même.

 

Au verset 7, {#Ex 3:7} Dieu révèle à Moïse quels sont ses sentiments, Il lui donne la révélation de Sa nature émotionnelle. Dieu est un Dieu de compassion. Il éprouve des sentiments à l’égard de son peuple. Il nous est dit que Dieu considéra les afflictions de son peuple, qu’il a entendu leurs cris, et qu’il connut leurs peines.

 

Dieu est un Dieu d’amour, c’est un Dieu de compassion. Si nous voulons représenter Dieu, il est nécessaire que nous le reconnaissions comme un Dieu de compassion. Nous avons besoin d’apprendre aussi à ressentir comme Dieu ressent lui-même. Parfois l’homme est tellement dur, tellement sévère avec le peuple de Dieu.

 

Dieu vit l’affliction de son peuple, Il a entendu leurs cris, il connaissait leur tristesse, et avant qu’il demande à Moïse de délivrer son peuple, Il voulait que Moïse connaisse Son coeur. Bien sûr nous avons besoin de connaître le coeur de Dieu. Si notre Dieu n’était pas un Dieu de compassion, où seriez-vous aujourd’hui? Ne soyons pas plus durs avec les autres que Dieu ne l’a été avec nous-mêmes.

 

Dieu a donné à Moïse une révélation concernant sa miséricorde.

 

Lisons le verset 8. {#Ex 3:8}

 

C’est la première partie du verset qui nous intéresse:

 

«Je suis descendu afin de les délivrer.»

 

Ici nous trouvons un autre principe.

 

-Dieu révèle à Moïse Son but.

 

«Je suis descendu afin de les délivrer.» Si nous allons servir Dieu, il nous est nécessaire de connaître le plan de Dieu. Nous avons besoin de savoir ce que Dieu veut que nous fassions. Heureusement je sais pour moi-même ce que Dieu veut que je fasse. Il veut que j’enseigne Sa parole, que je l’interprète aux foules, et je ne fais absolument rien d’autre. Je ne donne jamais un message d’évangélisation, le Seigneur ne me donne pas de messages d’évangélisation. Des personnes disent:

 

«Oh il est terrible, il ne donne jamais un message d’évangélisation, il y a quelque chose qui ne va pas en lui.»

 

Non je ne le pense pas. Je sais ce qu’il veut que j’accomplisse. Combien nous avons besoin d’être instruits de la part de Dieu.

 

N’avez-vous jamais lu le 12 {e} chapitre de la première épîtreaux Corinthiens? {#1Co 12} Vous trouverez là la réponse. Dieu compare son église à un corps, et il y a dans un corps, des mains, des oreilles, des yeux, des pieds...Ils ont tous une fonction différente. Je vous dirai que quelque chose ne va pas avec mon oreille: tout ce que cette oreille fait, c’est qu’elle entend et elle ne dit jamais rien. Mais mon oreille ne doit rien dire, elle n’est pas faite pour parler, il est supposé qu’elle est faite pour entendre, et c’est tout ce qu’elle fait. Elle n’a jamais rien accompli d’autre. Mais cette oreille doit être rétrograde? Non elle n’est pas rétrograde. C’est tout ce qu’elle doit faire. Elle ne fera jamais le travail de mon nez, ni de ma bouche.

 

Dieu sait exactement pour quelle raison il a fait le corps de cette façon là, et pour quelle raison Il a placé ainsi les organes, chacun à sa place. Et Il sait très bien où dans le corps ils peuvent accomplir leur tâche. Ainsi Il sait aussi bien où je peux accomplir mon meilleur travail, je pense que c’est à cause de cela qu’il m’envoie partout dans le monde.

 

Dieu a pris absolument tout en considération, lorsqu’il a créé mon corps, et la même chose est vraie dans le domaine spirituel. Dieu a tout pris en considération, lorsqu’il vous a placé dans l’église, et la même chose est vraie pour chacun d’entre nous. Mais il ne faut pas que nous soyons découragés si Dieu ne se sert pas de nous pour accomplir tout. C’est pour cela que je m’occupe tout particulièrement de ce pour quoi j’ai été appelé: Enseigner la parole de Dieu. Je laisse le travail pastoral pour les pasteurs, le travail des évangélistes pour les évangélistes, et le ministère de la «critique» pour les gens critiques, si ce ministère provient toutefois de Dieu. Mais il y a des personnes qui semblent avoir ce ministère.

 

J’enseignais dans une église où il y avait un frère qui croyait avoir été appelé au service de Dieu pour garder le pasteur dans l’humilité. C’est vrai. Alors il se levait au milieu de l’église et il critiquait le pasteur, il démontrait aux gens ses fautes, les vraies, et les imaginaires. Ce pasteur avait le coeur brisé.

 

Ce frère me dit un jour:

 

«Frère Beuttler, le Seigneur m’a donné le ministère de garder le pasteur dans l’humilité.»

 

Que le Seigneur vous vienne en aide si vous avez ce ministère là, car ce n’est pas un ministère qui provient des dons du Saint-Esprit, c’est un ministère de la chair. Savez-vous ce que ce frère m’a également dit?

 

«Mon appel est d’être le fouet pour le prédicateur.»

 

J’ai été dans cette église pendant une semaine pour apporter des études bibliques, et pendant cette semaine là, le Seigneur a brisé le fouet du pasteur. Dieu a cassé le fouet en deux. C’est un ministère affreux.

 

Dieu révèle à Moïse son plan, son dessein.

 

Je suis si heureux de savoir le plan de Dieu pour moi. J’ai presque commis une erreur il y a quelques années. J’enseignais dans notre école biblique, et j’ai reçu des invitations de plusieurs départements des Etats-Unis. Frère Beuttler venez chez nous. Frère Beuttler venez nous voir. Et je me suis dit: Peut-être serait-il bon de laisser l’école biblique et de voyager un peu! J’avais presque décidé de le faire et de quitter l’école. Personne ne savait rien concernant ce désir dans mon coeur, ou toutefois de l’intention que j’avais.

 

Un matin je suis allé dans ma classe, j’ai ouvert mes livres, et j’étais prêt à commencer notre étude, lorsqu’une de nos jeunes filles a donné un don en langues, et un des garçons l’a interprété. C’était quelque chose pour moi. Voici quelle fut l’interprétation:

 

«Ne cours pas devant Dieu, mais attends qu’il agisse.»

 

C’était bien pour moi, et personne ne savait rien de mon intention.

 

Je suis heureux d’avoir attendu, parce que Dieu avait pour moi quelque chose de plus grand. Je serais allé avec un ministère itinérant d’enseignement dans les différents Etats des Etats-Unis, mais j’ai attendu pour Dieu, et maintenant au lieu des différents départements de l’Amérique, c’est l’Australie, l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Orient, partout, cela parce que j’ai attendu l’heure de Dieu.

 

Ce n’est pas suffisant de connaître Dieu et d’être appelé de Sa part, nous avons besoin de connaître le plan de notre vie. Dieu ne veut pas que chacun fasse exactement la même chose! Il y a des personnes qui aimeraient voyager avec moi, mais elles seraient pour moi comme une meule à mon cou, si je les prenais.

 

Une année un jeune homme m’a écrit:

 

-Cher frère Beuttler, je viens d’apprendre que vous allez faire un voyage autour du monde, je suis un jeune homme, marié, j’ai une famille, je n’ai pas d’argent, et je n’ai aucun ministère, mais j’ai le don des voyages. Est-ce que vous me prendriez avec vous?

 

Il avait le don des voyages, et voulait venir avec moi dans un voyage autour du monde. Ce que les hommes peuvent imaginer!

 

Nous avons besoin de connaître le plan de Dieu. Si vous connaissez les plans de Dieu et si vous vous placez là où Dieu vous veut, vous serez les plus heureux, et tout le monde aussi.

 

Nous allons revenir au livre de l’Exode, chapitre 3, versets 9 et 10. {#Ex 3:9,10}

 

Nous arrivons à une autre révélation de Dieu. Il y a là une parole intéressante:

 

«Viens maintenant et je vais t’envoyer vers Pharaon.»

 

J’aimerais vous faire voir ce qu’il y a dans cette parole. C’est Dieu qui dit à Moïse: «Je vais t’envoyer vers Pharaon.»

 

Pharaon était le roi de l’Egypte, Il avait une très grande puissance, et Moïse n’était absolument plus rien. Dieu dit à Moïse:

 

«C’est moi qui t’enverrai vers Pharaon.»

 

Voyez-vous ce que Dieu fait ici. Il révèle à Moïse sa souveraineté. Pharaon était un souverain, mais Dieu est le souverain au-dessus de tous les souverains. C’est ce que Dieu a révélé au prophète Esaïe d’une façon très claire. Esaïe a vu Dieu très élevé et très grand, il l’a vu comme le souverain de tous les souverains. Encore aujourd’hui Dieu est le souverain de tous les souverains, et Il l’est aussi au-dessus de vous, et de moi.

 

Si nous voulons vraiment servir Dieu, il est nécessaire que nous réalisions qu’il est le souverain de Tout. Il vaut mieux ne pas essayer de le servir avant d’avoir bien réalisé qu’il est souverain. Vous aurez besoin de Lui.

 

Dieu savait que Moïse avait besoin d’être convaincu de la toute puissance, de la souveraineté de Dieu. Ainsi Il lui a dit:

 

«Moïse c’est Moi qui t’enverrai vers Pharaon.»

 

En d’autres paroles, c’est moi qui suis le souverain de Pharaon, et c’est moi qui t’enverrai vers lui, avec un message à lui apporter de ma part.

 

La sixième révélation que Moïse a reçue, c’est la souveraineté de Dieu. Voilà comment Dieu a éduqué, formé Moïse.

 

Il lui a révélé Sa présence, Sa nature, Son existence, Ses compassions, Son plan, Son dessein, et Sa Souveraineté.

 

Maintenant Dieu va commencer à agir au travers de Moïse. Remarquez ce qu’il lui dira:

 

«Viens maintenant, je vais t’envoyer.»

 

Voulez-vous être envoyés de Dieu? Chacun d’entre nous, nous devons tous être envoyés de Dieu, dans une forme ou une autre. Voulez-vous que Dieu se serve de vous? Voici ce que Dieu dit:

 

«Viens maintenant et je t’enverrai.»

 

Voici une vérité que beaucoup ont oubliée, ou peut-être n’ont jamais connue. Quelle est cette vérité?

 

Avant que vous puissiez aller, vous devez venir.

 

Combien j’aimerais que vous puissiez comprendre cette vérité. Voulez-vous être employé dans le service pour Dieu? Voulez-vous être la bouche de Dieu? Voulez-vous aller et représenter votre Dieu? Avant que vous puissiez aller, vous devez venir. Pourquoi? Parce que, si vous ne venez pas d’abord vers le Seigneur, vous n’aurez rien à dire lorsque vous irez.

 

-Premièrement venez, ensuite allez.

 

Ce principe est vrai au travers de toute notre vie. Si je veux avoir quelque chose pour vous de la part de Dieu, je dois d’abord venir vers le Seigneur, et après je peux moi-même venir vers vous. Mais si je ne vais pas d’abord vers le Seigneur, je n’ai rien pour vous. Je pourrai peut-être avoir beaucoup de mots, mais ce serait tout.

 

Pharaon avait besoin d’entendre parler de Dieu. Il n’avait pas besoin d’entendre Moïse; au fait, Pharaon ne voulait pas entendre parler de Dieu non plus, mais il avait besoin quand même de l’entendre. Ainsi Moïse tout d’abord, a dû aller vers Dieu afin d’entendre lui-même de la part de Dieu, et après il pouvait aller dire ce qu’il avait entendu.

 

Est-ce qu’il y en a parmi vous qui voulez entrer dans le service de Dieu?

 

Premièrement, venez vers le Seigneur, et après vous pourrez vous en aller, lorsqu’il vous laissera savoir que c’est le moment de partir. Mais entre temps, Dieu peut vous donner des instructions, et cette éducation ne sera peut-être pas celle d’une université, peut-être la recevrez-vous dans le désert comme Moïse. Dieu sait bien instruire les siens, et Il se sert de toutes sortes de situations pour instruire son peuple.

 

Maintenant, nous verrons ensemble la réaction de Moïse. Vous souvenez-vous de ce qu’il a fait tout au début, lorsqu’il a vu un Egyptien frapper un Hébreu? Moïse sentait dans son coeur l’appel de Dieu et disait:

 

«Je peux prendre soin de cet Egyptien, je le prendrai par le col de sa chemise, je prendrai une pierre dans ma main, et je le tuerai.»

 

Mais nous avons déjà observé ensemble que là, Moïse a commis une erreur, et qu’il a été obligé de fuir au pays de Madian afin de sauver sa vie. Il pensait qu’il était capable de le faire; tout ce qu’il pouvait faire, c’était de rendre les affaires plus compliquées.

 

Et Dieu dit:

 

«Moïse, je vais t’envoyer vers Pharaon.»

 

Que répondit-il?

 

«C’est très bien, Seigneur, je suis prêt, voilà ce que j’attends depuis longtemps. Dis-moi ce qu’il faut dire et je vais le lui dire.»

 

Ah non, ce n’est pas cela. Dieu a sorti cet esprit hors de Moïse, et il a fallu quarante années pour accomplir cette oeuvre. Mais il a fait une belle oeuvre. Et que répond Moïse?

 

«Qui suis-je, Seigneur? Pensez-y. Mais qui suis-je, Seigneur?»

 

Comme s’il disait:

 

«Mais, Seigneur, je ne peux pas aller vers Pharaon.»

 

Quarante ans auparavant, il pouvait faire n’importe quoi, mais maintenant il ne peut plus rien. C’est pour cette raison que Dieu allait pouvoir faire quelque chose pour lui. Quarante années auparavant, c’est Moïse qui a voulu employer Dieu, maintenant c’est Dieu qui emploie Moïse, parce que cet homme a dit:

 

«Seigneur, qui suis-je?»

 

Comme s’il disait:

 

«Seigneur, je ne suis pas qualifié pour aller auprès de Pharaon.»

 

Et il avait raison.

 

Moïse n’avait pas plus ces qualités quarante années auparavant, mais à cette époque il ne le réalisait pas, et maintenant il l’a compris, il a fallu quarante années pour qu’il le découvre.

 

«Qui suis-je?»

 

Mais remarquez ce que Dieu a répondu, à l’objection de Moïse:

 

«Je serai avec toi.»

 

C’est comme s’il lui disait:

 

«Je serai ta qualification.»

 

Ce dont Moïse avait besoin, c’était de Dieu. Sa présence allait être sa qualification. Combien nous avons besoin de Dieu.

 

Dieu cherche des prophètes.

 

Un prophète, c’est la bouche de Dieu. Dieu cherche des instruments, des canaux au travers desquels il pourra parler. Il ne cherche pas des érudits, de grandes bibliothèques, de meilleures universités. Dieu cherche ceux qui diront:

 

«Seigneur, je ne peux rien faire, qui suis-je, pour que tu m’emploies.»

 

Alors Dieu dira:

 

«C’est là ce que je cherche, c’est là ce qu’il a fait pour Moïse, et Il l’a véritablement employé.»

 

Observons encore une autre parole, aux versets 13, 14, 15. {#Ex 3:13-15}

 

Moïse suscite une deuxième objection. Sa première objection était:

 

«Mais, Seigneur, qui suis-je?»

 

La deuxième objection sera:

 

«Seigneur, que vais-je lui dire?»

 

Moïse a une deuxième objection parce qu’il considère qu’il n’a pas suffisamment de matière. Sa première objection consistait dans un manque de qualification, sa deuxième objection consistait dans un manque de matière:

 

«Que vais-je lui dire?»

 

Le prophète Jérémie avait fait une objection semblable:

 

«Je ne suis qu’un enfant, je ne puis pas parler.

 

-Je mettrai mes paroles dans ta bouche.»

 

Et Il a fait exactement la même chose pour Moïse. C’est Dieu qui lui a donné ce qu’il fallait dire. Dieu sait comment mettre & #9632; des paroles dans la bouche d’un homme.

 

Dieu a fait cela pour moi lorsque je suis arrivé aux Etats-Unis. Je ne connaissais pas alors l’anglais, et un soir dans la ville de New-York, je rentrai après ma journée de travail, à la maison. Ce soir-là,.il y avait une réunion de plein air dans une rue et je sentais dans mon coeur que Dieu voulait que j’y aille. Je me suis dit:

 

«C’est étrange, car je ne puis rien dire, je ne connais pas la langue anglaise, pourquoi aller dans cette réunion?» Mais je sentais dans mon coeur que Dieu voulait que j’y aille et j’y suis allé. Je me suis dit: «Je me tiendrai à l’écart où la foule se tient, si je m’arrête -là, peut-être d’autres personnes inconverties s’arrêteront aussi comme moi.»

 

Nous avions alors chanté quelques chants et quelques témoignages furent demandés.

 

Je sentais au dedans de moi-même que le Seigneur voulait que je donne mon témoignage, mais je ne pouvais pas, ne connaissant pas la langue. J’ai parlé au Seigneur et je lui ai dit:

 

«Seigneur, je ne peux pas parler l’anglais.»

 

Ce n’était pas nécessaire que j’essaie, je ne pouvais pas. Mais, personne d’autre n’a donné son témoignage, personne ne pouvait le donner, moi non plus. Je ne sais pas ce que les inconvertis devaient s’imaginer, c’était une situation bien embarrassante.

 

Comme personne ne parlait, on a chanté un autre cantique. La personne qui conduisait la réunion a redit:

 

«Mais, s’il vous plaît, que quelqu’un donne son témoignage.»

 

Alors, je sentis à nouveau que le Seigneur voulait que je parle. Et je lui ai encore parlé. Cependant, il savait les choses mieux que moi, et ne semblait pas être d’accord. Alors j’ai dit ceci:

 

«C’est bien, Seigneur, je vais m’avancer et j’essaierai. Si tu veux faire de moi un imbécile, tu sais très bien comment le faire.»

 

Je suis allé dans le cercle.

 

Ce qui m’est arrivé est un peu difficile à expliquer, mais je vais vous l’expliquer avec autant de précision que je le puis.

 

J’ai essayé de parler un peu en anglais, et aussitôt que j’ai ouvert ma bouche et que j’ai commencé à parler, quelque chose s’est passé. J’ai eu une sensation très particulière dans ma langue, je ne sais vraiment pas ce qui est arrivé. J’avais l’impression que ma langue n’était plus en rapport avec le reste de mon corps, et à mon plus grand étonnement, je me rendis compte que ma langue parlait. Ce n’est pas moi qui la faisais parler, elle parlait toute seule. J’étais là debout et ma langue parlait, parlait et continuait, et encore. Moi j’étais debout et je la laissais parler. Plus tard, on m’a dit que ma langue avait parlé pendant trente-dnq minutes. Je ne sais pas ce que j’ai dit, je ne comprenais pas l’anglais. Je ne savais pas depuis combien de temps je parlais, mais j’avais une sensation très particulière. C’est évident que j’étais alors sous une très forte onction du Saint-Esprit, je voyais à peine les gens devant moi, et pourtant il y avait beaucoup de personnes.

 

Ainsi, j’étais là debout et je laissais ma langue parler. Après les 35 minutes, j’ai constaté un changement, ma langue commençait à ralentir, cette sensation toute particulière m’a quitté, il me semblait que ma langue se raccrochait à mon corps, et alors elle s’est arrêtée comme un vieux phonographe démodé. Et c’est comme cela qu’elle a terminé:

 

«Ce que je vous dis, je le dis à tous, veillez.»

 

Puis elle s’est arrêtée. Ma langue était à nouveau accrochée, aucune parole n’est plus sortie, cette sensation toute particulière m’avait quitté. Je commençais à être conscient des gens, et je n’avais plus rien à dire. J’ai fait un demi-tour, et je suis revenu à ma place au milieu des chrétiens.

 

Puis l’on a demandé:

 

«Combien veulent accepter Jésus-Christ ce soir?»

 

Je ne sais pas combien, mais je sais bien que partout dans ce groupe de gens, les mains se levaient.

 

Alors une des soeurs s’est tournée vers moi:

 

«Frère Beuttler, qu’est-ce qui vous est arrivé? Pendant que vous étiez à parler, la puissance de Dieu nous transperçait comme du courant électrique.

 

-Mais je ne sais pas; tout ce que je sais, c’est que ma langue a commencé à parler par elle-même, et maintenant je sens la présence du Seigneur à l’intérieur de moi-même. Je sentais alors que j’étais plein de Sa présence et de la gloire de Dieu.»

 

Et cette gloire de Dieu, je l’ai sentie pendant trois jours après allant en diminuant.

 

Voyez-vous, au fond, je comprends très bien ce que Dieu a fait à Moïse.

 

«Seigneur, que vais-je dire?

 

-Mais je mettrai mes propres paroles dans ta bouche.»

 

Mes amis, nous avons un Dieu merveilleux.

 

Moïse avait encore une autre objection à faire. Savez-vous que Moïse était plein d’objections, comme nous, trop souvent. Cela nous amène au chapitre 4. {#Ex 4}

 

Moïse a peur que les hommes et Pharaon ne le croient point.

 

Il devait leur dire:

 

«Dieu m’envoie.»

 

Cependant, Moïse a dû dire:

 

«C’est très bien de leur dire cela, mais au fond me croiront-ils?»

 

Voici le principe qu’avait Moïse. Il disait:

 

«Au fait, quels sont les diplômes que je dois leur montrer? Que pourrai-je leur montrer comme autorité? Comment pour-rai-je les convaincre?»

 

Dieu a donné une réponse que nous trouvons dans le verset 2. {#Ex 4:2}

 

Nous avons ici une autre vérité.

 

«Seigneur, quel est le signe de mon autorité?

 

-Moïse, qu’as-tu dans la main?

 

-J’ai un bâton.

 

-Jette-le par terre.»

 

Et il jeta par terre le bâton. Il n’a pas dit:

 

«Mais pourquoi, Seigneur?»

 

Il n’a pas posé de question. Voyez l’obéissance que Moïse avait à l’égard de Dieu.

 

Si nous voulons que Dieu se serve de nous, il est tellement nécessaire de lui obéir.

 

Il a pris ce bâton, l’a jeté par terre et quelques minutes après il fuyait devant un serpent. Ce bâton s’était transformé en serpent, certainement dangereux. Comment je le sais? Je m’imagine. Moïse vivait dans ce pays, il connaissait les serpents, et si ce serpent n’avait pas été venimeux, il n’aurait pas fui. C’est la preuve que le serpent devait être un serpent venimeux.

 

Mais remarquez encore. Dieu parla à Moïse une fois de plus, et il lui dit:

 

«Moïse, ramasse-le par la queue.»

 

Moïse a fait un demi-tour et il a pris ce serpent par la queue. Est-ce que vous le feriez? J’ai bien peur que moi-même j’aurais dit au Seigneur:

 

«Je veux bien le prendre par la queue, mais d’abord tue-le.»

 

Mais pas Moïse, c’était un homme plein d’obéissance. Honnêtement, l’auriez-vous pris par la queue? Réfléchissez deux fois, ce serpent peut mordre. Moïse l’a pris, et voilà, il a son bâton.

 

Voyez-vous les preuves de l’obéissance auxquelles Moïse a été soumis? Ce n’est pas étonnant que Dieu pouvait se servir de lui.

 

Nous avons besoin de mettre en pratique ces enseignements. Moïse a pris le serpent par la queue, il a obéi à Dieu, et à nouveau il eut son bâton dans la main.

 

Qu’est-ce que Dieu a fait? Il a répondu aux objections de Moïse. Moïse a dit:

 

«Quelle est ma puissance? En quoi consiste mon autorité venant de Toi?»

 

Alors Dieu lui a dit de faire cela. Et qu’est-ce que Dieu voulait dire ainsi? Il voulait que le surnaturel soit la garantie qu’avait Moïse. Mes amis, cela est encore vrai aujourd’hui.

 

Dieu veut que nous nous servions du surnaturel comme un crédit autorisant ce que nous apportons au monde.

 

Moïse a dit: «Qui suis-je?»

 

Dieu répondit: «Je serai avec toi.

 

-Mais que vais-je dire?

 

-Je serai avec ta bouche.

 

-Mais quel est le crédit que je vais apporter, la preuve?

 

-Le surnaturel.»

 

Mes amis, c’est là ce que Dieu nous offre aujourd’hui, le surnaturel qui découle de Sa présence, comme la preuve que nous sommes envoyés par Lui.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

13  L’ÉCOLE DE DIEU

 

Nous allons maintenant voir ensemble le peuple de Dieu sous la direction de Moïse. Moïse savait ce que Dieu voulait qu’il accomplisse, et il savait de quelle manière Dieu voulait qu’il conduise Son peuple.

 

Moïse a rassemblé le peuple d’Israël, et il le conduisait vers le pays de la promesse, selon les directions qu’il avait reçues de Dieu.

 

Avant que nous entrions dans les détails, il est nécessaire que nous fassions quelques observations générales.

 

Nous avons déjà observé que Dieu formait Moïse, le préparait pour la tâche qu’il devait accomplir, mais maintenant nous découvrons que Dieu va aussi former et préparer le peuple d’Israël. Il allait les préparer, les former en vue d’entrer en possession du pays de Canaan. Et Dieu les a aussi conduits dans les écoles nécessaires. Dans Sa providence, le peuple a été conduit dans plusieurs crises.

 

Avez-vous bien compris cette parole? Dieu conduisit son peuple au travers de différentes crises, ce n’était pas afin de le punir, mais ces épreuves étaient pour l’instruire et l’enseigner.

 

Vous savez très bien que Dieu croit dans le pouvoir des écoles, et moi je vous parle de l’école de la providence divine. Dans Sa providence, Dieu nous conduit au travers des épreuves, et des crises. Il nous conduit dans des problèmes parfois difficiles, que nous pourrions ensemble décrire comme étant des crises.

 

Il y a beaucoup de crises et d’épreuves que je pourrai vous énumérer, crises politiques, religieuses, nationales, économiques. Le monde est plein de crises. Nous sommes dans des crises nationales, internationales, politiques, militaires, nous nous trouvons au milieu de toutes sortes de crises, mais souvenez-vous de ceci:

 

«Nous nous trouvons dans ces crises au travers de la providence de Dieu.»

 

La question n’est pas: Comment sortirons-nous de ces crises? Mais la grande question est: «Que pouvons-nous apprendre au travers de ces crises?» Nous ne serons jamais délivrés des crises présentes dans lesquelles se trouve notre monde. Il n’y a aucune solution: les crises de ce monde deviendront de pis en pis, et de pis en pis. Et il n’y a aucun homme sur la terre qui peut résoudre cette crise du monde. Si vous croyez qu’il y a un homme qui va trouver une solution, vous faites erreur. La crise du monde est au-dessus de la capacité des hommes qui ne peuvent plus rien sinon de rendre la situation plus compliquée.

 

Avez-vous compris cela? C’est vrai, il n’y a donc aucune solution? Oui, il y a une solution.

 

Cette solution sera donnée au problème du monde, lorsque Dieu enverra son fils Jésus-Christ, afin qu’il prenne sur ses épaules le gouvernement de ce monde. Jusqu’à ce jour là les crises de notre monde deviendront de pis en pis, jusqu’à ce que Dieu se sente obligé d’intervenir. Mais entre temps, nous nous trouvons dans ces crises.

 

Nous n’avons pas à essayer de trouver une solution, car il n’y a point de solution, à part une intervention divine au travers de Jésus-Christ. Nous avons été placés en plein milieu de ces crises. Pour le monde, elles deviendront un jour un désastre, mais Dieu se sert de ces situations pour nous, afin d’en faire une école. Les crises que Dieu permet touchent nos vies, et Dieu veut s’en servir comme une école. C’est ainsi qu’Israël a traversé une crise après l’autre.

 

J’aimerais vous donner plusieurs raisons de ces crises.

 

Conservez dans vos pensées que Dieu, au travers de Moïse, était en train de conduire le peuple d’Israël vers le pays de la Promesse, et pendant qu’il s’en allait vers le pays de la Promesse, il a traversé une crise après l’autre. Mais Dieu avait un plan très précis.

 

De la même manière Dieu a un plan très précis pour chacune de nos vies, avec les différentes crises dans lesquelles Il permet que nous nous trouvions aujourd’hui.

 

Dieu avait trois plans très précis pour Israël. Pourquoi Dieu les a-t-il conduits dans ces crises? Afin de les placer dans un cadre particulier, qui allait faire ressortir l’état véritable de leur coeur. Nous ne savons pas ce qu’il y a dans notre coeur jusqu’à ce que la situation appropriée fasse ressortir les sentiments qui y sont. Ainsi Dieu a conduit Israël dans ces différentes crises, afin de découvrir ce qu’il y avait en lui.

 

Supposons que soudainement Dieu amène dans notre vie le malheur. Peut-être un accident de voiture sur le chemin du retour. Alors Dieu regarde du haut de son ciel et dit: «Maintenant, je vais découvrir, si, ils croient encore en moi. Je les ai entendus dire pendant la réunion Gloire à Dieu, Gloire à Dieu, mais maintenant qu’ils ont un malheur, je vais écouter ce qu’ils ont à dire. Diront-ils encore: Gloire à Dieu? ou diront-ils: s’il y avait un Dieu cela ne se serait pas passé ainsi.

 

Vous savez que les gens manquent souvent de sagesse.

 

Vous souvenez-vous de Job? C’était un homme juste et intègre, il servait Dieu, il prospérait, il avait des maisons en grand nombre, des troupeaux, une grande fortune, et chaque jour cet homme priait. Il rendait grâce à Dieu pour tous les bienfaits dont il l’avait comblé. Mais un jour Dieu lui a enlevé ses troupeaux, ses serviteurs, ses filles, ses maisons, sa santé, et l’homme n’avait plus rien en propre, qu’un corps malade et une femme mécontente. Que disait son épouse?

 

«A quoi sert ta religion, maudis Dieu et meurs.»

 

Mais il lui dit:

 

«Toi, tu es une pauvre femme, moi je sais que mon Rédempteur est vivant.»

 

Voyez-vous, Dieu a conduit Job dans une crise, Il a aussi conduit Mme Job dans cette crise et Il écoutait ce que tous les deux diraient. Le diable aussi écoutait.

 

Dieu disait:

 

«Job croira encore en moi, même si je permets cela.»

 

Mais le diable disait:

 

«Mais non, Dieu, il te maudira en face.

 

-Non, il ne me maudira pas.

 

-Oui, tu verras qu’il te maudira.»

 

Alors le diable a dit:

 

«Eh bien, mettons-les à l’épreuve.

 

-Vas-y.»

 

Cela est tombé comme la foudre sur Job, Dieu écoutait, et le diable aussi. Ils ont entendu Mme Job:

 

«Maudis Dieu et meurs, ta religion ne sert absolument à rien.

 

-Oui, elle sert à quelque chose, dit Job, je sais que mon Rédempteur est vivant.»

 

La crise a rendu manifeste ce qu’il y avait en Mme Job, sa foi ne valait rien. Si notre foi, notre religion n’est bonne que dans les bons jours, et si notre foi ne sert à rien dans les jours difficiles, alors notre foi n’est bonne à rien en aucun temps. Ce n’est pas de la religion que nous avons besoin, nous avons besoin de Dieu. Mme Job n’avait qu’une religion, mais notre frère Job avait un Dieu. Les crises ont révélé ce qu’ils avaient tous les deux:

 

Mme Job n’avait rien, mais Job avait Dieu. C’est pour cette raison qu’il a parlé de cette manière.

 

Comment parlez-vous dans vos crises? Elles révèlent ce qu’il y a véritablement au fond de vous-mêmes.

 

Dieu a conduit les Israélites d’une crise à une autre, et cela afin de découvrir ce qu’il y avait véritablement dans leur coeur.

 

Dieu avait encore une deuxième raison:

 

Il voulait apprendre aux Hébreux à dépendre de Sa souveraineté. Je ne parle pas seulement de vérités superficielles, mais j’aimerais avec ces vérités fondamentales, faire des vérités que vous pourrez prendre pour vous, employer comme fondement sous vos expériences, afin que vous puissiez demeurer debout.

 

Un pays de l’Amérique du Sud a voulu copier sur les Etats-Unis, en construisant des bâtiments très élevés. Voilà les appartements qui se construisent les uns sur les autres, les mois s’écoulent, et les années, deux, trois, mais pendant ce temps quelque chose se fait. Les maisons commencent à se pencher légèrement, elles penchent encore un peu plus, et encore un peu plus, c’est le temps de s’en aller. Plusieurs de ces bâtiments se sont écroulés. Dans ce pays, j’ai vu de ces maisons qui sont penchées. Et l’on a fait appel à des ingénieurs américains.

 

«Qu’est-ce qui ne va pas?

 

-Vous avez construit vos bâtiments trop élevés, et insuffisamment profonds. On ne peut pas mettre un bâtiment de ce genre sur du sable.

 

-Alors que devons-nous faire?

 

-Nous allons essayer de mettre une fondation sous la maison.»

 

Ils essaient de creuser dessous, et de mettre du béton armé. Peut-être cela sera bon, peut-être que non. Je ne suis pas un architecte.

 

Il y en a peut-être qui, dans leur expérience chrétienne, sont en train de pencher, et moi je vais couler un peu de béton armé dans vos fondations, afin que vous ne tombiez pas dans le découragement. Peut-être cela sera bon, peut-être cela ne servira à rien, mais je vais quand même essayer. Peut-être faudra-t-il détruire votre bâtiment et recommencer, mais il vaut mieux le faire que de mourir dans ce bâtiment.

 

Voici ce que Dieu faisait, il essayait d’amener Israël à se soumettre à Lui. Il voulait essayer de les amener à un abandon complet à Sa souveraineté.

 

J’aimerais que vous puissiez réaliser combien cela est important. La difficulté la plus grande que Dieu rencontre, c’est «la volonté de l’homme». Dieu nous conduit dans des chemins que parfois nous n’aimons pas, mais dans ces crises, Dieu essaie de nous instruire. Il y a des choses que nous ne pourrons absolument pas changer. Je sais très bien que le monde aurait besoin d’un changement. Et j’aimerais beaucoup changer le monde, mais le monde ne me permet pas de le changer. On ne me demande même pas mon opinion dans les affaires du monde. Mais Dieu ne commet aucune erreur.

 

Nous ne pouvons absolument rien faire, sinon nous soumettre à la providence divine, et là, permettre à Dieu de nous amener à une soumission parfaite à ses oeuvres. Vous avez des crises dans vos vies que vous aimeriez changer?

 

Quelle que soit votre crise, vous pouvez apprendre à vous soumettre à Dieu.

 

Vous souvenez-vous d’une parole que Jésus a prononcée à Pierre? Elle concerne la soumission à la providence de Dieu, ou la soumission à la souveraineté de Dieu. Vous comprenez ce que je veux dire lorsque je vous parle de souveraineté de Dieu: le droit de Dieu de gouverner au-dessus de nos vies. Nous avons besoin d’être amenés à l’obéissance à cette souveraineté.

 

Dieu permet les situations actuelles du monde, et je crois que la condition de ce monde est beaucoup plus sérieuse que beaucoup de personnes ne le réalisent. Mais les gens aiment fermer leurs yeux. Cependant les faits demeurent aussi froids, aussi cruels que toujours. Vous connaissez bien les ennuis que connaît notre monde. Pourquoi Dieu ne les arrête-t-il pas? Mais parce qu’il prépare notre monde pour l’établissement du règne de son Fils, Il travaille pour un autre royaume, un royaume universel, avec son Fils comme roi. Plus que cela, Dieu est en train de nous préparer afin que nous puissions régner avec Lui. Alléluia. Voilà ce que Dieu fait maintenant.

 

N’est-il pas écrit qu’il va venir avec des milliers de ses saints? N’est-il pas écrit que si nous souffrons avec Lui, nous régnerons avec Lui. Ces jours de crise mondiale sont des jours dans lesquels Dieu nous prépare, et le succès de notre formation dépend de la manière dont nous collaborons avec Dieu.

 

Voilà ce que Jésus a enseigné à Pierre.

 

Jean, chapitre 21, nous avons ici un verset d’une énorme importance, et cette vérité peut révolutionner votre vie. Lisons aux versets 18 et 19. {#Jn 21:18,19}

 

Considérons ce passage de l’Ecriture. Il est clair que Jésus parle à l’apôtre Pierre. Il dit:

 

«Lorsque tu étais jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais là où tu voulais.»

 

Qu’est-ce que Jésus voulait bien dire? Bien sûr, Il ne parlait pas d’années, Il parlait d’une jeunesse qui était une maturité spirituelle. Jésus parlait de deux choses: une jeunesse, enfance spirituelle, et une maturité spirituelle, et il se servait de faits naturels pour les illustrer.

 

Il voulait dire que lorsque Pierre était jeune, il faisait ce qu’il voulait, mais quand il serait mûr dans la vie spirituelle, quelqu’un d’autre le ceindrait. Jésus pensait qu’un jour l’apôtre Pierre serait crucifié. Peut-être certains d’entre vous ne savent pas que Pierre a été crucifié la tête en bas, les pieds en haut.

 

Dans le domaine naturel, personne ne choisirait une mort de ce genre là. Je préfère mourir d’une autre manière si je dois mourir, c’est un moyen affreux.

 

Ainsi Jésus dit à Pierre:

 

«Lorsque tu seras âgé, il faudra que tu te soumettes à ma providence contre tes désirs naturels. Il faudra que tu ailles là où tu ne voudrais pas aller, tu seras obligé de faire ce que tu ne voudrais pas faire. Quand tu étais jeune, tu faisais comme tu le voulais, mais lorsque tu seras mûr spirituellement, tu feras comme je voudrai, tu te soumettras à ma souveraineté.»

 

Maintenant, il y a une troisième raison pour laquelle Dieu les a conduits dans ces crises: c’était pour leur apprendre à connaître l’abondance des richesses divines.

 

C’est dans les crises que nous apprenons ce que Dieu est capable de faire. Il a une abondante ressource de bénédictions, et comment pourrons-nous découvrir ces ressources en dehors des épreuves? Dieu nous place exprès dans un lieu de besoin, afin de nous obliger à trouver notre subsistance dans les ressources divines. Il nous est dit que le Seigneur pourvoira à tous nos besoins, et Dieu nous place dans un lieu de besoins d’un genre ou d’un autre, afin de nous obliger à nous tourner vers Lui, et d’avoir recours à ses ressources.

 

Nous avons aux Etats-Unis d’énormes maisons d’alimentation, avec toutes sortes de choses dedans. Je sais que vous avez aussi des magasins, mais l’immensité de ceux-ci vous étonne. Vous pouvez voir dans ces magasins plusieurs milliers de personnes, mais qu’est-ce qui les oblige d’y aller? Je suppose qu’il y a des personnes qui sont satisfaites de regarder les différents objets, mais je pense que le plus grand nombre de personnes a un grand besoin d’acheter. Et c’est le besoin qui les oblige à se rendre là.

 

Dieu nous place dans des lieux où nous avons besoin, ce besoin nous oblige à nous tourner où notre demande aura une réponse, et cette demande trouvera sa réponse en Dieu. Une crise crée un besoin. Il n’est pas nécessaire que ce soit un besoin matériel, mais ce peut très bien être un besoin spirituel. Il y a toutes sortes de besoins, mais savez-vous ce qu’a dit David?

 

«Toutes mes sources sont auprès de Toi.»

 

Que voulait dire David? La provision à tous mes besoins se trouve en Dieu. C’est pour cette raison qu’il nous place dans des crises, afin de nous révéler comment il sait nous en sortir, ou nous montrer ce qu’il est capable de faire pendant que nous sommes dans l’épreuve.

 

Vous vous souvenez lorsque les Israélites se sont approchés de la Mer Rouge. Dieu leur a permis d’entrer dans une crise. Pharaon venait de dire aux Hébreux:

 

«Sortez de ce pays, je ne vous veux plus, plus jamais. J’ai beaucoup trop d’ennuis à cause de vous.» Et les Israélites sont sortis. Alors ils se sont trouvés en face de la Mer Rouge. Mais ils ont dit:

 

«Comment allons-nous traverser cette Mer Rouge? Il vaut mieux que nous fassions demi-tour et revenions sur nos pas.»

 

Mais lorsqu’ils ont fait demi-tour les Egyptiens étaient derrière eux. La Mer Rouge en face, les Egyptiens derrière.

 

«Moïse, qu’allons-nous faire maintenant? Si nous allons dans la mer nous allons nous noyer, et si nous retournons en arrière, nous allons nous faire tuer.»

 

Ils étaient dans une vraie crise, et ne pouvaient absolument plus rien faire. Moïse dit:

 

«Regardez l’Eternel.»

 

Dieu a ouvert devant eux la mer, et ils ont pu la traverser à pied sec. Les Egyptiens aussi les ont poursuivis sur le terrain sec, mais Dieu envoya les anges, ils ont enlevé les roues des chars afin de ralentir leur vitesse, et de donner aux Israélites le temps de traverser la mer. Alors l’armée de Pharaon était dans la mer, à sec, et Dieu a fait revenir sur eux les eaux. Voilà l’armée de Pharaon, tous ses soldats, recouverts par les eaux: ils se noyèrent.

 

Voyez-vous ce que Dieu est capable de faire? Dieu sait comment rendre gloire à son nom. Il se servira de votre crise pour rendre Gloire à son Nom, mais entre temps il découvrira ce qu’il y a dans votre coeur, combien de foi nous avons vraiment. En cela il nous amènera en soumission à sa souveraineté, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire; entre temps il nous montrera ce dont il est capable, et nous donnera sa bénédiction.

 

Dieu conduisit son peuple d’une crise à une autre crise. Je vous les nommerai. Il y en eut sept différentes.

 

Dieu a conduit son peuple au travers de l’école de la déception. Je me sers du mot école parce que ces crises étaient de véritables écoles. Dieu nous enseigne, nous instruit au travers des crises de la vie.

 

Ainsi Il les a conduits au travers de l’école:

 

 

-de la déception,

 

-de la prospérité,

 

-du besoin,

 

-du repos

 

-de la providence,

 

-du conflit,

 

-à l’école où tout semblait contre eux.

 

 

Pourquoi est-ce que Dieu a fait tout cela?

 

Afin de les préparer pour le pays de la promesse.

 

Pourquoi Dieu fait-il cela pour vous et pour moi?

 

Pour nous préparer pour le règne de Jésus-Christ.

 

Mes amis, plus grandes seront les crises de ce monde, plus tôt Jésus-Christ va revenir pour y apporter un remède. Les crises de ce monde deviendront de plus en plus compliquées, de plus en plus sérieuses, de plus en plus désespérantes. Il n’y aura plus de solution pour les crises de notre monde. La seule solution sera: «Le Prince de la Paix».

 

Savez-vous ce que le prophète Esaïe écrit en rapport avec le règne de Jésus-Christ, lorsqu’il prendra sur lui le règne du monde?

 

«Je vais renverser, et encore renverser, et encore renverser jusqu’à ce qu’il arrive, celui à qui le droit du règne appartient.»

 

Aujourd’hui Dieu est en train de remuer, de renverser le monde, l’Europe, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique. Il renverse tout et partout.

 

Mais écoutez mes amis, écoutez-moi bien:

 

Que ce renversement des choses du monde ne renverse pas votre foi, gardez votre foi en Dieu. Ces crises du monde sont pour nous une école, dans laquelle Il cherche à nous instruire, à nous préparer, à nous qualifier, à nous équiper. Nous équiper pour quoi? Pour le nouveau royaume de Jésus-Christ, afin que nous soyons prêts pour régner avec Lui pendant 1 000 ans, et après cela dans toute l’Eternité.

 

Ces crises du monde sont notre possibilité de nous préparer pour le règne de Christ afin de régner avec Lui. Ces crises du monde sont pour nous révéler que ce n’est plus dans la capacité des hommes de gouverner, de régner, et c’est à cause de cela que Dieu se verra obligé d’intervenir, en enlevant les saints de la terre, pour les ramener avec son propre fils, afin que nous puissions régner avec Lui, dans toute l’Eternité, à tout jamais.

 

Je ferai maintenant quelques commentaires sur la première école, l’école du désappointement, de la déception. Personne dans le domaine naturel n’aime la déception, mais Dieu pourtant doit nous conduire au travers de ces expériences, afin de nous enseigner ce qu’il ne pourrait nous enseigner d’aucune autre manière. Nous verrons deux ou trois cas précis.

 

Lisons dans le livre de l’Exode, chapitre 15, versets 22 et 23. {#Ex 15:22,23}

 

Les Israélites traversaient le désert, et ils ont passé trois journées sans eau, ils avaient excessivement soif quand ils sont arrivés vers des sources d’eau. Imaginez-vous leur joie lorsque de loin ils ont vu de l’eau. Cependant lorsqu’ils arrivèrent ils ont réalisé qu’ils ne pouvaient pas boire. C’était de l’eau amère. Nous avons un cas de la déception d’Israël. Pouvez-vous vous imaginer de quelle façon ils étaient déçus, lorsqu’ils voulaient alors boire cette eau, et qu’ils ont découvert qu’elle était amère?

 

Dieu s’est servi de cette déception afin de les enseigner. Bien sûr comme d’habitude les Hébreux se sont plaints. Heureusement pour vous que vous n’avez pas des gens qui se plaignent...

 

Dieu s’est servi de cette situation afin de les instruire, et Il se sert de nos expériences de déception afin de nous enseigner.

 

Quels sont les genres de déception dont Dieu se sert? Il y en a différentes sortes.

 

Nous allons ensemble parler d’une déception qui se trouve dans l’évangile de Jean, chapitre 11, versets 6 et 32. {#Jn 11:6,32}

 

Lazare était malade. Alors on a fait une demande auprès de Jésus afin qu’il vienne et qu’il prie pour lui. Considérez l’attitude du Seigneur. Lazare était excessivement malade, et on a envoyé un message urgent à Jésus. Que pensez-vous que le Seigneur a fait? Il a agi comme s’il n’était absolument pas intéressé: Il s’est attardé encore deux journées.

 

Supposez que vous envoyiez à votre pasteur un message, pour lui faire savoir que vous êtes très malade, qu’il doit immédiatement venir prier pour vous, et qu’il ne vienne pas vous voir avant deux jours. Que diriez-vous alors de lui? Il vaut mieux ne pas essayer de deviner. Mais savez-vous que c’est là ce que Jésus a fait à l’égard de Lazare?

 

Après qu’on lui eût envoyé une requête de prière urgente, Il ne s’est nullement pressé. Pouvez-vous imaginer le désappointement de Marthe et de Marie lorsque le messager est revenu? Alors elles ont dit:

 

«Qu’est-ce que Jésus a dit?

 

-Il n’a rien dit.

 

-Vous voulez vraiment dire qu’il n’a rien dit? Est-ce qu’il arrive?

 

-Il ne me l’a pas dit.

 

-Mais qu’a-t-il fait?

 

-Il est allé sur un autre chemin et il a encore prêché.

 

-Vous voulez dire que vraiment Il ne s’est pas pressé pour venir?

 

-Oui Il a agi comme s’il n’était même pas intéressé.»

 

Quelle déception!

 

N’avez-vous jamais prié, et le Seigneur n’a t-il pas des fois agi comme s’il n’était pas intéressé? Il ne vous a pas guéri immédiatement. N’avez-vous pas cherché, désiré être guéri? Vous aviez là une douleur, vous êtes venu devant l’estrade, on a prié pour vous, mais vous avez encore cette douleur, et vous êtes déçu.

 

C’est là ce qui est arrivé à Lazare. Le Seigneur a réagi comme s’il n’était absolument pas intéressé, c’était pour Marthe et Marie un véritable désappointement. Cependant le Seigneur était véritablement intéressé, mais il savait très bien ce qu’il faisait. Il voulait accomplir un miracle encore plus grand qu’une guérison, c’est pour cela qu’il a laissé mourir Lazare. Cela ne veut pas dire qu’il va vous laisser mourir! Je dis uniquement qu’il a laissé mourir Lazare. Ne dites pas que j’ai dit ce que je n’ai pas dit.

 

Le Seigneur s’est attardé deux jours, et finalement Jésus arrive auprès de Marthe et de Marie alors qu’elles pleuraient. Pourquoi? Parce que Lazare est mort. Et Marie a fait des reproches à Jésus:

 

«Seigneur tu es venu trop tard, si tu étais venu plus tôt il ne serait pas mort.»

 

Elle a fait un reproche au Seigneur.

 

«Si tu étais venu plus tôt il ne serait pas mort.

 

-Marie ne t’inquiètes pas, il ne fait que dormir.

 

-Dormir? Mais tu devrais aller le sentir.» Son corps était déjà en décomposition et il sentait.

 

Marie et Marthe étaient profondément déçues.

 

Ne voyez-vous pas que le Seigneur avait un désir beaucoup plus grand que de guérir Lazare! Il dira à Marie:

 

«Crois seulement, toutes choses sont possibles à celui qui croit.»

 

Alors vous connaissez le grand miracle que Jésus a accompli. Quels sont les moyens que Jésus a employés ici pour instruire Marthe et Marie? Il a employé la méthode de l’attente, de la patience, et ce retard est un de ses sujets dans l’école de la déception. Dieu n’est pas toujours aussi pressé que nous le sommes, Il peut retarder l’exaucement de votre prière, Il peut retarder votre guérison, pour des raisons qui sont les siennes. Il a dit à Marie:

 

«Tout est possible à celui qui croit.»

 

Il n’essayait pas de détruire sa foi, mais au contraire le Seigneur essayait de la multiplier en la faisant passer au travers de l’école du désappointement.

 

Nous allons encore employer un autre exemple, que nous trouverons dans le deuxième livre des Rois. Ici nous avons une légère différence, le Seigneur fait passer par l’école du désappointement par d’autres méthodes. Chapitre 5, versets 11 et 12. {#2Ro 5:11,12}

 

Cet incident concerne Naaman le lépreux. C’était un Général Syrien, apparemment très riche, mais un lépreux. Vous savez que la lèpre est une maladie affreuse, et Naaman voulait être guéri de sa lèpre. Quelqu’un lui avait parlé du prophète de l’Eternel, et ainsi il est arrivé devant sa maison. Il avait son idée de la manière dont il devait être guéri et il avait confiance. Il a frappé à la porte, Elie était à l’intérieur, mais le prophète envoya son serviteur pour lui dire ce qu’il devait faire.

 

Nous voyons Naaman irrité, et pour deux raisons. Une des raisons était que le prophète avait envoyé son serviteur. C’était humiliant pour Naaman, c’était un général très fier, il avait ses médailles, méritées ou achetées, je ne le sais pas, toutefois c’était un homme très fier.

 

Et lorsque le prophète a envoyé un petit serviteur il a été insulté. Il dit: «Je pensais que le prophète lui-même sortirait vers moi.»

 

Il faut faire attention ici. N’avez-vous jamais voulu que l’on prie pour votre guérison?

 

Vous avez dit:

 

«Je voudrais que ce grand évangéliste prie pour moi, et lui seul.» Et ce n’est pas lui qui a prié pour vous, mais un autre prédicateur. Ces choses arrivent parfois.

 

Il y a des personnes qui veulent que ce soit un serviteur en particulier qui prie pour elles. C’est un autre qui le fait, alorsvous vous fâchez, et vous dites en partant: «Voyez, j’ai encore ma douleur, je savais très bien que ce devait être l’autre qui devait prier pour moi.»

 

Naaman ne voulait pas que ce soit ce petit bonhomme qui prie pour lui, il voulait le prophète en personne, et il était furieux.

 

Il était furieux également pour une autre raison, il n’aimait pas ce qu’on lui avait dit. Aller vers la rivière du Jourdain et se plonger sept fois, cela a blessé son orgueil national. Il ne voulait pas se laver dans les eaux d’une rivière en Israël. Il dit: «Nos rivières en Syrie sont tellement plus belles que cette rivière d’Israël! Je veux me laver dans nos propres rivières, si je dois y plonger. Mais je ne vais pas aller me laver dans cette eau sale du Jourdain.»

 

Il est parti furieux, mais toujours avec sa lèpre. C’était un homme déçu. Dieu a essayé cependant de lui apprendre quelque chose au travers de la déception.

 

Qu’a-t-il dit? Il a dit:

 

«Je pensais que le prophète en personne viendrait vers moi, qu’il mettrait ses mains au-dessus du lieu et accomplirait un acte très mystérieux.»

 

Mais ce n’est pas ainsi que le prophète a agi. Dieu n’a pas employé la méthode que Naaman avait imaginée. Il ne voulait pas être guéri par aucune autre méthode, et il est reparti lépreux, il n’a pas obtenu sa guérison.

 

Maintenant lorsque vous êtes venus afin que l’on prie pour vous, aviez-vous décidé de la méthode que Dieu devait employer, ou que le frère, qui a prié pour vous, devait employer? Avez-vous dit:

 

«Seigneur je veux un bon prédicateur qui prie pour moi, qu’il mette sa main sur ma tète, et lorsqu’il posera sa main, je veux que ta puissance me transperce, depuis la tête jusqu’aux pieds.»

 

Puis il a mis la main sur vous et vous n’avez rien senti du tout. Alors vous êtes déçu, et vous avez dit dans votre coeur:

 

«Je savais bien que celui-là il ne ferait rien.»

 

En fait il n’a rien fait parce que vous vous attendiez à ce qu’il ne fasse rien.

 

Vous aviez votre foi uniquement dans une méthode et c’est là ce qu’a fait Naaman. C’est pour cette raison qu’il n’a pas été guéri.

 

Alors il est arrivé vers l’un de ses serviteurs qui lui a dit: «Naaman mon maître j’aimerais vous parler. Vous revenez d’auprès du prophète avec votre lèpre, et vous êtes furieux. Ecoutez-moi, si le prophète vous avait demandé un million de francs ne les auriez-vous pas donnés?

 

-Bien sûr je les lui aurai donnés.

 

-Mais pourquoi n’êtes-vous pas d’accord de vous tremper dans le Jourdain, cela ne vous coûtera rien. Tout ce qui vous

 

arrivera c’est que vous serez mouillé. Mais cela ne vaut-il pas la peine afin de vous libérer de votre lèpre?

 

-Tu as raison.»

 

Il s’est alors décidé à accomplir ce que le prophète avait dit. Il y avait quelque chose qui n’allait pas chez Naaman, il avait quelque chose de pis que la lèpre, son coeur était rempli d’orgueil. Et Dieu voulait le libérer de son orgueil aussi bien que de sa lèpre. C’était beaucoup plus difficile à Dieu de le guérir de son orgueil que de sa lèpre.

 

C’est l’orgueil qui empêchait sa délivrance.

 

Mes amis, il faut faire attention. Je me souviens d’une dame qui avait une très mauvaise langue. Elle avait reçu le «don de la critique». Elle était très critique avec les personnes qui devenaient malades, et tout particulièrement si elles allaient trouver le médecin, ou prenaient des médicaments. Sa langue était comme une épée tranchante mise dans du poison.

 

Un jour elle est tombée malade. Elle ne croyait pas devoir aller trouver le médecin, mais le Seigneur ne l’a pas guérie. Elle allait de mal en pis, et toujours pis. Alors elle est allée chez le docteur et le docteur l’a fait entrer à l’hôpital. Là on l’a opérée, et elle est restée longtemps, puis elle est rentrée chez elle.

 

Voilà ce qu’elle me dit:

 

«Frère Beuttler, je viens de subir une intervention chirurgicale, mais Dieu a accompli une opération toute spéciale en moi. Il a opéré sur ma langue bien aiguisée et il a sorti hors de mon coeur cet esprit de critique et de jugement.»

 

Maintenant elle n’a plus rien à dire sur ceux qui vont au docteur. Le Seigneur l’a amenée à l’hôpital pour opérer sur sa langue.

 

Le coeur de Naaman était plein d’orgueil, mais Dieu s’est servi d’une méthode qui allait aussi bien guérir son orgueil que sa lèpre. Il se sert parfois de méthodes qui vont prendre soin d’autre chose que de nos maladies. Il voulait humilier cet homme. Parfois Dieu a besoin de mettre son doigt sur autre chose.

 

Nous avons connu un cas dans notre école biblique. L’épouse d’un de nos étudiants est venue vers moi pour que je prie pour elle. Elle me dit:

 

«Frère Beuttler, j’aimerais que vous priiez pour moi, mais avant que vous le fassiez, j’aimerais vous dire quelque chose. J’ai une bosse très dure sur mon corps, et on pense que c’est un cancer. J’ai demandé au Seigneur de m’enlever cette bosse. Et voici ce que Dieu m’a dit:

 

«Je te guérirai si tu demandes à M. Beuttler de prier pour toi, si tu lui confies les choses que tu as dites à son sujet, et si tu lui demandes de te pardonner.»

 

«Frère Beuttler, je suis obligée de vous le dire, j’ai parlé en mal de vous.

 

-Mais qu’est-ce que je vous ai fait?

 

-Vous ne m’avez absolument rien fait, mais mon mari va à vos classes, et quand il rentre à la maison il ne me parle que de vous.

 

«Nous avons eu un temps magnifique dans la classe de M. Beuttler, M. Beuttler a dit ceci, M. Beuttler a dit cela.» Mon mari parlait tellement de vous que j’ai commencé à vous haïr.»

 

Il ne disait que des bonnes choses de moi. Mais elle était lasse d’entendre parler de moi.

 

Elle reprit: «je n’ai fait que parler de vous en mal, de choses qui n’étaient pas vraies. Est-ce que vous me pardonnez?

 

-Bien sûr, lui ai-je dit, oubliez tout cela, prions ensemble.»

 

Je n’ai fait que de dire ces paroles:

 

«Mon père touche notre soeur dans le nom de Jésus.»

 

Et voici ce qu’elle a dit par la suite: lorsqu’elle a quitté l’estrade pour aller à sa place, la bosse, entre temps, avait disparu.

 

Je ne crois pas que ce fut ma prière. Mais je crois que c’était son obéissance.

 

Dieu a dit à Naaman:

 

«Va te tremper sept fois dans les eaux du Jourdain.»

 

C’était très humiliant, c’était un général. Je pense qu’il était venu avec son uniforme, avec toutes ses médailles, il voulait donner une bonne impression. Et maintenant il fallait qu’il se baigne. Ainsi Naaman est allé vers la rivière, il avait ses serviteurs avec lui, près de lui. Le bel uniforme. Enfin voilà la rivière. Ah j’ai peur l’eau est mouillée! Mais il a fallu mettre le pied dans l’eau, il a fallu qu’il entre dans la rivière, l’eau montait, et le voilà.

 

«Eh bien je suis dans l’eau maintenant. Oh! que c’est mouillé là dedans!» Qu’a-t-il dit le prophète? «Plonge-toi dans l’eau sept fois.»

 

Dieu voulait qu’il soit véritablement mouillé. Il a d’abord fallu que Dieu s’occupe de son orgueil. Bien sûr je n’étais pas là pour le voir, mais je sais très bien comment moi j’aurais fait. J’aurais tenu mon nez, et je serais descendu une fois en le pinçant.

 

Pouvez-vous imaginer les serviteurs de Naaman: ils devaient avoir bien des griefs contre leur maître, et lorsque celui-ci descendit dans les eaux ce qu’ils devaient rire! Aussitôt qu’il sortit de l’eau, les voilà debout très sérieux, mais lorsqu’il descendit une deuxième fois, ils devaient rire, se tordre. Il a dû faire cela sept fois. Seulement lorsqu’il est sorti la septième fois, il était guéri. Son uniforme était trempé, il avait de la peine à marcher, ses médailles avaient triste allure et lui aussi.

 

Mais la lèpre était partie. L’homme était guéri, non pas seulement de sa lèpre, mais aussi de son orgueil. Dieu s’est servi d’une méthode: le désappointement, afin de s’occuper de quelque chose de pis que la lèpre.

 

Dieu ne vous a-t-il jamais permis d’être déçus?

 

Peut être certains auront-ils besoin de se plonger en allant trouver le pasteur, ou le prédicateur, ou votre frère, ou votre soeur, et alors plonger dans l’humiliation.

 

Le Seigneur peut se servir de cela afin que tout Son plan puisse être réalisé dans notre vie.

 

Mes amis, Dieu a de nombreuses écoles pour son peuple, et une de ces écoles est l’école de la déception, afin que nous ne soyons pas déçus le jour où nous nous trouverons devant lui.

 

Je terminerai par ces paroles:

 

«Je vous recommande l’école de la déception.»

 

Ainsi, que Dieu puisse accomplir en vous le travail qui ne pourra pas être accompli par un autre moyen que la déception.

 

Que le Seigneur bénisse chacun d’entre vous.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

14  LA PRIÈRE EFFICACE

 

Nos relations avec le Seigneur dans la prière sont très importantes, mais il ne suffit pas seulement de prier, car beaucoup de gens prient et dans le fond n’accomplissent rien. Il est nécessaire de prier avec efficacité afin de réellement accomplir quelque chose par et dans nos prières. Nous lirons d’abord dans MATTHIEU, chapitre 6, versets 5 à 8 (Mat:6-8).

 

Le sujet fondamental de ce chapitre, c’est la prière. Là le Seigneur Jésus commence à enseigner ses disciples à ce sujet. Il y a beaucoup de choses qu’il devra dire et c’est dans ce chapitre que nous trouvons les principes les plus excellents concernant la prière et c’est en appliquant ces principes que notre prière deviendra efficace. Au commencement du chapitre le Seigneur parle des aumônes. Il commence à parler des motifs pratiques qui emplissent, qui viennent du coeur. Après avoir parlé sur la manière de faire des aumônes, Il en arrive à la prière et tout le reste du chapitre concerne ce sujet. Là le Seigneur Jésus leur parle de la prière par le moyen de contrastes, Il essaie de leur enseigner comment prier avec efficacité en les amenant en contraste avec les mauvaises méthodes et les mauvaises bases qui servent à la prière. Il y a des choses que l’on peut comprendre beaucoup mieux par contraste et c’est exactement ce que le Seigneur fait dans ce chapitre. Et le Seigneur prend en référence trois espèces de prières en nous montrant trois sortes de personnes. Ces trois personnes emploient trois sortes de prières et elles emploient trois méthodes différentes, mais une seulement est efficace.

 

Le Seigneur Jésus parle de l’hypocrite, après cela nous soulignerons la prière de l’enfant de Dieu, et en dernier la prière du païen.

 

Evidemment vous savez tous ce que c’est qu’un hypocrite, mais après tout il n’y en a pas en France,. cependant il faut en parler quand même parce que Jésus en a parlé. Dans le verset 5, le Seigneur Jésus nous parle de la prière de l’hypocrite: ce sont ceux qui aiment à montrer leurs prières. Ils aiment que les autres entendent leurs prières. Ils en font de magnifiques. Du moins ils pensent qu’ils les font et par leurs prières ils veulent faire de bonnes impressions sur les autres afin de recevoir d’eux l’approbation, pour qu’on puisse dire qu’ils ont dit une magnifique prière. Ils prient pour recevoir la louange des hommes. Vous savez, il y a des gens qui sont comme cela, pas en France, évidemment. Des gens qui aiment la louange venant des autres, par le moyen de belles prières qu’ils prononcent. Alors les gens parleront de cette façon à leur égard: «Frère vous avez prié d’une manière magnifique. Vous utilisez une grammaire parfaite, vous pouvez choisir des mots qui sont tellement bien. Je souhaite prier comme vous.» Cela fait tellement plaisir à l’hypocrite. C’est justement ce qu’il fallait faire et alors il dira: «merci ma soeur, merci bien pour votre compliment. Ma prière cependant n’était pas aussi bien qu’elle aurait dû être.»

 

Quelle est la récompense? La louange des hommes, mais vous savez que la louange des hommes ne vaut pas grand’chose. La plupart du temps les gens emploient la flatterie. La louange de Dieu est tellement supérieure. Le principe de la prière de l’hypocrite est celui là. Il prie avec le mauvais motif. En fait, il ne s’adresse pas à Dieu, il a seulement la prétention de vouloir parler de Dieu. En réalité il prie pour ceux qui l’écoutent et ce qu’il souhaite, c’est leurs louanges. C’est pourquoi le Seigneur dit: «En vérité ils ont leur récompense.»

 

Quelquefois l’hypocrite prie ainsi, il prie d’une manière extérieure à Dieu. Il semble que sa prière va jusqu’à Dieu, mais la plupart du temps sa prière va plutôt vers quelqu’un ou contre quelqu’un. Il parle beaucoup à son frère ou à sa soeur ou peut-être au frère de sa soeur. Je sais bien que vous, vous ne faites jamais comme cela.

 

Je me rappelle de la substance d’une prière que j’ai entendue une fois. Une personne critiquait quelqu’un qui se trouvait à la réunion. Elle n’avait pas le courage de s’adresser à l’intéressé, ainsi elle a prié de cette manière. «Cher Seigneur tu sais ce qui est écrit dans ta Parole, tu sais que nous ne devrions pas faire cela et cela, et tu sais que nous ne devrions pas faire les choses que d’autres font, et s’il y a quelqu’un qui fait cela parmi nous, je te demande de lui parler maintenant.» En réalité elle parlait au frère au lieu de parler à Dieu. Voici la prière de l’hypocrite. Il prie avec le mauvais motif. Son coeur n’est pas sincère, sa prière va dans la mauvaise direction, elle est dirigée vers la personne qui ne devrait pas la recevoir. Il prie pour quelqu’un d’autre sous le prétexte de s’adresser à Dieu, ou dans l’exemple que Jésus a donné, l’hypocrite prie simplement dans le but de recevoir la louange qui vient des hommes. Tout le temps qu’il prie, il souhaite que les gens le remarquent et le louent pour cela. Mais Jésus dit: «En vérité ils ont leur récompense, ils reçoivent la louange des hommes.»

 

Maintenant nous parlerons de la prière du païen. Le païen emploie la mauvaise méthode et il pense que c’est de la manière qu’il parlera qu’il recevra la bénédiction. Là le Seigneur Jésus nous enseigne des Vérités positives d’une manière négative. Il souligne le besoin d’une bonne méthode dans la prière, en nous montrant quelles sont les relations qui doivent exister entre Dieu et l’homme. Et pour nous montrer quelles sont les relations normales, Il nous montre celles qui ne le sont pas, celles du païen avec Dieu. La prière du païen est basée sur une mauvaise connaissance de la Divinité et ses suppositions en la matière, le font employer de mauvaises méthodes. S’il emploie ces mauvaises méthodes, c’est qu’il n’a pas les relations avec Dieu qu’il devrait avoir. Le païen pense que si il est entendu, ce sera grâce au nombre de mots qu’il emploie. Il pense que plus ses prières seront longues, plus il emploiera un grand nombre de mots, plus il sera entendu par Dieu.

 

Il pense qu’il peut augmenter l’efficacité de sa prière par la multiplication des mots. Mais Jésus nous enseigne que la prière efficace, consiste en beaucoup plus que beaucoup de mots. En analyse finale ce ne sont pas les mots qui constituent une prière, la prière c’est un état du coeur. Ce ne sont pas les mots qui font la prière, les mots sont l’expression seule de la prière. Si la prière n’est pas effective à l’intérieur du coeur, la multitude des mots ne fera pas une prière, il faut qu’il existe de l’autre côté, la prière réelle et authentique à l’intérieur du coeur. Le païen n’a pas les bonnes relations qu’il faut avec Dieu et ainsi n’aura pas ce contact. Il multiplie les mots, pensant que plus il en dira, plus il aura de chances d’être entendu.

 

Il y a un an j’étais en Afrique. Nous étions en voiture et je vis un arbre auquel on avait attaché de nombreux vêtements qui se balançaient dans le vent. J’ai dit: «Qu’est-ce que cela?» Ce sont les prières des païens. Ces vêtements représentent leurs prières, et comme ils ne peuvent pas prier nuit et jour, ils pensent que ces vêtements en se balançant prieront à leur place, et plus il y a de vent, plus il y a de prières. Vous savez que la prière c’est plus que du vent. Quelquefois il semble que le peuple de Dieu pense que le vent signifie la prière, mais les prières les plus courtes sont les plus efficaces. Le Seigneur Jésus sait que les hommes doivent apprendre à prier de la bonne manière. C’est pour cela qu’il a parlé de la prière du païen, mais évidemment, ce n’était pas l’objet de son enseignement: Son objet était de parler de la prière de l’enfant de Dieu.

 

Nous allons lire encore le verset 6 afin de voir exactement ce que Jésus veut dire dans ce texte. Vous remarquerez que le Seigneur Jésus a encore les hypocrites dans sa pensée, car il dit: «Mais toi quand tu pries.» Il met les enfants de Dieu en contraste avec les hypocrites. L’hypocrite aime mettre en évidence sa prière. Il veut que chacun sache qu’il prie, il se tiendra au coin des rues, il ira au marché où les gens achètent ce qu’ils ont besoin, il se mettra là à l’endroit où on le verra le mieux et les gens qui passeront près de lui diront: «tu vois qui est là bas, cela fait une heure qu’il est en prière. Quel homme de prière.»

 

Les gens passeront près de lui et diront: «Il y a déjà deux heures qu’il prie.» Alors il sera tellement content d’entendre dire cela, parce qu’il veut que tout le monde croie qu’il est un homme bien spirituel. Mais Jésus dit: «Toi quand tu pries, ne te tiens pas au coin de la rue, va dans la chambre, où l’on ne te verra pas.» Vous pouvez être certains que l’hypocrite ne va jamais là où on ne le voit pas. Voilà ce que le Seigneur Jésus avait dans sa pensée. Mais vous quand vous priez ne mettez pas vos prières en évidence sur le marché afin que les gens puissent vous observer.

 

Je me rappelle d’une dame. Elle avait décidé de jeûner et de prier pour très longtemps. Cela c’est très bien. Mais de la manière qu’elle l’a fait, je ne pense pas que c’était si bien. Avant de commencer son jeûne elle a fait prendre une photo. Elle avait une figure qui était bien pleine. Une semaine plus tard elle a fait prendre une autre photo. Je ne me rappelle pas combien de temps son jeûne a duré, mais elle a fait prendre une autre photo à la fin. Elle était très maigre. Elle avait tellement souffert...Et tout le monde la félicitait. «Quel courage vous avez eu ma soeur.» Certainement elle avait jeûné exprès pour cela: c’est une honte. Heureusement ces gens là n’existent pas en France.

 

Chers amis, cela c’est l’hypocrisie. Vous savez ce que Jésus a dit: «Quand vous jeûnez faites-le en secret, lavez votre visage, ayez l’air le mieux possible.» Ne faites pas une longue figure parce que vous êtes affamés. Il y a des gens qui font cela. Ils viennent à l’église avec une longue figure et ils marchent bien lentement pour que tout le monde comprenne qu’ils sont faibles. Alors les gens leur demanderont:

 

«Mais ma soeur qu’est-ce qu’il y a qui ne va pas?—Je pré fèrerais ne pas le dire, mais comme vous me l’avez demandé, il faut bien que je vous le dise. Voilà trois jours que je jeûne et je suis si faible. Voulez-vous prier pour moi. Merci beaucoup.»

 

Ils veulent que lorsqu’ils jeûnent tout le monde le sache. Ils invitent les autres à tomber dans le péché où ils sont tombés eux-mêmes. Mais Jésus dit: «Quand vous jeûnez, lavez votre visage, arrangez vos cheveux, venez à l’Eglise et arrangez-vous pour que personne ne sache ce que vous faites. Que votre jeûne soit fait pour Dieu.» Evidemment comme cela il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas jeûner. Ils veulent jeûner pour recevoir la louange qui vient des hommes. C’étaient ces choses que Jésus avait dans sa pensée quand il a dit: «mais toi quand tu pries, tu le feras d’une manière différente, tu vas dans ta chambre, là les gens ne pourront pas te louer à cause de tes prières, mais c’est le Seigneur qui, lui te donnera sa bénédiction et là le Seigneur te donnera sa louange.»

 

Vous avez tous très bien compris que Jésus ne parle pas là des prières dans la réunion. Il ne pensait pas du tout à une réunion où l’on s’est assemblés pour prier. C’est un sujet tout à fait différent que la prière en commun. Là Il parle à propos de la prière individuelle. La prière de l’enfant de Dieu diffère de la prière des autres de ces deux manières: l’enfant de Dieu ne prie pas pour recevoir la louange des hommes, et l’enfant de Dieu ne croit pas qu’une multitude de mots constitue une prière. Jésus dit: «Mais toi quand tu pries,» remarquez que Jésus n’a pas dit: «Mais toi si tu pries.» Jésus dit: «mais toi Quand tu pries.» Savez-vous pourquoi? Parce que Dieu s’attend à ce que ses enfants le prient. Il dit quand tu pries. Le Père qui est dans les cieux s’attend à ce que nous ayons une communion avec Lui.

 

Jésus dit: «Quand tu pries.» Alors il parle de la prière, et dit: «entre dans ta chambre.» Là Jésus nous parle de l’endroit de la prière. Je pense que vous comprenez lorsqu’il dit chambre. C’est simplement un endroit où nous pourrons être seuls avec Dieu. Jésus emploie simplement un principe. L’idée est que nous devons trouver un endroit où nous nous trouvons seuls avec Dieu.

 

Si nous regardons pendant quelques instants dans Marc, chapitre 1, verset 35, nous voyons que Jésus est allé dans une chambre. Il est allé dans un endroit désert. Jésus trouvait qu’il devait prendre le temps d’être seul avec Dieu, et cela c’est l’endroit que nous devons rechercher. Là on pourrait dire beaucoup de choses. Vous pouvez parfois vous trouver dans une chambre où prier, et en fait vous êtes au milieu de beaucoup de personnes. Vous pouvez si vous le désirez vous enfermer vous-même dans la chambre de votre esprit. Pour moi quand je voyage, je suis obligé de faire ainsi. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime voyager seul. J’aime bien m’enfermer dans la solitude avec Dieu. Je peux faire cela dans un train qui est bondé, ou n’importe où, et quelquefois dans les rues de Paris, je m’enferme moi-même dans mon esprit et j’ai la communion avec Dieu.

 

Hier soir nous étions à Paris. Ma fille ne l’avait jamais vu et il semble que c’est la dernière fois qu’elle y vient. Elle m’a dit: «emmène-moi pour une promenade.» Alors je l’ai prise et pendant que nous nous promenions, j’avais un esprit de prière. Nous marchions le long de la rue et j’étais enfermé dans ma chambre priant Dieu, et j’avais une excellente communion avec le Seigneur, ma fille elle, elle regardait les vitrines évidemment. Nous pouvons n’importe où si nous le voulons, nous enfermer pour être seuls avec Dieu. Quelquefois cela demande un effort, mais je m’arrange pour toujours être prêt à le faire. J’aime bien diriger les circonstances pour avoir l’occasion de prier. Le Père s’attend et attend de nous que nous ayons la communion avec Lui. Mais Jésus dit: «Toi quand tu pries, entre dans ta chambre et ferme ta porte.» Quand nous sommes complètement écartés du monde extérieur, alors là Il nous demande de prier. Nous arrivons ici au coeur de notre leçon.

 

En effet notre leçon commence exactement à cet endroit. Jésus dit ces paroles si importantes: «Prie ton Père.» Je vais faire une déclaration qui peut-être vous choquera, mais j’enlèverai tout ce qu’il y a de choquant. Si j’étais à votre place, je ne prierais pas toujours Dieu. Je ne prie pas Dieu comme je devrais être habitué à le faire. Il n’est pas écrit prie ton Dieu. Jésus dit: Prie ton Père. Je peux peut être m’imaginer ce que quelques-uns pensent. Alors qui devons-nous prier? La vierge Marie? Oh! non. Il est écrit: Prie ton Père. Peut-être quelques-uns disent dans leur coeur: «est-ce que Dieu et notre Père ne sont pas la même personne, et quelle différence cela peut-il faire?» Dieu et notre Père céleste sont la même personne, mais il y a une différence entre les relations avec un Dieu et avec un Père. Je ne dis pas que nous ne devons jamais prier Dieu, mais je vous parle seulement de ce qui est écrit. Evidemment Dieu et notre Père céleste sont la même personne, mais il y a une grande différence. Jésus nous parle là de la prière qui est faite sur la base normale. Je vais vous l’expliquer de cette manière. Dieu est le Dieu de tout le monde. Il est même le Dieu de tous les chefs d’Etat, et de tous les incrédules du monde. Mais il n’est le Père que de ceux qui croient.

 

Suivez-moi bien. Notre Père céleste a des responsabilités envers nous qui sommes ses enfants, et ces responsabilités il ne les a pas vis-à-vis des incrédules. Ainsi nous qui sommes des enfants de Dieu, nous avons des privilèges, et ces privilèges, le pécheur ne les a pas. Dieu a des obligations vis-à-vis de nous parce que nous sommes ses enfants. Nous avons le droit de nous attendre à certaines choses de Dieu parce qu’il est notre Père. Le pécheur ne peut pas s’attendre à Dieu de cette manière-là parce qu’il est son Dieu, mais non son Père. Nous avons des privilèges parce que nous sommes Ses enfants et si nous n’étions pas Ses enfants, nous ne les aurions pas. Dieu et le Père céleste sont la même personne, cela ne fait pas de différence de dire Dieu au lieu de Père, mais souvent il vaut mieux dire Père, surtout si nous sommes dans le besoin, car nous avons le droit de dire Père puisque nous sommes enfants de Dieu. Il est vraiment notre Père céleste, et nous nous adressons à Lui comme à un père, mais le pécheur ne peut pas faire cela. Dieu n’est pas le Père des pécheurs, seulement le Père des croyants.

 

Quand nous lui disons Père, la foi augmente dans notre coeur, et le coeur de Dieu lui-même est touché, car en tant que fils, nous avons des privilèges et Dieu en tant que Père a des obligations. C’est pourquoi Jésus nous dit: «Quand tu pries, prie ton Père.»

 

Le Seigneur Jésus a touché la base de l’efficacité dans la prière, d’une manière toute simple, c’est notre relation entre Dieu le Père et nous ses enfants. Il a dit: «Prie ton Père.» Vous remarquez que c’est très efficace dans le domaine des besoins. Tout ce qui vient et qui est la responsabilité d’un Père, nous pouvons les lui présenter, à Lui notre Père. Mais lorsque nous considérons ces vérités-là, nous devons considérer d’autres choses.

 

Jésus a dit: «Prie ton Père, qui est là dans le lieu secret.» Reconnaître l’existence de ce fait est très important. Certaines personnes peuvent se demander où est Dieu, et le Seigneur Jésus nous dit: «Ton Père qui est dans le lieu secret.» Ce lieu secret est déjà écrit dans ce verset. N’importe où nous irons pour être seul avec Dieu, c’est là le lieu secret et Jésus lui-même se trouve dans cet endroit secret et son Père l’est aussi. C’est pourquoi le Seigneur nous dit: «Ton Père qui est là dans le lieu secret.» C’est une affaire de foi. La foi vient de ce que l’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu. Donc quand Jésus dit: «Ton Père qui est là dans le lieu secret», ce mot vivifié par le Saint-Esprit nous donnera la foi de croire que Dieu est là dans ce lieu secret. Cette vérité est intensivement réelle pour moi. Je peux m’approcher de Dieu n’importe où. Il m’est aussi facile de le faire là-bas dans la rue que dans cette salle, car Dieu m’a fait réaliser que cela c’est vrai. Il est là dans le lieu secret.

 

Je voudrais maintenant vous rappeler un passage des Ecritures. Il se trouve dans Jérémie, chapitre 23, verset 24. {#Jer 23:24} Les prophètes prophétisaient d’après l’imagination qui venait de leur propre coeur. Dieu veut dire: «Ils ne savent pas que je les vois. Est-ce que je ne remplis pas, moi, les cieux et la terre?» Voyez la déclaration de Dieu, Il remplit les cieux et la terre. C’est une déclaration des Saintes Ecritures qui est toujours réelle pour mon coeur, et qui veut simplement dire que Dieu est partout. Si Dieu remplit la terre et les cieux, Il se trouve là et Il en remplit tous les endroits quels qu’ils soient. Ainsi Il est là dans l’endroit secret où nous sommes en train de prier. Cela nous permet de nous approcher de Dieu n’importe où.

 

Et Jésus dit: «Ton Père qui est là dans le lieu secret.» A la lumière de ce texte, que ferons-nous? Nous nous approcherons de Dieu dans n’importe quel endroit où nous serons et nous sommes assurés d’avoir sa présence n’importe où nous le prierons, nous adressant à Lui comme à notre Père. Alors nous serons pleinement assurés qu’il est là où nous sommes. Ce n’est pas une question de sentir sa présence, c’est une question de croire dans sa présence sans aucun sentiment de quelque sorte que ce soit, parce que c’est écrit qu’il est là dans le lieu secret.

 

Par exemple, vous pouvez en ce moment parler à votre Père céleste comme s’il était vraiment là parce qu’il est là et sa présence est absolument certaine. Il est là, comme si vous pouviez le voir. Moi je peux croire cela. Jésus a dit: «Ton Père qui est là dans le lieu secret», vous pouvez dire: «Père!», étant pleinement assuré qu’il est vraiment là, et quand cela sera réel pour vous, cela changera votre vie de prière.

 

Avant d’avoir lu ce texte, je priais d’une manière tout à fait différente. Je fais un peu moins de bruit et j’ai un peu plus de résultats maintenant. Avez-vous entendu cela? Je fais moins de bruit et j’obtiens davantage de résultats. C’est une affaire de relations entre Dieu et nous. J’ai prié comme ceux qui ne savent pas qu’ils ont un père céleste. Quand je voulais quelque chose, je priais de cette manière: «Oh Dieu d’Isaac et de Jacob, descends du ciel, aide-moi.» Et je priais comme si j’avais dû réveiller Dieu de son sommeil. N’avez-vous jamais prié ainsi? Je pensais qu’il fallait faire comme cela. Peut-être me disait-Il: «Si tu ne faisais pas autant de bruit, je comprendrais ce que tu veux.» Je faisais des prières longues. Maintenant, je peux quelquefois dire un seul mot. Quelquefois, je dis simplement: Père.

 

Parfois, je reçois une facture des entreprises aériennes; en janvier, j’en ai reçu une de 7 500 NF pour un voyage jusqu’à Tokio, c’est beaucoup d’argent. J’ai regardé cette facture, je n’avais pas les 7 500 NF. Vous savez ce que j’ai fait? Je suis allé dans le bureau de l’école, j’ai pris la facture, je l’ai regardée, et je l’ai mise sur mon bureau puis je l’ai tournée de l’autre côté et j’ai dit: «Père, vois-tu cela?» C’est tout. Je n’ai pas prié de la manière dont je priais. J’ai dit: «Père», simplement Père. C’est votre Père.

 

Il y a une raison pour laquelle Jésus dit: «Prie ton Père.» Je vous ai dit de ne pas toujours prier Dieu. En fait, Jésus a dit qu’il sait ce dont nous avons besoin avant que nous ne lui demandions. Vous pouvez vous demander: alors pourquoi devons-nous prier? Nous ne prions pas parce que nous avons besoin de renseigner Dieu, Il a déjà tous les renseignements concernant nos besoins, mais Il veut que nous venions à Lui. Il veut que nous reconnaissions qu’il est notre Père afin que lorsque nous serons exaucés, nous lui donnions toute la Gloire. Vous savez ce qui est écrit dans le livre de Jacques? Vous ne recevez pas, parce que vous ne demandez pas. Dieu sait de quoi nous avons besoin, mais il veut que nous le Lui demandions.

 

J’avais besoin d’une aide financière, car l’Eglise ne me payait pas suffisamment. Alors je devais aller à mon Père. Je suis entré dans ma chambre et là j’ai montré au Seigneur de quoi j’avais besoin. J’ai pris mon porte-monnaie, puis je l’ai ouvert pour le montrer à mon Père. Il n’y avait rien dedans. Et j’ai prié, ainsi: Père, veux-tu mettre, s’il te plaît, quelque chose dedans. Je ne savais pas combien Il allait mettre dedans, mais alors que je montrais cela au Seigneur, le préposé des postes est arrivé et je suis allé voir ce qu’il y avait dans le courrier. Il y avait là une lettre, un morceau de papier dans l’enveloppe avec écrit dessus: Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins, et, bien enroulé dans le papier, il y avait un billet. Je suis revenu dans ma chambre, j’ai montré au Seigneur mes 5 dollars et j’ai dit: «Merci, Père.» C’est votre Père aussi, c’est la raison pour laquelle Jésus a dit: Prie ton Père. Cela changera vos prières, et agira dans toutes les circonstances de votre vie.

 

Vous n’avez jamais reçu de lettre de menaces? Est-ce qu’elles sont seulement pour les prédicateurs? J’en ai reçu une spécialement. Vous savez qu’il y a des gens qui vous maudissent, même si Dieu vous bénit. Cet homme avait beaucoup d’influence et je savais qu’il pouvait me causer beaucoup d’ennuis. Que pensez-vous que j’ai fait? J’ai amené la lettre dans le. lieu secret, je l’ai ouverte, je l’ai mise sur mon lit et j’ai dit: «Père, est-ce que tu voudrais lire cela?» Je lui ait dit encore: «Père, veux-tu la lire une fois de plus, ainsi je serai certain que tu connais tout ce qu’il y a dans cette lettre?» Puis, j’ai mis ma main sur la lettre et j’ai dit: «Père, cet homme me fait des menaces, c’est un homme qui a beaucoup d’influence, mais je te demande, toi, de t’occuper de cette situation.» Que pensez-vous qu’il est arrivé? Rien du tout. C’était justement ce que je voulais. Je n’ai jamais entendu un autre mot. Je ne sais pas ce que mon Père a fait, mais Il a dû faire quelque chose. Apportez vos ennuis et votre situation à votre Père céleste et ne vous posez pas de question, ne vous demandez pas où est votre Père, Il est toujours là où vous vous approchez de Lui.

 

Quand je lui parle, je lui parle comme à une personne, car Dieu est une réelle personne, il remplit les cieux et la terre, Il remplit aussi le lieu où nous sommes, et vous pouvez lui apporter vos problèmes, vous pouvez lui dire: Père. Quand vous lui dites Père, vous touchez son coeur. Mais rappelez-vous que ce n’est pas une affaire de formalités. Si nous disons Père simplement parce que c’est une formalité, cela ne voudra rien dire du tout.

 

Lisons dans Romains, chapitre 8, verset 15. {#Ro 8:15}

 

Nous avons là deux vérités. L’esprit de Dieu est aussi appelé l’Esprit d’adoption parce que par l’Esprit de Dieu nous avons été faits enfants de Dieu. C’est par l’Esprit que nous pouvons dire Abba, Père. Je ne suis pas en train de vous parler d’une technique qui a lieu seulement dans les mots. C’est le Saint-Esprit qui doit nous donner à l’intérieur, la conscience que nous sommes enfants de Dieu. C’est l’Esprit qui porte témoignage en nous que nous sommes enfants de Dieu. Ce fait devient une telle réalité intérieure par la vie qui se manifeste par la puissance du Saint-Esprit, que nous avons le sentiment de la réalité à l’intérieur de notre être, et nous pouvons ainsi nous adresser à un Dieu invisible comme à notre Père. Nous sommes conscients de cette réalité de notre relation filiale entre Dieu et nous, et cette réalité est produite en nous par la présence du Saint-Esprit. Il est donc nécessaire à cause de cela que nous marchions dans l’Esprit. Plus nous marcherons par l’Esprit avec Dieu, plus cette réalité deviendra évidente, et cette relation entre Dieu et nous-mêmes deviendra aussi réelle que celle entre nous et nos parents terrestres. Je dirai même que ces relations-là deviennent plus réelles, car nous pouvons nous adresser à Dieu comme à notre Père, cela faisant jaillir la foi en nous, ce qui touche le coeur de Dieu.

 

Rappelez-vous que Jésus a dit: Ton Père qui est là dans le lieu secret. N’attendez pas jusqu’au moment où vous le sentirez. Je vous ai déjà dit que Dieu est là, que nous le sentions ou pas. Rappelez-vous de cet écrit de Jérémie: Est-ce que je ne remplis pas les cieux et la terre? N’importe où nous nous approchons de Dieu, Il est là. Vous le croyez parce que c’est écrit, et le fait que c’est écrit, nous garantit la réalité du fait, plus vous le pratiquerez, plus réel il deviendra. Ainsi priez votre Père, Il est là dans le lieu secret. Est-ce que vous avez le sentiment quelquefois que Dieu ne vous voit pas? Cependant, Il vous voit. Sachant qu’il est notre Père, cela rend la prière tellement plus facile, car nous venons là avec les privilèges d’un enfant de Dieu. Ce fait change notre manière de prier.

 

Il y a encore autre chose que nous devons considérer. Nous avons dit que cette conscience de la présence de Dieu vient par l’Esprit de Dieu. Jésus a employé le mot prier (prie ton Père). Il y a une raison pour laquelle Jésus a dit Prie. Il y a des gens qui pensent qu’ils sont en train de prier alors qu’ils rêvent seulement. Ils sont à moitié endormis, ils s’asseyent dans un fauteuil bien confortable, ils ferment leurs yeux, ils pensent un petit peu à propos de Dieu et la moitié du temps ils sont à moitié endormis. Rêver n’est pas prier. Souhaiter quelque chose n’est pas prier. Espérer quelque chose n’est pas prier. Prier c’est prier. Il y a des gens qui vont dans leur chambre, leur lieu secret, mais n’y prient pas. Ils souhaitent avoir une paire de chaussures, ils aimeraient tellement avoir cela et encore cela. Mais ils ne prient pas. Jésus n’a pas dit de présenter des souhaits, mais de prier son Père.

 

Lisons dans Luc, chapitre 11, versets 9 à 13. {#Lu 11:9-13}

 

Cela c’est la prière. Remarquez ce que Jésus a dit. Il dit: demande. Remarquez aussi ces trois choses: Demander, chercher, frapper.

 

Considérez ceci mes Frères: la prière réelle a ces trois aspects. Demander signifie faire une pétition pour ce que l’on désire. Remarquez ce que le Seigneur dit au verset 11: Si l’enfant de mande du pain ou un poisson ou un oeuf. Là il y a un principe qui est celui-ci: Si nous voulons prier, nous devons être précis. Nous ne sommes pas assez précis dans nos prières, c’est pourquoi nous n’allons pas suffisamment loin. Si un fils demande du pain, si un enfant demande un oeuf. Voilà le principe qui nous demande d’être précis. Il y a des gens qui demandent: bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi...Si le Seigneur leur demande comment veux-tu que je te bénisse, ils répondent: «Je ne sais pas.» Il me semble que c’est bien de dire cela, mais ce n’est pas suffisamment bon. Demandez avec précision ce dont vous avez besoin.

 

Vous direz: «J’ai besoin d’argent.» Cela n’est pas assez précis. Combien avez-vous besoin? Vous répondrez peut-être: «Je ne sais pas.» Alors comptez, calculez vos besoins et demandez à Dieu ce dont vous avez besoin. Vous trouverez que vous obtiendrez beaucoup plus de cette manière. Nos généralités affaiblissent nos prières. Si vous avez besoin de chaussures, demandez des chaussures, le Seigneur Jésus nous enseigne à être précis. Je vous dirai que c’est bien pratique, et je l’ai découvert bien des fois. Il faut que je demande à Dieu des choses qui sont bien précises. Cela met une force dans votre prière. Evidemment il faut que la chose soit légitime.

 

L’an passé j’allais en Afrique et avant de partir nous avions besoin de différentes choses. Nous étions à court d’argent et nous avions besoin de vêtements, alors je me rappelle que ma femme m’avait dit: «Est-ce que tu penses que nous pouvons acheter?» Et je lui ai répondu: «Non, non, pas avant que je sois parti dans ce voyage, mais Dieu sait ce dont nous avons besoin.» Les besoins étaient légitimes, alors j’ai repris: «Peut-être que nous allons acheter sans argent.» Et nous sommes allés dans un magasin qui nous a permis d’attendre 30 jours pour payer la facture. J’ai alors rappelé à mon Père que c’était Lui qui devait payer la facture. Le Père céleste est un bon Père. Ce soir-là j’étais dans un certain endroit et une dame s’est levée, est venue vers moi. Elle m’a dit: «Est-ce que vous ne devez pas quelque chose dans un magasin?»

 

Je lui ai répondu: «Que voulez-vous dire?» Elle a continué: «Est-ce que vous n’avez pas acheté quelque chose que vous n’avez pas payé?

 

-Oui, aujourd’hui même.

 

-Le Seigneur a placé sur mon coeur de payer n’importe quelle facture.»

 

Je lui ai alors fait mention d’une facture dans un magasin, mais pas dans l’autre. Elle a repris: «C’est bien tout?» Je lui dis: «Non.

 

-Je veux payer tout.»

 

Elle m’a demandé: «Avez-vous besoin de quelque chose d’autre pour votre voyage?

 

-Oui, des chaussures.

 

-Combien cela coûte-t-il?»

 

Elles me coutaient 50 NF. Elle a mis sa main dans sa poche et m’a donné les 50 NF.

 

Ainsi Jésus nous dit: Prie ton Père. Je pourrais vous raconter beaucoup de choses semblables. Le Père céleste a remarquablement répondu.

 

Quand je suis entré pour la première fois dans l’école, je portais un très vieux manteau. Il était tellement vieux que j’en avais honte. Les boutonnières étaient très grandes, puis il y avait des signes d’usure tout le long des bords, j’en avais honte. Ce manteau avait déjà 12 ans. J’étais professeur dans l’école où je suis toujours et nous étions très peu payés, juste suffisamment pour vivre. Je ne pouvais pas acheter de vêtements. Un jour j’étais dans le train et, à côté de moi, il y avait un prédicateur. Il avait un joli manteau tout neuf, juste ce que j’aimais. Je lui ai dit: «Voilà un manteau qui est bien joli. Où l’avez-vous acheté? Voulez-vous me dire combien vous l’avez payé?

 

-C’est une bonne qualité, 25 dollars.»

 

J’ai tout de suite compris que je ne pourrais jamais avoir un tel manteau. Mais je savais une chose, c’est que j’avais un Père céleste. Simplement dans mon esprit, j’ai dit: «Père, voudrais-tu regarder le manteau de mon frère et regarder le mien?» Je n’ai pas prononcé un mot, j’ai seulement prié cela dans mon coeur et j’ai laissé à mon Père le temps de regarder, puis après un moment, j’ai encore prié seulement dans mon coeur: «Père, tu ne voudrais pas me donner un manteau comme celui-là?» J’ai seulement prié ainsi dans mon coeur. Le prédicateur n’a pas entendu quoi que ce soit, ni qui que ce soit d’autre. Quelques jours plus tard, j’ai reçu la lettre d’un frère. Il m’a écrit quelque chose comme cela. «Cher Frère Beuttler, Dieu m’a béni dans mes affaires et j’ai le sentiment que je dois vous envoyer une petite part. Aussi je vous envoie un chèque de 25 dollars.» Qu’est-ce que vous pensez que j’ai fait avec? J’ai pris ce chèque, j’ai dit:

 

«Merci, Père» et je suis allé à Philadelphie, j’ai eu le même genre de manteau, je ne me sentais plus honteux du tout. J’avais un joli manteau. Pourquoi? Mon Père avait entendu ma prière, Il prend soin. Il était dans le même train que moi. Evidemment il remplit la terre et le ciel. Il m’a entendu prier dans mon coeur. Je n’ai pas prié: «Oh Dieu du ciel et de la terre, envoie-moi 25 dollars, je veux un manteau comme le sien.» Non, rien, aucun son n’a retenti. Seulement le coeur a parlé. Père, ne voudrais-tu pas me donner un manteau comme celui-là? Je pense que Dieu a dû se dire: «Je le ferai». En moins d’une semaine, j’avais le nouveau manteau. Vous comprenez pourquoi j’ai dit: ne priez pas toujours Dieu? Nous prions la même personne, quand nous disons Père, mais quand vous priez votre Père céleste, vous touchez son coeur. Vous pouvez prier dans la foi, car vous savez qu’un Père prend soin des siens, si votre besoin est légitime et qu’il est conforme à sa volonté, votre Père céleste qui est là dans le lieu secret vous le rendra.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

15  DIEU CHERCHE UN HOMME

 

Tout d’abord, ouvrons le livre d’Ezéchiel, chapitre 22, versets 29 et 30. {#Eze 22:29,30} Puis, dans Esaïe, nous lirons au chapitre 59, les versets 15 et 16. {#Esa 59:15,16}

 

Après les versets que nous venons de lire, il est facile de connaître ma pensée, pour vous: Dieu cherche un homme!

 

Dans Ezéchiel, nous avons lu: «J’ai cherché un homme parmi eux», et dans Esaïe, nous avons une autre déclaration: «Dieu a vu qu’il n’y avait pas un homme». Dieu se demandait pourquoi personne n’intercédait.

 

Comme aux temps d’Esaïe et d’Ezéchiel, Dieu cherche encore aujourd’hui des hommes. Il y a certaines choses que, seuls, les hommes peuvent faire pour Lui.

 

Nous étudierons, d’abord, les conditions de ce temps-là. Dieu cherchait un homme capable qui puisse faire le travail, là où il en manquait un. Le même besoin existe aujourd’hui. Je sais que chacun de vous a son occupation particulière, mais j’ai toujours été. conscient du besoin d’hommes partout dans le monde entier où me mènent mes voyages.

 

Par exemple, il en manque pour l’enseignement biblique. Je me suis souvent demandé pourquoi il n’y en avait pas davantage...Dieu cherche un homme, des hommes qualifiés, et Il recherche ceux qu’il veut qualifier.

 

Vous vous souvenez de la situation au temps de Saul. Dieu cherchait un homme selon son propre coeur, et pour le trouver, Il a dû le prendre dès son enfance afin de le préparer selon son coeur. David fut cet homme-là.

 

J’aimerais vous parler tout particulièrement de Néhémie. Vous vous rappelez qu’il était captif à Babylone, et il est arrivé au moment où Dieu a commencé de délier les liens de la captivité; un reste des captifs est revenu à Jérusalem. Tout comme ses habitants, la ville était dans une situation déplorable, et cette situation appelait un homme, un homme de Dieu qui aurait confiance en Dieu, et en qui Dieu pourrait avoir confiance. Dieu l’a trouvé en la personne de Néhémie, et, nous l’observerons afin d’y trouver l’exemple que Dieu cherche.

 

Si vous avez vos Bibles, ouvrez-les au livre de Néhémie, au chapitre 1, versets 1 et 2 5. {#Ne 1:1,2} C’est là la situation historique. Le reste qui se trouvait à Jérusalem était dans une grande affliction, et c’était arrivé aux oreilles de Néhémie. A cette époque, il n’était pas à Jérusalem, il était encore en Perse, où il avait été placé par Dieu, d’une manière providentielle. Nous trouvons cette information dans le verset 11. {#Ne 1:11} Néhémie était l’employé du roi, son «chanson. Les rois consommaient beaucoup de vin. L’échanson était celui qui apportait le vin au roi, et c’était une place de confiance. Celle-ci permettait à Néhémie d’avoir accès près du roi. Dieu l’avait placé là d’une manière providentielle, afin de pouvoir, plus tard, l’employer pour la restauration de Jérusalem. Ce Néhémie est devenu l’homme que Dieu cherchait. Il n’est pas resté indifférent devant l’état du peuple de Dieu et devant ses besoins.

 

Il avait placé son intérêt dans l’oeuvre et la cause de Dieu. Dieu cherche des hommes semblables, qui ne restent pas indifférents devant les besoins du peuple de Dieu, des hommes réellement intéressés à l’oeuvre divine.

 

Lisons le verset 4 du chapitre 1 {#Ne 1:4}, et nous pourrons également lire le verset 12 du chapitre 2. {#Ne 2:12}

 

Nous allons voir quel genre d’hommes Dieu cherche. Quelqu’un avait décrit à Néhémie l’état de la ville de Jérusalem et nous savons que lorsqu’il a entendu le récit, il s’est assis et il a pleuré; il n’est pas resté indifférent. Combien d’hommes, parmi nous, s’assiéraient et pleureraient? Beaucoup diraient: «Que puis-je y faire?» Dieu cherche un homme qui fasse attention, un homme capable de pleurer devant les besoins de son peuple.

 

Nous lisons que Néhémie a fait encore plus: un certain jour, il a jeûné et prié. Il y a beaucoup de gens qui aiment mieux faire la fête que jeûner...Mais Néhémie était un homme qui jeûnait et qui priait Dieu pour qu’il rachète le peuple de sa triste situation.

 

Dans le chapitre 2, verset 12 {#Ne 2:12}, nous trouvons la pensée suivante: Dieu a mis dans le coeur de Néhémie le désir de restaurer la ville de Jérusalem. Dieu avait un homme dans le coeur duquel Il pouvait mettre ses propres projets. Dieu cherche, aujourd’hui, des hommes semblables. Il est possible, pour vous, de connaître Ses projets, Il les met dans nos coeurs par son Saint-Esprit. Dieu a besoin de tels hommes, que ce soit ici ou ailleurs. La plupart du temps, les hommes cherchent à exécuter leurs propres désirs, mais, Dieu regarde du haut du ciel, pour trouver le coeur d’un homme dans lequel Il pourra mettre ses projets.

 

Cela m’est arrivé au sujet de la France. Dieu m’a parlé pendant trois jours pour que je vienne dans votre pays. J’ai dit à Dieu que j’étais un Allemand, que les Français ne voudraient pas me recevoir, mais Dieu a mis Son projet à Lui dans mon coeur, et je suis venu...

 

Vous, vous ne faites pas le travail que je fais, et moi, je ne fais pas le vôtre, mais il y a encore beaucoup de travail qui n’est pas fait...Dieu a mis dans le coeur de Néhémie ce qu’il voulait qu’il fasse, et Il veut mettre dans nos coeurs ce qu’il veut que nous fassions, vous, selon votre appel, et moi, selon mon appel. Il cherche un homme auquel Il pourra révéler ses projets, qui les mettra en exécution. Les projets de Dieu sont, si souvent, totalement différents de ceux des hommes!

 

Ainsi, Néhémie était l’homme qui répondait au désir de Dieu, et Dieu pouvait avoir confiance qu’il accomplirait sa tâche.

 

Remarquons, maintenant, quelque chose d’autre, concernant cet homme. Il l’a trouvé à un moment crucial. Nous vivons des jours semblables, et vous pouvez en être convaincus, si vous avez lu les journaux aujourd’hui. Il n’y a pas de temps à perdre...

 

Voyons les versets 5 à 10 du chapitre 1 {#Ne 1:5-10}

 

Qu’est-ce qui caractérisait Néhémie?

 

C’était un homme de prière. En fait, le livre de Néhémie commence par la prière, et se termine de même. Il est rempli de prières. Chers frères, Dieu cherche un homme qui prie; Il a besoin d’hommes de prière...Nous allons examiner un peu les prières de Néhémie, par exemple au verset 5: Néhémie avait déjà découvert un secret concernant la prière. Il n’a pas commencé à prier seulement quand il a été dans l’ennui, il avait déjà appris à prier. Voilà son secret. Il savait que la prière commence par l’adoration. Avez-vous remarqué cela dans l’Oraison dominicale? Elle ne commence pas par des demandes, elle débute par l’adoration:

 

«Notre Père qui es aux cieux, que Ton Nom soit sanctifié!» Néhémie n’avait jamais lu le «Notre Père» évidemment! mais il savait que la prière efficace commence par l’adoration, aussi dit-il: «O Eternel, Dieu des cieux, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde.»

 

Vous remarquerez qu’avant de demander quoi que ce soit à Dieu, Néhémie affirme les attributs divins. C’est un grand secret, et c’est très efficace. Il ne commence pas par apporter ses besoins à Dieu, il l’adore d’abord pour ce qu’il est. Dieu sait qui il est, mais Il aime que nos prières commencent par l’adoration.

 

Néhémie était donc un homme de prière; il en connaissait les secrets, et nous trouvons, ensuite, que cet homme priait avec humilité. Il ne priait pas comme le pharisien dont Jésus a parlé. Vous vous rappelez comment il a prié? «Père, je te remercie de ce que je ne suis pas comme cet homme, ni comme les autres.» Néhémie n’a pas prié comme un propre juste pharisien; il a prié avec humilité. Il a confessé son péché, aussi bien que les péchés de sa nation, et vous découvrirez, ensuite, qu’il avait une connaissance de la Parole de Dieu.

 

Aux versets 8 et 9, {#Ne 1:8,9} il se réfère à la loi de Moïse. Il cite la-Parole de Dieu; il connaissait les promesses qu’il avait faites à son peuple. Dieu ne cherche pas seulement des hommes qui sachent prier d’une manière scripturaire—parce qu’ils ont une grande habitude de la Parole de Dieu—Il cherche des hommes qui sont enracinés dans la Parole. Evidemment, cela ne peut venir que si on la lit...

 

Nous trouvons d’autres traits caractéristiques. Aux versets 10 et 11, Néhémie intercède pour le peuple de Dieu. Ce n’était pas un égoïste qui voulait prier comme certains «O Seigneur, bénis-moi, bénis ma femme, bénis mes deux garçons, seulement nous, pas les autres!» Leurs prières sont centrées sur leurs intérêts immédiats et particuliers. Dieu cherche des hommes dont les prières iront jusqu’aux autres, qui se donneront, soit dans le service complet, soit dans la prière pour que Dieu envoie des ouvriers dans sa moisson. Vous vous rappelez ce que Jésus a dit: «La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers.» Vous prierez pour que Dieu envoie des ouvriers dans la moisson. Dieu cherche ces hommes de prière; il y a tellement de positions différentes qui peuvent s’appeler «ministère»...

 

Néhémie était un homme de prière. Comme au temps d’Ezéchiel, Dieu regarde encore; il cherche sur la terre un homme qui pourra occuper la position vacante, et qui aidera à combler ce vide dans l’oeuvre dot Dieu.

 

Néhémie était, de plus, un homme discret. Voyez le verset 12 du chapitre 2. {#Ne 2:12} Il nous est rapporté que Néhémie n’avait pas dit aux autres ce que Dieu lui avait mis dans le coeur. Il était capable de garder un secret. On pouvait se fier à lui. Il n’a pas dévoilé ce que Dieu lui avait dit auparavant. Il ne parlait que lorsque le moment était venu.

 

Vous voyez, Dieu regarde du haut du ciel, Il voit des millions d’hommes; Il les regarde tous, et Il dit: «Non» et encore «Non, non! Mais, où donc trouverai-je les hommes dont j’ai besoin?» Ah! j’espère bien qu’il va les trouver parmi vous, qu’il va trouver des hommes auxquels Il pourra confier quelques-uns de ses secrets qui concernent son oeuvre, qui sauront quand il faudra parler, et quand il faudra se taire-Dieu a choisi Néhémie parce qu’il remplissait les conditions voulues de Dieu.

 

Nous trouverons aussi que cet homme était résolu. Voyez les versets 19 et 20 du chapitre 2. {#Ne 2:19-20}

 

Néhémie a rencontré une opposition. En France, les frères ne s’opposent jamais au Pasteur. Est-ce vrai? Mais, justement, Néhémie a rencontré une opposition dans la révélation du projet de Dieu. Plusieurs se sont moqués de lui; ils l’ont méprisé; ils l’ont accusé faussement. Vous savez qu’il faut être suffisamment fort pour supporter ces choses-là. Si Dieu nous emploie, nous rencontrerons de telles situations: on rira de nous, et on nous méprisera. Que ferons-nous? prendrons-nous notre épée, et couperons-nous quelques têtes? Dieu ne cherche pas ce genre d’hommes, parce que ceux-là, Il pourrait les trouver n’importe où. Néhémie a pris une attitude différente. En dépit de l’opposition, il a dit: «Nous irons de l’avant, et nous bâtirons, et le Dieu des cieux nous donnera le succès.»

 

Néhémie était résolu à accomplir les projets que Dieu lui avait donnés; il connaissait la volonté divine. Quand il a rencontré l’opposition, il ne l’a pas combattue, il est allé de l’avant, accomplissant l’oeuvre de Dieu. Il a mis sa confiance dans le Dieu tout-puissant. Voilà le genre d’hommes que Dieu cherche, des hommes qui exécuteront les projets divins, fermement. C’est vrai! non pas avec un esprit charnel comme Pierre qui a pris l’épée et coupé l’oreille de quelqu’un! Nous n’emploierons évidemment pas une épée, mais nous coupons quelquefois les oreilles des gens, et il faut que le Seigneur les recolle!

 

Néhémie n’a pas fait cela. Il avait placé sa confiance en Dieu.

 

Il y a encore autre chose au sujet de Néhémie au chapitre 3. {#Ne 3} Nous pouvons voir qu’il était un homme qualifié. Il savait comment organiser le travail des ouvriers. Il a placé des hommes différents, chargés des différentes portions du mur de Jérusalem. Le travail de Néhémie a été très efficace parce qu’il était bien organisé. C’était un homme qui croyait dans l’ordre, et il est évident que dans l’ordre, on fait du travail efficace. Il y a des gens qui pensent que Dieu est un Dieu de désordre, mais ce n’était pas cette pensée que Dieu avait mis dans le coeur de Néhémie...

 

Maintenant, nous allons voir le comportement de cet homme, lorsqu’il a eu des ennuis. L’homme que Dieu cherche doit être capable de résister dans n’importe quelle situation et cela, c’est important. Avez-vous lu le livre des Galates? Il y est parlé de plusieurs membres de l’Eglise. Paul les a nommés, et il a dit qu’ils étaient des «piliers». C’est là une merveilleuse qualification des hommes qui sont des «piliers»! Voyez, ici, il y a des piliers qui supportent l’édifice. Pensez un moment. Si ces piliers étaient trop faibles, s’ils lâchaient! Nous serions tous écrasés. Le toit s’effondrerait sur le sol; qu’arriverait-il à certains d’entre nous si, subitement, ces piliers abandonnaient leurs fonctions? L’Eglise des Galates avait des hommes qui ressemblaient à des piliers, qui pouvaient supporter le poids de l’oeuvre de Dieu, n’importe quelle pression. Chers frères, Dieu a besoin de «piliers», non pas de petits bâtons de bois qui commencent à plier sitôt que le poids devient trop lourd, mais il a besoin de ceux qui peuvent rester debout et soutenir, quel que soit le poids...

 

Néhémie était un «pilier». Des hommes se mirent en colère contre lui, ils se sont moqués de lui...Qu’a dit Néhémie? «Si ce sont là vos sentiments, j’abandonne tout.» Non, il n’a pas dit cela. Savez-vous ce qu’il a fait? Il a prié son Dieu, et il est allé mettre les briques les unes sur les autres. Il ne s’est pas évanoui lorsqu’on l’a ridiculisé, lorsqu’on a conspiré pour empêcher son oeuvre. Les hommes s’organisaient dans l’ombre contre lui; ils essayaient de décourager les autres de l’aider. Quelques-uns étaient ses propres frères juifs, qui avaient dans l’esprit plus de politique que de religion. Je sais bien que vous n’avez pas, ici, des gens qui parlent contre vous, par derrière, qui veulent arrêter l’oeuvre de Dieu...Mais Néhémie a connu cela. Qu’a-t-il fait? Envoyé sa démission? Non, il a combattu et prié. Quelques-uns de ses ennemis n’étaient pas Israélites. Les autres ont pris un outil dans une main, et une arme, dans l’autre, et ainsi, Néhémie a résisté à toutes les pressions, intérieures et extérieures.

 

Au chapitre 4, verset 20, {#Ne 4:20} au moment où Néhémie subissait les assauts extérieurs, il a mis sa foi en Dieu et il déclare: «Notre Dieu combattra pour nous!» Dieu cherche des hommes qui puissent résister à l’opposition parce qu’ils ont mis leur foi en Lui.

 

Néhémie était également un homme qui croyait dans le travail. Il dit: «Nous travaillerons, nous poursuivrons l’ouvrage.» Les ennemis l’avaient menacé, ils avaient dit: «Nous viendrons de nuit, nous t’attaquerons, nous t’arrêterons.» Ils n’ont pas arrêté Néhémie. Il est allé de l’avant, et comme lui et ceux qui travaillaient avec lui avaient mis toute leur confiance en Dieu, Dieu les a défendus.

 

Néhémie était un homme qui était prêt à se sacrifier lui-même.

 

Au chapitre 4, verset 23, {#Ne 4:23} il a dit: «Nous ne quittions pas nos vêtements», ils ont dormi avec leurs outils et leurs armes. Ils étaient toujours prêts à combattre, ou à travailler. Ils n’ont pas cherché leur propre confort. Ils sacrifiaient tout pour l’amour de Dieu. C’est là le genre d’homme que Dieu avait trouvé en la personne de Néhémie.

 

Je soulignerai, maintenant, que Néhémie a rencontré des ennemis au sein même du peuple de Dieu. Il y avait là quelques anciens d’Israël qui combattaient. Ils cherchaient à ramasser de l’argent près du peuple. Mais Dieu avait en Néhémie un homme droit. Il a obligé ces personnes à restituer. A cette époque, il était considéré comme le gouverneur et il a dit: «Je n’ai pas mangé la nourriture du gouverneur, je n’ai pas vécu comme un gouverneur et mes serviteurs ne se sont pas conduits comme les serviteurs d’un gouverneur, nous avons vécu comme des gens ordinaires, parce que nous avions la crainte de Dieu.»

 

Néhémie était un homme qui n’était pas égoïste, il craignait Dieu, il était même un exemple parfait de ceux qui craignaient Dieu.

 

Je tirerai maintenant la conclusion, en résumant le tout:

 

Dieu cherche un homme, et nous avons en Néhémie l’exemple le plus parfait; c’était justement celui dont Dieu avait besoin. C’est aussi ce genre d’homme que Dieu cherche aujourd’hui: un homme de prière, un homme qui connaît les projets et la volonté de Dieu, un homme qui connaît les secrets, qui est discret et en qui on peut avoir confiance. Il cherche un homme sage, résolu, qualifié, qui est comme un «pilier» et qui peut soutenir l’oeuvre de Dieu, un homme qui peut subir les attaques sans abandonner sa tâche, qui a foi en Dieu, qui veut travailler, qui est prêt à se sacrifier lui-même, droit dans les affaires de Dieu, et qui puisse être un exemple dans toutes ces choses.

 

Néhémie a pu dire: «Nous avons construit le mur, il a été terminé.»

 

Il a accompli la volonté de Dieu; c’était justement l’homme dont Dieu avait besoin...

 

Aujourd’hui, les temps sont graves.

 

Qui veut être l’homme de Dieu pour une époque comme celle-ci?

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

16  L’AFFLICTION

 

Nous parlerons de l’école de l’affliction. Vous serez certainement intéressés de savoir où j’ai appris ce sujet, je l’ai appris dans l’école de l’affliction. Je suis allé à l’école de l’affliction pour savoir ce que c’est que cette école. Il y a quelques mois je suis resté quelques jours à l’hôpital, là le Seigneur a parlé à mon coeur concernant l’école de l’affliction, et nous partagerons quelques-unes de ces choses ensemble.

 

D’abord nous lirons dans le livre des #Ps 34, versets 18 et 19. {#Ps 34:18-19}

 

Nous ferons particulièrement attention au verset 20. {#Ps 34:20} Là nous lisons que le malheur atteint souvent le juste, mais nous lisons ensuite que l’Eternel l’en délivre toujours. Je vous ai déjà parlé de l’école du désert, notre sujet est associé avec celui-là, cependant il est tout à fait différent.

 

Nous parlerons tout spécialement de l’affliction qui a été celle de Job. Je n’ai jamais été capable de trouver quelque chose dans le livre de Job, jusqu’à ce que le Seigneur m’ait laissé aller à l’hôpital pour une intervention chirurgicale. Alors le Seigneur a commencé à me parler à travers ce livre remarquable. Il y a beaucoup de choses hélas, dans ce livre que nous n’aurons pas le temps de mentionner.

 

Le livre de Job a toujours remué et troublé les hommes. Le livre de Job a soulevé beaucoup de questions.

 

Pourquoi Dieu a-t-il permis à Job d’être affligé? Pourquoi l’affliction de Job a duré si longtemps? et pourquoi Dieu a-t-il agi d’une manière si particulière avec Job?

 

Voilà un des exemples de cette particularité. Job était évidemment malade, et sa maladie était une maladie qui causait bien des souffrances. L’homme était bien découragé. Il était anxieux de trouver la délivrance, et un jour Dieu a parlé à Job, mais Il ne lui a même pas parlé de sa maladie. Cela a dû être pour lui une épreuve aussi grande que sa maladie, mais Il lui a parlé à propos des étoiles, au sujet des poissons, du crocodile, je me demande ce que Job a dû penser de tout cela. Je sais très bien moi, ce que j’aurais dit à Dieu. Je lui aurais dit:

 

«Seigneur je ne suis pas du tout intéressé par la peau de crocodile, je suis intéressé par ma peau à moi. Pourquoi me parles-tu de la peau du crocodile, quand la mienne est pleine de souffrances?»

 

Dieu n’a jamais parlé de la maladie de Job, Il ne lui a jamais parlé de sa peau, mais Il lui a parlé de l’épaisseur de la peau du crocodile. On se demande pourquoi Dieu a fait cela? Et pourtant la révélation du livre se trouve dans le livre lui-même. Nous n’aurons pas le temps de discuter de cela, et je vous en parle seulement pour vous montrer la perplexité qui peut venir de ce livre. Il nous apporte cependant une lumière sur les raisons des afflictions du peuple de Dieu. Lorsque nous lisons ce livre, nous devons nous rappeler trois faits principaux, de trois personnalités importantes:

 

-Evidemment, le livre nous parle de Job, l’affligé.

 

-Il nous présente Satan comme un adversaire personnel.

 

-Et il nous présente Dieu dans sa miséricordieuse souveraineté.

 

Les trois personnes importantes du livre sont: Job, Satan et Dieu.

 

Cela nous le trouverons répété dans nos propres expériences. Quelques-unes des afflictions au travers desquelles quelques-uns d’entre nous passent sont en rapport avec ces trois personnes: Nous-même, Satan et Dieu. Nous devons trouver une lumière qui se jettera sur ces trois personnages, c’est ce que nous ferons, puis nous étudierons la nature de l’affliction de Job, et l’oeuvre que Dieu a faite comme résultat de cette affliction. Occupons-nous de la situation elle-même, et des trois personnes qui sont dedans, Job, Satan et Dieu.

 

Jetons nos regards sur Job. Dans le premier verset du premier chapitre, nous avons le premier fait concernant cet homme:

 

«Il y avait dans le Pays d’Uts un homme qui s’appelait Job.»

 

Jésus nous a parlé de Job, le prophète Ezéchiel aussi. Nous découvrons que Job a été une réelle personne historique, nous ne sommes pas devant une histoire que quelqu’un a inventée. Nous rencontrons une personne qui a existé dans l’histoire, un homme qui a réellement vécu et qui était donc un personnage historique.

 

Dans le verset 1 {#Job 1:1} nous avons une description de cet homme. Il nous est dit que Job était un homme parfait, intègre, qu’il était droit et qu’il craignait Dieu. Job était un homme qui était selon le coeur de Dieu. Le livre ne nous parle pas d’un homme qui a été affligé comme résultat de son propre péché, en fait il a été affligé parce qu’il était droit. C’est très important de faire cette distinction. Il n’a pas souffert parce qu’il avait fait le mal, c’est juste le contraire, il a souffert parce qu’il avait une vie qui était selon le coeur de Dieu. Si Job n’avait pas été aussi saint et aussi droit qu’il l’était, Job n’aurait jamais eu cette affliction. L’affliction n’était pas causée par le péché, elle est venue à cause de sa sainteté.

 

Evidemment cela a amené bien des questions dans le coeur de personnes de tous les âges. Pourquoi Dieu permet-Il que le juste soit affligé, comme il nous est démontré dans le livre de Job?

 

Dans le livre d’Ezéchiel nous avons quelques lumières supplémentaires concernant Job.

 

Nous pouvons lire au chapitre 14 et au verset 14. {#Job 14:14}

 

Nous trouvons que Job était hautement respecté par Dieu. Nous pouvons dire qu’il a été classé parmi les amis de Dieu. Dans le cas qui nous intéresse ici, il y avait un jugement qui était préparé. Israël était menacé d’un châtiment et il est dit que même si Job priait pour Israël il ne serait pas exaucé. Cela signifie que Dieu estimait hautement la personne de Job. Ainsi nous voyons un homme de Dieu affligé, qui cependant était hautement estimé par Lui. Un homme de Dieu, une femme de Dieu ne seront pas nécessairement délivrés de l’affliction. C’est peut être le contraire, un homme de Dieu, une femme de Dieu pourront être justement affligés. Il y a beaucoup de gens qui ont de la difficulté à comprendre cela, et c’est la raison pour laquelle nous avons le livre de Job. David connaissait cette vérité, c’est pourquoi il a dit que le juste est souvent atteint par le malheur, mais David ajoute, le Seigneur l’Eternel l’en délivre toujours.

 

Nous devons maintenant jeter un regard sur l’autre personnage. Il est décrit dans le chapitre 1, versets 6 à 11. {#Job 1:6-11}

 

Ces versets contiennent de nombreuses vérités concernant Satan. Là il nous est présenté comme une personnalité réelle. Satan est une personne réelle. Une personne n’a pas nécessairement un corps réel, je vous l’avais dit dans une de mes visites précédentes, mais je dois être certain que vous vous en rappelez. Nous allons parler pendant quelques instants de Dieu parce que là nous avons un parallèle. Jésus a dit que Dieu est Esprit, Il a également dit qu’un esprit n’a ni chair ni os. Evidemment Dieu n’a pas un corps matériel comme vous et moi, c’est pourquoi Dieu n’a jamais mal aux dents. Nous devons bien comprendre qu’il y a trois choses qui constituent la personnalité. Il doit y avoir l’intelligence, le sentiment, la volonté.

 

Notre personne n’est pas représentée par notre corps. Notre personnalité c’est notre esprit. C’est pourquoi il est possible que nous mourrions, j’espère que personne ne va le faire, mais c’est tout à fait possible, à ce moment notre esprit sera tout de suite avec le Seigneur. Lorsque je vous avais parlé sur ce sujet, je vous avais rappelé l’homme riche lorsqu’il était en enfer. Il nous est dit qu’il est mort et qu’il fut enterré, cependant lorsqu’il était en enfer, il a ouvert ses yeux, il a vu Abraham, il pouvait parler, il pouvait se rappeler, il pouvait sentir, il avait des sentiments, puisqu’il pouvait dire je suis tourmenté dans cette flamme, il pouvait se lever, il pouvait même prier. Vous savez que l’homme riche lorsqu’il était en enfer, était même devenu un missionnaire, un évangéliste.

 

Il a dit: «Envoie quelqu’un à mes frères, afin qu’ils ne viennent pas dans cette place de tourment.»

 

En enfer il était intéressé par le salut de ses frères, et pourtant dans le même passage nous lisons qu’il est mort et qu’il fut enterré, son corps était dans le sépulcre. On peut bien penser que les vers ont fait la fête, mais cet homme cependant continuait à parler, à voir à entendre, à prier, à se rappeler, à reconnaître Abraham. Comment pouvez-vous expliquer cela. Notre personnalité n’est pas constituée par notre corps. C’est dans l’esprit, et l’esprit ne meurt jamais.

 

Vous rappelez-vous ce que je vous ai dit? Vous ne me voyez pas, et je ne vous vois pas, je vois seulement la maison dans laquelle vous vivez. Votre corps c’est votre maison, mon corps c’est ma maison. La personnalité n’est pas le corps physique, la personnalité est constituée par l’esprit qui vit dans le corps. C’est pourquoi l’apôtre Paul a déclaré: «Absent du corps, mais présent avec le Seigneur.»

 

Maintenant revenons à Satan. Quand je dis qu’il est une personne, je ne veux pas dire par cela qu’il a un corps matériel. Satan est un esprit, mais cela ne l’empêche pas d’être une personne réelle. Et dans Job nous avons une révélation concernant sa personnalité. Vous verrez que Satan est souvent associé à nos afflictions. Nous trouvons là que les fils de Dieu se sont présentés devant l’Eternel, et il est écrit que Satan vint aussi au milieu d’eux.

 

Les étudiants de la Bible ont étudié cette question: Qui étaient ces fils de Dieu. Vous trouverez très facilement que les prédicateurs ne sont pas d’accord sur ce sujet. Quelques-uns disent que c’étaient les bons anges, d’autres disent que c’étaient des démons, et que Satan est venu au milieu d’eux, mais le fait intéressant c’est que Satan s’est trouvé devant Dieu, parmi ces fils de Dieu quels qu’ils soient, et Dieu l’a vu.

 

Dieu a parlé à Satan: Voyez, Satan peut écouter. Il lui a dit:

 

«Où es-tu allé?

 

-Oh! Je suis sorti me promener, je suis allé de long en large sur la terre, j’ai fait une bonne promenade autour de l’Aus

 

tralie, j’ai traversé la Malésie, les Indes, je me suis arrêté un petit peu en Egypte, et puis je suis allé jusqu’au pays d’Uts.

 

-Oh! Satan tu as fait une longue promenade.

 

-Oui, j’ai fait une longue promenade.

 

-N’aurais-tu pas vu par hasard mon serviteur Job?»

 

Je pense que Dieu avait surveillé Satan. Il l’avait vu lorsqu’il avait traversé l’Australie, les Indes, le Pakistan, et pour finir dans le pays d’Uts, et il avait vu Job.

 

Dieu avait surveillé Satan qui surveillait Job. Quand Satan a vu Job, eh bien! il a ralenti sa promenade, il l’a regardé, il a pensé, il a réfléchi en le regardant: oui c’est vraiment un homme intègre, Dieu lui a donné la prospérité, et ça, je ne l’aime pas. Je n’aime pas Dieu, et je n’aime pas cet ami Job. Je ne peux rien faire contre lui, sinon ce que Dieu me permettra de faire, parce qu’il a mis sa protection autour de lui, et je ne peux pas l’atteindre. Il faut d’abord que j’aie la permission de Dieu. Je le déteste ce Job. Je voudrais bien pouvoir lui faire quelque chose. Si je pouvais seulement l’attraper, mais voilà ce mur est tout autour, je ne peux même pas le frapper dans le dos. Dieu a placé une muraille autour de lui, oh! comme je le déteste ce Job. Et Dieu surveillait Satan. Ainsi Il lui demande:

 

«Où es-tu allé?

 

-Ah! J’ai fait une promenade.

 

-As-tu vu mon serviteur Job?

 

-Oui.

 

-Satan, as-tu observé que c’est un homme droit? Est-ce que tu as vu qu’il était juste? C’est un homme intègre.

 

-Oui, je le sais, mais je te dirai quelque chose Dieu: Il y a une raison pour laquelle ce Job te sert. Il n’est pas si intègre que

 

tu le crois. Tu lui as donné des milliers de brebis, tu lui as donné beaucoup de bétail, tu l’as béni, tu lui as donné la prospérité, tu as fait de lui l’homme le plus riche de la terre. Evidemment qu’il veut être religieux, et qu’il te sert, mais je veux te dire que s’il est ce qu’il est, c’est seulement parce qu’il reçoit une récompense de toi. Prends un peu tous ses biens, et il te maudira en face.»

 

C’est ce que Satan a fait. Il a dit:

 

«Job ne craint pas Dieu pour rien. Seigneur, je te dirai quelque chose au sujet de Job. Il est religieux et il est intègre seulement à cause de son intérêt personnel.»

 

L’Eternel répondit:

 

«Satan je ne le crois pas.

 

-Tu ne le crois pas Eternel? Enlève-lui tous ses biens, et tu verras toi-même.

 

-Satan, tu peux aller et lui prendre tout ce qui lui appartient, mais je ne veux pas que tu mettes ta main sur lui.»

 

Remarquez quelque chose. La puissance de Satan est limitée. Il ne peut pas faire ce qu’il veut. Ne soyez pas effrayés sans nécessité. Oh! il va me faire tout cela à moi? Il ne peut pas vous toucher, à moins que Dieu le lui permette. Et si Dieu le lui permet, c’est qu’il a une raison.

 

Avant d’aller plus loin, il faut considérer d’autres faits. Pourquoi Satan voulait-il faire cela?

 

Dans le livre de l’Apocalypse, chapitre 12, verset 10, {#Ap 12:10} nous avons une raison pour laquelle Satan agit. Il est appelé l’accusateur des frères. Satan déteste le peuple de Dieu, et il est capable de nous accuser, devant lui. Malheureusement, il trouve parfois des gens pour l’aider à le faire, des assistants parmi les enfants de Dieu. Satan est l’accusateur des frères. Il accusait Job devant l’Eternel.

 

«Seigneur Dieu, cet homme n’est pas aussi intègre que tu le penses. Amène-lui quelques inconvénients et tu le trouveras toi-même ce qu’il est.»

 

Pourquoi Satan fait-il cela? A cause de son caractère, il est l’accusateur des frères, et aussi des soeurs. C’est vrai.

 

Nous avons une autre référence dans Matthieu, chapitre 16, verset 23. {#Mt 16:23}

 

Nous trouvons que Satan s’oppose à l’avancement du royaume de Dieu. Satan essaie toujours d’endommager le royaume de Dieu.

 

Dans 1 Pierre, chapitre 5, verset 8, {#1Pi 5:8} il est appelé l’adversaire, parce qu’il est toujours contre les enfants de Dieu, et il est contre les enfants de Dieu parce qu’il est contre Dieu lui-même.

 

Dans Ephésiens, chapitre 6, versets 11 et 12, {#Eph 6:11,12} nous voyons qu’il est très rusé, dans la manière de causer des ennuis et des dommages au peuple de Dieu. Vous savez que Satan est un être intelligent. Vous savez ce qu’il a dit à propos de Judas. Il a mis dans le coeur de Judas la pensée de trahir Jésus. Satan peut mettre des désirs dans le coeur des hommes, mais il faut pour cela qu’il y ait une possibilité, que ses désirs s’associent à ceux du coeur des hommes. C’est un être excessivement rusé.

 

Nous voyons que dans I Timothée chapitre 3, verset 6, il est capable de tendre des pièges. Nous voyons par cela que Satan est l’adversaire personnel des enfants de Dieu, de chaque enfant de Dieu. C’est cet adversaire là qui a troublé et ennuyé Job. Satan n’aimait pas l’intégrité de la vie de Job, et il a essayé d’amener Dieu à être contre cet homme, afin de démontrer ce que Satan croyait être l’hypocrisie, inexistante en lui, Job, et obliger Dieu à amener la preuve que Job n’était pas un hypocrite.

 

Pouvez-vous vous imaginer comment ce conflit est manifesté? Tout ce qui s’est passé d’abord dans le coeur et dans l’esprit de Job. Dieu a donné à Satan une permission limitée, et le temps a passé. Un jour les enfants de Job célébraient la fête, et vous voyez comment Satan est rusé, il a attendu un temps qui était le meilleur pour lui. Alors il a entraîné des hommes à détruire les animaux qui appartenaient aux enfants de Job, il a amené d’autres ennemis à tuer ses serviteurs. Nous avons la révélation de trois faits différents:

 

Dieu a donné à Satan la puissance sur le vent, Il lui a donné la puissance sur les éclairs, et la puissance sur les hommes méchants. En effet c’est un éclair qui a frappé, ce sont des hommes méchants qui ont attaqué, et c’est le vent qui a fait écrouler la maison. Et tous les enfants de Job sont morts d’un seul coup.

 

Nous avons là une révélation concernant la puissance que Satan peut avoir.

 

Considérons la réaction de Job. Imaginez-vous ce que Job a senti dans son coeur. Les serviteurs arrivaient les uns après les autres avec des rapports différents. Voilà Job qui est assis dans sa maison, un serviteur arrive en courant. Il a perdu le souffle:

 

«Job, sais-tu ce qui est arrivé? Des brigands sont venus ils ont attaqué tes serviteurs, et les ont tous massacrés.»

 

Oh! ça c’est terrible. Alors que celui-là terminait ce qu’il disait, un autre arrivait:

 

«Job, sais-tu ce qui est arrivé? Il y a eu un éclair, la foudre est tombée, elle a tué tous les animaux qui étaient dans les champs.»

 

Que c’est terrible! Puis comme cet homme parlait encore, un autre arrive:

 

«Oh! Job sais-tu ce qui est arrivé? Un vent du désert a soufflé sur la maison de tes enfants alors qu’ils mangeaient, toute la maison est tombée, et ils sont tous morts. Je suis le seul qui se soit échappé.»

 

Pouvez-vous imaginer cela.

 

Il a reçu trois coups, et il les a reçus à la fois. Alors il a déchiré ses vêtements et il est tombé sur le sol. Il y avait une telle terreur dans son coeur, il était tellement affligé dans son esprit; Il a reçu trois coups, trois malheurs, et chacun est arrivé au-dessus de l’autre. C’est beaucoup trop pour un seul homme, et il tombe sur le sol dans le désespoir, dans une profonde tristesse.

 

Mais voilà quelque chose de plus important. Il y avait deux personnes qui le surveillaient. Une s’appelait Satan, l’autre c’était l’Eternel, Dieu. Job n’a vu ni l’une ni l’autre. Il était totalement indifférent à cette surveillance. Il ne savait pas que Dieu avait donné pouvoir à Satan.

 

Il y avait Satan qui était là et qui le surveillait:

 

«Ah! Seigneur, regarde-le. Voilà je l’ai.»

 

Et Dieu regardait, et Satan attendait la réaction, ce que Job allait dire.

 

Vous savez que Satan essayait là d’être un prophète. Satan avait dit:

 

«Si tu fais cela, eh bien, Job te maudira en face, Seigneur, il t’accusera Toi. Attends seulement et tu verras ce qu’il dira, quand je le frapperai trois fois de suite. Ecoute maintenant.»

 

Voilà l’homme se trouve sur le sol, et Satan surveille l’opération.

 

«J’ai enfin frappé Job. Il va certainement tout à l’heure maudire Dieu, et je rirai devant Sa face. Je dirai Ah! Ah! Je te l’avais bien dit.»

 

Mais Dieu regardait également et attendait ce que Job allait dire. Je ne sais pas si Dieu était anxieux de le savoir ou s’il ne l’était pas, mais peut-être s’est-Il posé la question:

 

«Qu’est-ce que Job va dire? Est-ce qu’il va faire ce que Satan a dit? Ou est-ce qu’il va m’honorer devant Satan? Qu’est-ce que Job va faire? Il est là couché sur le sol, dans sa plus grande peine, la souffrance.»

 

Chacun d’eux espérait que Job serait de son côté.

 

Dieu attendait que Job prouve que la confiance qu’il avait placée en Lui n’était pas mal placée, et Satan espérait que Job lui donnerait l’occasion de se moquer de Dieu.

 

Avant d’aller plus loin, rappelez-vous cela. Peut être qu’un jour ce sera vous qui attraperez les coups, les uns après les autres. Vous comprenez bien ce que je vous dis. Non pas, parce que vous aurez fait quelque chose de mal, mais justement parce que Dieu vous a aimé, et ainsi vous aurez attiré l’attention de Satan.

 

Satan attendait, Dieu attendait. Qu’est-ce que Job a fait?

 

C’est écrit au chapitre 1, verset 20. {#Job 1:20} Remarquez ce qu’il n’a pas fait: Il n’est pas dit qu’il est tombé sur le sol, et qu’il maudissait Dieu en face comme Satan l’avait prédit. Il est écrit qu’il est tombé par terre et qu’il s’est prosterné, ce qui veut dire qu’il a adoré, il a adoré Dieu dans son affliction.

 

Qu’auriez-vous fait? Voilà la question importante. Est-ce que vous auriez accusé Dieu d’infidélité. Est-ce que vous auriez dit, cela ne rapporte rien de servir Dieu? Plus je sers Dieu plus j’ai d’ennuis. Job n’a pas dit cela. Il s’est prosterné, il a adoré. Il ne comprenait pas ce qui arrivait, mais comme je vous l’ai dit, deux personnes le surveillaient. Ah! comme Satan attendait la malédiction qui devait sortir de la bouche de Job, et il l’a entendu dire:

 

«Gloire à Dieu.»

 

Vous pouvez vous imaginer la colère qui a pris Satan. Ce n’était pas ce que Satan voulait que Job fasse. Job n’avait pas maudit Dieu. Il l’avait adoré.

 

Au verset 21 nous avons une autre pensée. {#Job 1:21} L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté.

 

Job s’est soumis lui-même à la providence divine. Il a en somme dit:

 

«Ce que Dieu fait de moi, c’est l’affaire de Dieu, mais pour ce qui me concerne, que le nom de l’Eternel soit béni.»

 

Oh! ce que Satan a dû haïr ces paroles.

 

Pouvez-vous recevoir un coup de Dieu, même au travers des mains de Satan, et dire: «Béni soit le nom de l’Eternel.»

 

Remarquez au verset 22 {#Job 1:22} ce qui est écrit:

 

«Job n’attribua rien d’injuste à Dieu.» Une autre traduction nous dit ainsi:

 

«Job n’a pas accusé Dieu d’être fou.» Il n’a pas trouvé une faute dans ce que Dieu a fait. Il ne l’a pas accusé d’être injuste, quoique son coeur était plein de souffrance et de peine, et ses vêtements déchirés. Il a rasé sa tête comme preuve de son deuil. Il s’est prosterné devant Dieu dans sa misère.

 

Il a donné un coup à Satan, il l’a trompé, il a triomphé de ses projets, et il a exonéré Dieu devant lui de toute injustice, en refusant d’accuser Dieu faussement. Il a dit:

 

«Béni soit le Nom du Seigneur!»

 

Pouvez-vous vous imaginer comment Satan s’en est allé? Je suis sûr que Dieu a souri et a regardé triomphalement du côté de Satan, alors qu’il était en colère. Il est parti, vaincu. Il a regardé Job une fois de plus, et lui a dit:

 

«Je reviendrai Job, je te reverrai», mais pour ce moment la victoire était gagnée, parce que Job a adoré Dieu au milieu de l’affliction.

 

Satan a été vaincu, mais voilà qu’il revient. C’est une de ses méthodes. Vous vous rappelez lorsque Jésus fut tenté par le diable après les 40 jours, nous lisons la déclaration suivante, la fin de la tentation:

 

«Alors le diable l’abandonna pour quelque temps.»

 

C’est donc qu’il allait revenir. Peut être le diable vous a causé des ennuis, et s’il vous a abandonné vous pouvez penser que c’est seulement pour quelque temps. Ce diable est tenace, il ne veut jamais abandonner, et là nous le découvrons.

 

Au chapitre 2, un autre jour s’est levé. C’est très possible que ce deuxième jour soit arrivé des mois ou des années plus tard. Les fils de Dieu se sont de nouveau présentés devant l’Eternel. Le Seigneur parle à Satan comme il avait fait dans le cas précédent. Dieu a vu Satan parmi les fils de Dieu. Je pense que c’étaient les anges et Dieu dit:

 

«Satan, d’où viens-tu?

 

-Je suis allé me promener de long en large sur la terre...»

 

Il était encore une fois allé dans le Pays d’Uts, et précisément de la même manière qu’auparavant. Alors l’Eternel lui dit:

 

«As-tu remarqué que Job est toujours mon serviteur en dépit de ce que tu lui as fait. Satan, tu as essayé de me faire agir contre lui, tu m’as fait agir pour l’amener dans l’affliction, afin de prouver qu’il était véridique dans son service envers moi. Satan as-tu remarqué que Job est toujours dans mon service?

 

-Oui, je le sais. Evidemment qu’il te sert, tu n’as fait que lui enlever ses biens, tu as enlevé ses terrains, et ses maisons, tu as détruit ses biens matériels, il n’a pas pris cela très sérieusement, mais touche un peu sa peau, rends-le vraiment malade et je te Je

 

  dis, Eternel, il te maudira en face.»

 

Vous voyez comment Satan est malicieux et rusé. Il dit:

 

«Un homme donnera tout pour conserver sa vie. Tu peux prendre Seigneur, sa radio, son auto, sa maison, tout ce qu’il a, mais si tu prends sa santé, si tu le rends vraiment malade, tu trouveras alors que Job est un hypocrite. Il ne croira pas en Toi.»

 

Le diable est vraiment méchant. Laissez-moi vous dire quelque chose au cas où vous ne le sauriez pas, non seulement le diable savait où était le pays d’Uts, mais il sait très bien où l’on se trouve.

 

Il sait très bien où vous êtes. Savez-vous qu’il connaît très bien sa géographie?

 

Et Dieu a parlé à Satan:

 

«Voici, je te donne Job dans tes mains. Tu peux faire de lui tout ce que tu veux, mais ne lui prends pas sa vie.»

 

Et voilà de nouveau que Job avait Satan sur lui.

 

«Diable, tu pourras le rendre aussi malade que tu le veux, mais ne le tue pas. Est-ce bien compris?»

 

Le diable avait bien compris. Il n’a jamais pris la vie de Job parce qu’il n’avait pas l’autorité de le faire. Le diable est fort, mais Dieu est bien plus fort. Cependant Satan est encore capable de causer beaucoup d’ennuis et un jour le Seigneur le prendra et l’enchaînera, il le mettra dans le puits. J’espère être là à ce moment parce que moi aussi je voudrais lui jeter une pierre.

 

Voilà Job entre les mains de Satan, observez les méthodes de ce dernier. La deuxième attaque fut plus forte que la première. C’est une de ses méthodes, s’il ne peut pas triompher de tout la première fois, il essaiera la seconde avec une force décuplée.

 

Alors il a frappé Job d’un ulcère qui allait de la plante des pieds à la tête, et il se grattait avec un morceau de poterie. C’était terrible.

 

Je n’ai jamais eu la maladie de Job, mais j’ai eu quelque chose qui lui ressemblait un petit peu. Vous savez, je suis obligé de coucher dans toutes sortes d’endroits, dans toutes sortes de lits, et quelquefois je ne suis pas seul, j’ai de la compagnie, et pas la bonne. Voilà Job qui se grattait, cela peut rendre fou. Aimeriez-vous vous gratter pendant plus d’une année. Cependant les ennuis de Job ne font que commencer. Il est accusé. Nous avons vu que Satan était l’accusateur des frères, qu’il avait dit à l’Eternel: «Etends ta main contre Job et il te maudira.»

 

Mais ce ne fut pas la fin des ennuis de Job. Il y avait encore quelque chose d’autre pour lui. C’est sa femme qui ne l’a pas beaucoup aidé. Il regardait de son. côté pour avoir un peu de réconfort, mais elle est devenue l’instrument du diable.

 

Elle a parlé à son époux:

 

«Ainsi tu restes encore dans ton intégrité? Jusqu’à quand vas-tu tenir bon dans ta foi? Tu n’as qu’à maudire Dieu et mourir.»

 

Est-ce que cela n’est pas affreux? Sa femme lui dit:

 

«Maudis Dieu et meurs, ce n’est pas la peine que tu continues à vivre.»

 

Il n’a pas eu beaucoup de réconfort de sa part, qu’en pensez-vous? Que dites-vous à votre mari quand il est malade? Mme Job a aidé le diable à accomplir ses projets, mais elle n’a pas connu le succès. Après cela Job a été accusé par ses amis. Vous voyez que son affliction n’a pas été seulement physique. En fait l’affliction de Job était plus sentimentale que physique. L’affliction physique, celle de son corps était grande et cependant celle qui touchait ses sentiments était bien plus grande à cause du traitement qu’il a reçu de sa femme et de ses amis. Remarquez ce que ses amis lui ont dit. Chapitre 22, par exemple, versets 5 à 7. {#Job 22:5-7}

 

«Les amis de Job l’ont accusé de ce dont il n’était pas coupable.» Ils ont attribué son affliction à ses iniquités qui n’avaient jamais existé, ils l’ont accusé d’avoir volé les pauvres. C’était juste le contraire de ce que Job faisait. C’est une chose bien étrange, ce que les amis peuvent faire quand vous êtes affligés.

 

Il y a quelques mois j’étais à l’hôpital et j’ai eu une importante intervention, quelques personnes sont venues me voir. J’ai eu très peu de visiteurs, mais là j’ai appris quelques leçons et j’ai souhaité quelquefois redevenir pasteur pour les mettre en pratique.

 

Quelles choses étranges les gens peuvent dire à ceux qui sont malades. Quelqu’un m’a posé cette question:

 

«Frère Beuttler, quelle sorte de médecine vous donne-t-on après l’opération?

 

-Tel et tel médicament. Et voilà ce que mon ami m’a dit:

 

-Je connais quelqu’un qui a eu le même médicament et il est mort quand même.»

 

Et des choses semblables me sont arrivées plusieurs fois. Une personne m’a dit:

 

«Tiens, vous avez bonne mine, évidemment je ne sais pas ce qui se passe à l’intérieur.»

 

Et une autre

 

«Comment va votre estomac?

 

-Je suis ennuyé j’ai des gaz.

 

-Je n’aime pas cela, ce n’est pas bon, je connais quelque chose à ce sujet, mais je ne veux pas vous dire ce que je pense.

 

Quand même, cela m’a bien l’air d’être un cancer.»

 

Et je venais de sortir de la table d’opération et ce n’avait pas été une petite affaire. Voilà comment ces amis m’ont parlé.

 

Ainsi Job avait ses amis et quand vous serez dans l’affliction vous aurez vos amis. Je pense que c’est un fragment du modèle obligatoire. Cela augmente l’intensité de l’affliction, mais évidemment augmente aussi la victoire lorsqu’on la saisit.—

 

J’aimerais maintenant vous montrer quelques-unes des expériences de Job dans son coeur, et nous le trouvons dans le chapitre 23, verset 3. {#Job 23:3} Nous avons quelques-unes des situations qui sont si difficiles à supporter quand nous sommes dans une période d’affliction. «Oh! si je savais où le trouver!» Vous voyez l’ennui que Job avait? C’est le silence de Dieu. N’avez-vous jamais passé dans des périodes où Dieu était silencieux. Vous avez prié et vous n’avez pas eu de réponse. Vous posez des questions à Dieu qui restent sans réponse. C’est une des choses les plus difficiles à supporter, quand Dieu se tient absolument silencieux.

 

Je suis allé à l’hôpital il y a quinze ans, c’était également pour une opération et je m’étais demandé pourquoi Dieu m’avait laissé aller là. La première fois nous avons prié d’une manière tout à fait définie et il ne semblait pas qu’il y ait d’autre solution. Je suis allé à l’hôpital, je crois que tous les jours j’ai demandé à Dieu pourquoi cela m’arrivait, et il n’y avait pas de réponse. Il me semblait que Dieu s’était tourné et qu’il regardait d’un autre côté, il me semblait qu’il ne faisait pas du tout attention à moi. Je ne pouvais pas le comprendre. Je disais:

 

«Seigneur pourquoi m’as-tu amené là?» Pas de réponse.

 

Chers amis, dans ces situations nous avons beaucoup à apprendre. Nous avons eu des guérisons dans notre famille, mais cette fois-ci je suis allé à l’hôpital. Cependant j’ai reçu la réponse avant de sortir. Je suis resté deux semaines et une nuit que je ne dormais pas, à la fin de mon séjour, il était près de minuit quand quelqu’un est venu à ma porte. J’ai dit: «Entrez,» et l’infirmière est entrée. Elle m’a dit:

 

«J’espère que je ne vous ai pas réveillé, j’ai frappé tout doucement pour que vous ne puissiez m’entendre que si vous étiez réveillé. Savez-vous ce que je veux, j’ai une question à vous poser.

 

-Quelle est votre question?

 

-Voilà deux semaines que je vous surveille, vous êtes tout à fait différent des autres patients, et je voudrais savoir ce qui vous

 

  rend différent. Il me semble que vous avez ce que moi je cherche. Est-ce qu’il y a quelque chose que vous pouvez me dire afin de

 

trouver ce que vous, vous avez déjà?»

 

J’ai parlé avec cette infirmière pendant deux heures. Je lui ai donné mon témoignage, comment le Seigneur m’avait sauvé, et je lui ai montré le chemin du salut. Après deux heures j’étais tellement exténué que je ne pouvais que murmurer, mais j’ai fini mon témoignage. Puis elle est sortie en disant:

 

«Merci beaucoup, j’ai entendu enfin ce que je cherchais depuis longtemps.»

 

J’ai eu là ma réponse. Pourquoi le Seigneur m’a-t-il laissé aller dans cet hôpital?

 

Pour donner à cette infirmière l’occasion de voir ce qu’elle cherchait. Quelques-uns d’entre vous n’accepteront pas cette explication, mais vous n’êtes pas obligés d’accepter ce que je vous dis, cependant je suis sûr que ce serait mieux ainsi.

 

Une année je suis venu en France par le bateau. Nous sommes arrivés par Le Havre, et avant d’arriver un homme est venu me parler. Il m’a dit:

 

«Monsieur, je veux savoir qui vous êtes.

 

-Pourquoi voulez-vous le savoir?

 

-Parce que vous êtes différent des autres passagers, et je voudrais savoir pourquoi vous êtes si différent.»

 

Je le lui ai dit. Dieu fait des choses semblables.

 

Maintenant c’est Job qui se pose des questions:

 

«Oh! le silence de Dieu est difficile à supporter. Si je savais seulement où Le trouver.»

 

Evidemment nous savons où Le trouver et au chapitre 29, verset 5 {#Job 29:5} «Quand le Tout-Puissant était encore avec moi.» Vous pouvez voir là les souffrances supplémentaires de Job. Quand le Tout-Puissant était encore avec moi. Donc il réalisait que Dieu n’était plus avec Lui. Mais Il était avec lui, simplement il avait retiré un peu sa présence, Il avait placé Job dans une nouvelle expérience, dans une nouvelle école. Là Job ne sentait pas la présence de Dieu, là il réalisait qu’il avait perdu Dieu, qu’il n’était plus avec lui. C’est une situation terrible surtout pour un malade. Si, quand vous êtes malade vous ne savez pas où Dieu se trouve, c’est encore plus terrible. Cependant Dieu était avec lui, mais Il était entré dans cette souffrance intérieure d’avoir apparemment perdu le sentiment de la présence de Dieu. Est-ce que vous n’avez jamais été dans le besoin, et que la réponse n’est pas venue? Dieu est resté tellement silencieux que Job sentait qu’il ne s’occupait plus de lui, et pourtant les yeux de Dieu étaient toujours sur lui; évidemment les yeux du diable aussi. Il y avait là un conflit, un combat extraordinaire qui était en route, et dans ce combat c’était Job qui en était le prix et il ne le savait pas.

 

Quelquefois chers amis, le Seigneur nous amène dans l’école de la foi, où il nous demande de croire en Lui, d’avoir la foi en Lui sans avoir le sentiment qu’il est ici.

 

Job a dit qu’il était enfermé. N’avez-vous jamais été sur un lit de maladie et enfermé.dans votre solitude? C’est ce que je sentais quand j’étais à l’hôpital. Ma femme venait me voir deux fois par jour, je voulais que la porte soit fermée pour que les autres restent dehors, mais c’était un sentiment terrible, chaque fois qu’elle fermait la porte, il me semblait que c’était le couvercle du cercueil qui se fermait. Vous n’avez jamais été enfermé comme cela? Vous ne pouvez pas sortir.

 

En plus Job fut outragé. Il est accusé de choses qu’il n’avait pas faites. Et au verset 9 du chapitre 19, il est dit qu’il fut même dépouillé de tout ce qu’il avait. On lui a pris tout. Il n’avait plus de santé, il n’avait plus de femme, il en avait bien une mais il ne l’avait pas, il n’avait plus d’ami, tout ce qu’il avait c’était ses os et sa peau qui le faisaient souffrir. Il dit lui-même qu’il était sans espoir, aucun espoir de changement. Il était là considéré comme un étranger par ses propres amis. Les gens qui avaient été aidés ne voulaient plus rien avoir à faire avec lui. Et Job pour finir dit qu’il est oublié. Ceux pour qui il avait fait tellement, ceux qu’il avait cru ses amis, ils ne s’approchaient plus de lui. C’est une des étonnantes expériences que j’ai faite aussi, et c’est une chose que j’ai eu de la peine à supporter. J’avais pensé qu’il y avait des gens qui m’aimaient et sûrement ils viendraient me voir, mais ils étaient bien trop occupés, et je fus surpris.

 

Je pense que les gens nous aiment beaucoup moins que nous le pensons. Dans l’église c’est différent, mais quand vous serez dans les ennuis, ils ne vous connaîtront plus; ils ne feront plus attention à vous, vous découvrirez le nombre de vos amis quand vous serez dans l’ennui et vous pouvez être sûr qu’il y en a beaucoup moins. Job n’en avait plus, et cependant il avait fait beaucoup de bien à beaucoup de gens. Il fut oublié. Y a-t-il quelqu’un qui se sente oublié? Quand vous étiez plus jeune, on vous invitait pour le midi, et l’on vous disait revenez le plus vite possible, mais maintenant, vous êtes vieux, on vous laisse vous asseoir tout seul. Personne ne vous dit: «Alors, quand viens-tu manger chez nous?» Ils n’ont plus du tout d’intérêt, et même ils sont heureux de vous avoir oublié.

 

Ce n’est pas une chose facile à supporter d’être oublié. C’est arrivé à Job. C’est étrange comme les gens peuvent oublier, et ils le font juste au moment où vous ne le supportez pas.

 

Lisons au chapitre 19, verset 16, {#Job 19:16} comme cela a dû blesser le coeur de Job. Il avait été l’homme le plus riche du pays, il était l’homme le plus estimé dans la contrée, quand Job parlait, tous les autres se taisaient, et quand il donnait une réponse, personne ne le contredisait. Job avait beaucoup de serviteurs et ils devaient faire comme on leur disait de faire, mais maintenant Job était assis sur la cendre et peut-être avait-il besoin d’un peu d’eau à boire, il a vu un serviteur qui passait par là:

 

«Veux-tu m’apporter un peu d’eau?»

 

Pas de réponse. Job était complètement ignoré et le serviteur passait comme s’il n’avait rien entendu. Etre ignoré par ses propres serviteurs.

 

L’affliction de Job était terrible et il déclare que personne n’a eu pitié de lui, chapitre 30, verset 10. {#Job 30:10} Il dit qu’on lui a craché dessus. Pouvez-vous voir Job assis dans la poussière, il est dans une agonie physique, il y a eu une période où les gens enlevaient leur chapeau quand ils passaient devant lui. Maintenant, quand ils passent, ils crachent dessus. Avant sa maladie il était honoré. Pouvez-vous imaginer la souffrance de cet homme. Ses anciens amis l’ont méprisé, ses amis qui venaient s’asseoir à sa table se sont détournés de lui. C’est terrible de voir les gens se détourner de vous. Quelques-uns de ces gens s’asseyaient à la table de Job et voulaient manger. Ils disaient:

 

«Merci frère Job, c’était magnifique.» Maintenant Job est malade et ceux qui s’asseyaient à sa table, qui mangeaient sa nourriture, ne faisaient plus attention, ils passaient comme cela. C’est terrible!

 

Savez-vous ce qu’ils lui ont fait encore? Chapitre 30, verset 12, {#Job 30:12} ils me poussent les pieds. C’est affreux. Job est assis sur la terre dans l’agonie, les jeunes gens passent, voilà ses jambes et ils les poussent du pied. Ils ont poussé les pieds de Job hors de leur chemin. Pouvez-vous imaginer son mécontentement: avoir vos propres pieds qui sont poussés hors du chemin des jeunes. C’est une chose étrange que cet homme n’a pas fini par succomber.

 

Qui peut supporter de tels traitements? Cependant cet homme-croyait toujours en Dieu et maintenant en terminant j’aimerais vous montrer encore quelque chose sur l’attitude de Job. Jacques nous dit: chapitre 5, verset 2: {#Jas 5:2} que Job a supporté, et qu’il a supporté avec patience.

 

Lisons dans Job, chapitre 23, verset 10. {#Job 23:10}

 

Cela n’est-il pas remarquable? Il ne s’est pas plaint de Dieu, il n’a pas dit:

 

«Pourquoi Dieu permet-il à ces choses de m’arriver?» Non. Il dit:

 

«Dieu connaît le chemin que j’ai suivi.» Il s’est soumis à la providence Divine.

 

Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas une foi qui tient comme cela. Job n’avait pas été baptisé du Saint-Esprit, mais il avait une foi dans l’intégrité divine et il a dit: «Quand il m’aura purifié, je serai comme de l’or.» C’est une merveille de voir que cet homme pouvait crier sa foi intacte dans de telles conditions. Nous ne devons pas nous étonner que Jacques l’ait employé comme exemple pour les chrétiens.

 

Au chapitre 19, verset 25. {#Job 19:25} Il y avait beaucoup de choses que Job ne comprenait pas. Il avait beaucoup de questions restées sans réponse, mais il avait une foi intacte, inébranlable dans l’intégrité divine. Il pouvait parler de cette manière:

 

«Je ne sais pas pourquoi ces maladies m’arrivent, je ne sais même pas où Dieu se trouve et je ne sais pas comment cela finira, mais il y a une chose que moi je sais, je sais que mon rédempteur est vivant, et je sais encore autre chose, dans les derniers jours je serai dans sa présence. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, mais je sais que mon Rédempteur est vivant et un jour je serai debout en sa présence.»

 

Vous voyez que cet homme avait une foi que le diable ne pouvait pas ébranler. Ça, c’est une foi!

 

Maintenant, chapitre 42, verset 7, {#Job 42:7} Dieu lui parle, il parle à ses amis et Il dit que Job avait parlé avec droiture. Dieu dit qu’il a parlé de ce qui était droit malgré son affliction. Maintenant nous pouvons poser cette question:

 

Quelle était la réponse finale de tout cela?

 

Nous lisons, chapitre 42, verset 5. {#Job 42:5} Job est entré dans une nouvelle révélation de Dieu.

 

«Avant, Seigneur, j’avais une connaissance intellectuelle de beaucoup de choses qui te concernaient, mais maintenant je te vois.»

 

Ainsi Job a eu une plus grande révélation de Dieu Lui-même. Il a appris à le connaître par l’expérience des choses qu’il n’avait jamais connues précédemment.

 

Vous savez maintenant pourquoi Dieu nous amène dans l’affliction, c’est afin de nous donner une connaissance expérimentale de Lui-même. La plupart d’entre nous, nous devons apprendre au sujet de Dieu par expérience, mais cela c’est une école qui est bien dure. Il y a bien des gens qui ne le veulent pas.

 

Au chapitre 42, verset 6, {#Job 42:6} voilà Job qui fait cette déclaration:

 

«Je me déteste moi-même.» Il n’a pas seulement eu la révélation de Dieu, il a eu également une révélation de lui-même et il se repend devant Dieu.

 

Il n’y avait qu’une chose qui n’allait pas avec Job, c’était un homme juste, mais c’était aussi un propre juste, et Dieu a travaillé dans le sens de cette propre justice afin de purifier Job de cette propre justice. Dieu a donné à Job une nouvelle oeuvre de grâce. Il a fait des reproches aux critiques, ceux qui avaient critiqué Job ont dû lui demander de prier pour eux et Job a prié pour eux. Est-ce que vous priez pour les gens qui vous critiquent? Il a prié pour ceux qui l’avaient accusé faussement. Cela c’est une oeuvre de grâce intérieure faite par Dieu. Pouvons-nous prier sincèrement pour ceux qui utilisent leur langue contre nous? Il a prié pour ses mis, ceux qui l’ont accusé faussement. Quand Dieu a vu que Job pouvait prier pour ceux qui le critiquaient, alors soudainement Dieu a délivré Job et lui a donné bien plus qu’il n’avait jamais eu auparavant.

 

Voilà l’école d’affliction, c’est l’école de Dieu. C’est une école qui est dure et difficile. Il y en a très peu qui obtiennent leur diplôme, mais si vous pouvez supporter cette école, vous aurez le privilège de la révélation que Job a eu de Dieu. Je vous recommande cette école, mais cela nécessitera la patience de Job et sa foi dans la piété et dans l’intégrité de Dieu, quoi que ce soit que Dieu fera ou ne fera pas. Cela c’est l’école de Dieu dans l’affliction.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

17  LA RECHERCHE DE DIEU

 

Lisons dans le livre de l’Ecclésiaste, chapitre 2, versets 1 à 11. {#Ec 2:1-11}

 

Avant de faire cette lecture, je ferai quelques remarques générales. Vous savez probablement que c’est Salomon qui a écrit le livre de l’Ecclésiaste, le livre du Cantique des Cantiques, et évidemment le livre des Proverbes. Les étudiants de la Parole croient que Salomon a d’abord écrit le livre des Proverbes, puis le livre du Cantique des Cantiques et enfin le livre de l’Ecclésiaste.

 

Dans le Cantique des Cantiques, Salomon a atteint le sommet de sa marche avec Dieu.

 

Dans le livre de l’Ecclésiaste, il a déjà perdu le sentiment de la réalité de la présence de Dieu. Dans ce livre, Salomon cherche à trouver un substitut pour remplacer Dieu. C’est un effort tragique et sans succès. Dieu était sorti de sa vie, évidemment parce que lui était sorti de la vie de Dieu. Et Salomon essaie de trouver la même satisfaction dans les choses terrestres, que celle qu’il trouvait dans les choses de Dieu. C’est à la lumière de ces remarques que nous lirons dans le chapitre 2, versets 1 à 11. {#Ec 2:1-11}

 

En somme ce passage s’explique lui-même. Salomon avait les moyens de se payer tout ce qu’il voulait. Evidemment pour ce sujet-là, il a employé sa richesse. Il a acquis toutes les sources de plaisir possibles qui portaient sur les choses terrestres, et qui étaient évidemment très très variables. Mais la conclusion était toujours la même. Salomon a découvert que l’on ne pouvait pas remplacer Dieu. C’est la même chose aujourd’hui, chers amis. Il n’y a pas de substitut pour Dieu.

 

Sans Dieu l’homme est un homme sans joie, il trouve toujours qu’il est nécessaire de remplir son coeur avec Dieu, sans cela il reste dans l’insatisfaction, il est malheureux. Le fait est que Dieu a créé l’homme, et lorsqu’il a créé l’homme, il lui a donné la faculté de le recevoir. Cette faculté ne peut pas être satisfaite si ce n’est en la remplissant par Dieu. Tous les plaisirs que l’on cherche sur la terre, ce sont des compensations parce que l’on est privé de Dieu. La tragédie est que l’homme se tourne vers les choses qui ne sont pas bonnes. Ceux qui vont dans les cinémas, révèlent simplement qu’ils ont faim de Dieu. Toutes les formes différentes de distraction, sont une preuve d’un besoin de Dieu. Mais ce besoin de Dieu a été complètement perverti par le péché. Et ainsi l’homme recherche toujours des substituts pour Dieu. Cette vérité, nous devons d’abord la réaliser. On ne peut pas remplacer Dieu. Il est absolument nécessaire que l’homme le recherche.

 

Maintenant, comprenez cela. Dieu, lui aussi, cherche les hommes. En fait, Dieu recherche bien plus les hommes, que les hommes ne Le recherchent. Vous vous rappelez lorsque Adam et Eve se sont cachés dans le jardin; ils se sont cachés parce qu’il y avait un changement dans leurs relations avec Dieu. Ils se sont détournés de Sa présence parce qu’ils avaient une conscience coupable. La raison pour laquelle ils se sont cachés était une fausse excuse. La raison réelle c’est qu’ils avaient conscience de leur culpabilité. Dieu est revenu un jour pour les visiter. Il a trouvé qu’ils n’étaient pas là. Alors Il a appelé: «Adam où es-tu?»

 

Dans le jardin d’Eden, Dieu cherchait déjà l’homme. Et aujourd’hui Dieu cherche l’homme.

 

Maintenant, nous regarderons dans le livre des #Ps 53, versets 3 et 4. {#Ps 53:3,4}

 

Dieu nous est décrit comme regardant du haut du ciel. Il regarde les enfants des hommes. Dieu regarde en bas pour deux raisons particulières.

 

-Il cherche s’il y a un homme qui soit intelligent et qui comprenne.

 

-Il cherche si un homme le cherche.

 

Pourquoi Dieu s’attend-il à ce que l’homme soit intelligent? Dieu se demande s’il y a des hommes qui seront assez intelligents pour comprendre son désir de les chercher et de les trouver. Il voudrait que les hommes comprennent qu’il les désire. Il voudrait que nous comprenions qu’il nous veut. Comprenant son désir, Il espère que comme résultat nous le chercherons.

 

Dieu regarde du haut du ciel. Il regarde pour voir si quelqu’un comprend son désir; que nous le cherchions. Quelques-uns

 

d’entre vous pourront soulever une objection dans leur coeur. Vous pouvez dire:

 

«Frère Beuttler, vous commettez une erreur, nous sommes les enfants de Dieu, nous l’avons déjà trouvé.»

 

Je sais que je parle au peuple de Dieu. Peut-être qu’il y en a quelques-uns qui ne sont pas encore sauvés, mais je parle au peuple de Dieu, et je sais que vous l’avez trouvé. Mais savez-vous ce que Dieu veut? Il veut que nous le trouvions et que nous le cherchions davantage. Dieu veut que la connaissance de sa personne augmente sans cesse. Le Nouveau Testament nous enseigne que nous devons croître dans Sa connaissance. Nous ne le cherchons pas parce que nous ne l’avons pas encore trouvé, précisément nous le cherchons parce que nous l’avons déjà trouvé et que nous avons goûté combien le Seigneur est bon. Et ayant goûté qu’il est bon, nous en voulons davantage. Vous pouvez goûter une excellente nourriture. Alors le goût que vous en avez appelle à en goûter davantage, et si vous ne voulez pas devenir trop gras, vous devez exercer un réel contrôle de votre appétit. Vous devez dire non merci, alors que votre estomac vous dit prends-en encore. Et vous devez apprendre un jour à manger avec votre intelligence au lieu de manger avec votre estomac. Vous avez compris ce que je veux dire? Vous laissez votre tète vous dire ce que vous devez manger et combien vous devez manger, et non pas l’estomac qui vous dit combien il en veut.

 

Vous avez beaucoup de gens qui creusent leur tombe avec leurs dents. Mais oui, beaucoup de gens creusent leur tombe avec leurs dents. Ils laissent leur estomac leur dicter ce qu’ils doivent manger. Plus la nourriture est bonne, plus l’estomac en veut. Nous devrions laisser notre tête nous dire combien nous en avons besoin. De cette manière, quelques-uns vivront cinq ou dix ans de plus. Vous savez, notre tête est bien mieux que notre estomac.

 

Quand nous venons au spirituel, c’est différent. Nous cherchons Dieu parce que justement nous avons goûté que le Seigneur est bon. Il n’y a pas de limite dans cette absorption de la personne de Dieu. Ainsi Dieu regarde du haut des cieux, qui, parmi les hommes, veut comprendre son désir. Il désire que les hommes continuent à le rechercher.

 

J’aimerais vous emmener dans le deuxième livre des Chroniques, chapitre 26, versets 3 à 5. {#2Ch 26:3-5}

 

Là, nous avons un passage très remarquable. Je suis certain que beaucoup d’entre vous en ont fait leur passage favori. Aussi longtemps qu’Ozias a recherché Dieu, Dieu l’a fait prospérer. Vous avez remarqué comment c’est écrit? Aussi longtemps qu’il rechercha l’Eternel. Rechercher Dieu doit être une activité continuelle. Nous cherchons Dieu pour le trouver, mais l’ayant trouvé, nous continuons à le rechercher.

 

En résultat, cet homme a expérimenté la bénédiction continuelle de Dieu, dans le verset 5, nous lisons que Dieu l’a fait prospérer. Comme résultat de cette recherche continuelle de Dieu, nous trouvons au verset 7 que Dieu l’aida, puis au verset 15, {#2Ch 26:15} que son nom fut très connu à l’étranger, qu’il fut merveilleusement soutenu, et que Dieu l’aida jusqu’à ce qu’il devint puissant.

 

Ces quelques textes que nous avons lus, devraient nous encourager à rechercher Dieu.

 

Maintenant, rappelez-vous ceci. Ces bénédictions n’ont pas été au commencement de la recherche de Dieu, elles sont venues parce qu’il a recherché continuellement Dieu. Dieu ne veut pas que nous commencions à le rechercher, I veut que nous continuions à le rechercher. Il nous invite à le rechercher.

 

Regardons dans le livre du prophète Amos, chapitre 5, verset 6. {#Am 5:6}

 

Dans ce texte, Dieu invite les hommes à le chercher. Pour nous inciter à le chercher, Il démontre la grandeur de sa création, Il nous prie de faire attention à sa grande puissance, une puissance qu’il veut déployer au bénéfice de ceux qui le cherchent. Quoique Dieu donne aux hommes cette invitation et malgré cette invitation, Il s’aperçoit que peu d’hommes recherchent sa face.

 

Alors dans le livre d’Esaïe, Dieu se plaint. Chapitre 64, verset 6. {#Esa 64:6}

 

Nous trouvons la détresse de Dieu. Il a regardé sur la terre, Il a regardé les enfants des hommes, Il les cherche continuellement, Il les invite à rechercher sa face, Il les encourage à le rechercher à la vue de sa Toute Puissance, et voilà que Dieu fait une conclusion tragique. Il n’y a personne qui se réveille pour s’attacher à lui.» Il découvre que les hommes ne s’intéressent plus à Lui. Il trouve que les hommes s’intéressent à tout, sauf à Lui. Cependant Dieu continue sa recherche des hommes. Il les assure à nouveau dans la recherche de Lui-même. C’est-à-dire que si les hommes recommencent à rechercher sa face, Dieu se laissera trouver par eux.

 

C’est toujours dans le livre d’Esaïe, chapitre 45, verset 19, {#Esa 45:19} que Dieu fait une promesse aux hommes. Il n’a pas dit cherchez-moi en vain, mais Il les assure que toute recherche sincère et véridique sera couronnée de succès. Si nous cherchons Dieu, Il se laissera trouver.

 

Pendant quelques instants, nous lirons dans le Nouveau Testament, dans le livre de Jacques, au chapitre 4, verset 8.

 

Dieu nous donne une assurance supplémentaire, Il renouvelle son invitation. Il dit aux hommes:

 

«Si vous vous approchez vers moi, je m’approcherai de vous.»

 

Cela pose une question. «Comment pourrons-nous nous approcher de Dieu?» Mais où est-Il?

 

J’ai employé ce texte dans de nombreuses occasions, pour la raison que nous devons toujours revenir aux vérités fondamentales. Où est Dieu? Mais où est Dieu? Le prophète Jérémie nous l’a dit. La plupart d’entre vous devriez connaître ce texte par coeur, je l’ai employé si souvent. Dieu dit, est-ce que je ne remplis pas les cieux et la terre? Si Dieu remplit les cieux et la terre, Il est partout. Vous savez, il y a tellement de gens insensés; certains diront: Oh! à tel endroit dans telle et telle ville, Dieu guérit les malades. Alors ils feront 1000 km ou davantage pour y aller. Vous n’avez pas besoin d’aller là-bas. Dieu remplit les cieux et la terre. Vous pouvez le trouver où vous êtes, s’il remplit les cieux et la terre. Vous n’avez pas besoin de sortir dans la rue, vous pouvez vous approcher de Dieu juste là où vous êtes, car Il veut s’approcher de vous.

 

Nous avons répondu à la première question. Où est Dieu? Il est partout. Mais où est-ce partout? C’est partout. Ainsi Dieu est ici maintenant. Il nous regarde, Il voit nos figures, Il nous regarde, se demandant ce que nous allons faire concernant Sa recherche.

 

Maintenant vient la seconde question. Celle-là, il faudra un peu plus de temps pour y répondre. «Comment pouvons-nous nous approcher de Dieu?» Comment pouvons-nous rechercher Dieu? J’essaie de vous montrer le chemin, la Parole de Dieu.

 

Supposez qu’un homme se trouve au fond d’un trou. II pense que le trou est très profond, et ne peut pas sortir parce qu’il n’a pas d’échelle ou d’escalier. Supposez que vous êtes le prédicateur et vous allez prêcher à ce pauvre homme qui est là au fond. Vous lui dites:

 

«Cher Monsieur, je vais vous dire quelque chose: Vous êtes là au fond d’un trou, et vous devriez en sortir. Vous devriez venir là où je suis.»

 

Vous voyez, il y a une difficulté. Il n’est pas suffisant de dire à l’homme qu’il devrait sortir de ce trou, il faut mettre une échelle là, afin qu’il puisse en sortir.

 

Je ne vous dis pas seulement de chercher Dieu, je vais vous donner une échelle, et vous saurez comment chercher Dieu. Mais ce n’est pas si simple que cela. L’homme qui est au fond du trou doit opérer évidemment. Si je lui dis de sortir, et que je fasse descendre une échelle, ou une corde, l’homme doit en faire quelque chose. Si je laisse descendre une corde et que l’homme continue à dire je veux sortir, je veux sortir. D’accord, mais il faut attraper la corde, ou alors, monter sur l’échelle. Il faut faire une utilisation de ce qu’on lui donne, ou il restera dans son trou. Il pourra dire je veux sortir, je veux sortir. Moi je vous donne les moyens d’en sortir. Maintenant, vous devez employer ces moyens, ou alors vous resterez dans votre trou. Il y a deux aspects de la chose.

 

Je vous montrerai comment chercher Dieu, mais vous, vous devrez faire la recherche. Oh! ce n’est pas suffisant de dire: cela c’est très bien, quelle jolie échelle vous m’avez envoyée. C’est un nouveau modèle, et je l’aime bien. Cette corde, direz-vous, c’est quelque chose de nouveau, je pourrai l’employer pour mon usage personnel, elle a dû coûter cher. Il ne faut pas admirer la corde, ou l’échelle. Cela ne vous aidera pas si vous ne les employez pas. Et vous pouvez faire exactement la même chose avec ce que je vais vous dire. C’étaient des vérités excellentes, et cela m’a fait plaisir d’être là, le frère nous a montré le chemin pour chercher Dieu. Vous auriez dû entendre ce sermon, c’était justement ce dont vous aviez besoin. C’est vraiment dommage que vous n’y étiez pas.

 

Je vais vous donner l’échelle, mais si vous ne l’employez pas, vous n’en tirerez aucun profit. En fait, vous recevrez seulement une condamnation, parce que vous aurez reçu la lumière et vous aurez refusé de marcher dans cette lumière. Vous serez pis après l’avoir entendu qu’avant.

 

Dieu nous rendra responsable d’avoir entendu la vérité. Il nous appelle à Lui aujourd’hui, et si nous voulons nous approcher de Lui, Lui, il veut s’approcher de nous.

 

La question est celle-là: «Comment nous approcher de Dieu?»

 

Lisons Hébreux, chapitre 11, verset 6 {#Heb 11:6}.

 

Voilà probablement la première marche que nous devons prendre pour rechercher Dieu. Ce premier échelon c’est la foi, mais la foi dans deux choses:

 

-La foi dans l’existence de Dieu.

 

-La foi que Dieu récompense tous ceux qui le recherchent.

 

Ces deux conditions sont fondamentales. Je vais m’arrêter pendant quelques instants sur la question de la foi, parce que beaucoup de personnes ne savent pas ce qu’est la foi, ou comment nous recevons la foi. Vous savez bien, l’espérance n’est pas la foi, une supposition n’est pas la foi, l’enthousiasme n’est pas la foi. Quelle erreur tragique que celle de confondre l’enthousiasme avec la foi. La foi n’est pas créée par l’esprit humain, elle n’est pas une persuasion intellectuelle. Jésus a dit: «Ayez la foi de Dieu», mais cette foi ne peut être fabriquée. C’est Dieu qui la donne. Il la créée au travers de sa Parole.

 

«La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu.»

 

Une autre traduction nous dit ceci:

 

«La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend c’est une parole de Dieu.»

 

Quand nous étudions sa parole, concernant la recherche de Dieu, nos coeurs sont ouverts et répondent. L’Esprit de Dieu créera la foi dans nos coeurs par le moyen de sa Parole. Il faut une foi authentique, et c’est Dieu qui la donne.

 

«La foi vient de ce qu’on entend», vous entendez maintenant. «Et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu.»

 

Cette leçon sur la recherche de Dieu devrait faire jaillir en nous la foi, et nous mettre dans la position où Dieu viendra à notre rencontre si nous le cherchons. Mais le simple enthousiasme n’est pas de la foi. Il y a beaucoup de gens qui font une grande erreur surtout dans le domaine de la guérison.

 

Dans une école du soir, une infirmière venait à nos leçons. Elle avait du diabète, et devait prendre ses médicaments tous les jours comme vous le savez. Un jour, elle a entendu un de ces évangélistes qui parlent beaucoup de guérison. Il lui a dit d’abandonner ses médicaments, et alors Dieu la guérirait. Il lui a donné beaucoup d’exemples dans lesquels Dieu avait guéri des personnes, et elle est devenue pleine d’enthousiasme. Oh! Alléluia, je ne prendrai plus de médicaments. Alors il lui dit: «Prenez vos médicaments et jetez-les loin de vous, quand vous aurez fait cela, Dieu vous guérira.» Elle était tout à fait pleine d’enthousiasme. C’était une infirmière, donc elle savait. Elle a pris ses médicaments, et les a jetés par la fenêtre. «Alléluia, maintenant je suis guérie, j’ai jeté mes médicaments dehors, maintenant je crois Dieu.» En moins d’une semaine, elle était morte et enterrée. C’est vrai.

 

Quelques-uns d’entre vous seront choqués par ce que je dis, mais nous avons eu des guérisons dans notre propre famille. Cependant, je voudrais vous dire quelque chose.

 

La foi ne vient pas parce que l’on jette ses médicaments. Elle ne vient pas parce qu’on ne va pas voir le docteur. Ecoutez bien ce que j’ai dit. Je n’ai pas dit qu’il ne faut pas aller voir le docteur, je vous ai simplement dit que si vous jetez vos médicaments, cela ne vous donnera pas la foi. La foi ne vient pas lorsque l’on jette les médicaments. «La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend doit venir de la Parole de Dieu.»

 

Si Dieu vous donne une foi positive et que vous savez que vous êtes guéri, alors vous pouvez jeter tous vos médicaments, mais jeter ou abandonner les médicaments ne vous apportera pas la foi. C’est l’effet de la foi. Il y a d’abord la cause et l’effet vient ensuite. L’effet, le résultat ne produit pas la cause. Abandonner la médecine, les médicaments, c’est le résultat de la foi, et cette foi vous l’avez parce que vous avez entendu Dieu. Mais si vous le faites sans avoir entendu Dieu, sans avoir la foi, alors vous en supporterez les conséquences. Ce sera votre propre responsabilité.

 

Ne pensez pas que ce soit une hérésie. Peut-être quelques-uns d’entre vous, les enthousiastes, vous trouvez la «pilule» amère. Mais peut-être que si vous l’avalez, elle vous sauvera la vie. Attendez, j’en ai encore quelques-unes qui sont amères, mais cela ne fait rien si elles sont amères, pourvu qu’elles nous aident.

 

Nous avons eu des guérisons remarquables dans notre propre famille. J’en ai parlé déjà dans mes premières visites, mais rappelez-vous, mes amis, ce principe fondamental, que le résultat doit suivre la cause. Ce qui cause la foi, et la foi elle-même, vient de la Parole de Dieu. Vous comprenez? Il n’y a pas de résultat authentique sans que la cause soit authentique, et la cause authentique de la foi, c’est la Parole de Dieu.

 

La foi n’est pas simplement l’affaire de l’intelligence! Il y a des gens qui essaient de fabriquer la foi:

 

«Oh! je souffre tellement, je vais croire maintenant. Alléluia, je crois, je crois, je crois...» Ils pensent que plus ils disent cela, plus ils croient. Plus vous le direz, plus vous deviendrez fous. Vous ne pouvez pas fabriquer la foi. Vous savez ce que quelques-uns disent?

 

«Oh! Seigneur, je souffre, maintenant je vais croire. Je vais juste croire que je suis guéri et que la souffrance n’existe plus. Je crois maintenant que la souffrance ne me fera plus souffrir. Alléluia, c’est parti, c’est parti. Aïe, aïe, aïe, elle est partie quand même.» C’est une foi synthétique qui conduit à une déception personnelle, cela n’agit pas. Si vous faites ainsi, vous n’attendrez pas longtemps que vous fassiez Aïe, et que vous ayez encore mal. Si vous êtes malade, eh! bien, vous êtes malade. C’est vrai.

 

La foi doit venir de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu. Dieu nous donne Sa foi par le moyen de Sa parole.

 

«Oh! frère Beuttler, je regrette d’être venu, vous avez détruit ma foi.»

 

Je n’ai pas détruit votre foi, j’ai détruit votre superstition, ce qui avait empêché la foi de Dieu de croître. Dieu doit enlever toutes ces choses de notre chemin, alors nous pourrons venir à la source de la foi. La Parole de Dieu est la source de la foi. L’espérance n’est pas la foi, l’enthousiasme n’est pas la foi, une persuasion mentale n’est pas la foi, la foi c’est un don de Dieu. La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend, de la Parole de Dieu.

 

Si vous êtes malade et que vous prenez des médicaments, avant de les jeter et de les abandonner, tout spécialement si votre maladie est critique, vous allez à Dieu, et recevez d’abord quelque chose de Lui. Quand vous aurez entendu Dieu, alors vous pourrez agir selon ce que vous aurez entendu.

 

Pourquoi Pierre a-t-il marché sur les eaux? Parce qu’il a entendu. Pierre a dit: «Seigneur si c’est toi, dis-moi de venir sur les eaux.»

 

Jésus lui a dit: «Viens!» et Pierre est sorti de la barque, et Il a commencé à marcher sur les eaux. Rappelez-vous cela. Cependant avant de mettre son pied sur les eaux, il avait mis son pied sur la parole que Jésus avait dite. Nous avons besoin d’entendre la Parole de Dieu. Et précisément, c’est la raison pour laquelle nous devons rechercher Dieu.

 

Je sais qu’on peut obtenir des guérisons d’une autre manière. Vous pouvez venir, quelqu’un priera pour vous, et souvent Dieu guérira, mais quelquefois il ne le fera pas. Une douzaine de prédicateurs ont prié pour vous, et vous n’avez jamais reçu votre guérison. Qu’allez-vous faire alors? Dire: «Si je peux trouver une brique et la leur casser sur la tête à tous.» C’est peut-être la raison pour laquelle Dieu ne vous a pas guéri. Vous avez une brique qui est trop préparée dans votre esprit, vous avez le don de casser la tête au prédicateur. Des gens ont ce don là.

 

«Vous savez, celui-là, je ne l’aime pas, il prêche trop longtemps, et je n’aime pas cet autre là-bas, parce que je n’aime pas sa femme.»

 

Et un jour vous êtes malade. Alors vous venez justement au prédicateur que vous avez critiqué. Vous vous êtes occupé à l’empoisonner, et maintenant vous lui dites: «Frère, priez pour moi.» Et le pauvre homme va prier pour vous, puis vous sortirez de là avec la même souffrance. Qu’allez-vous faire? Direz-vous: «Je savais bien que ce prédicateur n’avait pas de foi. Je n’aurais jamais dû le laisser prier pour moi!»

 

Chers amis, on ne se moque pas de Dieu. Mais alors qu’est-ce que vous allez faire?

 

Cherchez le Seigneur.

 

«Mais moi je veux être guéri! Je vais chercher un autre prédicateur.»

 

«Frère, est-ce que vous voulez prier pour moi? Je souffre tellement dans mon dos.»

 

Ainsi il priera pour vous, et vous aurez encore votre peine et votre souffrance. Celui-là non plus n’avait pas de foi.

 

«Oh! mais, attention, il en vient un nouveau.» Vous irez d’un prédicateur à l’autre, et ce sera toujours la même histoire. Commencez par chercher Dieu. Est-ce que vous guérirez? C’est quelque chose que je ne sais pas, mais peut-être que Dieu vous dira quelque chose.

 

Que vous dira-t-il? «Tu vas être guéri tout de suite.»

 

Il vous dira peut-être: «Tu veux être guéri? Alors va voir ton prédicateur, et dis-lui tout ce que tu as dit à son sujet.

 

-Je ne ferai jamais cela, direz-vous. Je préfère mourir.»

 

Peut-être que c’est ce qui va vous arriver. Vous ne seriez pas le premier ou la première à en mourir.

 

«Oh! tout ce dont j’ai besoin, c’est la foi.» Mais voilà, il y a quelque chose qui empêche la foi. La foi vient de ce qu’on entend, vous dites: Mais j’entends.

 

Il y a une raison peut-être pour laquelle la guérison n’est pas venue. Vous dites: «J’ai entendu.» Rappelez-vous cela. Jésus a dit à propos des Pharisiens: «Ils ont des oreilles, mais ils n’entendent pas.» Qu’est-ce que Jésus voulait dire? Est-ce qu’ils étaient sourds? Ils n’étaient pas sourds. Ils ont entendu toutes les paroles que Jésus a dites, et cependant ils n’ont rien entendu de ce qu’il a dit.

 

Comment pouvait-Il dire qu’ils avaient des oreilles et qu’ils n’entendaient pas?

 

Pour cette raison: Ils ont entendu ce que Jésus disait, mais ils ne se sont pas conformés à la vérité qu’ils ont entendue. Ils n’ont pas répondu, ils n’ont pas mis en pratique la vérité qu’ils avaient entendue avec leurs oreilles.

 

La foi vient de ce qu’on entend. Cet entendement n’est pas seulement la compréhension des mots que l’on entend, mais c’est une réponse à ce que Dieu dit. Dieu peut vous dire:

 

«Tu veux être guéri? Va voir le prédicateur, et fais-lui des excuses sur ce que tu as dit de lui, demande-lui de te pardonner, alors après cela tu lui demanderas de prier pour toi.»

 

A ce moment-là vous entendez. Entendre veut dire également obéir, et dans l’obéissance la foi va se manifester. Alors au moment où il priera pour vous, vous pourrez croire. Non seulement vous aurez entendu avec vos oreilles, mais vous aurez entendu avec votre coeur. Vous avez répondu à la vérité, maintenant c’est si facile de croire. La foi vient de ce que l’on entend.

 

Je vais vous rappeler un exemple.

 

Un jour je devais présider la réunion du dimanche matin. Une dame est venue vers moi, désireuse que je prie pour elle. Elle me dit qu’elle avait quelque chose qui était dur à l’intérieur de son corps, et qu’elle savait que c’était un cancer. Elle avait essayé d’obtenir sa guérison depuis longtemps, mais ne l’avait pas reçue. Et un jour Dieu lui a parlé. Elle le cherchait, et voulait Lui plaire.

 

Il y a des maladies qui demandent que l’on recherche Dieu. N’abandonnez pas si vous n’êtes pas guéri au moment que le prédicateur prie pour vous, et n’allez pas chercher une pierre pour lui frapper sur la tête. Ne lui donnez pas un coup avec votre pied, mais allez vers Dieu, et dites-lui:

 

«Père, pourquoi n’ai-je pas été guéri quand le prédicateur a prié pour moi?»

 

Ne demandez pas à Dieu de vous dire ce qui ne va pas avec le pasteur, demandez à Dieu ce qui ne va pas avec vous. Cette femme cherchait Dieu. Et Dieu lui a dit ceci: «Va vers le frère Beuttler. Tu lui confesseras tout ce que tu as dit de lui, tu lui demanderas de te pardonner, et après tu lui demanderas de prier pour toi.»

 

Je lui ai dit: «Mais, Madame, qu’est-ce que j’avais fait contre vous?»

 

«Vous ne m’aviez rien fait, mais mon mari dit toujours des louanges de vous, et à force de l’entendre vous louer, j’ai commencé à avoir un sentiment contraire envers vous, et vous aimant moins, j’ai parlé en mal sur vous. Pardonnez-moi.»

 

«Evidemment oublions tout cela; et maintenant prions.»

 

J’ai prononcé une prière bien simple, et entre la plate-forme et son siège, tout a disparu. Ce n’était pas ma prière. C’est parce qu’elle avait entendu quelque chose qui venait de Dieu et qu’elle avait répondu. Elle a été obéissante à la parole que Dieu lui avait donnée, et maintenant elle savait qu’il n’y avait plus rien sur son chemin qui l’empêchait. Ensuite ce fut si facile de croire.

 

«La foi vient de ce que l’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu.»

 

Lisons au 2e livre des Chroniques, chapitre 16, versets 10 à 12. {#2Ch 16:10-12}

 

Avez-vous déjà entendu des gens faire la déclaration suivante:

 

«Le roi Asa est mort parce qu’il est allé consulter les médecins.»

 

Il y a des gens qui mettent une doctrine sur ce fait, et disent:

 

«C’est mauvais d’aller voir le docteur». Si vous avez une foi réelle, vous n’aurez pas besoin d’aller voir le docteur, mais si vous ne l’avez pas, vous ferez mieux alors de remercier le Seigneur d’en avoir mis un à votre disposition.

 

«Vous n’êtes pas prêts à me lapider?» Vous savez, le Seigneur me ressusciterait.

 

Asa n’est pas mort parce qu’il a consulté les médecins. Vous me direz c’est exactement ce qui est écrit: «Pendant sa maladie il ne chercha pas l’Eternel, mais il consulta les médecins.»

 

Et au verset 13, Asa se coucha avec ses pères et il mourut. Asa n’est pas mort parce qu’il a consulté les docteurs. Je ne veux pas dire que toutes les fois que vous irez voir le médecin, vous ne mourrez pas. Je dis seulement qu’Asa n’est pas mort parce qu’il est allé consulter le médecin. Alors pourquoi est-il mort? Vous le trouverez lorsque vous lirez le reste du chapitre.

 

Asa, le roi, avait fait une grande faute en ne se confiant pas en Dieu. Quand une nation étrangère le menaça d’attaquer son pays, Dieu lui a envoyé un prophète, et ce prophète a fait des reproches à Asa. Alors il s’est mis en colère contre lui, et il l’a mis en prison, parce qu’il lui avait apporté une parole de Dieu qu’il n’aimait pas. Savez-vous que parfois Dieu a des paroles pour son peuple que ce dernier n’aime pas? Parce que Asa a maltraité le prophète de Dieu quand celui-ci lui apporta la parole qui venait directement du Seigneur, Dieu l’a frappé d’une maladie dans ses pieds. C’était le jugement de Dieu pour avoir maltraité son messager.

 

Vous ferez bien attention à ce que vous ferez avec moi!

 

Maintenant Asa est sérieusement malade, et il va consulter les médecins au lieu de consulter Dieu. Mais il n’est pas mort parce qu’il a consulté les médecins. Suivez bien attentivement; Asa est mort pour la raison qu’il ne s’est pas repenti des péchés qui avaient causé sa maladie. Vous comprenez? Asa aurait dû se repentir d’avoir maltraité le prophète de Dieu. Il aurait dû dire:

 

«J’ai mal dans mes jambes parce que j’ai mis le prophète en prison, je vais me repentir tout de suite, j’irai voir le prophète, j’enlèverai ses chaînes, je le libérerai, et je lui dirai: je regrette de t’avoir traité comme cela, pardonne-moi. Je veux maintenant que Dieu me pardonne aussi.»

 

Et Dieu aurait guéri Asa, mais au lieu de se repentir, il s’est tourné du côté des médecins, qui ne pouvaient pas l’aider parce que là c’était un jugement de Dieu. Asa n’avait pas besoin d’un médecin, il avait besoin de se repentir. Mais au lieu de se repentir, il est allé voir le docteur et il est mort, de toute manière.

 

Voilà la raison pour laquelle Asa est mort. Cela doit être une leçon pour chacun d’entre nous. Les docteurs ne peuvent pas défaire les jugements de Dieu. Il y a des choses pour lesquelles nous devons nous repentir. Peut-être ai-je détruit votre verset favori. Non, je n’ai pas détruit votre verset favori, j’ai simplement détruit votre mauvaise interprétation d’un texte de la Parole de Dieu, afin que vous en ayez une bonne compréhension.

 

La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient d’une parole de Dieu.

 

Je reviens à une autre pensée déjà mentionnée. Avant de risquer votre vie, soyez certains d’avoir une foi réelle.

 

-Nous avions une jeune fille qui était une très bonne chanteuse, mais elle était malade. Elle ne savait pas quelle était sa maladie, mais toutes les fois qu’elle commençait à chanter, elle pleurait. On se demandait si elle ne jouait pas la comédie. Mais plus tard, nous avons découvert qu’elle était malade. Elle était allée écouter un certain prédicateur, et lui avait dit: «Que ferai-je? Irai-je voir un docteur pour qu’il m’examine?»

 

Le prédicateur lui avait répondu: «Non, non, surtout ne faites pas cela, il détruirait votre foi. Simplement, croyez en Dieu, et ignorez votre maladie. La bible dit, par ses meurtrissures nous sommes guéris. Croyez que vous êtes guérie, et ignorez la souffrance.» Mais la souffrance n’est pas partie, et le jour où cette jeune fille devait passer ses examens, cette souffrance est devenue insupportable. Elle a dû quitter l’école et rentrer chez elle. Ses parents alarmés l’ont menée chez le docteur. Et voilà ce que le docteur a dit: «Pourquoi ne m’avez-vous pas amené cette jeune fille six mois plus tôt, elle a un cancer, on l’aurait enlevé et ainsi sauvé sa vie. Maintenant c’est trop tard. Pourquoi n’êtes-vous pas venus il y a six mois au moins?»

 

Elle avait voulu être guérie par la foi, mais elle est morte et fut enterrée le jour où elle aurait dû recevoir son diplôme.

 

N’allez pas penser que je suis contre la guérison divine. Je peux aussi vous donner un enseignement sur la guérison divine, mais maintenant je vous parle de la nature de la foi. Cette jeune fille n’avait pas la foi, elle avait seulement de l’espérance. Elle pensait qu’en n’allant pas voir le docteur, Dieu, d’une manière ou d’une autre ferait quelque chose. Personne n’a le moindre doute que cette jeune fille pourrait être vivante aujourd’hui, mais elle n’avait pas dans ce cas la foi qui vient de Dieu. Comme résultat elle est couchée dans la tombe aujourd’hui.

 

Ne pensez pas que je suis en train de diminuer votre foi, je vous montre le chemin de la vraie foi, une foi biblique, la foi de Dieu. Car la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu. Nous pouvons obtenir cette parole en recherchant Dieu, jusqu’au moment où Dieu fait naître la foi dans notre esprit. Alors à ce moment, vous savez que vous croyez vraiment, et le Seigneur peut agir. Beaucoup de gens se trompent quant à la qualité de leur foi. Généralement ce sont ceux qui ont un tas de choses à dire au sujet de la foi des autres, jusqu’au jour où cela leur arrive à eux.

 

Celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu existe, et qu’il est Celui qui récompense ceux qui le recherchent diligemment. Dieu nous donne la foi au travers de sa Parole.

 

J’aimerais souligner le côté positif, sans cela vous auriez seulement la vue négative. Notre fille Mara a eu des fièvres rhumatismales. Beaucoup de personnes ont prié pour elle, des prédicateurs que le Seigneur avait employés dans des miracles de guérison divine, cependant rien n’avait touché cette fille. Alors ma femme a commencé à rechercher Dieu, afin de savoir pourquoi Il ne guérissait pas notre fille. Et Dieu lui a donné une parole: «Cette sorte de maladie ne sort que par le jeûne et la prière.» Elle a su ainsi quoi faire, jeûner et prier. Elle l’a fait quelque temps, et pendant cette période le docteur est venu pour la visite qu’il faisait régulièrement. Ma femme a demandé cela à Dieu: «Seigneur que veux-tu que l’on fasse du docteur?» Le Seigneur a répondu: «Continue comme tu fais actuellement.» Et en d’autres mots, laisse-le venir, mais il ne sera pas dans le bon chemin. Ainsi nous l’avons laissé venir régulièrement. Quelque temps plus tard, Dieu a encore parlé à ma femme, tous les jours elle cherchait Dieu. Il lui a dit: «Demain à la même heure, Mara ta fille sera guérie.» Elle l’a entendu de Dieu. Ma femme n’a pas pu prier, elle savait que sa fille allait être guérie. Quand Dieu lui a dit cela, la foi a jailli dans son coeur.

 

Le jour suivant nous avons mené notre fille au spécialiste. Le docteur était venu le jour précédent, et m’avait dit quand je lui avais demandé comment il trouvait ma fille:

 

«Elle est vraiment malade, vous devez être préparé à supporter un long siège.»

 

Je lui demandai:

 

«Combien de temps pensez-vous que cette maladie durera?

 

-Quatre à six ans». Le Seigneur avait déjà dit: «Demain à cette heure Mara sera guérie.» Et le docteur conseilla de la mener à nouveau au spécialiste. J’ai porté cette fille dans mes bras.

 

Il l’a prise et il a fait plusieurs tests. Puis il a déclaré:

 

«Je ne trouve pas une seule trace de fièvre rhumatismale. Son coeur qui avait grossi de trois centimètres, est revenu à sa taille normale. Il n’y a rien qui n’aille pas dans sa santé.

 

-Dois-je la porter à nouveau dans la voiture?

 

-Non, laissez-la courir, tout va bien.»

 

Elle était guérie, et elle est toujours en bonne santé.

 

Nous croyons dans la guérison. Mais vous avez remarqué, ma femme a cherché Dieu jusqu’au moment où Dieu lui a parlé. Alors elle a eu la foi de Dieu, et l’oeuvre fut faite par Dieu. Ce n’est pas la foi qui s’appelle superstition, ou émotion, ou simplement foi intellectuelle. C’est une foi que Dieu produit dans nos coeurs par sa parole et par son esprit. C’est pourquoi nous avons besoin de chercher Dieu, et nous recevrons la Parole de Dieu.

 

Celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe, et qu’il est Celui qui récompense ceux qui le cherchent.

 

Toujours dans la même pensée, nous lisons dans la I {re} épitrede Jean, chapitre 3, versets 20 et 21. {#1Jn 3:20,21}

 

Nous avons quelques vérités qui vont nous aider à avoir une foi authentique. Vous savez que notre foi peut être retenue, il y a des obstacles à la foi. Un de ces obstacles s’appelle la condamnation dans le coeur. C’est pourquoi Jean écrit cela. Si notre coeur ne nous condamne pas, alors nous avons de l’assurance, de la confiance devant Dieu. Si nous voulons avoir une véritable assurance, une véritable foi, notre coeur doit être libre de toute condamnation. Un sentiment de culpabilité tue la foi.

 

Il y a des personnes qui ne peuvent pas croire parce que leur coeur n’est pas en ordre avec Dieu. Car s’il y a la condamnation dans le coeur, la foi ne peut pas sortir et s’épanouir. La condamnation dans le coeur doit être d’abord enlevée. Laissez-moi fabriquer une illustration. Supposez que quelqu’un d’entre vous soit malade, et que notre prédicateur soit le frère Job. Vous l’avez critiqué, raconté des mensonges à son égard, (je ne dis pas que vous l’avez fait) et vous avez cela sur votre conscience. Peut-être avez-vous même critiqué sa femme, parce que ses vêtements étaient trop longs ou trop courts. Enfin vous avez parlé mal les concernant, et vous êtes devenu malade. Vous dites «Frère voulez-vous prier pour moi? Je souffre tellement dans mon estomac.»

 

Mais voilà vous ne vous sentez pas à l’aise à son égard à cause de vos paroles. Comment voulez-vous vous attendre à être guéri dans ces conditions là? Vous ne pouvez pas croire que Dieu répondra à ses prières, à cause de la condamnation qui se trouve dans votre coeur. «Oui mais, j’ai demandé au Seigneur de me pardonner.» Attendez une minute; Lui avez-vous demandé à lui de vous pardonner?

 

«Ce n’est pas nécessaire.» C’est ce que vous pensez, c’est ce que vous aimeriez croire. Vous perdez votre temps, et vous lui faites perdre le sien aussi.

 

Si notre coeur ne nous condamne pas, alors nous avons de l’assurance devant Dieu. Les conditions de notre coeur pèsent sur notre foi. Il y a beaucoup de gens qui viennent pour qu’on prie parce qu’ils sont malades. Il y en a qui ne sont jamais guéris, non pas parce que le prédicateur ne peut pas prier, mais parce qu’ils ont une condamnation dans leur coeur. Ainsi ils ne peuvent pas croire. Enlevez la condamnation, et alors la foi va commencer à croître. Pour avoir une foi réelle, notre coeur doit être libéré de toute condamnation. Croyez-vous cela? En tous cas l’apôtre Jean y croyait, c’est pourquoi il a fait cette déclaration:

 

«Quoi que ce soit que nous lui demandions, nous le recevons de Lui.»

 

Ah! combien de gens aiment cette déclaration. C’est tout à fait bien d’y croire, mais ce n’est pas tout ce qui est écrit.

 

Les gens aiment mettre à part des promesses isolées, comme celle-là.

 

Quoi que ce soit que nous lui demandions, nous le recevons de lui. Quoi que ce soit. Que vais-je demander, une énorme voiture américaine, un beau poste de télévision? Que voulez-vous faire avec un poste de télévision? Perdre votre temps? Frère Beuttler n’en avez-vous pas un? Non je n’en ai pas, et je n’en veux pas, j’aime mieux la révélation que la télévision, et ma famille n’en veut pas non plus.

 

«Quoi que ce soit que nous lui demandions, nous le recevons de Lui.» Mais il est dit quelque chose d’autre: «parce que nous gardons ses commandements.»

 

Qu’arrive-t-il si nous ne gardons pas ses commandements? Nous ne recevons pas «Quoi que ce soit que nous lui demandions.» C’est vrai. «Et nous faisons ce qui lui est agréable.» Savez-vous que plaire à Dieu c’est différent que de garder ses commandements? Plaire à Dieu c’est un avion qui vole bien au-dessus de l’obéissance. Il y a des choses qui ne sont pas mauvaises, qui ne sont pas des péchés, mais qui ne plaisent pas à Dieu si nous les faisons. Plaire à Dieu est une condition pour recevoir tout ce que nous Lui demanderons. Et si nous voulons plaire à Dieu, il y a bien des choses que nous ne Lui demanderons pas. La foi est conditionnelle à l’obéissance, nous ne pouvons pas espérer avoir la foi si nous marchons dans la désobéissance. La désobéissance nous empêche d’avoir la foi, et la désobéissance détruit la foi que nous pourrions avoir.

 

Il y a quelques années je pense avoir eu un ulcère à l’estomac; quelle souffrance j’ai eue. J’avais des douleurs qui me traversaient tout le dos, et j’avais peur de l’heure du repas. Quelquefois j’ai dû laisser la nourriture devant moi bien qu’affamé. Pour vous dire la vérité, je commençais à m’inquiéter. J’ai prié. Il n’y a pas eu de réponse. Je suis allé voir des frères que Dieu avait employés pour la guérison divine, quelques-uns d’entre eux avaient eu des miracles réels. Ils ont prié pour moi, rien n’est arrivé. Dieu ne voulait pas enlever quoi que ce soit en moi. J’ai commencé alors à le chercher, car je pensais que j’étais un peu jeune pour mourir. Tous les jours j’ai recherché le Seigneur pour savoir pourquoi je n’étais pas guéri.

 

Un jour j’ai entendu la voix de Dieu. J’ai trouvé un texte dans le livre des Proverbes, parlant des ivrognes et des gourmands. Dieu les a mis dans la même catégorie que les ivrognes. Je savais ce que Dieu voulait dire. Ma femme est une bonne cuisinière, elle est capable de faire de bons repas. De plus j’ai un bon appétit, et je mangeais. Parfois je pouvais voir une belle côtelette de porc, et la manger, puis j’en prenais une seconde, et peut-être une troisième, si une restait toute seule sur le plat. Je savais bien que j’avais assez mangé, mais ce morceau avait l’air tellement solitaire, que je me disais: «je peux prendre soin aussi de celui-là.» Elle fait aussi de la bonne pâtisserie. Je prenais des bons morceaux de gâteau, et quoique je sois rassasié, je prenais encore un morceau de plus.

 

Mais j’ai lu dans l’Ecriture ce qui concernait les ivrognes et les gourmands, j’ai compris ce que Dieu voulait me dire. Voulez-vous que je vous explique ce que cela veut dire? Oui, dit Dieu, vous voulez que je vous guérisse de vos maladies d’estomac, afin que vous puissiez recommencer à pécher, afin de manger jusqu’à ce que vous en soyez malades? C’est de l’idolâtrie. Savez-vous que de la gourmandise aux yeux de Dieu c’est de la simple idolâtrie. C’est l’adoration de la nourriture. Vous trouverez cela dans 1 Corinthiens, chapitre 10. {#1Co 10}

 

Vous voudriez que je vous guérisse de votre estomac, afin que vous puissiez encore pécher contre votre corps et contre Moi? Vous n’avez pas besoin d’être guéris. Vous avez besoin d’apprendre à manger normalement d’abord. Voilà ce que Dieu veut dire dans cette écriture. Maintenant écoutez; j’ai commencé à diminuer tout ce que je mangeais, j’ai commencé à manger avec ma tête au lieu de laisser mon estomac me dominer. Quand cet estomac en avait suffisamment, qu’il se plaignait quand même et en voulait davantage parce que la nourriture avait un bon goût, je lui disais: «Non.»

 

Et vous savez ce qui est arrivé? Je n’ai pas eu besoin qu’on prie davantage pour moi, mes ennuis ont disparu d’eux-mêmes. Je n’ai pas eu besoin de prier pour la guérison, j’ai eu besoin d’apprendre à vivre de la bonne manière. Dites-moi, est-ce que cela ne concerne pas quelques-uns d’entre vous?

 

Il y en a qui doivent changer leurs méthodes. Certains viennent voir le prédicateur: «Voulez-vous prier pour mon estomac? Toutes les fois que je mange, je deviens malade.»

 

J’ai vu un homme un jour dans un restaurant, je ne l’oublierai jamais. Il n’était pas chrétien. Cet homme a-t-il vraiment mangé? Je ne sais pas où il a mis tout ce qu’il a absorbé. Et par-dessus il a bu deux bouteilles de vin. C’est vrai. Laissez-moi vous dire qu’il y a des chrétiens qui agissent ainsi, peut-être pas tout de même de cette manière exagérée.

 

Et ils viennent vers le pasteur: «Frère priez pour moi, je souffre tellement.»

 

Nous devons employer nos corps pour la Gloire de Dieu, car nos corps sont le temple du Saint-Esprit. Peut-être que certains seront offensés par cela. Moi je ne suis pas offensé, même pour moi c’est un compliment.

 

Rappelez-vous lorsque Jésus a parlé dans le chapitre 6 de Jean. «Et quand Ils ont entendu l’enseignement de Jésus. Ils n’ont plus marché avec Lui.»

 

Pourquoi ne sont-ils pas restés? Ils étaient offensés par ses enseignements. Ils disaient:

 

«Qui peut accepter cela? Allons-nous-en, ne restons pas à l’écouter davantage.»

 

Et ils l’ont fait.

 

Tout ce que je vous ai dit, est en relation directe avec la foi, j’ai beaucoup parlé de la guérison divine, mais cependant ces principes s’appliquent dans tous les domaines. Si j’ai employé les problèmes de la guérison divine, c’est parce qu’il y en a beaucoup parmi nous qui pensent trop à leur propre personne. Nous sommes intéressés à tout ce qui touche notre corps, mais tous les principes que je vous ai dits, s’appliquent dans toutes sortes de conditions.

 

Aussi si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons une grande assurance devant Dieu. Afin d’avoir une foi réelle, il est nécessaire quelquefois de changer quelque chose dans notre vie. Quelquefois tout simplement un cas de restitution.

 

Imaginez que ce frère à côté de moi aurait mis sa main dans ma poche et aurait pris 5 dollars. Maintenant il veut venir devant Dieu pour qu’il comble ses besoins, et le Seigneur le convainc. Il m’a pris cet argent, et il vient vers moi:

 

«Frère Beuttler voulez-vous prier pour moi? Cependant j’ai une confession à vous faire. Pendant que vous parliez j’ai mis la main dans votre poche, et j’ai pris 5 dollars. Je veux que vous me pardonniez.

 

-Je vous pardonne, mais où est l’argent?»

 

Il ne faut pas demander pardon si on ne restitue pas. Il ne pourra pas avoir la foi avant d’avoir rendu ce qu’il avait pris.

 

Vous voyez frères, il faut préparer le chemin devant Dieu. Il y a des choses que nous devons enlever parce qu’elles sont des empêchements concernant la foi. Dieu guérirait beaucoup de gens, mais ils n’ont pas encore reçu la guérison parce qu’ils ne croient pas vraiment, ils ne croient pas, parce qu’ils ne peuvent pas croire, et ils ne peuvent pas croire parce qu’il y a une condamnation à l’intérieur de leur coeur. La foi ne peut pas s’épanouir avant que la condamnation soit enlevée du chemin. Cela c’est la vérité.

 

Celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu existe, et qu’il est Celui qui récompense ceux qui le cherchent. Mais cette foi demande qu’on enlève certaines choses qui ne sont pas en harmonie avec la volonté de Dieu, afin qu’il puisse la créer. Alors il y aura de la place pour la foi, une foi qui vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend de la Parole de Dieu.

 

Nous lirons dans deux Chroniques chapitre 19, verset 3. {#2Ch 19:3}

 

Dieu parle ici au roi Josaphat. Le roi Josaphat avait commis de nombreuses fautes; cependant Dieu avait vu de bonnes choses en lui. L’une d’entre elles était qu’il avait préparé son coeur à chercher Dieu. Donc pour rechercher Dieu, il faut préparer son coeur. Rechercher Dieu ne signifie pas seulement jeûner et prier, cela signifie également la préparation du coeur. Ce qui veut dire que l’on éliminera du coeur, tout ce qui est contraire à Dieu. Le coeur se prépare lui-même lorsqu’il se conforme à la volonté de Dieu. Je vais l’illustrer de cette manière:

 

Supposons que quelqu’un d’entre vous, messieurs, soit allé au coiffeur pour se faire couper les cheveux, et vous lui dites que vous le paierez une autre fois, parce que vous avez changé de vêtement et laissé votre argent dans l’autre. Ce sont des choses qui peuvent arriver. Supposons qu’au lieu de payer ce coiffeur vous alliez chez un autre, simplement parce que vous n’avez pas envie de payer le premier. Maintenant vous voulez chercher Dieu. La préparation du coeur signifierait qu’avant tout vous irez voir le coiffeur pour lui régler votre dette. Rechercher Dieu nécessite une préparation dans le coeur.

 

Peut-être parlerons-nous des dames. Nous pouvons penser que vous faites cuire un gâteau, et vous avez découvert que vous n’avez pas d’oeufs. Alors vous allez voir la voisine:

 

«Pourriez-vous me prêter trois oeufs. Je vous les rapporterai demain.»

 

Vous mangerez le gâteau avec les oeufs, mais vous ne les rapporterez jamais.

 

Vous voulez chercher Dieu, mais la recherche de Dieu nécessite une préparation du coeur. Comment préparerez-vous votre coeur? En restituant les oeufs qui ont été empruntés. Evidemment ce sont de très simples illustrations, mais quelquefois, la restitution est comprise dans la préparation du coeur.

 

Je connais un frère qui était employé dans une fabrique de saucisses, et avant d’être sauvé, il trouvait toujours le moyen de rentrer chez lui avec quelques saucisses sous sa veste, et les plus longues. Un jour il rencontra son Sauveur, et il rechercha le baptême dans le, Saint-Esprit, mais pendant longtemps, il ne l’a pas reçu. Alors il a commencé à demander à Dieu pourquoi il ne le recevait pas. Le Seigneur lui a donné une vision: juste une saucisse. Il a tout de suite compris ce que cela voulait dire; il avait l’habitude de les voler.

 

«Mais Seigneur elles sont mangées!»

 

Cela ne faisait aucune différence. Il n’a pas reçu le baptême. Il est allé voir le Directeur de la fabrique, et lui a dit ce qui était arrivé:

 

«J’avais l’habitude de voler des saucisses, maintenant le Seigneur m’a sauvé, je veux recevoir le baptême du saint Esprit, et le Seigneur m’a montré qu’il fallait que je vienne vous voir pour remettre ces choses en ordre.

 

-Combien en avez-vous volé?

 

-Il y en a beaucoup trop.»

 

Alors le Directeur lui a dit ceci:

 

«Les saucisses sont mangées, vous ne savez pas combien en était le poids, vous êtes un homme différent, nous allons oublier tout cela, que ces choses ne vous ennuient plus.» Quand il est revenu à l’Assemblée, il a reçu le baptême.

 

Rechercher le Seigneur comprend une préparation préalable du coeur. Evidemment les principes énoncés s’appliquent d’une manière différente suivant les cas, et le Saint-Esprit peut les appliquer à votre cas, suivant ce cas.

 

Lisons au #Ps 50, le verset 23. {#Ps 50:23}

 

Là Dieu fait une magnifique promesse:

 

«A celui qui veille sur sa voie, je ferai voir le salut de Dieu.»

 

Ceci se rapporte exactement à ce que nous venons de dire.

 

Si nous voulons mettre notre vie en ordre selon la voie de Dieu, alors le Seigneur nous promet la délivrance. Nous préparons nos coeurs devant Lui en faisant tous les ajustements nécessaires concernant nos manières de vivre.

 

Vous savez qu’il y a des gens qui recherchent Dieu et qui ne regardent pas du tout à la manière dont ils vivent, et ils se demandent pourquoi ils n’arrivent nulle part. Peut être vous, demandez-vous ce que Dieu pourrait vous demander de changer? C’est peut-être un peu difficile à expliquer.

 

Nous supposons que vous cherchez Dieu, et voici quelque chose de mauvais se présente devant votre conscience, quand vous priez. Ce sera peut-être une saucisse, ce sera peut-être les oeufs, ou peut-être une autre chose quelconque. Cette chose qui n’est pas bonne et qui revient sans cesse devant notre conscience est certainement une chose sur laquelle Dieu met son doigt. Si vous voulez prendre soin de cette chose, elle ne réapparaîtra plus dans votre conscience, vous la mettez en ordre. Peut-être que vous avez menti à propos de quelqu’un, et quand vous priez ce mensonge revient devant votre conscience. Cent mille prières ne changeront pas cela à moins que vous alliez faire des excuses, et que vous retourniez dire que cela n’était pas vrai. Evidemment ce n’est pas facile à faire, mais c’est la préparation de notre coeur devant Dieu, c’est veiller sur ses voies, remettre sa vie en ordre, et faisant cela, on apportera l’accomplissement de la promesse de Dieu. Si nous mettons notre vie en ordre, le Seigneur manifestera son salut pour nous. Là, le salut c’est la puissance de sa délivrance. Il est inutile de rechercher Dieu si nous ne faisons pas ces ajustements. Ne pas le faire c’est simplement perdre du temps.

 

Nous lirons dans deux Chroniques, chapitre 33, versets 10 à 13. {#2Ch 33:10-13}

 

Voilà un passage qui va nous donner de grands encouragements. Il est question du roi Manassé qui s’est endurci devant la Parole de Dieu et fut emmené en captivité. Il fut torturé avec des chaînes, il fut également mis dans les fers. Cependant lorsqu’il fut affligé il ne s’est pas rebellé contre Dieu, au contraire il a cherché Dieu et l’a imploré. Il s’est humilié profondément devant Lui. Il a prié et Dieu a entendu ses supplications, il l’a ramené dans son royaume.

 

Voilà le point que nous devons souligner. Quelquefois la recherche de Dieu doit être accompagnée d’une humiliation devant Lui, alors le Seigneur répond et accorde la délivrance.

 

Au premier livre des Chroniques, chapitre 22, verset 19. {#1Ch 22:19}

 

Notre sujet commence à changer légèrement. Regardons ce passage de près. Le prophète parle de s’appliquer coeur et âme à chercher Dieu. Nous parlons de l’attitude de la position du coeur. L’attitude ici est celle de la détermination. Bien souvent nous cherchons Dieu avec indifférence. Mais le prophète nous exhorte à appliquer nos coeurs. Cela veut dire d’avoir une attitude bien déterminée, une attitude qui ne sera pas influencée et qui ira jusqu’au résultat.

 

Lisons 2 Chroniques, chapitre 20, verset 3. {#2Ch 20:3}

 

Les armées attaquent les armées du roi Josaphat, et la frayeur s’empare de son coeur. Comme résultat de sa frayeur il a appliqué son coeur à chercher Dieu, et le reste du chapitre nous montre qu’à cause de cela le Seigneur lui a accordé une grande victoire.

 

Dans l’Evangile de Luc, chapitre 11, versets 9 et 10, {#Lu 11:9,10}

 

Jésus parle de trois choses:

 

 

-Demander

 

-Chercher

 

-Frapper

 

 

Voilà une vérité importante. Au commencement je pensais que ces trois choses étaient semblables, mais un jour le Seigneur m’a montré que ces trois choses étaient différentes.

 

Chercher c’est différent de demander. Frapper est différent de chercher. Voilà la différence:

 

Supposons que nous désirons quelque chose de Dieu. Nous cherchons Dieu avec un objectif précis. D’abord nous demandons. Demander signifie: présenter à Dieu une pétition pour la chose que nous désirons. Chercher c’est être toujours dans l’attente de la réception de la chose que l’on a demandée. Dieu ne nous donne pas toujours ce que nous lui avons demandé, tout de suite. Je vais vous dire quelque chose ici qui va vous paraître bien étrange pour quelques-uns. Je ne m’attends pas à ce que tous vous me croyiez.

 

Souvent il est bien plus facile d’obtenir l’exaucement de nos prières au commencement de notre vie chrétienne que lorsqu’on est sauvé depuis longtemps. Alors une personne qui n’est pas sauvée est plus vite guérie qu’un chrétien? Beaucoup de gens ont observé cela et se sont demandé pourquoi. Il y a plusieurs raisons différentes. Une de ces raisons est celle-là:

 

Pensons à un pêcheur. Dieu lui donnera la guérison simplement pour lui prouver qu’il est vraiment Dieu. Il le guérira sans doute pour lui donner la foi qui le mènera au salut alors que pour un chrétien atteint de la même maladie, Dieu pourra le faire attendre. Oh! je ne m’attends pas à ce que tous vous me croyiez. Mais nous verrons qui aura raison.

 

Pensons que vous, chrétien, vous avez la même maladie qu’avant votre conversion, et maintenant votre guérison ne vient pas aussi vite qu’auparavant. Dieu fera attendre la guérison afin de vous fortifier dans la foi. Il raisonnera de cette manière: je te guérirai, mais je vais te faire attendre un peu afin de t’enseigner la patience, je vais ainsi pouvoir parler avec toi; comme cela tu chercheras dans ma parole, et je ferai quelques oeuvres de grâce supplémentaires dans ton âme. Je vais t’enseigner à marcher par la foi au lieu de marcher par ce que tu sens. Dieu a beaucoup de raisons. Peut-être que vous n’aimez pas ces raisons qui vous font attendre, mais elles n’en sont pas moins les raisons de Dieu et elles sont là. Ainsi après avoir demandé, vous cherchez, et vous trouverez. Mais chercher c’est l’attente permanente de l’exaucement de la demande que l’on a présentée à Dieu. Et cela prend du temps.

 

C’est pourquoi Jésus dit:

 

«Frappez et l’on vous ouvrira.»

 

Très longtemps j’ai eu des difficultés à comprendre cette déclaration. Je crois avoir cherché devant Dieu pendant trois mois, afin de recevoir une lumière sur cette déclaration. Je ne comprenais pas ce que cela voulait dire. Evidemment vous, vous avez déjà tous compris, mais j’étais trop stupide, je ne comprenais pas. Cependant un jour le Seigneur me l’a montré, exactement dans les mots que j’emploierai maintenant:

 

Frapper est une persévérance dans la demande et la recherche qui se refuse à prendre le «non» pour une réponse, c’est-à-dire, qui se refuse de croire que Dieu dit non.

 

En d’autres mots, quand vous cherchez les choses que vous avez demandées, et qu’il semble que Dieu ne va pas les donner, vous, vous continuez à chercher, vous n’abandonnerez pas, quelles que soient les circonstances, et quand Dieu voit que nous refusons d’abandonner, alors la porte s’ouvre et Dieu accorde ce qu’on lui avait demandé.

 

Vous vous demanderez pourquoi Dieu ne répond pas tout de suite, mais Dieu a de bonnes raisons pour nous faire attendre; en faisant ainsi, Dieu fortifie notre foi, Il nous rend plus forts pour rencontrer des épreuves qui seront peut-être plus fortes également, et Il sait très bien pourquoi Lui Il attend. Il nous fait peut être attendre parce que nous nous sommes trop pressés, nous avons tellement de choses à faire, et si peu de temps pour Dieu, que nous voulons qu’il se dépêche de répondre, afin qu’il ne nous fasse pas perdre notre temps.

 

Nous pensons pouvoir sonner à la sonnette et qu’à ce moment Dieu va sauter sur ses pieds, et se dépêcher de venir en disant:

 

«Que veux-tu?»

 

Non, Il ne sursaute pas, et vous pouvez continuer à sonner en disant: «dépêche-toi.» Le Seigneur est assis sur son trône et il ne bouge pas.

 

Il vous laisse sonner.

 

Alors vous devenez tellement impatient:

 

«Je ne peux pas attendre davantage, pourquoi ne fait-Il

 

pas ce que je veux?»

 

Eh bien faites ce que vous voulez. Le temps ne compte pas pour Dieu. Voilà la raison pour laquelle il n’a pas sursauté. Nous sommes bien trop pressés pour Lui.

 

Quelques-uns d’entre vous m’ont entendu parler de cette expérience, je ne vous en donne qu’une petite portion. Un jour Dieu voulait que je reste dans la solitude pour le rechercher. Je suis allé à l’hôtel, car je savais que Dieu voulait me parler, et je suis resté là 48 heures, sans manger, attendant que Dieu me parle. 48 heures c’est assez long, essayez et vous verrez. Je n’ai rien mangé du tout, mais au bout de 48 heures j’ai dit dans mon coeur:

 

«Cela prend du temps à Dieu pour me parler.»

 

Alors il m’a parlé et voilà ce qu’il m’a dit:

 

«Si l’on veut que Dieu se presse, on lui fera commettre des erreurs.»

 

Savez-vous pourquoi Dieu nous fait attendre: C’est afin d’enlever de notre coeur cet esprit de précipitation, d’impatience dans nos vies, et cela prend du temps.

 

Allons plus loin, nous avons parlé de la détermination, qui comprend la demande faite à Dieu, une attente permanente de l’exaucement, et une persévérance qui n’acceptera pas que Dieu nous dise non.

 

Nous lirons maintenant dans ce livre remarquable des Lamentations de Jérémie, chapitre 3, versets 21 à 26. {#La 3:21-26}

 

Voilà un passage qui est vraiment encourageant. Le prophète exprime sa confiance en Dieu, il a confiance, en sa miséricorde. Si nous cherchons Dieu et que nous avons conscience de ne pas l’avoir satisfait, dans une telle situation, le prophète nous dit que les compassions de Dieu ne cessent pas, elles se renouvellent chaque matin. C’est-à-dire que Dieu recommence avec nous chaque jour. Ce devrait être un grand encouragement. Dieu couvre la page de nos lacunes précédentes, et chaque matin la compassion de Dieu nous donne une nouvelle page. C’est une parole vraiment douce.

 

Supposez qu’aujourd’hui la page soit remplie avec les lacunes et les manquements. Alors demain matin le Seigneur nous donnera une nouvelle page pour recommencer, car ses compassions se renouvellent avec le matin. Chaque jour le Seigneur nous donnera une nouvelle page sur laquelle nous pourrons écrire, et Il ne retient pas contre nous les manquements du jour précédent, si nous préparons nos coeurs devant Lui. C’est une chose importante que nous devons considérer dans les choses de Dieu.

 

Supposez qu’aujourd’hui il y ait eu quelques manquements qui aient été écrits sur la page, si ce soir vous dites au Seigneur:

 

«Je suis misérable, il y a eu tant de manquements aujourd’hui» et que vous lui demandez: «Pardonne toutes ces lacunes,» eh bien demain matin le Seigneur vous donnera une nouvelle page, et dessus nous pouvons écrire quelque chose de nouveau.

 

Nous avons là, la description de la compassion de Dieu. Avez-vous remarqué le verset 25? {#La 3:25}

 

«L’Eternel a de la bonté pour celui qui espère en Lui, pour l’âme qui le cherche.» Dieu promet de manifester sa bonté quand nous le cherchons.

 

Au verset 26, {#La 3:26} nous remarquons que le prophète dit:

 

«C’est en silence qu’il faut attendre le secours de l’Eternel.»

 

Vous n’avez pas besoin de chercher Dieu en vous mettant à genoux et en donnant des coups sur la chaise:

 

«Oh! Seigneur tu vas faire ce que je te demandes. Oh! Seigneur écoute du ciel, oh! Dieu d’Isaac de Jacob de Benjamin.»

 

Le Seigneur se fatiguera de cela.

 

«Seigneur écoute-moi, écoute-moi.»

 

Non ce n’est pas nécessaire, ce n’est même pas désirable. Vous savez ce que le prophète vient de dire:

 

«Il faut attendre en silence le secours de l’Eternel.»

 

Présentez votre demande devant Dieu, dites-lui exactement ce que vous désirez qu’il fasse, et alors mettez-vous dans une position beaucoup plus confortable, dans le silence attendez. Attendez patiemment, même pendant plusieurs jours, peut-être allez-vous découvrir que vous pouvez attendre davantage, mais attendez en silence. Gardez votre coeur fixé sur la demande que vous avez présentée à Dieu, et le temps viendra où Dieu vous répondra.

 

Je sais très bien de quoi je parle. J’ai fait cela souvent moi-même, pendant les heures de la nuit, le Seigneur me réveille, afin de passer du temps dans sa présence.

 

Le prophète nous montre là comment chercher le Seigneur. Il est dit:

 

«Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel.»

 

Attendez patiemment la réalisation de votre espérance.

 

Regardons dans le livre du Prophète Osée, chapitre 10, verset 12. {#Os 10:12}

 

Remarquez deux choses. Il est temps de chercher Dieu, et il est temps de le chercher jusqu’à ce qu’il vienne. Je ne pense pas ici à la deuxième venue de Jésus, je pense ici ce que le prophète pensait. Il parle de la recherche de Dieu jusqu’à ce que Dieu réponde à notre recherche. Nous devons chercher Dieu avec endurance, avec persévérance, cela prendra des jours, des semaines, et peut-être des mois. Je ne dis pas de quitter votre travail pour prier, ne le faites pas sans quoi vous n’aurez plus rien à manger et vous serez vraiment dans l’ennui. Mais prenons toutes les occasions possibles pour chercher Dieu. Je sais que beaucoup de gens ne veulent pas faire cela, c’est pourquoi ils ne reçoivent pas beaucoup de Dieu. C’est le temps de chercher le Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne.

 

Maintenant lisons dans le livre des Proverbes, chapitre 8, verset 34. {#Pr 8:34}

 

Voilà un passage des écritures qui a été réel pour moi pendant des années. Le Seigneur me l’a donné alors que j’étais étudiant dans une école biblique. J’ai connu une époque merveilleuse avec le Seigneur pendant ce temps, et s’il y en avait qui perdaient beaucoup de temps, moi je cherchais Dieu. En ces jours Dieu m’a donné de magnifiques choses dont ce verset,

 

«Veillez à la porte du Seigneur.»

 

Nous devons trouver le secret de la recherche à rencontrer Dieu. Ici Salomon nous donne l’image d’une porte. Est-ce que vous ne vous êtes jamais tenu devant une porte attendant quelqu’un?

 

Supposons qu’une jeune fille ait un ami. Elle s’attend à ce qu’il vienne la voir. Il lui parlera du beau temps! Pourquoi pensez-vous qu’il vienne? Pouvez-vous vous faire une image d’elle attendant à la porte?

 

«Je me demande quand il va venir? C’est un peu tard, il est déjà 5 heures. Pourquoi vient-il si tard. Est-ce qu’il aurait oublié? Peut-être a-t-il changé d’idée. Oh! j’entends une moto.»

 

Et c’était quelqu’un d’autre, cependant elle savait bien qu’il viendrait. Et soudain elle a entendu un bruit, qui a subitement décliné. Le voilà. Pouvez-vous imaginer la ferveur de son attente?

 

Le Seigneur veut que nous l’attendions ainsi, afin de le rencontrer. Béni soit l’homme qui m’écoute, heureux est l’homme qui m’écoute, qui veille chaque jour à ma porte. Tous les jours il est là et il s’attend à ce que le Seigneur vienne le rencontrer, et tout spécialement dans les affaires qu’il lui a présentées. Pourquoi dit-Il:

 

«Heureux, béni est l’homme?»

 

Parce qu’il promet par là sa venue certaine et une rencontre personnelle.

 

Il y a quelques années j’exerçais mon ministère dans une église. Le pasteur était absent, il prenait ses vacances. Un soir nous étions assis pour le repas, et ma femme m’avait préparé un de mes plats favoris. J’avais déjà mes yeux sur le plat, mon estomac se préparait à une heureuse activité, et je commençais déjà à sentir la nourriture dans ma bouche. A ce moment le Seigneur m’a parlé; je ne veux pas dire qu’il m’a parlé en paroles, mais dans mon coeur j’ai compris ce qu’il voulait. Il voulait que j’aille jusqu’à la salle pour prier. J’ai dit à ma femme:

 

«Garde le plat au chaud.»

 

Vous savez, la nourriture qui doit être mangée chaude, je l’aime bien chaude. Je suis allé près de la plate-forme et je me suis mis à prier. Je suis resté là longtemps, et le Seigneur m’a parlé dans mon coeur. Voilà les paroles qu’il m’a dites:

 

«Attends jusqu’à ce que je vienne.»

 

Je savais ce qu’il me voulait.

 

«Attends jusqu’à ce que je vienne te rencontrer.»

 

J’avais faim, mais j’ai attendu. Il est arrivé 11 heures du soir, minuit, 1 heure, j’étais toujours là. J’aurais voulu aller me coucher. Je me suis dit:

 

«Je me suis peut-être trompé.»

 

Mais le Seigneur m’a dit une deuxième fois:

 

«C’est moi, n’aie pas peur, attends jusqu’à ce que je vienne.»

 

J’ai pensé alors qu’il voulait que je reste. Je suis resté jusqu’à trois heures du matin. J’étais à moitié endormi, et je me suis endormi soudain sur mes genoux. Alors j’ai dit:

 

«Seigneur excuse-moi, s’il faut que je m’endorme, il vaudrait mieux que j’aille dans mon lit.»

 

Je suis allé chez moi, me suis couché deux heures, et je suis revenu dans la salle. C’était le samedi soir, et le dimanche nous avons eu les réunions, je suis resté là tout le lundi, tout le mardi, je n’avais rien mangé depuis le samedi soir. Je suis resté presque toute la journée du mercredi, alors le diable a commencé à m’attaquer. Le diable ne m’aime pas, ce compagnon là me déteste, et il a commencé à travailler. Je suis subitement tombé dans la confusion spirituelle, c’était terrible. C’était une attaque satanique. De plus j’avais mal dans mon corps, et je me disais:

 

«Il y a quelque chose qui ne va pas, peut-être est-ce parce que je n’ai rien mangé.» Soudain j’ai eu un désir indescriptible de manger du potage. Tout ce que je pouvais penser, c’était à une assiette de potage. Il me semblait que j’en avais des visions. Cela devenait une passion. Mais je savais très bien que le Seigneur voulait que je jeûne jusqu’à ce que je le rencontre. Et j’avais cette peine, cette souffrance. Pour finir, il s’est imprimé ceci dans mon coeur: ce que tu as besoin, c’est de manger. C’était le diable qui me le disait, mais je ne le savais pas. Je me disais:

 

«Oui, c’est vrai, c’est le moment de manger.» Le mercredi, je n’avais rien mangé depuis le samedi soir:

 

«Je vais manger.»

 

Je suis allé à la maison, et j’ai dit à ma femme:

 

«Veux-tu me faire un peu de potage?»

 

Elle m’en a fait, et j’ai eu cette assiette devant moi. Elle avait l’air tellement bonne, j’ai mis la cuillère dedans, je l’ai prise pleine, et quoique je regardais toujours cette assiette, j’ai vu le diable, Satan, aussi vrai que je vois vos visages. Son visage était resplendissant de satisfaction, ses yeux brillaient de plaisir. J’ai su alors que c’était lui qui m’avait trompé en me faisant manger. Je n’ai rien mangé de plus, je suis retourné à la salle. J’ai demandé au Seigneur de me pardonner, et j’ai continué de chercher Dieu. J’étais là le jeudi, et ma petite fille se promenait dans la salle.

 

J’aime bien de temps en temps me promener avec elle, et je l’entendais parler à sa mère. Elle disait:

 

«Est-ce que tu crois que Papa nous aime encore?»

 

Et la maman lui répondait: «Mais qu’est-ce qui te fait dire cela?

 

-Parce qu’il ne vient plus se promener avec moi.»

 

Oh! que cela m’a fait mal. J’ai voulu sortir et la mener promener, mais le Seigneur m’avait dit: «Attends jusqu’à ce que je vienne.»

 

Le vendredi j’étais là. Depuis le samedi soir je n’avais mangé qu’une cuillère de soupe, et par erreur. Vers 18 h 30, j’étais assis sur la première chaise, attendant qu’il vienne à ma rencontre, et soudain je l’ai vu, comme s’Il était descendu du plafond, Il s’est tenu debout derrière la plateforme. Il était tout habillé de blanc, anxieux. Je l’ai vu comme je vous vois. Je me suis mis debout, puis à genoux devant Lui, j’avais mes yeux fermés, mes mains sur mon visage. J’étais complètement contre le sol, et cependant je Le voyais toujours debout devant moi. Je ne peux pas vous expliquer cela, mais je n’ai pas besoin de le faire. Je vous dis simplement la description, c’est correct. Il m’a regardé. Je pourrais vous dire si ses yeux étaient bruns ou bleus, c’était tellement clair, mais je garde toutes ces choses pour moi Il ne m’a jamais dit un mot, mais j’ai compris d’après son visage ce qu’il voulait me dire. Je pourrais vous dire en cinq mots, ce qu’il m’a dit sans parole. Mais c’est un secret.

 

Je l’attendais à la porte. J’ai attendu avec persévérance et endurance, quoique j’ai fait une erreur pendant ce temps, et au temps où il devait venir, il est venu.

 

Je ne dis pas que vous ferez la même expérience. Du tout. Je pense que vous feriez une grande erreur en recherchant la même expérience, mais vous le chercherez, et de quelque manière qu’il le désirera, Lui, il vous rencontrera.

 

C’est l’époque pour le chercher jusqu’à ce qu’il vienne, jusqu’à ce qu’il vous ait rencontré d’une manière différente.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER

 

18  LA SAINTE-CÈNE

 

Je vais vous parler d’un sujet que j’utilise très rarement, et j’ai été moi-même surpris que le Seigneur l’ait placé sur mon coeur. C’est en rapport direct avec notre service de Sainte-Cène.

 

Nous essaierons de comprendre la véritable signification de la Communion. Je suis certain que beaucoup d’enfants de Dieu ne réalisent pas pleinement ce que cela veut dire. Cependant, ce sujet ne sera pas théologique, mais, simple et pratique. Il descendra jusqu’au niveau de votre vie quotidienne.

 

Nous lirons d’abord dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 26, versets 26 et 27, {#Mt 26:26-27} puis, dans l’Evangile de Jean, chapitre 6, verset 53. {#Jn 6:53} Nous parlerons sur ce sujet: Boire son sang et manger sa chair.

 

Il y a une signification profonde dans cette expression. Lisons encore dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 20, versets 22 et 23. {#Mt 20:22,23}

 

Ces trois passages différents sont pourtant liés ensemble et constitueront la base de ma prédication.

 

Vous avez remarqué que, dans l’un de ces passages, il est question de la demande de deux disciples et de leur mère à Jésus. Cette maman voulait que ses enfants aient une place d’honneur, et ses deux fils avaient les mêmes sentiments. Un jour, cette mère est venue vers Jésus et lui a dit: «Seigneur, j’ai une demande à te faire: je voudrais que tu permettes à mes deux fils de s’asseoir près de toi, dans ton royaume. Je voudrais qu’il y en ait un à ta gauche, et l’autre, à ta droite quand tu seras dans ton royaume.»

 

J’aurais aimé regarder le visage de Jésus lorsque, lui, a regardé cette mère.

 

Vous savez, le coeur de cette maman était rempli d’orgueil maternel. Elle voulait être capable de dire: «Voyez, ce sont mes enfants, mes garçons! en voilà un, et voilà l’autre!» Pour une maman, c’est très compréhensible, mais le Seigneur savait ce qu’elle ne savait pas; alors, il leur a posé une question:

 

«Est-ce que vous êtes capables de boire la coupe que je dois boire?» Leur réponse m’a toujours surpris, ils ont donné une bonne réponse, mais je ne crois pas qu’ils aient saisi les conséquences de leur réponse. Quand Jésus leur a demandé: «Etes-vous capables de boire la coupe que je vais boire», ils ont répondu sans hésitation: «Oui, nous en sommes capables.» J’aurais voulu être là pour surveiller le visage de Jésus quand il leur a répondu: «En effet, vous boirez de ma coupe, mais si seulement, vous saviez ce qu’il y a dans cette coupe.» Il ne leur a pas dit exactement ce que je viens de vous dire, mais je suis persuadé que c’était là sa pensée.

 

Il leur a seulement dit: «Vous boirez de ma coupe»; mais il a pensé en lui-même: «si vous saviez seulement ce qu’il y a dans cette coupe»...

 

Un jour, le Seigneur s’est assis autour de la table de la Sainte-Cène; il a mis une coupe de vin devant ses disciples en leur disant: «Ceci est la nouvelle alliance en mon sang». Remarquez ce qu’il a dit en leur tendant la coupe: «Buvez-en tous.»

 

Qu’y avait-il dans cette coupe? Je ne parle pas du liquide; nous savons très bien ce qu’il y avait dans la coupe, c’était tout simplement du vin, mais je parle de ce que cette coupe représentait. Elle représente la mort du Seigneur, mais quelles étaient les conséquences de sa mort? Jésus leur dit: «Buvez-en tous», autrement dit: «Chacun d’entre vous, vous allez en boire, mais il y a une autre signification: «Buvez tous tout le contenu de cette coupe.» Il a voulu dire: «Tous, vous boirez de cette coupe», et aussi, vous boirez tout, «vous la viderez».

 

Maintenant, vous n’allez pas le faire ce matin; je ne veux pas dire qu’il vous faut vider la coupe, ce serait vraiment trop pour vous. Evidemment, le Seigneur avait une petite coupe, et sa pensée était qu’ils devaient boire tout ce qu’il leur offrait.

 

Cette coupe ne représente pas seulement la mort et la crucifixion de Jésus, cette coupe représente aussi toutes les souffrances que Jésus a endurées. Quand il a demandé à ses disciples: «Etes-vous capables de boire ma coupe» voilà ce qu’il voulait dire: «Etes-vous capables de participer aux souffrances auxquelles, moi, je vais participer? Serez-vous capables de supporter qu’ils vous fassent ce qu’ils me feront, à moi? Pouvez-vous me suivre dans la communion de mes souffrances?» C’est pourquoi il a dit: «Etes-vous capables de boire ma coupe?» Il y avait beaucoup plus dans cette coupe que du vin. En réalité, ce n’était que du vin, mais dans ce symbole, il y avait beaucoup d’expériences amères.

 

Savez-vous ce que vous faites lorsque vous participez à cette coupe? Quand cette coupe vous est tendue, c’est comme si le Seigneur lui-même vous la tendait, et vous disait: «Etes-vous capables de boire à cette coupe?» Oh! ne dites pas: «Evidemment, Seigneur, je puis en boire une bouteille...» Ce n’est pas ce qu’il veut dire. «Etes-vous capables de participer à ce que représente cette coupe?» C’est la question pour vous. Savez-vous ce que vous ferez lorsque vous boirez cette coupe? Vous direz simplement: «Oui, Seigneur, je suis capable de devenir participant de tes souffrances, que cette coupe représente.»

 

Placer notre main sur la coupe pour la prendre, c’est un témoignage, c’est notre promesse à Dieu que nous ne boirons pas seulement le liquide qui se trouve dans la coupe, mais que nous sommes prêts à absorber les conséquences de cette coupe. Pourquoi Jésus a-t-il dit:

 

«Etes-vous capables?» C’est parce que, dans cette coupe, il y a des choses amères à boire.

 

Vous devez penser: c’est vraiment un drôle de message que le frère Beuttler nous donne!

 

Peut-être est-ce ma dernière visite, si la situation demeure ce qu’elle est...

 

Pouvez-vous boire de cette coupe? Il y a quelques herbes amères dans cette coupe qui est là, facile à boire. Mais ce qu’elle représente, c’est difficile à boire; c’est terriblement amer.

 

Et voilà la pensée de Jésus: «Buvez la coupe, tout le contenu, buvez-en tous et buvez tout. Que chacun d’entre vous devienne un participant de cette coupe, et buvez tout ce que je place dans votre coupe.»

 

C’est une vérité terrible, mais savez-vous que l’expérience de Jésus-Christ fut une expérience terrible? Je parle de la Croix. Paul a dit: «Je me glorifie de la Croix de Jésus». Certains chrétiens s’achètent une croix pour la mettre à leur cou; d’autres, épinglent une petite croix en or au revers de leur veston. Est-ce là ce que Paul a voulu dire? Non; la Gloire de la Croix de Christ, ce n’est pas cela. Paul a voulu dire: «la gloire d’être crucifié avec Christ». Etre crucifié, c’est quelque chose d’affreux, et votre crucifixion se trouve dans cette coupe, quand vous buvez un peu de son contenu, vous témoignez de votre bonne volonté d’être crucifié avec Lui. Cela, c’est un véritable service de Sainte-Cène, et malheureusement, beaucoup d’enfants de Dieu n’en savent rien. Tout ce qu’ils font, c’est de penser un petit peu à la mort de Jésus et, peut-être, d’essayer d’écraser une petite larme. Le Seigneur ne veut pas de vos larmes, ce sont des larmes artificielles. Il veut que nous buvions la coupe en expériences. Cela le glorifiera. «Pouvez-vous boire de cette coupe?» Ils ont dit: «Oui, nous le pouvons». Alors, Jésus a dit: «Buvez-en tous, et buvez tout de cette coupe, tout le contenu que j’ai placé dans votre coupe individuelle.»

 

Ne pensez pas que je vais vous demander si, réellement, vous voulez boire (je ne vais pas vous le demander). Vous vous le demanderez à vous-mêmes, mais si je demandais une réponse, publique, concernant votre bonne volonté, je pense que la plupart d’entre vous, vous diriez «Amen» ou «Alléluia!» Mais, avant de dire: alléluia! nous analyserons un peu plus le contenu de cette coupe.

 

Lisons dans Matthieu, chapitre 21, versets 8 à 11. {#Mt 21:8-11}

 

Il n’a pas l’air si méchant, ce passage, penserez-vous. Il n’a pas l’air si amer, mais vous savez très bien que là n’est pas toute l’histoire.

 

La multitude est sortie pour voir Jésus. Ils ont dit: «Aujourd’hui, Jésus vient chez nous» et ils sont allés le long des rues, comme si la Reine d’Angleterre allait passer! Ils ont mis leurs vêtements sur le chemin, ils ont jeté des fleurs et les petites filles sont venues pour apporter un bouquet à Jésus. Ils ont dit: «Nous sommes heureux de te voir, Jésus, tu es le Roi qui doit venir, tu es le prophète de Dieu. Tu es un bon prédicateur, personne n’a jamais aussi bien prêché que toi. Tu es l’homme que nous attendions depuis si longtemps. Alléluia! alléluia! alléluia!»

 

Et, peu de temps après, le même groupe chantait quelque chose de différent...Jésus était prisonnier et Pilate disait: «Que ferons-nous de Jésus? Alors la même foule a chanté un autre chant. Ils n’ont plus crié: «Hosanna!», ils ont dit: «Crucifie-le, libère le meurtrier, et crucifie Jésus»...

 

Que s’est-il donc passé?

 

La faiblesse humaine qui, à un certain moment pouvait dire: «Hosanna!» et qui, quelque temps après pouvait crier: «Crucifie-le».

 

Cela se trouve dans votre coupe. Vous souffrirez de la faiblesse humaine: Aujourd’hui, les gens sont pour vous. Demain, ils seront contre vous. Aujourd’hui, ils vous prennent dans leurs bras, ils veulent que tout le monde vous regarde, et le lendemain, ils vous jetteront dehors...

 

Dans votre coupe, il y a cette perversion de la nature humaine. Aujourd’hui, avec vous, demain, avec vos ennemis... Vous direz: «Seigneur, que veut dire cela? Mes amis ne me disent plus bonjour, je ne comprends pas. Ils étaient mes amis, et maintenant, ils sont les amis de mes ennemis. Seigneur, donne-moi une explication!» Oh! elle est très simple: vous avez participé au service de Sainte-Cène, et vous avez mis votre main sur la coupe et vous avez dit: «Seigneur, je ne veux pas seulement boire le liquide, je veux boire de ta coupe en expériences» et vous avez bu, et le Seigneur vous a cru, et maintenant, voilà qu’il met quelque chose dans votre coupe...

 

J’aurais pu l’expliquer d’une toute autre manière. Ce n’est qu’une supposition.

 

Voilà un nouveau Pasteur. Supposons que ce soit ce Frère le nouveau pasteur. Je sais qu’il y a déjà quelque temps qu’il est là, mais supposons qu’il vient d’arriver, et le Frère fait le premier service. Tout le monde est venu, tout le monde veut entendre comment le nouveau pasteur prêche, et après la réunion, tout le monde veut lui toucher la main: «Dieu soit béni, frère; vous êtes un homme de Dieu, vous êtes l’homme que Dieu nous a envoyé, et nous serons toujours derrière vous pour vous soutenir.»

 

C’est le premier jour, évidemment, et quelque temps plus tard (mais ces choses n’arrivent pas en France), c’est tout le contraire.

 

Les gens peuvent vous louer: «Vous êtes le meilleur prédicateur, j’aimerais tellement vous entendre encore». Et puis, voilà que vous prêchez quelque chose qu’ils n’aiment pas, quelque «pilule» amère; alors, tout change brusquement.

 

Cela se trouve dans la coupe, et ce n’est pas facile à absorber.

 

Jésus a souffert de la perversion de la nature humaine. Heureusement que Jésus savait ce qui était dans l’homme. Il les a entendus crier: «Hosanna! tu es le prophète de Dieu». Je ne pense pas que Jésus a dû répondre à leurs acclamations de la manière qu’ils auraient voulu: «Merci, merci, je suis si heureux que vous m’ayez reconnu». Je ne pense pas que Jésus était très impressionné par ce qu’ils faisaient. J’aurais aimé l’étudier, alors que la foule criait: «Hosanna!» Il a dû penser: Vous criez «Hosanna!» mais je sais ce que vous allez faire plus tard. Pouvez-vous imaginer les sentiments du Seigneur même quand ils criaient «Hosanna?» Il savait que dans d’autres circonstances, cela se transformerait dans le cri de: «Crucifie, crucifie!»

 

Oh! ne soyez jamais impressionnés par les louanges des hommes. Vous vous porterez bien mieux si vous les ignorez, parce que si vous faites ce qui ne leur plaît pas, leurs louanges se transformeront en toute autre chose. Si vous êtes trop heureux par leurs louanges, vous serez bien trop malheureux quand ils vous maudiront. Ainsi, il vaut mieux ne pas y faire trop attention. Savez-vous ce qui est écrit dans le livre d’Esaïe?

 

«Tu as entendu beaucoup de choses, mais tu ne les as pas observées.»

 

Il y a eu beaucoup de choses auxquelles Jésus n’a pas fait attention; il n’a pas fait attention à leurs cris d’hosanna. Il les a entendus, il ne pouvait pas ne pas les entendre, mais il n’était pas impressionné par cela. Il ne les croyait pas; il savait ce qui était dans le coeur de l’homme, et la perversité de la nature humaine se trouvera également dans votre coupe, et dans la mienne...

 

Voilà pourquoi Jésus avait demandé aux disciples: «Pouvez-vous boire cette coupe?» Ils ont dit: «Evidemment, nous pouvons boire, mais ils ne savaient pas ce qui était dans la coupe. Ils l’ont su plus tard, et je dois dire qu’ils l’ont bue.

 

La coupe de Pierre fut très amère, et savez-vous qu’il est mort crucifié la tête en bas? C’est une mort atroce.

 

Mais il y a encore autre chose dans cette coupe. Lisons Matthieu, chapitre 26, verset 56.

 

Vous voyez-là quelque chose d’autre. Nous allons prendre la coupe dans nos mains, boire de cette coupe, et cette coupe représente quelques expériences amères:

 

Nous lisons dans les Ecritures:

 

«Ils l’ont abandonné, et pris la fuite».

 

Est-ce que vos amis ne vous ont jamais abandonné, au moment où vous aviez besoin d’eux? Cela, c’est une expérience terrible.

 

Jésus était dans l’épreuve. Pierre l’avait renié, lui qui avait dit: «Je veux mourir pour toi», ce qui signifiait: «Jamais, je ne te renierai, jamais je ne t’abandonnerai»...Les hommes ont montré Jésus du doigt, et vous savez que s’ils l’ont montré du doigt, ils vous montreront aussi. C’est dans la coupe...

 

Ecoutez-les: «Celui-ci a dit: Je suis le Fils de Dieu-voilà l’hérétique, voilà l’homme qui nous cause des ennuis. Nous l’avons entendu de nos propres oreilles». Ses disciples étaient auprès de lui. Quand ils ont vu que l’épreuve devenait sérieuse, ils se sont sauvés, ils l’ont tous abandonné, et ils ont laissé le Maître tout seul, accusé par ses ennemis, abandonné par ses amis...

 

Nous ne devons pas nous étonner que Jésus ait prononcé ces paroles: «Pouvez-vous, êtes-vous capables de boire de ma coupe?»

 

Vos amis vous ont-ils abandonné au moment où vous aviez besoin d’eux? et vous étiez si malheureux d’être abandonné! Vous avez dit: «Seigneur, je ne comprends pas; ils m’ont abandonné, je suis tout seul; j’avais tellement d’amis! qu’est-ce que cela veut dire?» Eh bien, c’est simplement que, le dimanche, vous êtes venu à la Sainte-Cène et vous avez pris de la coupe et vous avez dit: «Seigneur, je la bois», et vous l’avez bue et le Seigneur pensait que vous étiez sincère. Ainsi, le Seigneur vous a laissé boire de cette coupe en expérience, et vous savez très bien que ce n’est pas si facile.

 

Le Seigneur est faussement accusé. Personne n’a-t-il jamais porté de fausses accusations contre vous?

 

Je vais fabriquer une histoire: supposons que vous êtes le trésorier de l’Eglise. Vous êtes responsable des finances, et vous êtes absolument honnête. Un jour, vous avez acheté une voiture, justement le jour où l’Eglise avait eu une bonne offrande. Ils vous ont vu avec cette nouvelle voiture, et quelques-uns ont dit: «Vous avez vu sa nouvelle voiture? Où pensez-vous qu’il a eu l’argent pour cela? Je crois que je vais avoir une révélation...Savez-vous si on examine ses livres de temps en temps?» Et avant qu’il soit longtemps, des gens vous montreront du doigt. Ce sont des situations bien pénibles.

 

Mais cela est dans la coupe...

 

Satan est le maître des accusateurs. Malheureusement, il reçoit quelquefois de l’aide des enfants de Dieu! Jésus fut accusé de ce qu’il n’avait pas fait.

 

J’ai une bonne illustration, quelque chose qui m’est arrivé. Il y a des circonstances qui m’empêchent de vous dire la chose entièrement, mais je voudrais vous dire: Si vous prenez de cette coupe, et principalement, si vous êtes un prédicateur, ne soyez pas surpris si, dans la coupe, il y a de fausses accusations.

 

J’étais Pasteur d’une petite assemblée, et une soeur âgée a commencé à causer: «Frère Beuttler n’est pas honnête» (mais moi, je sais bien que je suis honnête!) Cette soeur a cru comprendre que je dirigeais mal l’Eglise, et que j’avais pris la responsabilité de certaines dépenses qui n’avaient pas été approuvées au préalable par l’assemblée. Elle en a parlé dans toute la ville: «Frère Beuttler dépense l’argent de l’Assemblée sans qu’elle le permette.» Ce n’était pas vrai, mais je ne pouvais pas courir dans toute la ville pour prouver la vérité...Nous avions eu une réunion d’affaires et l’Eglise avait voté quelques dépenses, mais la soeur n’était pas là. Au lieu de se renseigner, elle a levé le doigt de l’accusation.

 

Que pouvons-nous faire dans ce cas? Pas grand chose. Vous buvez la coupe. Elle n’est pas facile à avaler! Il y a des gens qui croient ce qu’on dit. Buvez la coupe, et continuez votre chemin...Vous aimeriez être Pasteur? Eh bien, moi, je ne voudrais pas l’être! Alors pourquoi en êtes-vous un? Parce que j’ai été appelé à l’être. N’en devenez pas un si vous n’êtes pas appelé car alors, quand vous boirez la coupe, cela vous tuera. Si vous n’êtes pas appelé, le contenu de cette coupe vous tuera.

 

Croyez-moi, de cette coupe, on ne peut en boire qu’avec l’aide de la grâce de Dieu.

 

Vous savez que Pierre a renié le Seigneur, et voilà, Jésus va passer en jugement. Il n’y a qu’une petite distance entre Pierre et Jésus. Il fait froid et Pierre se chauffe les mains près du feu. Une jeune fille se met à parler: «Regardez cet homme, c’est l’un des disciples.

 

-De qui parlez-vous là-bas?

 

-De vous!

 

-Je ne sais pas ce que vous voulez dire. Je ne connais pas cet homme», répond Pierre. Jésus a entendu et Il regarde son disciple. Quel regard que celui-là! Jésus n’a pas dit un mot, il a regardé Pierre. Pouvez-vous imaginer comme le Seigneur était blessé profondément. Il est faussement accusé; son seul réconfort, c’était la présence de son disciple et voilà qu’il l’entend dire:

 

«Je ne connais pas cet homme-là».

 

Avez-vous jamais senti cette blessure?

 

«Cet homme est un de vos amis, n’est-ce pas? -Un ami? Qui vous a donné cette étrange idée? Je le connais vaguement, mais il n’est pas de mes amis...»

 

Que pensez-vous qu’il y ait dans cette coupe? Il y a ce que je viens de vous dire, et bien d’autres choses encore; cela signifie tellement plus que boire un liquide. Alors que nous approchons cette coupe de nos lèvres, nous témoignons que nous voulons boire de cette coupe, non seulement du contenu, mais également de ce qu’elle signifie.

 

«Buvez-en tous!»

 

«Que chacun d’entre vous boive tout de la coupe.»

 

Rappelez-vous ce que Jésus a dit: «Si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme, vous n’avez point la vie en vous-même.»

 

Il a dit la même chose du fait de boire son sang, mais comme nous avons déjà parlé sur ce sujet, nous méditerons les paroles: manger sa chair

 

Il y a bien des choses que le Seigneur nous demande de manger, et je ne parle pas de poisson, ou de fromage, je parle des choses qui se présentent dans l’expérience de la vie, des choses que nous sommes obligés d’accepter, ou bien elles nous entraîneront loin du Seigneur, et nous ferons rétrograder.

 

Vous savez que marcher avec le Seigneur n’est pas la chose la plus facile, Jésus a dit que le sentier était étroit, et qu’il y en avait peu qui le trouvaient.

 

Lorsque nous mangeons le pain à la Table de la Sainte-Cène, nous rendons témoignage devant Dieu que nous sommes prêts à la communion de ses souffrances, alors, le Seigneur nous donne différentes choses à manger et certaines ne sont pas aussi bonnes que la pâtisserie française...

 

Nous allons prendre un exemple dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 13, versets 53 à 57. {#Mt 13:53-57}

 

Jésus a expérimenté, là, une souffrance et cette souffrance est liée à la pensée du texte: «manger sa chair.» Jésus a été discrédité par ceux qui le connaissaient le mieux. C’est l’expérience la plus étrange de la vie de Jésus. Jésus a fait des miracles; il a enseigné comme personne ne l’a jamais fait. Il a donné la démonstration d’un ministère surnaturel. Il a marché dans la justice, comme personne n’avait marché avant lui. Alors, ils ont dit: «D’où lui viennent toutes ces choses? Il ne peut pas être le prophète de Dieu, le Fils de Dieu, celui que nous attendons.» Et leur raison était très simple, aussi simple qu’insensée. Ils ont dit: «Nous connaissons son père, nous connaissons sa mère, nous connaissons ses soeurs, nous connaissons ses frères. Il ne peut pas être le prophète. Il est allé à l’école avec nous; il a aidé son père à l’établi, et maintenant, il dit qu’il est le prophète de Dieu! Il n’est pas le prophète de Dieu, nous le connaissons depuis son enfance...»

 

Ils ont discrédité Jésus pour la simple raison qu’ils connaissaient bien sa famille...

 

Peut-être n’avez-vous pas fait cette sorte d’expérience, mais vous la jerez, si vous entrez dans le ministère.

 

Vous savez que je viens d’une Ecole biblique et nos étudiants sont issus de différents foyers. Le Seigneur en appelle quelques-uns au ministère, quand ils sont encore chez eux, et notre expérience est celle-ci: il semble que Dieu n’appelle pas toujours ceux qui paraissent les meilleurs; il n’appelle pas ceux qui ont les meilleures notes à l’école. C’est la raison pour laquelle Dieu nous a appelés, et quelquefois, le Seigneur appelle justement l’enfant qui est un problème dans sa famille.

 

Voilà que le jeune homme dit: «J’ai reçu un appel pour le ministère; j’aimerais aller à l’Ecole biblique». Alors, vous devriez les entendre! «Toi, tu veux aller à l’Ecole biblique? toi? toi? Si Dieu a besoin de toi, c’est que vraiment, il y a un grand besoin. Toi, à l’école, tu étais pis que les autres ensemble, et tu veux être un pasteur! N’espère pas qu’on t’aidera pour devenir un étudiant. Si tu veux aller à l’école biblique, eh bien, tu la paieras toi-même. Tu seras le dernier que nous aiderons à y aller. Nous nous rappelons de toi quand tu étais grand comme une sauterelle, tu avais l’habitude de battre tes frères, et tu allais voler les pêches du voisin, et tu veux être dans le ministère! On aura tout entendu. Il veut devenir un prédicateur!»

 

Voilà ce qui est arrivé à beaucoup de nos jeunes gens. Quelle en est l’explication? Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison.

 

Un jeune homme qui veut être dans le ministère aura la plupart du temps beaucoup plus d’opposition dans sa propre église que partout ailleurs. Pourquoi cela? Vous pensiez que les gens diraient: «Gloire à Dieu! Nous prierons pour toi, et en plus de cela, nous t’aiderons financièrement (oh! il a déjà reçu toute l’aide nécessaire)».

 

Bien sûr, ce n’est pas vrai dans tous les cas, mais c’est trop souvent vrai.

 

Pour ma part, je dois remercier Dieu pour le Pasteur que j’ai eu. Il savait que Dieu m’appellerait au ministère, avant que moi-même je le sache, et quand il a su que j’allais entrer à l’école biblique, il m’a fait monter sur la plateforme. Il m’a dit: «Maintenant, tu vas conduire les chants; tu n’as pas beaucoup d’expérience, mais je vais t’aider.» Après cela, il m’a envoyé prêcher dans une autre église. Il a fait tout ce qu’il était possible de faire pour m’encourager. Mais, hélas! ce n’est pas toujours comme cela. «Ainsi, tu penses que tu es appelé à prêcher? Eh bien, n’espère pas monter sur cette plateforme. Moi, j’ai de l’expérience, et toi, tu es une petite sauterelle sans expérience. Tu n’auras aucun soutien de ma part...».

 

Evidemment, j’ai exagéré la situation; plus grande sera notre stature spirituelle, plus nous aiderons les jeunes à entrer dans le ministère. Notre véritable stature spirituelle est révélée par notre attitude avec les jeunes serviteurs de Dieu.

 

Jésus fut appelé au ministère et vous savez quelle fut la réaction de ses contemporains: «Mais qu’est-ce qu’il croit qu’il est? Nous connaissons ses frères et ses soeurs sont du milieu de nous. Nous nous rappelons de lui quand il était à l’école.» C’est une vieille histoire d’être discrédité par ceux de qui nous attendions le plus...

 

Jeunes gens, si vous êtes aidés, remerciez Dieu, mais si vous n’avez pas cette aide, ne vous découragez pas. Votre Maître ne l’a jamais eue et ainsi, il est allé vers des étrangers qui l’ont accepté. Le serviteur n’est pas plus grand que son Maître...

 

Ne soyez pas surpris d’être discrédité. Vous méditerez cela quand vous mangerez le pain de la Sainte-Cène et ce sera difficile à avaler, bien sûr. Si vous êtes un jeune serviteur de Dieu et que vos frères vous fassent comprendre qu’ils ne vous donneront pas le moindre soutien, prenez le pain de la Sainte-Cène, mangez-le, et dites: Cela, c’est Sa chair, je dois manger tout ce qu’il a expérimenté lui-même.»

 

Jésus a été discrédité par ceux qui auraient dû lui faire du crédit. Vous mangez ce pain, et vous serez discrédité par les autres. Oh! quel goût étrange! et puis, cela ne veut pas descendre...mais vous serez obligés de le manger. Votre maître l’a mangé lui aussi.

 

Il n’a pas dit: «Que dites-vous sur moi? Je suis appelé de Dieu. Je vais demander au feu du ciel de descendre et de vous consumer tous. Croyez-moi: le mieux est d’aller votre chemin.» Votre Maître est celui qui vous encouragera et c’est votre Maître qui vous donnera votre diplôme.

 

Je ne puis prendre plus de temps pour ce verset. Mais je crois que certains d’entre vous avaient justement besoin d’entendre cela.

 

Allons un peu plus loin dans l’Evangile de Jean, chapitre 7, verset 5. {#Jn 7:5}

 

Pardonnez-moi, chers amis, si je fais tant d’applications au ministère. La raison en est que, dans ce champ du ministère, cela s’applique très facilement. Cela peut s’appliquer à chacun d’entre nous à un certain degré, mais dans le domaine du ministère, ce degré est toujours le degré maximum. La première raison, c’est que Jésus lui-même était dans le ministère. On me dit quelquefois: «Frère Beuttler, pourquoi employez-vous tant d’illustrations sur l’Ecole biblique?» C’est parce que j’ai vécu presque toute ma vie à l’école biblique. J’y suis resté 3 ans comme étudiant, et 21 ans comme professeur. C’est l’endroit où j’habite. Je ne suis jamais allé dans la marine, aussi je ne puis vous parler sur les bateaux! et comme je ne prends pas mes illustrations dans les livres, alors je les cherche dans ma propre expérience.

 

Ainsi, Jésus était dans le ministère. Eh bien, même ses frères n’ont pas cru en lui. Non seulement, Jésus a été discrédité, mais il n’a jamais été cru. Cependant il disait la vérité.

 

Imaginez que vous êtes membre d’une famille de 7 enfants et vous dites que vous avez un appel au ministère. Les étrangers le croiront avant vos propres frères. C’est une situation qui se rencontre, et cela fait mal.

 

Il y a environ 10 ans, le Seigneur m’a demandé d’aller enseigner dans le monde. J’avais cherché Sa volonté pendant un an et deux mois, et voilà les mots que le Seigneur m’a donnés: «Va, et enseigne dans toutes les nations.» Et Dieu a commencé à ouvrir les portes, Il m’a envoyé dans le monde entier.

 

J’ai un bureau à l’école, et là, j’ai une grande carte du monde, où j’ai marqué toutes les routes que j’ai dû prendre, ce qui veut dire que j’ai fait environ 440 millions de km. J’ai subi de l’opposition de la part de ceux qui étaient le plus près de moi, et c’est la chose la plus étrange. J’ai toujours dépendu du Seigneur, en ce qui concerne les finances et un jour, des élèves ont dit: «Frère, nous voudrions vous aider dans votre prochain voyage, et nous vous donnerons plusieurs centaines de dollars.» Un des autres professeurs a entendu cela et a répliqué: «Vous ne devez pas donner d’argent au Frère Buttler pour ce voyage, il n’a qu’à rester ici!» Ce professeur était une dame, et elle a tellement fait que les étudiants ont décidé de ne rien me donner, et pourtant, ils m’avaient dit que c’était Dieu qui les avait dirigés! En cette circonstance, cela m’a fait mal et pourtant, cette dame était missionnaire elle-même, elle avait une volonté de fer, et maintenant, elle n’est plus parce qu’elle avait une volonté trop forte...Ces choses font mal. Je suis allé vers Dieu, et j’ai dit: «Seigneur, comment expliques-tu cette attitude?»

 

Alors, le Seigneur m’a donné ce verset:

 

«Ses frères non plus ne croyaient pas en lui.»

 

Evidemment, dans «les frères», il y a «les soeurs»...

 

Alors, j’ai compris. «C’est ce qu’ils t’ont fait, à toi aussi, Seigneur, maintenant, je sens ce que tu as senti. Merci Seigneur de m’avoir permis de réaliser ce qu’étaient tes sentiments à ce moment-là.» Ainsi, j’ai agi sans aide et le Seigneur a trouvé un autre moyen.

 

Lisons dans l’Evangile de Jean, au chapitre 7, le verset 4. {#Jn 7:4}

 

Jésus était incompris. Ses propres frères lui attribuaient de mauvais motifs. Ils pensaient qu’il désirait être loué par les hommes, être vu des hommes. Cela n’était pas vrai, mais ses frères pensaient ainsi. Quelquefois, je prends mes voyages comme des illustrations. Je ne fais pas cela pour me vanter, mais c’est afin de vous montrer les grandes choses que Dieu fait pour moi. Quelle source d’étonnement ce que Dieu est capable de faire!

 

Mais, de même qu’ils n’ont pas compris les motifs de son Fils, ils ne comprendront pas non plus les vôtres...

 

Dans l’Evangile de Luc, chapitre 8, versets 1 à 3, {#Lu 8:1-3} il y a une pensée à retirer:

 

Voilà quelque chose d’humiliant, et c’est aussi cela! «manger sa chair».

 

Lorsqu’on devient dépendant de la générosité des autres, c’est quelque chose de difficile à apprendre, spécialement pour certaines personnes. De nature, je suis indépendant. Je préférerais, par nature, être affamé que d’accepter un repas gratuit. J’ai été élevé comme devant vivre indépendant, et puis, je suis entré dans le ministère. La chose la plus dure pour moi fut d’accepter une offrande. Cela touchait mon orgueil, ma fierté, et Dieu a dû m’ap-prendre à me soumettre.

 

Il y a quelques années, j’étais dans une église, et ils avaient décidé de me donner une offrande pour mes voyages. Le Pasteur a fait quelque chose de terrible. Il m’a dit: «A la fin de la réunion, Frère Beuttler, vous irez vous mettre à la porte, vous tendrez la main, et ceux qui le désireront vous donneront une offrande pour vous aider dans vos voyages.»

 

Alors, il a dit: «Nous allons prier et pendant que je prierai, le Frère Beuttler va aller à la porte. Il tendra ses mains vides et vous les remplirez.» Puis, il s’est levé pour prier, je suis allé vers la porte. J’y suis resté deux secondes, mais c’était trop pour moi! J’ai passé la porte, j’ai couru dans la rue et je suis rentré le plus vite que j’ai pu.» Evidemment, je n’ai jamais rien reçu de cette église! mais c’était bien trop dur pour moi. Vous pensez peut-être que j’étais fou. Peut-être aurais-je dû me laisser crucifier, mais ce soir-là, c’était trop dur. Il y a des choses affreuses. Je préférerais creuser des trous, et gagner mon salaire, mais voilà, nous sommes dans un travail qui nous oblige à certaines humiliations.

 

Jésus, l’homme entre tous les hommes, a dû être dépendant des autres, et surtout, de quelques femmes. Elles lui disaient: «Seigneur Jésus, où vas-tu manger aujourd’hui?

 

-Nulle part.

 

-Eh bien, viens chez moi.

 

-Jésus, où vas-tu dormir cette nuit?

 

-Je ne sais pas.

 

-Viens donc coucher à la maison.»

 

Quelquefois, personne ne lui demandait où il mangerait, ni où il coucherait, et lorsqu’il était affamé, le figuier ne produisait pas de figues, et lorsqu’il était fatigué, il n’avait pas un lieu pour reposer sa tête.

 

J’espère que je vous ai tous découragés d’entrer dans le ministère!

 

Maintenant, je vais vous apporter la conclusion de ce message. Il y a d’autres choses qu’on pourrait manger et boire, mais je ne vous en ai pas parlé, car si je vous les avait données, vous vous seriez évanouis, et je ne le veux pas. Ce serait trop pour vous.

 

Lisons, dans Hébreux, chapitre 12, verset 2. {#Heb 12:2}

 

Savez-vous ce qui a permis à Jésus de supporter la Croix, et tout le reste?

 

Quelqu’un dira: «C’est parce qu’il était le Fils de Dieu.» Ce n’est pas la bonne raison, et de toute manière, ce n’est pas la raison biblique.

 

C’est en vue de la joie qui lui était réservée qu’il a souffert la Croix.

 

Jésus a regardé à la joie et à la gloire. Il savait qu’au-delà de la souffrance, il y avait autre chose et c’est ce qui l’a rendu capable de supporter toutes choses.

 

Je vous rappelle Romains, chapitre 8, verset 18. {#Ro 8:18}

 

Les choses dont je vous ai parlé représentent bien des souffrances, mais au-delà de ces souffrances, il y a la gloire. Ces souffrances apporteront une gloire dans l’éternité et la gloire à venir sera tellement plus grande que les souffrances présentes qu’il nous est impossible, actuellement, de faire des comparaisons humaines.

 

Voici un dernier verset: 1 Pierre, chapitre 1, versets 3 à 7. {#1Pi 1:3-7}

 

Ces versets n’ont pas besoin d’explication; ils s’expliquent tout seuls. Cela nous montre que, lorsque nous avons part à ses souffrances, nous devons nous réjouir parce que si, dans la foi, nous avons bu de la coupe et mangé de sa chair, étant devenus participants de ses souffrances, il y aura une récompense pour nous dans la gloire éternelle, qui aura comme résultats: la louange, l’honneur, et la gloire lorsque Jésus viendra.

 

Ainsi, buvons de sa coupe et mangeons de sa chair, non seulement symboliquement dans la Sainte-Cène, mais également par l’expérience, afin que toutes les promesses que Dieu a données pour nous soient accomplies.

 

Maintenant, que le Seigneur bénisse sa Parole dans vos coeurs et ainsi, que vous puissiez croître dans la connaissance de Dieu et: dans la connaissance de Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Dieu vous bénisse tous, Amen.

 

 


la Bible et son Message aux Hommes

 

W.H. BEUTTLER Pasteur

 

Note d’Edition

 

Conventions de MAI 1959 et JUIN 1961

 

Transmis par CLAUDE DELAMARE

 

SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN (Seine Maritime)

 

Achevé d’imprimer sur les Presses de l’Imprimerie Rouennaise en Décembre 1959 et Décembre 1961

 

Disponible au format BibleOnline par Yves Petrakian sur http://123-bible.com

 

 

 
 
 
 

 


 

 


 

 


 

 

 

 

Numérisation Yves PETRAKIAN

Copie autorisée pour diffusion gratuite uniquement

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